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Alain Weill quitte le groupe Altice

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Alain Weill quitte le groupe Altice

Le 24 juin 2021 à 13h10

Quelques mois après avoir lancé un nouveau plan de départ volontaire, Altice France réorganise son équipe dirigeante. Alain Weil quitte l’entreprise, mais affirme qu’il ne sera « jamais très loin du groupe et de Patrick Drahi ». Il laisse les rennes à Grégory Rabuel et Arthur Dreyfuss ; un changement dans la continuité.

C’est par le biais d’un communiqué de presse que la société annonce le départ au 1er juillet d’Alain Weill, PDG d’Altice France, PDG de SFR et président d’Altice Média. Il était à la tête de l’opérateur au carré rouge depuis 2017, mais avait surtout créé Next Radio TV (BFM, RMC, 01), cédé entre 2015 et 2016.

Grégory Rabuel, actuel directeur général de SFR, le remplacera comme PDG d’Altice France et de SFR. Alors qu’il est directeur général d’Altice Média, Arthur Dreyfuss récupère pour sa part la présidence et devient donc PDG d’Altice Média. Il conserve son poste de secrétaire général d’Altice France-SFR.

Alain Weill veut lancer un « acte III » dans les médias

« Aujourd’hui, s’ouvre donc une nouvelle étape pour le groupe », affirme Alain Weil : « Le passage de témoins est assuré, Grégory Rabuel aux manettes des télécoms et Arthur Dreyfuss aux manettes des médias ». Alain Weil reste discret sur ses projets, précisant simplement qu’il ne sera « jamais très loin du groupe et de Patrick Drahi ».

« Je devais rester quatre ans, finalement cela aura duré six ans » indique-t-il, comme le rapporte le Figaro. « Je vais lancer et concrétiser de nouveaux projets ; un acte III, dans les médias et le digital. À ce titre, je reste d’ailleurs encore associé au groupe Altice qui est actionnaire de L’Express que je m’attelle à relancer. Ce n’est qu’une première ! ».

Une aventure papier qui n'est pas une première pour Weill, qui s'est plusieurs fois cassé les dents sur le sujet. Avec La Tribune notamment, qu'il avait acheté en 2008 à LVMH avant de passer la main deux ans plus tard. On se souvient aussi de ses grandes ambitions pour Libération, visant les 300 000 abonnés en 2017. Altice s'en est séparé en 2020.

Un départ entre colère, douceur et hommage

Ce départ et cette réorganisation se font dans un climat tendu avec les syndicats et les employés. Pas plus tard qu’hier un appel à la grève a été lancé. La colère gronde chez Altice France qui reproche au groupe de mettre en place des plans de départs alors que la société est en bonne santé financièrement.

Quelques semaines auparavant, en avril, la CGT lançait un appel à la grève et dénonçait des « mensonges et manipulations ». Pour rappel, la société a connu un large plan de départs en 2016 avec le New Deal qui concernait alors pas moins de 5 000 salariés, puis un autre en mars de cette année avec 1 700 postes supprimés cette fois-ci, soit 11 % de l'effectif actuel qui comptait environ 15 000 salariés pour les activités télécom en France.

Alain Weill n’a pas la même vision : « Depuis deux ans, je suis particulièrement heureux de la transition effectuée, un véritable passage de relais, fait de complicité, de travail, de transition douce, de coaching » évoquant le passage de témoin à Rabuel et Dreyfuss. La « complicité » et la transition « douce » devraient faire plaisir aux syndicats…

Sur Twitter, Stéphane Soumier, qui a quitté BFM Business en 2019 pour fonder la chaîne B Smart au sein du groupe CMI France, a choisi de saluer l'entrepreneur tel qu'il l'a rencontré en 2005 dans « un grand Open Space totalement vide dans lequel travaillait frénétiquement un gars mal assis sur une petite table d'écolier [...]Il affronte alors les puissances médiatiques les plus considérables de France, TF1 (LCI) et Canal+ (I-télé), il va les pulvériser. [...] 16 ans après tout à changé, RMC-BFM n'est plus à son tour qu'un confetti de l'empire Altice, et les nouveaux patrons ne répondent plus aux défis par l'investissement. Etait-ce inéluctable ? Dans notre pays sans doute » tranche-t-il.

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