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Avec Dial-IA, les syndicats veulent ouvrir le dialogue social technologique

We are the robots

Avec Dial-IA, les syndicats veulent ouvrir le dialogue social technologique

© Dial IA

En amont du sommet sur l'IA, les participants au projet Dial-IA, visant à faciliter le dialogue social technologique au sein des entreprises et des administrations, ont présenté les résultats de leurs travaux. Next y était.

Le 08 janvier à 09h10

Qu’elle réduise ou qu’elle augmente le nombre d’emplois, qu’elle soit décrite de manière nuancée ou non, « l’intelligence artificielle agit sur le monde du travail, ce qui légitime l’ouverture d’un dialogue social ». Odile Chagny est économiste à l’institut de recherches économiques et sociales (IRES), pour lequel elle a coordonné le projet Dial-IA, qu’elle présentait ce 7 janvier à Paris avec les représentants de plusieurs organisations syndicales

Dial-IA ? Un outil, autant qu’un manifeste, construit pendant 18 mois par la réunion de multiples représentants de travailleurs dans le secteur privé (dont la CFDT, la CGE-CGC, FO-Cadres et l’UGICT-CGT aux niveaux nationaux), du secteur public (Solidaires Finances Publiques, très actifs sur les enjeux soulevés par les déploiements algorithmiques aux impôts), ainsi que des organisations patronales (l’UNAPL, CINOV Digital).

Grammaire partagée

Le but, comme l’expose Eric Peres (FO-Cadres) : « faire émerger une grammaire partagée » pour permettre aux organisations syndicales « d’élaborer un discours critique des objets sociotechniques » complexes que sont les « intelligences artificielles » (IA).

Comme les autres représentants de travailleurs, Charles Parmentier (CFDT) constate un « manque important de dialogue social », sur le numérique en général comme sur l’IA. Cela s’explique parce que le sujet est « vu comme complexe par les acteurs du social ; parce qu’il est souvent le fait de choix stratégiques et économiques, dont les entreprises n’ont pas nécessairement envie de discuter ; parce que les acteurs concernés manquent de formation ; parce que les fournisseurs de solution sont souvent assez éloignés du monde dans lequel évoluent concrètement les travailleurs… »

Les raisons sont multiples, mais le besoin, lui, est clair : l’émergence de l’intelligence artificielle générative a « poussé le sujet dans le débat public », et il faut désormais s’en emparer. C’est précisément ce que professe le manifeste publié par les participants de Dial-IA.

Mais outre des mots, il faut des actes, pointe Nicolas Blanc (CFE-CGT). Autrement, les pratiques se font dans l’ombre – l’expression « shadow IA » a même émergé, pour qualifier ces pratiques difficilement traçables pour les employeurs.

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Avec Dial-IA, les syndicats veulent ouvrir le dialogue social technologique

  • Grammaire partagée

  • Adapter les modalités de débat

  • Discussion au long du cycle de vie

  • Opportunité pour les employeurs ?

  • Sommet de l’IA en ligne de mire

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