Au CNRS, des aimants « moléculaires » dépourvus de matériaux inorganiques lourds
Le 02 novembre 2020 à 08h45
2 min
Sciences et espace
L’air de rien, les aimants sont présents un peu partout dans notre environnement : « des téléphones aux satellites, en passant par les portes de nos réfrigérateurs », explique le CNRS.
Problème, ils sont notamment composés de matériaux « inorganiques lourds dont certains éléments constitutifs sont peu disponibles ». Des chercheurs du CNRS, de l’université de Bordeaux et de l’ESRF (synchrotron européen de Grenoble) ont mis au point « un nouvel aimant moléculaire, léger, conçu à basse température et aux propriétés magnétiques sans précédent ».
Le Centre national pour la recherche ajoute que « ce composé, issu de la chimie de coordination [qui s'intéresse à l'association au niveau moléculaire de métaux et de ligands, ndlr], contient du chrome, un métal abondant, et des molécules organiques peu coûteuses ».
« Il s’agit du premier aimant moléculaire qui possède jusqu’à 240°C un « effet mémoire », c'est-à-dire qu'il est capable de conserver un de ses deux états magnétiques. Cet effet est mesuré par un champ, dit coercitif, qui est 25 fois plus élevé à température ambiante pour ce nouveau matériau que pour le plus performant de ses prédécesseurs moléculaires », ajoute le CNRS.
Cette propriété est « tout à fait comparable » à celle de certains aimants commerciaux purement inorganiques. Une publication dans Science accompagne cette annonce. Le CNRS parle de « perspectives extrêmement prometteuses qui pourraient déboucher sur une nouvelle génération d'aimants complémentaires des systèmes actuels ».
Le 02 novembre 2020 à 08h45
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