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Bruxelles valide la fusion à 37 milliards de dollars entre Avago et Broadcom

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Bruxelles valide la fusion à 37 milliards de dollars entre Avago et Broadcom

Le 26 novembre 2015 à 10h30

Le mariage entre Avago et Broadcom se profile à l'horizon. Les deux entreprises viennent de lever un obstacle important qui pouvait se dresser sur leur route, en obtenant le feu vert de la Commission européenne. Celle-ci estime que les activités des deux géants sont complémentaires.

Alors que le secteur des semi-conducteurs s'agite et se consolide en ce moment, Avago, une ancienne filiale de HP devenue indépendante, veut dépenser des fortunes afin d'atteindre la bonne masse critique, qui lui permettra de garder la tête hors de l'eau. Le spécialiste des solutions réseau et de la communication sans fil avait déjà croqué LSI en 2014 pour 6,6 milliards de dollars et PLX la même année pour un peu plus de 300 millions de dollars, mais cela ne lui suffit pas encore.

Le groupe est passé à la vitesse supérieure à la fin du mois de mai en annonçant son souhait de fusionner avec Broadcom, un fabricant ancré dans le marché des télécoms. Montant annoncé de la transaction : 37 milliards de dollars, dont 17 milliards en cash et 20 milliards sous forme d'actions. Mais pour qu'un tel mariage aboutisse, un certain nombre d'obstacles doivent être levés, notamment avec les autorités de la concurrence un peu partout dans le monde.

La Commission européenne donne son « Go » sous conditions

Avant même cela, il faut aussi que les actionnaires des deux parties votent en faveur de la fusion. Cette étape a été franchie simultanément le 10 novembre chez Avago et Broadcom, avec des scores dignes d'un référendum où seuls des bulletins « oui » seraient proposés aux votants.

Hier, c'était au tour de la Commission européenne de donner son « Go » pour cette fusion. Dans son communiqué, Bruxelles explique que « grâce à la très bonne coopération établie avec les entreprises concernées, la Commission a pu autoriser cette acquisition d'un montant de plusieurs milliards de dollars dans un délai très court, tout en préservant une concurrence effective dans ce secteur de haute technologie d'une importance capitale ».

La procédure n'a pas été facile pour autant, la Commission ayant « émis quelques réserves sur les relations verticales créées par l'opération envisagée ». Le souci provenait du fait qu'Avago fournissait des licences sur certaines de ses technologies à des concurrents de Broadcom et « la Commission s'inquiétait de ce qu'Avago aurait pu, après l'acquisition, être incitée à refuser de partager cette propriété intellectuelle afin d'étendre la position de leader de l'entité issue de la concentration ». Pour lever cet obstacle, Avago a conclu des accords avec les producteurs concernés afin de pérenniser leur accès à ces technologies « à des conditions raisonnables ».

Avago et Broadcom formeront un géant valorisé à 77 milliards de dollars

Le nouvel ensemble formé par cette fusion, et qui prendra le nom de Broadcom (mais c'est bien Avago qui est à l'origine de l'opération) aura un poids non négligeable sur le marché des semi-conducteurs. Son chiffre d'affaires annuel gravitera autour de 15 milliards de dollars, tandis que son EBITDA, avant synergies, devrait se situer autour de 4,9 milliards de dollars. En parlant de synergies, Avago estime être en mesure de réaliser 750 millions de dollars d'économies par an dans les 18 mois qui suivront la fusion.

Après la réalisation de l'opération, qui doit se conclure d'ici la fin du mois de mars, Broadcom sera valorisé à hauteur de 77 milliards de dollars, ce qui en fera un des plus gros acteurs du secteur. À titre de comparaison, Texas Instruments est valorisé à hauteur de 59 milliards de dollars, Qualcomm à 74 milliards de dollars, et Intel à 162 milliards.

Commentaires (1)

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D’accord pour le choix du nom tant que la relation avec les clients n’est pas liée

(mauvaises expériences avec Broadcomm inside).

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  • Avago et Broadcom formeront un géant valorisé à 77 milliards de dollars

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