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Elxeor

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1 commentaires

Dématérialisation de la propagande électorale, le retour ?

Le 26/08/2017 à 15h 39

Je trouve extrêmement dommage que dans cet article les conséquences d’une dématérialisation sur l’élection soient à peine mentionnées, et encore : parce qu’un député a transmis une question écrite à ce propos. Non, ce n’est pas parce que c’est dématérialisé que c’est bien, et j’apprécie justement NextInpact parce que c’est l’un des rares médias qui pose sur l’actualité numérique un regard froid et critique plutôt que systématiquement fasciné.



  En l'occurrence, l'enjeu dépasse largement celui de vilains papiers dont il est grand temps de se débarrasser. Il s'agit du processus électoral, et de l'unique modalité via laquelle tous les candidats à une élection peuvent s'adresser à leurs électeurs. Si nombre de petits partis ou collectifs, que ce soit dans des élections nationales ou locales, utilisent la totalité de leur maigre budget dans l'impression de ces documents, c'est qu'il y a une raison : sans eux, ils n'auraient jamais de point de contact avec l'immense majorité de leurs électeurs, qui vont inévitablement ouvrir leur boîte aux lettres (s'ils les reçoivent).        





  À ce titre, avec des documents dématérialisés, l'effort que doit faire l'électeur potentiel est sans commune mesure avec celui qu'il fait actuellement. Certes, il ne s'agit que d'aller sur un site, mais il y a une sacrée différence entre recevoir des documents chez soi, et devoir se rendre sur le site du ministère puis entrer sa circonscription (que personne ne connait, d'autant qu'il n'existe pas d'outil centralisé du ministère pour la connaitre en entrant son adresse). Ce sans même parler de la fracture numérique. Ce n'est pas parce que nous, nous ne lisons pas la propagande électorale, que ce n'est pas le cas de beaucoup (les personnes âgées notamment). Les quelques voix qu'obtiennent les petits candidats qui ne font presque pas campagne ne viennent pas de nulle part. On peut les considérer inutiles stratégiquement, et politiquement c'est mon cas, mais l'idée que l'on supprime le dernier endroit où tous les candidats s'expriment également me pose un sacré souci.        





  En outre, la dématérialisation telle qu'elle existe est une vaste plaisanterie : lors des deux précédentes élections, l'ergonomie et l'accessibilité du site du ministère de l'Intérieur étaient déplorables, sans compter que les fichiers n'étaient disponibles que pour une partie des candidats (souvent, les "gros" manquaient à l'appel).        





         
Le début de l'article est terriblement décevant à ce niveau-là. 


“Près de 180 millions d’euros. Telle est la somme qu’aurait pu économiser le Trésor Public si les traditionnels plis électoraux (contenant professions de foi des candidats et bulletins de vote) n’avaient pas été envoyés par voie postale à chaque citoyen lors des élections – législatives et présidentielle – de cette année. Sans parler du geste pour l’environnement, eu égard aux milliers de tonnes de papier utilisées pour quelques semaines de débats…” On ne peut sérieusement pas commencer à parler d’un sujet aussi sérieux en évoquant des arguments pareils comme s’ils allaient de soi et si l’enjeu se résumait à ça. Aussi imparfaites qu’elles soient, je trouve que la façon dont se déroulent les élections mérite un peu plus de considération que celle qui les voit réduites à “quelques semaines de débat…”