Le Larousse rappelle qu’il s’agit d’un « ensemble de techniques permettant de transmettre une information en la dissimulant au sein d'une autre information (photo, vidéo, texte, etc.) sans rapport avec la première et le plus souvent anodine ».
Comme entrée en matière, le CNRS donne un exemple très connu : écrire un message avec du jus de citron. Il faut alors approcher le support d’une source de chaleur pour le faire apparaître.
Il faut bien séparer stéganographie et cryptographie : le second « laisse le message visible mais le rend illisible à quiconque ne possède pas la clé de déchiffrage », alors que le premier « consiste à rendre ce message quasi invisible aux yeux de tous ».
La différence est importante ; « la stéganographie est nécessaire à ceux qui ne peuvent pas se permettre qu’on soupçonne qu’ils cachent quelque-chose, ce qui est par exemple le cas des dissidents vivant dans des régimes totalitaires, des espions… ou des criminels ».
À l’époque des attentats du 11 septembre, « on soupçonnait alors les agents d’Al-Qaïda d’utiliser les méthodes de la stéganographie pour faire passer des messages », explique Patrick Bas, directeur de recherche au Centre de recherche en informatique, signal et automatique de Lille.
Le développement de la stéganographie a entraîné l’arrivée de la stéganalyse « ou la version IA de Sherlock Holmes » : « Ces méthodes reposent d’abord sur les logiciels de deep learning (apprentissage profond) qui inspectent des milliers de contenus, dans le but de rassembler les caractéristiques communes et les différences parmi les images qui contiennent des messages et les images qui n’en contiennent pas ».
Si le sujet vous intéresse, n’hésitez pas à aller lire cet article du Journal du CNRS.
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