Facebook vient d'annoncer vouloir renforcer la visibilité des contenus « Tendance » au sein de ses applications mobiles. Dans le même temps, le service cherche (encore) à séduire les médias en leur proposant des outils dédiés pour la mise en avant de leurs articles, pour le moment réservés à certains partenaires.

Facebook cherche depuis des mois à renforcer sa position sur le marché de la diffusion des contenus éditoriaux, afin de trancher avec son image de sites où l'on se partage des vidéos de chats ou de bébés et autres hoax, entre deux statuts concernant le temps qu'il fait. Mais surtout, elle veut inciter les éditeurs à utiliser autrement son service que via un flux RSS comme un autre, afin de favoriser l'interaction entre les pages et ses utilisateurs.

Les tendances arriveront bientôt sur le mobile... et en France ?

Le réseau social a donc multiplié les annonces concernant la visibilité des contenus éditoriaux ces derniers mois, et avait même annoncé en janvier dernier la mise en place d'un espace dédié aux contenus « tendance » afin de faire ressortir des éléments populaires, mais aussi relatifs à vos goûts, vos pages et vos amis. Une fonctionnalité qui n'a pas encore été déployée chez nous.

Quoi qu'il en soit, dans une annonce, Facebook indique que les applications mobiles seront désormais concernées par cette possibilité. Lorsque vous sélectionnerez un sujet qui fait parler de lui, vous aurez alors des contenus organisés en cinq sections : les articles de la presse, les statuts des personnes concernées, les statuts de vos amis ou dans vos groupes, et un flux plus général.

Pour le moment, cela sera néanmoins encore limité. En effet, seul iOS est concerné, aux États-Unis, alors que la mouture Android et le reste du monde seront concernés un peu plus tard.

Publiez des contenus pour un temps limité ou en visant certains de vos fans seulement

Mais dans le même temps, c'est aussi aux éditeurs que Facebook s'adresse avec une série de fonctionnalités qui leur est dédiée. Les trois premières concernent la publication des contenus, qui vise à les inciter à ne plus utiliser des systèmes de publication automatique depuis leurs flux RSS. Ainsi, en passant directement par Facebook, ils pourront décider de renforcer la visibilité de certaines publications auprès d'une audience intéressée par certains mots-clefs spécifiques, en plus d'autres éléments comme leur sexe, la situation amoureuse, la formation, l'âge, le lieu, etc.

Ensuite, vous pourrez désormais choisir une date de fin de visibilité. Ainsi, si une information ou une annonce prend fin à une date ou une heure précise, vous pourrez désormais stopper sa visibilité à ce moment-là. L'équipe donne l'exemple d'un site qui publie des informations concernant la météo, qui pourrait ainsi décider de ne plus afficher les prévisions du jour une fois celui-ci arrivé.

Une publication automatisée, mais plus intelligente que via un flux RSS

Enfin, une solution de publication « intelligente » est proposée, mais à certains partenaires seulement. Ici, le but est de faire partager à votre page de manière automatique les contenus partagés de manière importante par des internautes afin de renforcer sa visibilité.

Ainsi, seuls les éléments susceptibles d'être populaires pourraient apparaître à ceux qui suivent votre page, sans y être publié. Un panneau de gestion permet de suivre les statistiques de ces éléments, mais aussi de choisir simplement lesquels publier. Une façon de faire plutôt intéressante et sans doute plus efficace que les pratiques actuelles.

Des statistiques plus fines pour les adeptes des chiffres en tous genres

Dans le même temps, Facebook renforce ses outils statistiques relatifs à un domaine en particulier. Le but est de vous aider à comprendre comment et par quel biais sont partagés les liens qui vous concernent, afin d'optimiser vos pratiques, notamment via la mise en place d'un classement des éléments les plus relayés, heure par heure.

Reste maintenant à voir si tous ces outils sont exploités et l'impact que cela aura sur le contenu du réseau social et l'usage de ses membres. Car même si Facebook cherche à concurrencer Twitter sur le terrain de l'information, les habitudes ont la dent dure, et ceux qui y passent du temps ne le font pas forcément pour s'informer ou même suivre telle ou telle marque.