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ThomasDHM

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1 commentaires

Le 11/03/2018 à 11h 53







JD a écrit :



En effet, en publiant ce rapport, l’objectif de l’autorité de la concurrence n’est pas uniquement de dénoncer une concurrence déloyale (contre laquelle elle n’agit pas…) mais de persuader le législateur de ne pas voter des lois restreignant les activités de collectes massives des données personnelles mais plutôt de favoriser la collecte par des entreprises françaises. 





Je pense que l’idée n’est pas de convaincre le législateur européen qu’il ne doit pas voter des textes en faveur de la protection des données des internautes. L’Autorité prend simplement la mesure des conséquences que l’implémentation de ces textes (en fonction des choix qui seront fait) pourrait avoir sur le marché de la publicité en ligne. Les nouveaux règlements européens (RGPD et ePrivacy) vont venir renforcer les obligations de transparence et de consentement lors de la collecte/traitement de données (ce qui, en soi, est une bonne nouvelle), mais l’implémentation de ces règlements peut avoir des répercussions très fortes sur le marché, surtout si l’on demande aux navigateurs (Chrome par exemple) de se charger de la collecte du consentement pour le compte d’autres acteurs de la chaine. Ca pose un véritable problème de conflit d’intérêts.



La réalité, c’est que la presse en ligne voit ses revenus diminuer et cela est dû en partie à une trop grande dépendance à Google et Facebook, et à la donnée dont eux-seuls disposent en termes de variété et de qualité. C’est la raison pour laquelle l’Autorité va probablement entamer une procédure contentieuse (c’est ce que l’on comprend à demi-mot dans le rapport).