Le ministère de l'Intérieur britannique accusé d'appuyer le lobbying d'une entreprise de reconnaissance faciale

Le ministère de l’Intérieur britannique accusé d’appuyer le lobbying d’une entreprise de reconnaissance faciale

Le ministère de l'Intérieur britannique accusé d'appuyer le lobbying d'une entreprise de reconnaissance faciale

Selon The Observer (la version du week-end du Guardian), Chris Philp, le ministre de l'Intérieur britannique, aurait participé à une réunion à huis clos le 8 mars dernier entre son équipe et l'entreprise Facewatch, qui se décrit comme le leader des systèmes de sécurité à reconnaissance faciale du Royaume-Uni sur son site internet.

Au cours de cette réunion, les fonctionnaires du ministère auraient accepté d'écrire à l'Information Commissioner's Office (ICO), la CNIL britannique, pour défendre la technologie de reconnaissance faciale dans la lutte contre la criminalité dans le commerce de détail. L'idée est de pousser à l'adoption de caméras de reconnaissance faciale dans les petits magasins et grandes surfaces du pays alors que les caméras de Facewatch font face à une vive opposition outre-Manche.

Dans le compte rendu de la réunion, il est inscrit que « les fonctionnaires rédigeront une lettre à l'ICO exposant les effets de la criminalité dans le commerce de détail » mais le ministre y rappelle aussi l'indépendance de l'ICO « et qu'il ne peut pas essayer de changer ses décisions ou son opinion ».

Mark Johnson, de l'association Big Brother Watch, considère que « le ministère de l'Intérieur doit répondre de toute urgence aux questions concernant cette réunion, qui semble avoir conduit les fonctionnaires à s'appuyer sur l'ICO pour favoriser une entreprise qui vend une technologie de reconnaissance faciale très invasive ».

Un projet de loi britannique en cours sur la protection des données et l'information propose, lui, la création d'un code de bonnes pratiques pour les caméras de surveillance ainsi que la suppression du rôle de commissaire aux caméras de surveillance nommé par le gouvernement.

Commentaires (1)


Un peu comme en France avec Macron (alors ministre de l’économie) et Uber. Ces accointances entres les personnalités politiques et le monde des affaires sont de plus en pus visibles et problématiques.


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