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John.N

est avec nous depuis le 18 décembre 2015 ❤️

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Le 18/12/2015 à 14h 34

J’ai été trois ans spectateur et soutien inconditionnel de la chaine (abonné). De la troisième à la sixième année il me semble.

Pour ma part, je suis passionné de jeux vidéo. J’ai d’ailleurs toujours pensé que le Jeu vidéo est quand même beaucoup plus populaire que la culture japonnaise, la j-music et même la japanimation. De mon point de vue, c’est une erreur de leur part de ne pas se concentrer fortement sur les jeux vidéo plutôt qu’à autre chose, d’autant que youtube nous a prouvé jusqu’à lors qu’il était possible de décliner la thématique sous des dizaines de formes différentes.

Mais bon, je m’accommodais d’émissions moins intéressantes car le traitement des jeux vidéo était quand même très bon. Mais si je soutenais, c’est que j’avais espoir que ça avance.

Au bout de deux ans, j’ai arrêté de regarder pour des raisons que je vais détailler plus loin. Au bout de trois ans, j’ai stoppé mon abonnement, voyant que la chaine ne voulait pas évoluer dans un sens qui me redonnerait envie de la regarder. J’ai seulement repris depuis deux semaines sur twitch, avec un espoir d’amélioration.



Nolife a un énorme problème de quantité de contenu. Si on regarde bien, hors animé, on atteint (très) rarement les 60 minutes de contenu inédit (c’est a dire jamais diffusé avant) chaque jour, génériques compris. De plus, la chaine fait de longues pauses, totalisant sur une année facilement trois mois sans production de nouveau contenu (je me souviens d’un été ou ils ont commencé la trêve mi juin et l’ont arrêtée mi septembre).

Et peut être qu’avec le temps, j’ai arrêté de me considérer comme un soutiens, et je me suis plutôt considéré comme un client.



Je crois qu’elle est là, la grande erreur de Nolife. Comme ils s’adressent à un public de niche, et que la très bonne formule d’abonnement était philosophiquement présentée comme du don (ils parlent encore aujourd’hui de “soutenir” la chaine), ils n’ont jamais considéré les téléspectateurs comme des clients. On peut pourtant satisfaire des clients sans vendre son âme. Ce phénomène est accentué par la présence d’un forum de la chaine ou quiconque osera critiquer le moindre programme se verra exposé à la vindicte des fans hardcore toujours courtois mais peu enclins à la remise en question, qui vous expliquerons par A+B que VOUS avez tort et, en dernier recours, évoquerons les problèmes de moyen. Problèmes de moyens dont les clients n’ont absolument rien à foutre.



Ils ont raté le coche à l’époque de l’émergence des youtubeurs ou il aurait été facile d’en recruter quelques uns en échange de seulement un peu de visibilité (un peu comme les web séries qu’ils diffusaient sans contrepartie avec l’accord des auteurs). Ils ont raté également l’avènement du straming alors qu’ils pourraient proposer à des streamers prometteurs quelques milliers de vue supplémentaires. Je dis “ils ont raté” mais je pense que c’est plus une volonté de leur part.



Une volonté qui les conduit aujourd’hui, huit ans après les débuts de la chaine, à n’avoir que peu évolué en terme de contenu (si on enlève les deux premières années) que ce soit qualitativement ou quantitativement, et de nombre de spectateurs. L’objet a un aspect amateur mais travaillé par des professionnels, on sent qu’il y a un énorme travail de réflexion sur la production et sur le contenu pour un resultat sur la forme assez peu convainquant. Si, vraiment, seul le propos compte, pourquoi mettre des génériques si travaillés ou de l’énergie dans une post production de qualité ?



Personnellement, quand je regarde 101%, je vois une émission bien produite gachée par des animateurs dont ce n’est pas le métier (ok c’est l’identité de la chaine) qui racontent des trucs dont on a vraiment rien à foutre (y’a deux jours, la présentatrice parlait de la traduction des titres de films avant de lancer mollement ses sujets).

 

 Bref, pour moi, Nolife gache un réel potentiel existant par une volonté de n’en faire qu’à leur tête, ce qui est différent d’être indépendant : on peut être indépendant et à l’écoute de ce que veulent les gens qui pourraient potentiellement devenir ses clients.