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Bourse, crypto : aux États-Unis, les paris financiers en ligne rendent accros

Le 24 décembre à 14h49

Aux États-Unis, un nombre croissant de médecins et de professionnels spécialistes des addictions signalent des cas de pari compulsif en bourse ou sur le marché des crypto-actifs. La plupart ont découvert le trading et la facilité de parier sur l’évolution des cours à la faveur de la pandémie.

Depuis, certains ont développé une dépendance, tirés en 2024 par deux tendances : le Bitcoin vient récemment de dépasser les 100 000 euros (avant de redescendre), tandis que les marchés états-uniens ont été traversés de variations extrêmes, à la hausse.

Beaucoup utilisent des applications sur lesquelles il est aussi simple d’acheter des options ou d’échanger des crypto-actifs que de commander un véhicule Uber ou d’acheter des produits en ligne. Dans l’immense majorité des cas, les personnes concernées sont des hommes, constate le Wall Street Journal dans une longue enquête.

L’antenne pennsylvanienne de Gamblers Anonymous (Joueurs anonymes, un réseau créé sur le modèle des Alcooliques Anonymes) indique avoir reçu plus d’appels liés à une addiction aux paris en bourse et aux cryptomonnaies en 2021 que dans les six années précédentes, rapporte le Wall Street Journal.

À New-York, la directrice du centre de traitement Safe Foundation estime compter actuellement près de 10 % de patients présents pour addiction au trading en ligne. Avant 2020, il n’y en avait aucun.

En Virginie, un directeur clinique du centre Williamsville Wellness indique que de nombreux patients souffrent de symptômes de sevrage, comme l’anxiété, voire des cas de dépression sévère. L’un d’entre eux est arrivé avec des idées suicidaires après avoir perdu 14 000 dollars en quelques minutes.

À leur entrée, certains patients se retrouvent à effacer des dizaines d’applications de leur téléphone. Ainsi de Robinhood ou de Webull, deux applications de trading en ligne bloquées depuis juillet 2021 par Gamban, une application pensée, elle, pour (s’)interdire de parier en ligne.

Le 24 décembre à 14h49

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