Il ne s’agit pas tant de “gruger la douane” que de protéger vos libertés individuelles face aux pratiques des autorités en général. Ce qui est fou, c’est que cela ne paraisse pas évident à tout le monde de protéger ses données personnelles. Après, peut-être que vous n’avez “rien à cacher”…
“une sanction de 150 000 euros à l’encontre du réseau social, soit le maximum que la commission peut aujourd’hui infliger”
Petite rectification : la loi République numérique du 7 octobre 2016 a porté le montant maximum de la sanction CNIL à 3 millions d’euros (article 47 de la loi Informatique et Libertés modifiée).
En l’espèce, la procédure avait été engagée en janvier 2016, c’est donc le droit en vigueur à l’époque qui s’applique (sanction max de 150 000 euros).
Oui c’est le risque de l’immobilisme politique et il est très présent. Mais je pense aussi que vouloir empêcher l’innovation c’est comme être contre la pluie qui tombe. Prime now existera un jour, qu’on le veuille ou non. Dans ce contexte, le rôle du politique se réduit peut-être à temporiser et créer les conditions d’une concurrence loyale, en ne perdant jamais de vue l’impact sur la vie des gens. Et c’est déjà beaucoup !
Le
20/06/2016 à
11h
25
Oui ok je comprends la distinction que tu fais entre les commerces de proximité, d’un côté les petits et de l’autre ceux qui sont affiliés à la grande distribution. Mais je ne pense pas qu’Amazon puisse être d’un quelconque secours aux fournisseurs. Au contraire, la concurrence que tu appelles de tes voeux dans le secteur de la distribution aboutit à une guerre des prix dont les fournisseurs sont les victimes collatérales. De ce point de vue, ce sont les AMAP qu’il faut encourager, pas Prime now.
Le
20/06/2016 à
10h
56
Tu me parles des relations entre grande distribution et fournisseurs : celles-ci sont biaisées, je ne conteste pas ça. Le problème soulevé par Prime now ne porte pas sur cette relation distributeurs/fournisseurs ; il s’agit de la concurrence entre distributeurs. L’entrepôt d’Amazon revient à reproduire la logique de la grande distribution en centre-ville, en court-circuitant les commerces de proximité.
Je ne comprends pas en quoi ta description des relations biaisées entre grande distribution et fournisseurs explique que mon idée c’est “n’importe quoi”. Qu’entends-tu par “Amazon est “beaucoup plus facile à vivre” ?
Le
20/06/2016 à
10h
31
10 points pour Gryffondor !
Le
20/06/2016 à
10h
30
Je vais essayer d’être plus clair. Les commerces de proximité n’auraient pas à “pousser les murs” car le volume global resterait le même. En effet le service Amazon ne va pas occasionner davantage de consommation mais un mode de consommation différent, en l’occurrence au détriment des commerces de proximité. Les livreurs Amazon pourraient venir récupérer des commandes préparées dans le commerce de proximité où les produits demandés sont disponibles. Par exemple, lorsque Jeje fait sa commande sur son smartphone, 4 ou 5 magasins sont susceptibles de le fournir. Amazon sélectionne celui qui a le meilleur indice (produits disponibles, proximité, estimation du temps de préparation de la commande, etc.) et va s’approvisionner auprès de lui pour livrer Jeje. Ca te paraît toujours aussi con ?
Le
20/06/2016 à
10h
19
Non tu ne comprends pas bien. Il ne s’agit pas d’empêcher l’innovation mais de l’accompagner pour qu’elle ne détruise pas la vie des gens. Je trouve ça fou de devoir justifier l’humanisme… La vie ne se résume pas à l’innovation et à la concurrence.
Le
20/06/2016 à
10h
12
Oui je suis sérieux…
Tu pars du principe qu’Amazon achèterait au prix public, non évidemment. Fais preuve d’imagination : Amazon et les petits commerce pourraient conclure des partenariats, comme Deliveroo avec les restaurants… Le prix d’un plat sur le site internet n’est pas le même que le prix indiqué sur le menu.
Le
20/06/2016 à
09h
53
Je suis d’accord avec les commentaires soulignant la mauvaise foi de l’auteur lorsqu’il écrit “comme si les déplacements des consommateurs vers les grandes surfaces se faisaient par téléportation…”. En effet, de nombreux parisiens vont faire leurs courses à pied, donc le service de livraison d’Amazon est susceptible de générer du trafic et de la pollution. L’argument d’Hidalgo n’est pas idiot, comme le laisse entendre l’auteur. Il faudrait penser à des livraisons à vélo (les drones me paraissant exclus pour le moment).
Au passage, “la mairie socialiste promet de passer commande au législateur” fleure bon la critique libertarienne des méchants politiciens qui font tout pour saper l’innovation. Mais l’innovation n’est pas une fin en soi M. Reese. Et si l’on veut éviter une situation de chaos à la Uber vs. taxis, il faut prendre tout de suite en considération les conséquences de l’innovation sur le commerce tradtionnel. On ne met à la rue les gens sous prétexte que le nouveau service du géant américain est “pratique”.
Le plus important, c’est bien la préservation de l’écosystème de commerces de proximité, car le risque de “cannibalisation” est réel. Il serait intéressant de voir comment on pourrait combiner le nouveau service d’Amazon avec le gagne-pain des Monoprix et consorts, par exemple en faisant en sorte qu’Amazon s’approvisionne auprès des commerces de proximité. On aurait un win-win semblable à celui des Deliveroo et autres Take it easy qui font leur beurre et celui des restaurants.
10 commentaires
1Password : comment utiliser Travel Mode pour protéger ses mots de passe des douaniers indiscrets
24/05/2017
Le 25/05/2017 à 10h 15
Il ne s’agit pas tant de “gruger la douane” que de protéger vos libertés individuelles face aux pratiques des autorités en général. Ce qui est fou, c’est que cela ne paraisse pas évident à tout le monde de protéger ses données personnelles. Après, peut-être que vous n’avez “rien à cacher”…
La CNIL sanctionne Facebook pour de multiples manquements sur la vie privée
16/05/2017
Le 16/05/2017 à 12h 22
“une sanction de 150 000 euros à l’encontre du réseau social, soit le maximum que la commission peut aujourd’hui infliger”
Petite rectification : la loi République numérique du 7 octobre 2016 a porté le montant maximum de la sanction CNIL à 3 millions d’euros (article 47 de la loi Informatique et Libertés modifiée).
En l’espèce, la procédure avait été engagée en janvier 2016, c’est donc le droit en vigueur à l’époque qui s’applique (sanction max de 150 000 euros).
Voilà c’est tout pour moi.
La mairie de Paris s’alarme de Prime Now, le service de livraison rapide d’Amazon
20/06/2016
Le 20/06/2016 à 11h 51
Oui c’est le risque de l’immobilisme politique et il est très présent. Mais je pense aussi que vouloir empêcher l’innovation c’est comme être contre la pluie qui tombe. Prime now existera un jour, qu’on le veuille ou non. Dans ce contexte, le rôle du politique se réduit peut-être à temporiser et créer les conditions d’une concurrence loyale, en ne perdant jamais de vue l’impact sur la vie des gens. Et c’est déjà beaucoup !
Le 20/06/2016 à 11h 25
Oui ok je comprends la distinction que tu fais entre les commerces de proximité, d’un côté les petits et de l’autre ceux qui sont affiliés à la grande distribution. Mais je ne pense pas qu’Amazon puisse être d’un quelconque secours aux fournisseurs. Au contraire, la concurrence que tu appelles de tes voeux dans le secteur de la distribution aboutit à une guerre des prix dont les fournisseurs sont les victimes collatérales. De ce point de vue, ce sont les AMAP qu’il faut encourager, pas Prime now.
Le 20/06/2016 à 10h 56
Tu me parles des relations entre grande distribution et fournisseurs : celles-ci sont biaisées, je ne conteste pas ça. Le problème soulevé par Prime now ne porte pas sur cette relation distributeurs/fournisseurs ; il s’agit de la concurrence entre distributeurs. L’entrepôt d’Amazon revient à reproduire la logique de la grande distribution en centre-ville, en court-circuitant les commerces de proximité.
Je ne comprends pas en quoi ta description des relations biaisées entre grande distribution et fournisseurs explique que mon idée c’est “n’importe quoi”. Qu’entends-tu par “Amazon est “beaucoup plus facile à vivre” ?
Le 20/06/2016 à 10h 31
10 points pour Gryffondor !
Le 20/06/2016 à 10h 30
Je vais essayer d’être plus clair. Les commerces de proximité n’auraient pas à “pousser les murs” car le volume global resterait le même. En effet le service Amazon ne va pas occasionner davantage de consommation mais un mode de consommation différent, en l’occurrence au détriment des commerces de proximité. Les livreurs Amazon pourraient venir récupérer des commandes préparées dans le commerce de proximité où les produits demandés sont disponibles. Par exemple, lorsque Jeje fait sa commande sur son smartphone, 4 ou 5 magasins sont susceptibles de le fournir. Amazon sélectionne celui qui a le meilleur indice (produits disponibles, proximité, estimation du temps de préparation de la commande, etc.) et va s’approvisionner auprès de lui pour livrer Jeje. Ca te paraît toujours aussi con ?
Le 20/06/2016 à 10h 19
Non tu ne comprends pas bien. Il ne s’agit pas d’empêcher l’innovation mais de l’accompagner pour qu’elle ne détruise pas la vie des gens. Je trouve ça fou de devoir justifier l’humanisme… La vie ne se résume pas à l’innovation et à la concurrence.
Le 20/06/2016 à 10h 12
Oui je suis sérieux…
Tu pars du principe qu’Amazon achèterait au prix public, non évidemment. Fais preuve d’imagination : Amazon et les petits commerce pourraient conclure des partenariats, comme Deliveroo avec les restaurants… Le prix d’un plat sur le site internet n’est pas le même que le prix indiqué sur le menu.
Le 20/06/2016 à 09h 53
Je suis d’accord avec les commentaires soulignant la mauvaise foi de l’auteur lorsqu’il écrit “comme si les déplacements des consommateurs vers les grandes surfaces se faisaient par téléportation…”. En effet, de nombreux parisiens vont faire leurs courses à pied, donc le service de livraison d’Amazon est susceptible de générer du trafic et de la pollution. L’argument d’Hidalgo n’est pas idiot, comme le laisse entendre l’auteur. Il faudrait penser à des livraisons à vélo (les drones me paraissant exclus pour le moment).
Au passage, “la mairie socialiste promet de passer commande au législateur” fleure bon la critique libertarienne des méchants politiciens qui font tout pour saper l’innovation. Mais l’innovation n’est pas une fin en soi M. Reese. Et si l’on veut éviter une situation de chaos à la Uber vs. taxis, il faut prendre tout de suite en considération les conséquences de l’innovation sur le commerce tradtionnel. On ne met à la rue les gens sous prétexte que le nouveau service du géant américain est “pratique”.
Le plus important, c’est bien la préservation de l’écosystème de commerces de proximité, car le risque de “cannibalisation” est réel. Il serait intéressant de voir comment on pourrait combiner le nouveau service d’Amazon avec le gagne-pain des Monoprix et consorts, par exemple en faisant en sorte qu’Amazon s’approvisionne auprès des commerces de proximité. On aurait un win-win semblable à celui des Deliveroo et autres Take it easy qui font leur beurre et celui des restaurants.