LinkedIn rebondit après un quatrième trimestre difficile
Boing, boing, boing...
Le 29 avril 2016 à 10h12
3 min
Économie
Économie
Après Facebook et Twitter, c'est au tour de LinkedIn de présenter ses derniers résultats trimestriels. L'entreprise s'est plutôt bien remise de son grand plongeon du trimestre dernier, et a présenté de meilleurs chiffres que prévu.
Il y a trois mois, Linkedin recevait un énorme coup de massue de la part de ses investisseurs. Le réseau social a eu le malheur de présenter au monde des prévisions très conservatrices en annonçant que son chiffre d'affaires allait reculer. La sanction fut alors immédiate.
En une seule séance, l'entreprise a perdu 28,9 % de sa valorisation, ce qui a réduit de 7 milliards de dollars sa capitalisation boursière. Depuis, la situation ne s'est guère arrangée, puisque le cours de la société a continué de chuter dans les semaines qui ont suivi, grignotant encore 2 milliards de dollars de capitalisation. L'action de l'entreprise a même flirté avec la barre des 100 dollars à plusieurs reprises en février, contre un plus haut enregistré début janvier à 229 dollars.
Le rebond
Dans ses prévisions, LinkedIn annonçait pour le premier quart de 2016 un chiffre d'affaires de 820 millions de dollars, accompagné par un EBITDA de 190 millions, tous deux en net recul par rapport au quatrième trimestre 2015. Finalement la chute a été moins douloureuse que cela.
Le chiffre d'affaires de l'entreprise est finalement resté stable sur trois mois, à 861 millions de dollars. L'EBITDA a quant à lui reculé, mais dans des proportions moins importantes, à 222 millions de dollars. La société reste néanmoins déficitaire, avec un résultat net négatif à hauteur de 45 millions de dollars, un chiffre équivalent à celui observé l'an dernier à la même période.
Le retour de LinkedIn ne se note pas seulement sur le plan financier, mais également du côté de son audience. Aux dernières nouvelles, le réseau social était en panne de croissance de ce point de vue, affichant une stagnation du nombre de visiteurs uniques et un léger recul du nombre de pages vues.
Sur les trois premiers mois de l'année, la tendance a pu s'inverser. Le nombre de visiteurs uniques est ainsi passé de 100 à 106 millions tandis que le nombre de pages vues a bondi de 37 à 45 milliards. Ce chiffre correspond d'ailleurs à la plus forte progression jamais enregistrée par l'entreprise dans ce domaine.
Éclaircies à l'horizon
Le réseau social a retenu la leçon et présente cette fois-ci des prévisions un peu plus optimistes. Pour le prochain trimestre, le chiffre d'affaires devrait légèrement progresser, pour atteindre 885 à 890 millions de dollars. L'EBITDA devrait quant à lui rester relativement stable, entre 225 et 230 millions de dollars.
Les estimations annuelles de l'entreprise ont également été revues à la hausse. Le chiffre d'affaires devrait donc atteindre 3,65 à 3,7 milliards de dollars, contre 3,6 milliards annoncés précédemment. Les analystes de Wall Street s'attendaient par contre à un chiffre de 3,9 milliards de dollars avant la diffusion des chiffres du quatrième trimestre 2015.
Le bénéfice (non-GAAP) par action de l'entreprise devrait quant à lui atteindre 3,30 à 3,40 dollars par actions sur l'année. C'est bien mieux que ce qui avait été annoncé il y a trois mois (3,05 à 3,20 dollars) mais toujours moins que ce que Wall Street demandait (3,67 dollars).
Les investisseurs ont néanmoins salué le rebond observé sur ce trimestre. Après avoir perdu plus de 45 % de sa valeur depuis le début de l'année, l'action de l'entreprise est remontée de 9 % pendant l'après-séance, valorisant LinkedIn à hauteur d'environ 18 milliards de dollars, contre 8,6 milliards pour Twitter ou 332 milliards pour Facebook.
LinkedIn rebondit après un quatrième trimestre difficile
-
Le rebond
-
Éclaircies à l'horizon
Commentaires (3)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 29/04/2016 à 11h39
Quand on cherche un job, linkedin est très pratique. Mais après, c’est juste une corvée!
Le 29/04/2016 à 11h58
Son usage me semblait moins systématique quand j’habitais encore en France du fait de la concurrence de Viadeo. Mais dans d’autres pays, c’est juste un must absolu pour les candidats comme les recruteurs. J’aimerais juste un peu de modération sur le fil parce qu’il y en a marre des “10 points qui font un bon manager” ou “la phrase du jour de Gandhi”…
Le 29/04/2016 à 12h53
C’est vraiment bien qu’une telle startup arrive encore à s’en sortir ! :-)