J’ai lu les réponses à ma réponse. Quelques précisions.
Je rassure celui qui me nomme le “vieil homme”, on est toujours le vieillard de quelqu’un et, comme le chante Brassens, le temps ne fait rien à l’affaire.
Si je ne réponds pas concernant la SACEM, ce n’est pas pour fuir les questions qui fachent, c’est parce que je suis incompétent pour le faire et je n’aime pas parler de ce que je ne connais pas. Par contre, j’ai été choqué que, dans un article sur la SACEM (qui représente les musiciens, les compositeurs, les auteurs et les éditeurs, donc les producteurs), Ph. Axel, mélange à ce qu’il reproche à cette société la SACD (qui elle représente les auteurs dramatiques, du théâtre, du spectacle vivant, de l’audiovisuel et du cinéma et eux seuls, pas leurs producteurs). Or leurs règles et leur fonctionnement, n’ont rien à voir et, visiblement, il ne le sait pas. D’ailleurs les problèmes de la musique et ceux du cinéma , de la télé et du théâtre sont fort différents, même si bien sûr ils ont des points communs.
Je vous invite donc à aller voir le site de la SACD (onglet assemblée) : il est faux qu’on n’y trouve pas les rapports annuels et les rapports de la commission de contrôle (tous depuis 2004, nous n’avons rien à cacher!). Ce n’est pas folichon à lire, mais si vous voulez vous informer…
Vous y découvrirez que son financement n’est pas “opaque”, que personne n’y gagne 600 000 € (loin, très loin de là), vous y verrez surtout qu’elle n’est gérée que par des auteurs.
Bien sûr, certains ont noté dans mon CV, que j’ai parfois été producteur, ce n’était pas difficile à trouver, c’est moi qui l’ai écrit : c’est le cas d’un très grand nombre de cinéastes, c’est parfois le seul moyen de réussir à faire nos films. Du coup, j’ai pu aussi aider des films qui avaient du mal à être produits ou que j’avais envie de voir. Mais cela n’a jamais été mon activité principale: si je suis élu par les autres auteurs à la SACD c’est en tant qu’auteur (réalisateur et scénariste), il n’y a pas d’autres voies possibles et seuls des auteurs siègent à son conseil.
A la SACEM, dont parle Axel, il y a pour partie des auteurs, pour partie des producteurs et leurs pouvoirs sont partagés, c’est quand même différent. Non?
Enfin d’autres ironisent sur le fait que nous ignorerions les moyens nouveaux de créer ou de voir des oeuvres. Ils ne savent sans doute pas que la SACD a conclu récemment un accord avec You Tube et Daily Motion pour que les auteurs qui choisissent de déclarer leurs oeuvres puissent être rémunérés. Mieux (ou pire peut-être) nous venons de créer l’académie SACD / You Tube, qui va permettre à des auteurs de 10 des oeuvres qui circulent sur You Tube de recevoir une bourse (3000€) et une aide (7000€) pour leur prochaine oeuvre : c’est la première fois au monde qu’une société d’auteur s’engage dans ce genre d’accord.
C’est honteux? Peut-être, tout le monde peut bien critiquer, mais il faut aussi tenter de le faire sur des bases justes. Et il y a sans doute assez de choses à améliorer dans le fonctionnement de la SACD pour ne pas avoir besoin de lui reprocher des choses fausses…
1 commentaires
Réponse de Jacques Fansten (SACD) à la tribune de Philippe Axel
31/01/2013
Le 31/01/2013 à 22h 10
J’ai lu les réponses à ma réponse. Quelques précisions.
Je rassure celui qui me nomme le “vieil homme”, on est toujours le vieillard de quelqu’un et, comme le chante Brassens, le temps ne fait rien à l’affaire.
Si je ne réponds pas concernant la SACEM, ce n’est pas pour fuir les questions qui fachent, c’est parce que je suis incompétent pour le faire et je n’aime pas parler de ce que je ne connais pas. Par contre, j’ai été choqué que, dans un article sur la SACEM (qui représente les musiciens, les compositeurs, les auteurs et les éditeurs, donc les producteurs), Ph. Axel, mélange à ce qu’il reproche à cette société la SACD (qui elle représente les auteurs dramatiques, du théâtre, du spectacle vivant, de l’audiovisuel et du cinéma et eux seuls, pas leurs producteurs). Or leurs règles et leur fonctionnement, n’ont rien à voir et, visiblement, il ne le sait pas. D’ailleurs les problèmes de la musique et ceux du cinéma , de la télé et du théâtre sont fort différents, même si bien sûr ils ont des points communs.
Je vous invite donc à aller voir le site de la SACD (onglet assemblée) : il est faux qu’on n’y trouve pas les rapports annuels et les rapports de la commission de contrôle (tous depuis 2004, nous n’avons rien à cacher!). Ce n’est pas folichon à lire, mais si vous voulez vous informer…
Vous y découvrirez que son financement n’est pas “opaque”, que personne n’y gagne 600 000 € (loin, très loin de là), vous y verrez surtout qu’elle n’est gérée que par des auteurs.
Bien sûr, certains ont noté dans mon CV, que j’ai parfois été producteur, ce n’était pas difficile à trouver, c’est moi qui l’ai écrit : c’est le cas d’un très grand nombre de cinéastes, c’est parfois le seul moyen de réussir à faire nos films. Du coup, j’ai pu aussi aider des films qui avaient du mal à être produits ou que j’avais envie de voir. Mais cela n’a jamais été mon activité principale: si je suis élu par les autres auteurs à la SACD c’est en tant qu’auteur (réalisateur et scénariste), il n’y a pas d’autres voies possibles et seuls des auteurs siègent à son conseil.
A la SACEM, dont parle Axel, il y a pour partie des auteurs, pour partie des producteurs et leurs pouvoirs sont partagés, c’est quand même différent. Non?
Enfin d’autres ironisent sur le fait que nous ignorerions les moyens nouveaux de créer ou de voir des oeuvres. Ils ne savent sans doute pas que la SACD a conclu récemment un accord avec You Tube et Daily Motion pour que les auteurs qui choisissent de déclarer leurs oeuvres puissent être rémunérés. Mieux (ou pire peut-être) nous venons de créer l’académie SACD / You Tube, qui va permettre à des auteurs de 10 des oeuvres qui circulent sur You Tube de recevoir une bourse (3000€) et une aide (7000€) pour leur prochaine oeuvre : c’est la première fois au monde qu’une société d’auteur s’engage dans ce genre d’accord.
C’est honteux? Peut-être, tout le monde peut bien critiquer, mais il faut aussi tenter de le faire sur des bases justes. Et il y a sans doute assez de choses à améliorer dans le fonctionnement de la SACD pour ne pas avoir besoin de lui reprocher des choses fausses…