Marrant comme sur certains sujets on voit immédiatement débarquer des commentateurs zélés reproduisant fidèlement l’argumentaire des industriels!
Alors selon Olivier4 il y a 4 types de consommateurs: les pigeons, les pirates, les profiteurs, etc. Quelle haute considération du public! Si les gens de l’industrie pensaient comme lui, cela expliquerait pourquoi 1/ ils sont tant déconnectés des réalités technologiques et sociales 2/ ils n’ont rien à foutre de la culture mais sont juste là pour parasiter le max de blé….
Ensuite, à ceux qui semblent si offensés et hurlent à la mort à l’idée que l’on puisse “décider à la place de l’auteur/producteur” ce qui pourrait être fait des œuvres, well… c’est déja le cas, ça s’appelle les exceptions et limitations, et cela fait partie intégrante du droit d’auteur: cela représente l’intérêt général et des exceptions au monopole temporaire d’exploitation.
Ex: on ne demande pas à l’auteur avant de prêter un livre (oh mon dieu! viol de la culture! les pauvres éditeurs vont mourir!), de parodier une œuvre (la fin du monde, il n’y aura plus de musique!) ou de la représenter une œuvre à des fins pédagogiques devant une classe (la fin du cinéma), entre autres.
Bref, dans cette même tradition d’un _équilibre_ supposé entre auteurs/intermédiaires/public, qui a depuis beaucoup trop longtemps basculé du côté des intermédiaires, le partage entre individus et sans but commercial n’a rien à faire dans le monopole de l’auteur parce que :
c’est un usage social complètement établi qui est désormais un des piliers des pratiques culturelles. aucune loi ne viendra changer cette réalité
le combattre entraine des dérives graves pour nos libertés individuelles et l’équilibre fragile d’un Internet ouvert et libre
les auteurs (ou plutôt les mafieux qui prétendent les représenter en se sucrant sur leur dos) n’ont pas à savoir ce qui se passe dans ma sphère privée, sur mes appareils (et sur les supports vierges que j’ai payé en m’affranchissant d’une exorbitante redevance)
d’un point de vue économique c’est un non sens, pas seulement du point de vue du coût de la répression, mais aussi parce que décourager cette pratique culturelle nuirait à la culture et à sa diversité (ça n’est pas que l’hadopi qui le dit, il y a une 20aine d’études qui confirment que 1/ ceux qui partagent achètent plus 2/ il n’y a pas de lien entre baisse des ventes physiques d’un support mort depuis longtemps, le CD, et partagehttp://lqdn.fr/p2pstudies)
Bref, en finir avec les mensonges crétins et coupables de ces vieilles industries pourries qui ont oublié, à force de s’engraisser, comment être utile à la société.
(vous pouvez le partager évidemment, et l’acheter sur arbre mort si vous voulez)
La culture ne s’est jamais aussi bien porté qu’aujourd’hui:
dépense cumulées pour musique / film / jeu vidéo explosent de façon constante et même en temps de crise
entrées en salle de ciné et concerts explosent
revenus liés au licensing, à la gestion collective, à la copie privée, (avec tout ce que cela comporte de mafieux dans le prélèvement et la répartition) explosent
il n’y a jamais eu autant de micro-artistes qui ont eu les conditions matérielles d’exister, de rencontre un public et d’expérimenter avec des modèles de distribution et de financement désintermédiés
Tout cela est basé sur la culture d’aujourd’hui: une culture p2p dans laquelle chacun peut participer et qui repose sur le partage, le remix, et le copier-coller.
Une culture dont nous pouvons être fiers, que nous devons revendiquer, et que nous avons le devoir collectif de protéger.
Au diable les obscurantismes, les lobbies pourris et la corruption du processus politique!
1 commentaires
Hadopi et amende automatique de 140 € : réaction de Jérémie Zimmermann
29/01/2013
Le 30/01/2013 à 15h 57
Marrant comme sur certains sujets on voit immédiatement débarquer des commentateurs zélés reproduisant fidèlement l’argumentaire des industriels!
Alors selon Olivier4 il y a 4 types de consommateurs: les pigeons, les pirates, les profiteurs, etc. Quelle haute considération du public! Si les gens de l’industrie pensaient comme lui, cela expliquerait pourquoi 1/ ils sont tant déconnectés des réalités technologiques et sociales 2/ ils n’ont rien à foutre de la culture mais sont juste là pour parasiter le max de blé….
Ensuite, à ceux qui semblent si offensés et hurlent à la mort à l’idée que l’on puisse “décider à la place de l’auteur/producteur” ce qui pourrait être fait des œuvres, well… c’est déja le cas, ça s’appelle les exceptions et limitations, et cela fait partie intégrante du droit d’auteur: cela représente l’intérêt général et des exceptions au monopole temporaire d’exploitation.
Ex: on ne demande pas à l’auteur avant de prêter un livre (oh mon dieu! viol de la culture! les pauvres éditeurs vont mourir!), de parodier une œuvre (la fin du monde, il n’y aura plus de musique!) ou de la représenter une œuvre à des fins pédagogiques devant une classe (la fin du cinéma), entre autres.
Bref, dans cette même tradition d’un _équilibre_ supposé entre auteurs/intermédiaires/public, qui a depuis beaucoup trop longtemps basculé du côté des intermédiaires, le partage entre individus et sans but commercial n’a rien à faire dans le monopole de l’auteur parce que :
Bref, en finir avec les mensonges crétins et coupables de ces vieilles industries pourries qui ont oublié, à force de s’engraisser, comment être utile à la société.
Je vous invite au passage à lire
http://www.sharing-thebook.com/
(vous pouvez le partager évidemment, et l’acheter sur arbre mort si vous voulez)
La culture ne s’est jamais aussi bien porté qu’aujourd’hui:
Tout cela est basé sur la culture d’aujourd’hui: une culture p2p dans laquelle chacun peut participer et qui repose sur le partage, le remix, et le copier-coller.
Une culture dont nous pouvons être fiers, que nous devons revendiquer, et que nous avons le devoir collectif de protéger.
Au diable les obscurantismes, les lobbies pourris et la corruption du processus politique!
Vive la culture et l’Internet libres!
<3
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