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Beltharod

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11 commentaires

Le 26/06/2025 à 11h 20

Non, justement, le nucléaire n'est pas subventionné. C'est interdit par la communauté européenne, contrairement aux EnR. EDF doit donc dégager les ressources propres pour financer la constructions des réacteurs. Ce qui est compliqué et qui a entrainé le conflit avec l'Etat qui a conduit au départ de Luc Rémond. Celui-ci voulait une cible de prix d'environ 100 € pour financer ce programme. L'Etat et les industriels voulaient plutôt ~70€. Mais qui ne permet pas ce financement.

EDF est par ailleurs embourbé dans le financement des réacteurs d'Hinkley Point en Angleterre, qu'ont quitté les chinois et pourrait l'être avec le projet Sizewell

Ce qui est par contre imposé par l'Etat, c'est de construire des centrales françaises. On pourrait envisager d'acheter des centrales étrangères (ce qu'ont fait des voisins européens), par exemple des centrales coréennes. Qui ont prouvé qu'elles pouvaient être construites plus vite pour moins cher. Et on pourrait comme pour les premières centrales en France, sous licence Westinghouse.

C'est un peu tabou pour l'instant, mais regarder ce qui se fait à l'étranger plutôt que de s'enfermer dans un type de réacteurs dont la construction est très mal maitrisée, à moins cher, en rachetant les licences et en construisant sur place, pourrait être une option.

Comme de regarder vers les réacteurs de 4eme génération, comme ceux à sels fondus, comme ont commencé à faire les chinois, serait une autre option.

Je cite ce que j'ai dit: "De la même manière que le nouveau nucléaire devra aussi être subventionné massivement"
Au Royaume-Uni, il est subventionné via le tarif de rachat garanti à EDF de 105€/MWh (même si on ne sait toujours pas si ce tarif sera suffisant pour couvrir les coûts).
En France, le sujet est sur la table, avec les tractations au niveau européen pour ajouter le nucléaire dans les énergies bas carbone (donc subventionnables). Sans subventions et fléchage de financement, il y a peu de chance que le nouveau nucléaire puisse sortir.

Le 12/06/2025 à 22h 05

Sinon, on apprend que depuis le 2 Juin, les parcs éoliens en mer devront s'arrêter en cas de prix négatifs.
"Désormais, les parcs éoliens en mer de Saint-Nazaire, de Fécamp et de Saint-Brieuc, seront incités à arrêter leur production lors de ces plages de prix négatifs."
https://www.revolution-energetique.com/actus/electricite-a-prix-negatifs-comment-les-parcs-eoliens-en-mer-francais-ny-participeront-plus/

C'est quand même normal... Mais bien sûr ils seront dédommagés :
"En contrepartie, les producteurs bénéficient d’une compensation équivalente à l’électricité qui aurait été générée durant l’arrêt."

Encore le subventionnement des EnR, que finalement, nous les consommateurs payons.

De la même manière que le nouveau nucléaire devra aussi être subventionné massivement... Sortir d'une énergie à 75% carbonée n'est pas simple et nécessitera des financements. Vu les tarifs de rachat au Royaume-Uni pour Hinkley Point qui sont à 105€/MWh, il n'est pas certain que le nouveau nucléaire en France fasse mieux. C'est encore trop tôt pour savoir mais c'est aussi un pari.

Le 19/06/2025 à 08h 23

Le problème c'est que la fréquence a divergée.
Le risque de rester connecté c'est de faire tomber le réseau Européen.
L'Espagne/Portugal s'est retrouvée seule, isolée, et n'a pas pu faire face au problème.
Bien sûr que les métronomes en Europe auraient pû fournir la carence de l'Espagne.
A quel risque ?

Bref, les sécurités se sont enclenchées parce que ça devenait incontrolable à leur niveau

La divergence de fréquence semble être une conséquence des surtensions et de la perte de capacités de production pour 2.2GW, en lisant l'enchaînement des évènements donnés dans l'article. Ce n'est pas le premier problème qui est mentionné.
Après, c'est sûr que c'est cette divergence de fréquence qui entraine la coupure automatique des lignes AC qui relient la France à la péninsule Ibérique. Le reste de l'Europe aurait peut être pu compenser en fréquence, mais pour combien de temps si des surtensions restaient dans le réseau espagnol? (La réserve primaire européenne pour lutter contre les variations de fréquence est de 3.2GW environ, 2 fois l'EPR de Flamanville. Autrement dit, quasi toutes les réservés primaires des Gestionnaires de réseau de transport d'Europe continentale auraient été mise à contribution).
Les principales questions sont à mon avis:
- D'où vient cette perte subite de 2,2GW de production ? Est-ce dû à la déconnexion de (plusieurs) centrales simultanément ou au autre chose ?
- Pourquoi les surtensions n'ont pas pu être gérées par le réseau ? Est-ce que les systèmes services tension du réseau espagnol étaient suffisants ?

Le 18/06/2025 à 23h 12

Justement , en fait le délestage semble avoir été trop rapide en fait, alors qu'il n'y avait pas de gros problème au départ, surtout l'isolement avec la France.

Selon ma compréhension, l'enchaînement d'événements mentionné n'indique pas de délestage (coupure de consommation contrôlée), mais indique des pertes de capacité de production ("generation trips") très rapidement (2.2GW). La perte de production fait généralement baisser la tension dans le réseau, mais cela n'a pas été le cas.
Est-ce que cela a pu entraîner des surtensions sur les lignes de transport HT qui ont déclenché les lignes (les ont déconnecté pour les protéger)? Et par cascade entraîner la chute du réseau (les lignes se déclenchent en série, quand l'une tombe, le réseau essaie de compenser en faisant transiter sur une autre, qui tombe elle aussi car en surtension, etc...)? Encore beaucoup d'inconnues...

Le 18/06/2025 à 23h 01

Aucune clarté sur les causes pour l'instant et des infos un peu contradictoires.

S'il y a eu des surtensions, c'est qu'il a pu y avoir une production trop forte. Donc des déconnexions de centrales auraient permis de faire baisser la tension. Ça n'a pas été le cas apparemment, car les evenements indiquent que la surtension aurait été créée par la perte de 2.2GW de production.
Dans le même temps, il est indiqué que les centrales en plus étaient là pour contrôler le réactif (puissance réactive) sur le réseau et non pour contrôler la fréquence. Elles n'étaient donc pas là pour assurer que la production était egale à la consommation, donc pas là pour atténuer la variabilité des ENR. Est-ce seulement la variation de réactif qui a fait tomber le réseau ? A noter que les ENR peuvent aussi contrôler / absorber du réactif, notamment via les fonctions STATCOM des éoliennes (est-ce que cela a été fait est une autre question), tout comme les stations de conversion HVDC.

La perte des 2.2GW de production a pu entraîné des surtensions sur les lignes HT du réseau de transport (le réseau cherchant à faire transiter du courant rapidement vers la zone où la perte a eu lieu pour compenser), ce qui a pu entraîner des déclenchements sur les lignes (=déconnexions des lignes pour les protéger) en cascade. Entraînant de nouvelles pertes de production car les lignes n'etaient plus là pour transporter la production. Vu que la production était inférieure à la consommation, la fréquence a chuté. Il y a normalement des réserves pour prévenir cela (réserves primaires et secondaires pour atténuer les pertes de production et éviter les baisses de fréquence), mais ces réservent n'ont soit pas fonctionné soit pas pu fonctionne à cause de la perte des lignes HT du réseau de transport...
Si c'est ça, c'est un scénario assez classique de black-out : surtensions sur les lignes, pertes des lignes en cascade, puis perte du réseau. Mais il y a encore beaucoup trop d'inconnues pour conclure dans ce sens.

Le 26/12/2024 à 22h 53

La Finlande et l'Estonie ne sont pas sur le même réseau électrique.
La Finlande est sur la zone scandinave et est donc synchronisée avec la Suède et la Norvège. L'Estonie est sur la zone synchronisée avec la Lettonie et la Lituanie.
Seules quelques interconnexions en courant continu permettent d'échanger de l'électricité entre les 2 zones. Mais les 2 zones sont bien différentes, les réseaux sont séparés.
L'enjeu pour les pays baltes est de se désynchroniser de la zone "russe" et de se synchroniser avec la zone Europe continentale (comme l'avait fait l'Ukraine il y a 2 ans - à noter la coïncidence du jour de l'attaque de la Russie sur l'Ukraine, qui a été fait pile quand l'Ukraine s'était désynchronisée de la zone russe pour des essais...)

Le 17/01/2024 à 08h 23

Un article de Cyrus sur Next?! Mais quelle bonne idée ! (J'avais rate celui de la semaine dernière)

Le 26/09/2023 à 12h 55

Merci pour tout !

Le 26/09/2023 à 12h 46

Orange a racheté aussi Alcatel Submarine Networks (ASN) suite au rachat d’Alcatel-Lucent par Nokia networks

ASN n’a pas été racheté par Orange, cela appartient toujours à Nokia aux dernières nouvelles (ce qui a posé pas mal de questions car ASN est considéré comme une “pépite” stratégique par la France).



Les navires câbliers n’appartiennent pas à LDA, LDA en assure la gestion (via des contrats avec les propriétaires) uniquement, c’est à dire que LDA gère l’équipage et le navire au niveau technique (notamment les maintenances et les développements/modifications du navire) mais c’est les propriétaires qui gardent la propriété des navires et la main sur le planning/les projets faits.

Le 05/01/2022 à 21h 08

Il faut dire qu’il y a, depuis les succès inattendus de SpaceX et Tesla, une violente campagne de diabolisation de Musk, de la part de tous ceux qu’il gène : les autres entreprises spatiales, les entreprises automobiles traditionnelles (c’est un lobby énorme)… Donc je comprend bien ce type de réaction. Mais le fait est que non, Musk n’est pas juste un investisseur chanceux (ce n’est pas Dieu non plus).



Musk n’a pas inventé la voiture. Il est raisonnable de penser que sans Tesla, des véhicules à explosion rouleraient à la place des voitures électriques de Tesla et d’autres marques. Tesla a bel et bien (re)lancé le marché des voitures électriques dont il est aujourd’hui le leader. Donc oui, Musk a bien un impact positif global en terme de GES.



Si on se base sur les calculs de ce rapport:
https://www.hydroquebec.com/data/developpement-durable/pdf/analyse-comparaison-vehicule-electrique-vehicule-conventionnel.pdf



Chaque voiture électrique émet environ 30T d’équivalent CO2 en moins pour une durée de vie 150 000 km (incluant les emissions dues à la fabrication, cf Page vii, mais l’écart est bien plus grand en réalité car les VE durent plus longtemps que les thermiques).



Si on considère environ 2M de véhicules vendus par Tesla, cela fait 60 millions de tonnes d’équivalent CO2 en moins grace à Tesla.



En comparaison, chaque lancement de SpaceX emmet environ 300 tonnes d’équivalent CO2 “seulement”, donc avec 100 lancements on est environ à 30k tonnes d’équivalent CO2, soit 0,05% des emissions en moins grâce à Tesla, tout en permettant une connectivité Internet mondiale et en posant les jalons d’une potentielle colonisation d’autres planètes. Pas si mal.

Attention, les chiffres du rapport cité ne sont pas reproductibles en dehors du Québec (à part peut-être en Norvège) : c’est indiqué dès le titre (“DANS UN CONTEXTE D’UTILISATION QUÉBÉCOIS”). 95% de l’électricité du Québec vient de l’hydro (page 27), donc leur mix électrique n’émet quasiment pas de GES. Ce qui n’est pas du tout le cas à l’échelle mondiale où la part d’électricité décarbonée (nucléaire, hydro, …) est de moins de 40% (le charbon à lieu seul est encore à quasi 40%).



Tout ça pour dire : certes a voiture électrique peut-être plus vertueuse si l’électricité provient de sources qui n’émettent pas de GES. Mais de là à dire que Tesla a un impact positif, ce n’est pas sûr du tout (entre le fait de faire croire aux gens qu’on peut continuer de rouler avec des véhicules individuels de plus de 2t, l’effet rebond que va entraîner la voiture électrique sur l’utilisation d’électricité et d’autres ressources, …)

Le 20/09/2021 à 09h 39

Allons-y !