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karabine

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1 commentaires

Le 25/01/2017 à 16h 55

Vous vous trompez à peu près tous sur la logique du droit d’auteur. L’ennui c’est que dès lors qu’on parle de droit, la méconnaissance prend le pas sur l’analyse.1: La contrefaçon ne vole pas que des entreprises, mais bien des auteurs et interprètes. Sur les films, séries, albums.., il n’y a pas que le producteur et le réalisateur/auteur, qui touchent une rémunération. Il y a aussi les acteurs et les musiciens (droit voisin des artistes-interprètes), les scénaristes, les compositeurs, les traducteurs, et j’en passe. Le droit d’auteur, c’est tout cela. Ça n’est pas que le producteur gras, c’est aussi l’intermittent qui joue à peine 15 lignes de texte ou joue du tuba dans la bande originale.2: La définition du vol est “appropriation frauduleuse de la chose d’autrui”. Donc si, c’est synonyme de dépossession. Le piratage n’est pas du vol, ça c’est juste une formule choc pour sensibiliser le public; tout simplement parce que si on disait “le piratage, c’est de la contrefaçon”, la plupart des non juristes penseraient à un sac Vuiton vendu à Marrakech et ne comprendraient pas le rapport.3: Visionner un DVD avec des amis est parfaitement légal. Mieux, en faire une copie pour la leur donner l’est aussi, ça s’appelle “l’exception de copie privée”. Il y a une toute petite taxe prélevée sur tous les supports de stockage, qui va aux auteurs et artistes-interprètes pour que cette exception au droit d’auteur ne représente pas un manque à gagner. La différence c’est qu’alors on a acheté le DVD, donc par la même occasion rémunéré l’auteur et les artistes, contrairement au cas téléchargement.Bref, lorsque l’on télécharge, on croit souvent (puis c’est plus facile) qu’au fond, on joue les Robin des bois de la culture et qu’on prend au gros et gras producteur ce qu’il nous rançonne quotidiennement. La vérité est que le vrai manque à gagner est pour les auteurs, par pour les producteurs. La preuve, c’est la SACEM qui a engagé les poursuites; et la SACEM n’est pas une multinationale malfaisante, c’est une société de gestion collective, qui représente les auteurs . La majorité de ces auteurs ne gagne pas des millions, ce sont en général des petits intermittents.L’industrie culturelle est comme les autres; les auteurs ne créent par gratuitement  films regarder en l’occurence, et c’est normal qu’ils soient rémunérés pour leur travail. Sans rémunération, pas d’auteur, et plus de culture. Télécharger avec ces arguments, c’est comme voler du café parce que “de toutes façons tout va dans la poche de Carrefour” oubliant au passage le petit agriculteur de début de chaîne; ça garde la conscience intacte et c’est pratique. Et avec le prétexte de la culture en prime, on peut en plus croire à du partage.