Les opérateurs australiens tenus de stocker les métadonnées pendant 2 ans
Circulez, il n'y a rien à voir
Le 07 août 2014 à 11h00
3 min
Droit
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Le gouvernement australien a clarifié une situation qui restait floue pour les opérateurs de téléphonie. Les entreprises devront garder les métadonnées relatives aux appels pendant deux années complètes. Une annonce faite surtout, selon le Premier ministre Tony Abbott, pour harmoniser les pratiques sur ce point.
Harmoniser des pratiques diverses d'un opérateur à un autre
Cette semaine, une importante précision a été portée à l’ensemble des opérateurs australiens de téléphonie. Le gouvernement australien a en effet annoncé que la durée de sauvegarde des métadonnées relatives aux appels devait se faire sur deux ans. Une polémique est née, du fait du climat tendu sur les questions de respect de la vie privée et dans le sillage des multiples révélations des documents dérobés par Edward Snowden. L'Australie, en tant que membre des Five Eyes, possède en effet de nombreux programmes de surveillance et d’espionnage.
The Guardian rapporte cependant que Tony Abbott, Premier ministre du pays, a précisé qu’il s’agissait surtout d’harmoniser les pratiques des opérateurs. La loi prévoit en effet qu’ils sont obligés de garder ces informations. Mais selon Abbott, chaque opérateur ne pratique pas l’enregistrement de la même manière que les autres : la durée de sauvegarde varie, de même que les informations qui sont effectivement retenues.
Deux ans de sauvegarde pour un vaste ensemble de métadonnées
Le but est donc d’instaurer un « standard uniforme » pour les acteurs impliqués. La durée de sauvegarde imposée est donc de deux ans pour tous, et les informations à garder sont assez nombreuses : nom, adresse de facturation, adresse personnelle et numéro de téléphone pour l’appelant et l’appelé, ainsi que la position géographique du téléphone quand il émet un appel, la durée, l’heure de début et la date d’un appel. Dans le cas d’une utilisation du smartphone pour surfer sur le web, l’adresse IP des sites visités doit également être enregistrée.
Devant les questions liées à la vie privée, le Premier ministre n’a pas manqué d’ironie dans son interview à la radio ABC : « Nul doute que la brigade libertaire civile fera de son mieux pour arrêter tout ceci, mais ma responsabilité en tant que Premier ministre est de garder le pays en sûreté. C’est ma responsabilité et les avis experts de chaque agence anti-terroriste indiquent que cette information est absolument nécessaire si nous voulons maintenir notre vigilance face à l’activité terroriste ».
Il a également répondu à la critique du coût que cela entraînerait pour les abonnés Internet, évalué à plus de 100 dollars australien. Mais selon lui, il n’y a aucun problème : ce surcout avait été calculé sur la base d’un ancien document qui préconisait que toutes les données partant et arrivant d’un serveur soient gardées. Ce qui, pour reprendre l’exemple de Tony Abbott, aurait entraîné l’enregistrement de toutes les données transitant vers et depuis Facebook, Twitter, Skype, etc. Or, le Premier ministre précise que ces informations n’ont pas à être enregistrées.
Les opérateurs australiens tenus de stocker les métadonnées pendant 2 ans
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Harmoniser des pratiques diverses d'un opérateur à un autre
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Deux ans de sauvegarde pour un vaste ensemble de métadonnées
Commentaires (7)
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Abonnez-vousLe 07/08/2014 à 11h04
Pourquoi se faire chier à stocker ces données quand la NSA le fait gracieusement, pour une durée de 10 ans (voire plus), et qu’en plus, les US et l’Australie sont alliés?
En prime, la NSA analyse les dites données sans surcout !
Le 07/08/2014 à 11h05
Pourquoi les Metadonnées comptent : Twitter
Le 07/08/2014 à 11h09
Le 07/08/2014 à 11h23
Le 07/08/2014 à 11h26
Le 07/08/2014 à 13h34
Bon en même temps on parle de Tony Abott.
Ma belle deuche en viendrais presque à regretter Howard.
Presque hein, faut pas dec non plus
Le 08/08/2014 à 03h16
Bof dans le genre (et je trouve ca nettement plus grave), il a aussi fait voter une loi afin de condamner les lanceurs d’alerte. Ceci parce qu’il s’est pris un retour de boomerang de la part d’un lanceur d’alerte l’accusant a juste titre de voter des lois de defiscalisation pour son propre interet.
Ce type est un veritable danger public