Exclusion temporaire ne signifie pas jeux video, pas plus que expulsion définitive en tout cas. Si tu le percevais comme ça quand tu étais lycéen, ben tu t’es salement planté, et probablement que ça ne t’es jamais arrivé.
Et puis tu peux coller plus que deux heures : 4 heures, 2 heures par semaine pour le trimestre entier… Tu peux également demander des excuses publiques, un devoir copieux argumenté et sourcé sur le civisme le respect et la caractère publique des propos tenus sur twitter ou facebook , 30 coups de fouets ….
Là, non seulement il n’y a plus de marge de manoeuvre pour les conneries plus grosses, mais en plus le proviseur risque surtout de se faire hair des élèves ce qui risque de lui compliquer la vie et la reconnaissance de l’autorité bien comme il faut.
Bon, après, il est dit que la décision a été prise à l’unanimité, ce qui peut indiquer que les gamines ne sont à leur premier sale coup, et qu’elles avaient probablement déjà bien usées les patiences.
Batoche, tu étais sûrement un élève qui avait peur de la réaction de ses parents. Ce genre dfe gamins, ça existe de moins en moins: soit ils savent qu les parents sont d’accord avec leurs actes et ne vont pas leur mettre une rouste (même verbale), soit les parents n’en ont strictement rien à foutre parce qu’ils conchient l’école parce qu’ils n’ont jamais compris à quoi ça sert (et de ceux là, y’en a pas mal).
Et en effet, la décision a été prise à l’unanimité par le Conseil de discipline, ce qui n’est pas rien et qui indique probablement qu’elle n’en sont pas à leur premier coup d’éclat.
Drepanocytose a écrit :
J’ai répondu plus haut : c’était surtout à la tête du client.
Fonction de ses résultats scolaires, de son assiduité, du mood du moment…
Tu es tombé sur des personnes qui n’avaient surtout pas envie de trop se prendre la tête, parce que ça demande du boulot de bien faire les choses. Je n’ai, personnellement, aucun scrupule à faire un rapport d’incident quand cela est nécessaire, quand bien même il s’agirait d’un bon élève.
Le
26/03/2013 à
08h
05
_fefe_ a écrit :
C’est ton interprétation du traitement d’une plainte contre X.
Ça peut aussi être :
requête auprès de Twitter pour obtenir l’IP à l’origine du tweet
requête auprès du FAI pour obtenir les coordonnées du titulaire de la ligne
perquisition et saisie du matériel informatique pour analyse
…
quant à l’opportunité des poursuites judiciaires, elle ne relève pas du proviseur.
Des excuses publiques sur leur compte twitter et un bon devoir de punition style “De la responsabilité des publications sur internet” à rendre sous un mois me parait plus approprié.
Honnêtement, donner un devoir à faire qui sera corrigé et noté, c’est aussi punir l’enseignant qui s’est fait insulter. Je ne vois aucune raison pour que la victime soit autant pénalisée (si ce n’est plus) que les responsables des injures.
Il faut juste être sérieux deux minutes aussi : la police ne va pas s’embarrasser à faire des recherches coûteuses pour le cas d’une prof qui a été insultée, d’autant plus que les gamines et leurs familles ne semblent pas remettre en cause les faits.
kail a écrit :
Ça ne me choque pas. On est tous l’imbécile d’un autre. Cela s’appelle la vie.
Les profs sont comme les flics, ils sont plus susceptibles de se faire insulter que les autres car ils représentent l’autorité.
Les insultes à l’encontre des profs derrière leur dos, c’est pas vraiment nouveau je te ferais savoir.
Sauf qu’en l’occurrence ce n’est pas dans le dos de l’enseignante mais sur un “espace” disponible à tous.
Petite anecdote : en début d’année des élèves qui avaient un peu de mal à supporter que leur prof (jeune et plutôt sympa, il semblerait) plaise aux filles de la classe ont fait courir la rumeur qu’il était gay (pas de problème dans l’absolu). Seulement quand ils ont vu que le prof laissait courir parce que, pour lui, ça n’avait rien d’insultant, ils sont passés à la vitesse au-dessus en disant bien haut et fort, aux abords de l’établissement que “M. X c’est qu’un PD” et que “ouais t’as vu c’est qu’une sale tarlouze ce fdp”.
L’insulte se fait dans le dos de l’enseignant. Pour autant il n’a pas laissé passer : c’est un nazi pour autant ? Est-il inacceptable qu’il ait fait valoir son droit au respect ?
Le
26/03/2013 à
07h
49
kail a écrit :
Je suis sûr que le lobby des enseignants de cette époque avait beaucoup moins de pouvoir qu’il en a aujourd’hui…Hallucinant de voir des réactions comme ça de nos jours…
Quel lobby des enseignants ? Il faut arrêter de croire que les enseignants sont organisés en loges maçonniques. C’est même le contraire : toujours plus de responsabilités pour le même salaire et toujours moins de moyens (ordinateurs vétustes, mobilier datant d’une autre ère dans les salles de classe, matériel audio défaillant et à la limite extrême de la panne…)
hellmut a écrit :
super, une journée chez les flics et un fichage au STIC pour une pauvre insulte anonyme sur twitter à 17 ans.
j’ose même pas imaginer si elles avaient donnée le nom de leur prof: garde à vue pendant 48h? un peu de préventive pour ces petites délinquantes en puissance?
interdiction de passer un examen pendant 5 ans pour qu’elles apprennent le respect?
L’insulte reste un délit, donc elles peuvent être fichées au STIC, oui. Ca fera peut-être réfléchir les autres personnes qui pensent que cela ne porte pas à conséquence et se sentent en toute impunité.
Drepanocytose a écrit :
Insulter les profs ca a toujours existé…
Le faire publiquement aussi.
La seule différence entre avant et maintenant, c’est le média : aujourd’hui c’est Twitter et Facebook, avant on taguait “Mme X est une grosse conne” sur le mur des chiottes.
Et si FB et twitter avaient existé de mon temps (" /> il y a 15-20 ans), ca se serait passé exactement de la même facon…
Et quand tu taggais (ce qui se fait encore aujourd’hui, d’ailleurs) et que tu te faisais gauler, c’était sanction disciplinaire plus plainte possible pour dégradation de bien public (avec travaux d’intérêt général au sein de l’établissement et remboursement éventuel du matériel dégradé aux frais des parents), plus possibilité de porter plainte pour injures/insultes. En gros, que ce soit sur les réseaux sociaux ou sur les murs des chiottes, les sanctions sont sensiblement les mêmes…
Le
25/03/2013 à
18h
58
La sanction n’est pas disproportionnée et on s’en rend compte pour peu qu’on prenne la peine de lire l’article jusqu’au bout.
Elles ont insulté leur prof (sous le coup de la colère, peut-être, mais ça ne change rien aux faits). Pour la grande majorité des élèves, “la loi” ça reste quelque chose de vraiment très vague, surtout quand on parle d’insultes. La décision d’expulsion a été prise par un conseil de discipline, c’est à dire un collège de personnes ayant, au final, voté la résolution. Parmi ces personnes il y a en effet les délégués des élèves, ceux des parents, des enseignants, des membres de l’administration.
Comme toujours dans ce genre de cas, c’est l’établissement même qui a recherché des solutions pour recaser ces élèves. Elles ne sont donc pas du tout en rupture scolaire : elles n’auront raté aucun jour de cours.
La plainte en diffamation contre X est faite de droit par le chef d’établissement. En effet, au pire, elles auront une visite au commissariat pour un rappel à l’ordre. Rien de bien méchant, en somme.
En définitive : elles ont merdé, elles assument. Et je confirme que pour une bonne part des élèves, les exclusions temporaires (sans inclusion) sont considérées comme des vacances et font doucement rigoler les gamins.
4 commentaires
Enseignante insultée sur Twitter : une plainte et trois exclusions définitives
25/03/2013
Le 26/03/2013 à 08h 16
Le 26/03/2013 à 08h 05
Le 26/03/2013 à 07h 49
Le 25/03/2013 à 18h 58
La sanction n’est pas disproportionnée et on s’en rend compte pour peu qu’on prenne la peine de lire l’article jusqu’au bout.
Elles ont insulté leur prof (sous le coup de la colère, peut-être, mais ça ne change rien aux faits). Pour la grande majorité des élèves, “la loi” ça reste quelque chose de vraiment très vague, surtout quand on parle d’insultes. La décision d’expulsion a été prise par un conseil de discipline, c’est à dire un collège de personnes ayant, au final, voté la résolution. Parmi ces personnes il y a en effet les délégués des élèves, ceux des parents, des enseignants, des membres de l’administration.
Comme toujours dans ce genre de cas, c’est l’établissement même qui a recherché des solutions pour recaser ces élèves. Elles ne sont donc pas du tout en rupture scolaire : elles n’auront raté aucun jour de cours.
La plainte en diffamation contre X est faite de droit par le chef d’établissement. En effet, au pire, elles auront une visite au commissariat pour un rappel à l’ordre. Rien de bien méchant, en somme.
En définitive : elles ont merdé, elles assument. Et je confirme que pour une bonne part des élèves, les exclusions temporaires (sans inclusion) sont considérées comme des vacances et font doucement rigoler les gamins.