Un grand merci à l’équipe pour cet article qui, une fois n’est pas coutume sur le net à propos de spaceX et des agences gouvernementales, ne prend pas de parti pris pour l’un ou l’autre des acteurs. Et enfin nous avons quelques chiffres vis à vis du coût de la remise en état (même si non confirmé pour le moment) !
Pour celles et ceux qui pestent souvent pour le manque d’originalité et d’ambitions des agences gouvernementales, il ne faut pas oublier que, comme indiqué dans l’article, ces agences utilisent des fonds publics et que personne n’aime voir ses impôts partir en fumée (il suffit de voir ce qu’il se passe lorsqu’un lanceur étatique rate sa mise en orbite, quelque soit le pays…).
Normalement, pour l’Europe, les choses semblent enfin bouger dans le bon sens pour avoir des lois similaires aux lois US réservant les lancements étatiques des état membres aux lanceurs et entreprises européennes (Qui se souvient encore des mises en orbites de satellites gouvernementaux avec des lanceurs US de la part des Allemands et Anglais il n’y a pas si longtemps…). Il aura tout de même fallu du temps avant que certains décident d’envisager un changement de position (et ce n’est pas encore acté…).
En attendant, on verra bien ce qu’il va se passer dans les années qui viennent avec l’arrivée de bon nombre de nouveau lanceur prévu pour les charges “lourdes” et encore plus de lanceur pour les charges “légères” en orbite basse. Il risque d’y avoir de la casse dans les entreprises les plus petites n’ayant pas réussi à se mettre suffisamment en avant ou ayant raté leur créneaux. Pour les agences gouvernementales et les entreprises étatiques il devrait y avoir moins de problème.
Les changements en bonne partis amorcés par SpaceX font tout de même souffler un vent nouveau sur le domaine et force quelque peu les esprits à changer. En mal ou en bien, nous verrons cela dans les années qui s’annoncent (et surtout une fois que nous aurons les données financières qui vont bien pour en juger, ce qui n’est pour le moment pas tout à fait le cas).
Il faut bien quelques projets utopistes pour faire avancer la science (et l’histoire) et elon Musk n’en manque pas ^^
Par contre, pour le coté finance, vu qu’il n’est toujours pas prouvé que la Falcon 9 est viable économiquement, que la Falcon Heavy n’a pas volé plus de 3 fois (avec 1 vol de test sans client) et que le starship n’a pas encore fait son premier bond (sans même parler de mise en orbite ou d’atteindre la lune pour 2022 environs) son projet de colonie sur mars n’est pas pour maintenant.
Mais cela peut tout de même être intéressant à suivre en espérant que les volontaires n’y laissent pas des plûmes (échecs, radiations, atterrissages, temps de voyage, gestion de la nourriture/eau, nombre de personnes dans un espace réduit…)…
Par contre, pour le coût estimé, cela me parait peu réaliste, même avec des vols réguliers et le même équipement cela va être compliquer d’arriver à ce tarif. Entre le prix de la construction, le prix des moteurs, les équipes et les vérifications nécessaires pour que le vaisseau reparte en vol la facture totale est probablement assez élevée pour le moment. A voir donc si la réutilisation à outrance permet de réduire à ce point les coûts d’opérations et de lancements.
Pire en fait… SpaceX a pleuré sur les subventions de Ariane…
SpaceX est champion en la matière… Un contrat pas obtenu après un appel d’offre de la NASA ou de l’armée US => Attaque en justice pour récupérer le contrat ou de l’argent parce qu’ils étaient les moins cher (même si au final l’offre “SpaceX” pouvait poser problème (taille de coiffe, intégration horizontale…)).
Et oui ils surfacturent les lancements institutionnels pour faire des tarifs agressif pour les clients privés.
Et pour la citation, ils ont fait plus que pleurer sur les subventions… Ils ont carrément demandé à la justice américaine si il était possible et viable d’attaquer en juste ArianeEspace/Groupe et l’ESA pour concurrence déloyale due aux subventions de l’UE et des états…
Le
07/11/2019 à
13h
48
Pour les satellites en orbite il y a quand même des règles à respecter, que cela soit au niveau des Orbites ou des fréquences utilisées pour les communications.
Par exemple, il me semble que pour les orbites géostationnaires, le nombre de places étant restreint, il est obligatoire de déplacer le satellite sur une orbite de garage. De même, il y a une limite maximal de satellite qu’une société/qu’un pays peut avoir sur cette orbite.
Pour les orbites les plus proches de la terre, il est maintenant demandé de désorbiter le satellite dans un délai de 15-20 ans maximum. Il est aussi conseillé de terminer les ergols encore présent dans les réservoirs des satellites pour éviter un risque d’explosion qui générerait beaucoup de débris (et ce cas présent s’est malheureusement déjà produit).
Pour tous lancements de satellite, en fonction des pays, il est obligatoire de demander une autorisation de lancement. Certaines entreprises ont réalisé des mises en orbite sans autorisation et ont reçut des amendes salées (Il y a encore quelque temps, les opérateurs de lancement ne vérifiaient pas les autorisations et pensaient que les clients avaient tous une autorisation… suite à ce cas, quelques changements ont été réalisés pour vérifier toute la paperasse^^).
Concernant les fréquences de communication, là encore, il faut se voir accepter la demande et c’est souvent le premier qui fait les démarches qui a la fréquence sur telle ou telle zone. Dans le cas du starlink et de spaceX, ils sont arrivés après OneWeb, qui ,malgré un nombre plus restreint de satellite, peut donc +/- imposer certaines conditions aux suivants (spacex, amazon…).
jack oneill a écrit :
C’est un peu ça malheureusement, il y a quelques semaines l’ESA a du faire une manœuvre d’évitement avec Aeolus, le petit dernier des satellite d’observation de la Terre, puisque SpaceX avait décidé de ne rien faire …
Concernant ce cas précis, c’est possiblement plus compliqué que cela. Il faut aussi noter que la principale source de détections des risques de collision vient des USA qui envoie des mises à jour régulières aux propriétaires des satellite ayant un risque de collision. Normalement, au-dessus de 1⁄10 000 il n’est pas considéré utile de bouger le/les satellites.
Dans un premier temps, l’ESA et SpaceX ont communiqué entre eux alors que la probabilité de collision était trop faible et ne nécessitait pas de déplacement de l’un ou l’autre satellite. Mais quand les mises à jour sont arrivées que ce risque s’est plus ou moins transformé en collision plus que probable (1 sur 1000 pour l’ESA et spaceX l’a finalement calculé à 1 sur ~600 après-coup) que la communication ne s’est plus faite entre l’ESA et SpaceX. N’ayant pas de réponse, l’ESA a finalement décidé de bouger Aeolus (qui coûte bien plus cher qu’un Starlink (quelques centaines de millions de \( contre à peine quelques \) pour l’autre)) plutôt que d’attendre plus longtemps et risquer la destruction des deux satellites et la création d’innombrables débris pouvant condamner toute une orbite pour plusieurs décennies vu l’altitude des 2 objets.
Au final, spaceX à évoqué un bug de leur coté ne leur permettant plus de recevoir de mise à jour concernant le risque de collision et les messages de l’ESA (à chacun de se faire son avis là-dessus…).
55 commentaires
Ariane 6 face à « un effondrement » du marché géostationnaire et à la montée en flèche du New Space
22/11/2019
Le 22/11/2019 à 18h 44
Un grand merci à l’équipe pour cet article qui, une fois n’est pas coutume sur le net à propos de spaceX et des agences gouvernementales, ne prend pas de parti pris pour l’un ou l’autre des acteurs. Et enfin nous avons quelques chiffres vis à vis du coût de la remise en état (même si non confirmé pour le moment) !
Pour celles et ceux qui pestent souvent pour le manque d’originalité et d’ambitions des agences gouvernementales, il ne faut pas oublier que, comme indiqué dans l’article, ces agences utilisent des fonds publics et que personne n’aime voir ses impôts partir en fumée (il suffit de voir ce qu’il se passe lorsqu’un lanceur étatique rate sa mise en orbite, quelque soit le pays…).
Normalement, pour l’Europe, les choses semblent enfin bouger dans le bon sens pour avoir des lois similaires aux lois US réservant les lancements étatiques des état membres aux lanceurs et entreprises européennes (Qui se souvient encore des mises en orbites de satellites gouvernementaux avec des lanceurs US de la part des Allemands et Anglais il n’y a pas si longtemps…). Il aura tout de même fallu du temps avant que certains décident d’envisager un changement de position (et ce n’est pas encore acté…).
En attendant, on verra bien ce qu’il va se passer dans les années qui viennent avec l’arrivée de bon nombre de nouveau lanceur prévu pour les charges “lourdes” et encore plus de lanceur pour les charges “légères” en orbite basse. Il risque d’y avoir de la casse dans les entreprises les plus petites n’ayant pas réussi à se mettre suffisamment en avant ou ayant raté leur créneaux. Pour les agences gouvernementales et les entreprises étatiques il devrait y avoir moins de problème.
Les changements en bonne partis amorcés par SpaceX font tout de même souffler un vent nouveau sur le domaine et force quelque peu les esprits à changer. En mal ou en bien, nous verrons cela dans les années qui s’annoncent (et surtout une fois que nous aurons les données financières qui vont bien pour en juger, ce qui n’est pour le moment pas tout à fait le cas).
Starship, Coloniser Mars : les déclarations un peu (beaucoup ?) folles d’Elon Musk
08/11/2019
Le 08/11/2019 à 16h 52
Il faut bien quelques projets utopistes pour faire avancer la science (et l’histoire) et elon Musk n’en manque pas ^^
Par contre, pour le coté finance, vu qu’il n’est toujours pas prouvé que la Falcon 9 est viable économiquement, que la Falcon Heavy n’a pas volé plus de 3 fois (avec 1 vol de test sans client) et que le starship n’a pas encore fait son premier bond (sans même parler de mise en orbite ou d’atteindre la lune pour 2022 environs) son projet de colonie sur mars n’est pas pour maintenant.
Mais cela peut tout de même être intéressant à suivre en espérant que les volontaires n’y laissent pas des plûmes (échecs, radiations, atterrissages, temps de voyage, gestion de la nourriture/eau, nombre de personnes dans un espace réduit…)…
Par contre, pour le coût estimé, cela me parait peu réaliste, même avec des vols réguliers et le même équipement cela va être compliquer d’arriver à ce tarif. Entre le prix de la construction, le prix des moteurs, les équipes et les vérifications nécessaires pour que le vaisseau reparte en vol la facture totale est probablement assez élevée pour le moment. A voir donc si la réutilisation à outrance permet de réduire à ce point les coûts d’opérations et de lancements.
Avec le second lancement de Starlink, SpaceX pousse plus loin son concept de réutilisation
07/11/2019
Le 07/11/2019 à 13h 56
Le 07/11/2019 à 13h 48
Pour les satellites en orbite il y a quand même des règles à respecter, que cela soit au niveau des Orbites ou des fréquences utilisées pour les communications.
Par exemple, il me semble que pour les orbites géostationnaires, le nombre de places étant restreint, il est obligatoire de déplacer le satellite sur une orbite de garage. De même, il y a une limite maximal de satellite qu’une société/qu’un pays peut avoir sur cette orbite.
Pour les orbites les plus proches de la terre, il est maintenant demandé de désorbiter le satellite dans un délai de 15-20 ans maximum. Il est aussi conseillé de terminer les ergols encore présent dans les réservoirs des satellites pour éviter un risque d’explosion qui générerait beaucoup de débris (et ce cas présent s’est malheureusement déjà produit).
Pour tous lancements de satellite, en fonction des pays, il est obligatoire de demander une autorisation de lancement. Certaines entreprises ont réalisé des mises en orbite sans autorisation et ont reçut des amendes salées (Il y a encore quelque temps, les opérateurs de lancement ne vérifiaient pas les autorisations et pensaient que les clients avaient tous une autorisation… suite à ce cas, quelques changements ont été réalisés pour vérifier toute la paperasse^^).
Concernant les fréquences de communication, là encore, il faut se voir accepter la demande et c’est souvent le premier qui fait les démarches qui a la fréquence sur telle ou telle zone. Dans le cas du starlink et de spaceX, ils sont arrivés après OneWeb, qui ,malgré un nombre plus restreint de satellite, peut donc +/- imposer certaines conditions aux suivants (spacex, amazon…).
Qwant fait condamner un « concurrent » pour « dénigrement »
02/08/2019
Le 03/08/2019 à 13h 05
Merci pour l’article et vivement la suite.
Cela permettra de peut-être avoir quelques réponses ou au moins des explications qui sont demandées depuis maintenant quelques années.