Pour sauver le web, Tim Berners-Lee appelle à plus de régulation des géants du Net
Le 13 mars 2018 à 09h10
2 min
Internet
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Hier, le World Wide Web fêtait officiellement ses 29 ans. À cette occasion, son « père » Tim Berners-Lee a redit son inquiétude pour l'ouverture d'Internet. L'année serait d'autant plus importante qu'elle devrait marquer la connexion de la moitié de la population mondiale au réseau.
Le clivage que représente l'accès à Internet renforcerait les inégalités existantes, même s'il n'est pas dit que tout le monde veuille se connecter. Il demande de soutenir les initiatives pour la connectivité, comme les réseaux communautaires ou les maillages Wi-Fi publics.
Les sujets d'inquiétude sont les mêmes qu'il y a un an, « de la désinformation et de la publicité politique douteuse à une perte de contrôle sur nos données personnelles ». Les acteurs dominants sont bien en mesure de verrouiller des marchés, estime Berners-Lee. Pour lui, ces sociétés ont un rôle social central aujourd'hui.
« La responsabilité – et parfois le fardeau – de prendre ces décisions relève des entreprises qui ont été érigées pour maximiser les profits plus que pour maximiser le bien social » écrit-il. Des lois en tenant compte seraient donc bienvenues, en pleine tentation de réguler l'information sur Internet. L'an dernier, il appelait à s'associer à ces sociétés.
Il s'attaque enfin à deux mythes. Le premier est que la publicité est le seul modèle possible pour le web, le second qu'il est trop tard pour changer de cap. Il demande donc de penser un autre web, pour répondre aux menaces qui couvrent son horizon.
En France, les initiatives sont nombreuses, comme celles de Framasoft ou les services respectueux des données personnelles à la Cozy Cloud ou Qwant. Un label pourrait d'ailleurs aider à faire la différence (voir notre édito).
Le 13 mars 2018 à 09h10
Commentaires (1)
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Abonnez-vousLe 13/03/2018 à 19h41
Tu parles… Le même qui a entériné les DRM dans les standards du W3C.