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L’ONU célèbre la Journée mondiale des télécommunications

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L'ONU célèbre la Journée mondiale des télécommunications

Le 17 mai 2016 à 15h30

La Journée mondiale des télécommunications et de la société de l'information a été l'occasion pour l'ONU de directement lier progrès technique et social. Cela en appelant à connecter toute l'humanité à Internet. Une vision « humaniste » habituellement portée par des groupes privés.

Ce 17 mai, le monde célèbre en chœur la Journée mondiale des télécommunications et de la société de l'information. La date coïncide avec l'anniversaire de la création de l'Union internationale des télécoms (UIT) au sein de l'ONU le 17 mai 1865. C'était l'occasion pour Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l'ONU, d'exprimer toute son admiration des nouvelles technologies, lors d'une conférence organisée pour l'événement.

Selon lui, les technologies apportent des solutions au changement climatique, à la faim dans le monde ou à la pauvreté. « Cette évolution positive rend encore plus pressante la poursuite de notre but, consistant à connecter le reste des populations dans le monde, afin qu'elles puissent, elles aussi, retirer et créer des avantages sociaux et économiques extraordinaires » déclare le dirigeant de l'organisation. L'idée, au fond, est que les peuples doivent s'approprier ces outils pour se développer.

L'ONU loue les vertus des technologies pour le développement

Cette année, cette journée était surtout l'occasion d'une grande séance d'autocongratulation sur le thème de « l'entreprenariat dans le secteur des TIC au service du progrès social ». En clair, l'ONU a célébré l'arrivée de nouvelles technologies qui amènent du progrès pour les populations. Au travers de plusieurs exemples, l'organisation internationale a tenu à démontrer l'impact de ces progrès techniques sur la vie des plus démunis.

« Ces acteurs sont souvent à l'origine de solutions novatrices fondées sur les TIC qui ont une incidence durable sur les économies à l'échelle mondiale, régionale et nationale, et constituent un réservoir important de nouveaux emplois, en particulier pour les jeunes » note l'organisation, qui veut soutenir le développement de jeunes entreprises numériques locales.

L'événement a, bien entendu, été célébré par nombre d'entreprises, notamment dans des pays africains. C'est par exemple le cas du gouvernement ivoirien, d'une organisation patronale locale (la CGECI) et des opérateurs algériens Djezzy et Mobilis.

Une vision portée par les géants du Net

La technologie comme vecteur de progrès social est très loin d'être un thème nouveau. Ces dernières années, il a surtout été porté par les grands groupes américains du numérique, qui y voient un moyen d'obtenir une légitimité politique. Il y a quatre ans, Google soutenait ainsi fortement A4AI, une initiative de la Web Foundation visant à soutenir le développement du Net dans les pays en développement.

De son côté, Facebook fondait Internet.org, qui a connu une vie mouvementée. Son principal fait d'armes a été Free Basics, un programme qui fournit gratuitement des dizaines de services mobiles dans une trentaine de pays. L'ensemble des services sont validés par Facebook et les utilisateurs « encouragés » à opter pour l'Internet complet. Pas de quoi convaincre l'Inde, dont une partie des internautes et les autorités ont rejeté la méthode, évoquant une violation à la neutralité du Net et une distorsion de concurrence.

Ce n'est pourtant pas faute d'avoir voulu conquérir leur gouvernement. En septembre, le Premier ministre indien, Narendra Modi, visitait ainsi la Silicon Valley avec une pluie de promesses de la part de Facebook, Google et Microsoft pour connecter le pays. Toujours avec l'argument du développement de services et d'entreprises locales, dont l'accès au Net serait permis par ces géants mondiaux. En décembre, Mark Zuckerberg affirmait même sa volonté de connecter le monde devant l'ONU, avec la multiplication des projets que l'on connaît.

Surtout, cette vision des technologies comme principal vecteur de progrès social est critiquable en soi. Comme le détaillent nombre de chercheurs, comme l'Américain Evgeny Morozov, qui critique vertement la volonté des groupes américains du numérique de pousser cette idée qu'ils sont fondamentalement vecteurs de progrès via les technologies et produits qu'ils conçoivent. Des idées qu'il développe notamment dans un épisode de Square d'Arte.

Commentaires (3)

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Ban Ki-Moon a-t-il quelque chose à voir avec Sun Myung Moon ? <img data-src=" />

L’un c’est l’ONU, l’autre le Mouvement de l’Unification.

Ça se ressemble un peu, non ?

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picatrix a écrit :



Ban Ki-Moon a-t-il quelque chose à voir avec Sun Myung Moon ? <img data-src=" />

L’un c’est l’ONU, l’autre le Mouvement de l’Unification.

Ça se ressemble un peu, non ?





je pense que les moon en Corée ça doit être comme les dupont ou martin chez nous


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Effectivement &nbsp;

Moon, kim, lee … sont les martins et dupont de chez nous :)

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