Une certification et moins de sous-traitance pour réduire les difficultés en matière de fibre optique
Le 12 avril 2022 à 06h41
3 min
Internet
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« Utilisateurs débranchés au profit d’un nouvel abonné, dégradation des armoires de rue, déconnexions temporaires, difficultés de raccordement, ou encore installations sous‑dimensionnées par rapport à la démographie locale… les griefs à l’égard des opérateurs et des fournisseurs sont nombreux. »
Dans sa proposition de loi, Marie‑Pierre Rixain (LREM) souhaite corriger cette situation en imposant d’encadrer la formation des intervenants « par l’établissement d’une certification obligatoire pour toute personne intervenant sur les réseaux à même de garantir leurs compétences, notamment de raccordement ».
« L’amélioration de la qualité des interventions des opérateurs et de leurs sous‑traitants est un élément déterminant pour permettre de résoudre les difficultés d’exploitation » ajoute l’élue qui veut ainsi limiter par décret le recours à la sous‑traitance.
« La limitation du rang de sous‑traitance est de nature à faciliter le suivi des prestations des sous‑traitants et, par conséquent, permettre d’améliorer la qualité des interventions. Rappelons qu’actuellement, on peut rencontrer jusqu’à huit niveaux de sous‑traitance ; une situation qui rend impossible l’identification de l’intervenant et participe du régime diffus de responsabilité constaté ».
Nous en parlions d'ailleurs récemment. Le marché essaye de limiter à deux niveaux maximum depuis des mois déjà, mais sans grand succès : « Dans les faits, ça n'a pas changé », nous confirmait en octobre Ariel Turpin, délégué général de l’Avicca. Le sous-traitant traite toujours avec « une multitude de sous-traitants » via une nouvelle approche : la sous traitance horizontale.
Enfin, l’article 2 de la proposition de loi veut également ajouter « des indicateurs sur la qualité des réseaux déployés au sein du relevé géographique établi par l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) afin que soit connue la couverture du territoire comme la qualité de la couverture ».
Le 12 avril 2022 à 06h41
Commentaires (9)
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Abonnez-vousLe 12/04/2022 à 08h52
C’est quoi le problème avec la sous-traitance horizontale ? C’est dans les empilements que les informations se perdent (dans les 2 sens), là l’information n’a que peu de couches à traverser et l’entité qui répartit les interventions peut facilement savoir qui a fait quoi puisque c’est directement elle qui l’a ordonné.
Le 12/04/2022 à 09h34
On verra où tout cela mène.
Déjà un vrai suivi des gens qui interviennent sur les armoires ou équipements ça règlerait pas mal de merdouille.
Mais bon actuellement c’est la misère.
Genre dans mon cas, presque 3 mois que l’on m’a débranché sauvagement.
Plus de place pour qu’Orange me reconnecte, et l’opérateur d’infrastructure (XP Fibre) fait durer le plaisir.
A les joies de la connexion 4G pour faire télétravailler et faire fonctionner sa domotique.
Le 12/04/2022 à 09h39
J’adore ces députés LREM qui découvrent que le libéralisme à outrance peut poser des problèmes… Ce mythe de “l’auto-régulation du marché”…
Le 12/04/2022 à 10h09
Comment ? Le capitalisme ultra libéral n’est pas la solution ultime à tous nos problèmes ? (comme l’alcool)
J’en tombe de ma chaise.
Le 12/04/2022 à 10h25
Faut faire comme dans l’aeronautique ou tout est tracé avec des stamp nominatifs.
Dans la boite où je bossais, les interrimaires n’avait pas de stamp donc ils écrivaient leur nom/prénom et signaient.
Ça incite moins à faire de la merde.
Le 12/04/2022 à 11h41
Du temps des cathédrales, les tailleurs signaient leur pierre
La pierre étaient contrôler par le maitre d’oeuvre puis le tailleur était payé
Le 12/04/2022 à 12h33
Et elles tiennent encore debout, comme quoi ça a du bon de signer son travail.
Le 12/04/2022 à 13h48
Encore maintenant, dans les procédures sérieuse, les gens sérieux signent leur travail. Pas besoin d’aller jusqu’à l’aéronautique pour avoir des signed of by de partout.
Le 13/04/2022 à 05h17
En sous-traitance, tout le monde est responsable : du larbin qui à réellement fait “l’erreur” au donneur d’ordre tout en haut. C’est ce qui se passe partout, exemple fictif : Si Valéo fait une pièce foireuse, c’est Renault qui organise le rappel / réparation des véhicules. Dans la chaine de responsabilité, les deux sont coupables : Valéo d’avoir produit la pièce foireuse, et Renault de pas avoir contrôlé correctement les pièces sous-traitées.