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Entropy

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La Quadrature du Net dénonce les zones floues du jugement The Pirate Bay

Le 06/12/2014 à 07h 30

Premièrement, il y a une réalité technique à garder de vue : tant qu’internet fonctionnera tel qu’il fonctionne actuellement, il sera et restera logiquement et techniquement impossible de bloquer définitivement le contenu jugé jusque là illégal. Point.

A partir de là, comment satisfaire raisonnablement tout le monde ? L’auteur et les gens qui travaillent sur l’oeuvre, qui doivent être rémunéré pour leur travail, et ceux qui profiterons de cette oeuvre ?

Globalement, comme cela a été dit précédemment, internet suppose un changement de paradigme que le “vieux monde” n’est pas encore prêt à faire. Il faudra attendre que les générations digital native soient au pouvoir pour en venir à des changement plus au diapason de la réalité numérique. 
Comment mettre en place un marché équitable pour les créateurs de contenus quand leur contenu ne répond plus au lois d’un marché rare ? Un livre, quand on l’achète à un libraire, le libraire ne l’a plus, mais possède son équivalent monétaire. Un CD à un disquaire, pareil. Etc. Le prendre sans payer, c’est du vol.
Mais quid d’un contenu qui, quand il est saisit par une personne, ne manque à personne ? Copier un fichier, ce n’est pas le voler : l’original est toujours là. Et en plus de tout cela, la copie ne coûte réellement presque rien, contrairement à la fabrication d’une contrefaçon matérielle.
 
D’autant plus qu’il semble assez évident quand vous regardez le comportement des “pirates” qu’on semble vouloir pointer du doigts comme des tueurs de culture que, s’ils ne téléchargeraient pas les créations dont ils profitent, ils n’iraient tout simplement pas l’acheter de toute façon…
Mieux vaut des gens acculturé par leur manque de moyen ou des gens cultivés mais qui fraudent ? 

Enfin bref. Le problème n’est donc pas matériel, il est moral et logistique : si l’on veut que les créateurs créent, il faut qu’ils soient payés pour vivre de cela. Payés par qui ou quoi, telle est la question, et je ne prétendrais pas avoir de réponses. Plusieurs pistes ceci dit :
 
-Par les clients, pour un service de meilleur qualité ? Enrober la création d’un emballage qui NE PEUT être gratuit, c’est à dire copié numériquement, car sinon la chose serait aussi facile à pirater que la création elle même. Beaucoup ont déjà tenté quelque chose de similaire avec les CD/DVD au boitier chiadé et remplit de livret soignés mais ça n’a pas de franc succès. Il reste les concerts, les cinémas et les musées qui offrent une expérience à part, mais pour ce qui est des livres, des programmes, jeux vidéo…
 
-Par ceux qui permettent le partage libre de fichier, à savoir les FAI et les gestionnaire d’infrastructure/de routage de l’information sur le net ? Certes, mais cela revient à faire payer les créateurs par des entreprises privées et qui, à priori, n’ont rien à voir avec les créations elles-même. Sans compter qu’elles pourraient ne pas être neutre dans leur choix de financement.
 
-Par les Etats ? Donc tout les citoyens, via l’impôt ? On connait les dérives d’une culture entièrement financées par l’Etat et le manque de neutralité que cela peut avoir. Ceci dit, si l’on postule que celui ci est neutre, comment ne pas rémunérer de manière égalitariste les créateur ? On peut imaginer de compter les copie de fichier (qui seraient rendues légales sur toute plate forme, donc je ne vois à priori aucune raison de s’opposer au fait de se faire compter… encore que !) pour rémunérer selon le succès mais… la copie est si facile que la chose est difficilement fiable.

-Compter sur la bonne foi des utilisateurs ? Payez si vous avez les moyens et si vous avez aimés. J’adorerais ce monde, si j’étais certain que la majorités des gens sont de bonne foi. Et ça, vous voyez, c’est loin d’être sûr…

Un mélange de tout ça? Autre chose ? Que les créateurs soient payés d’avance par des fond de financement (ce qui se passe déjà pour la majorité du cinéma, de la TV et de la musique par ailleurs), mais ces fonds de financement qui va les rembourser ensuite et comment ?

Peut être faut il tout simplement oublier l’idée de l’âge d’or des productions que l’on peut produire toujours plus de contenu pour qu’il soit consommé toujours plus et que ces derniers puissent s’en mettre toujours plus dans la poche. Peut être qu’il faut oublier la “surproduction” de contenu et que seuls les passionnés en survivront. 
Ou alors, les producteurs vont tellement devenir frileux qu’ils ne produiront que des créations qui marchent à coup sûr, et c’est parti pour l’uniformisation des œuvres…

En tout cas, l’ancien monde est mort. Internet est là. Il va falloir s’y faire. Et la première chose serait de faire une offre légale au moins de même qualité que l’offre gratuite, en terme de qualité des fichiers et de leur délais et durée de mise à disposition. Ce serait un début.

PS: Un gros pavé pour n’apporter aucune réponse, je m’applaudis ! Sans doute car je n’ai pas assez de clefs en main pour trouver la solution miracle de ma personne, peut être aussi car il n’y a pas de solution. Qui sait ? Internet est un média qui révolutionne tellement le partage de l’information que, peut être, certaines choses sont vouées à mourir. Et de leur cendre naîtra… heu… hausse les épaules