Trois ans après qu'une révolte d'employés a forcé Google à arrêter de travailler sur le projet Maven, un programme du Pentagone reposant sur l'intelligence artificielle pour interpréter des images vidéo et affiner le ciblage des frappes de drones, l'entreprise « poursuit agressivement un contrat majeur pour fournir sa technologie à l'armée » américaine, explique le New York Times.

Le projet de Joint Warfighting Cloud Capability vise à moderniser le cloud du Pentagone, et soutenir l'utilisation de l'intelligence artificielle pour obtenir un avantage sur le champ de bataille. Il remplace un contrat avec Microsoft annulé cet été suite à une longue bataille juridique avec Amazon. Google n'avait pas rivalisé avec Microsoft sur ce contrat après le tollé autour de Maven.

Le nouveau projet remplace l'infrastructure de défense commune des entreprises, ou JEDI, désormais abandonnée, contrat de cloud computing du Pentagone qui était estimé à 10 milliards de dollars sur 10 ans. 

Le redémarrage par le Pentagone de son projet de cloud computing a donné à Google une chance de participer à l'appel d'offres, et la société « s'est précipitée pour préparer une proposition à présenter aux responsables de la Défense, selon quatre personnes proches du dossier », précise le NYT : 

« En septembre, l'unité cloud de Google en a fait une priorité, déclarant un "Code Jaune" d'urgence, une désignation interne d'importance qui a permis à l'entreprise de retirer d'autres missions aux ingénieurs et de les concentrer sur le projet militaire, ont déclaré deux de ces personnes. »