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Azure AI Foundry, SQL Server 2025 : Microsoft simplifie encore l’accès à l’IA

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Azure AI Foundry, SQL Server 2025 : Microsoft simplifie encore l’accès à l’IA

À sa conférence Ignite 2024, Microsoft a annoncé comme chaque année de nombreux nouveaux produits. La plupart concernent l’IA et le cloud, les deux plus gros chevaux de bataille de l’entreprise désormais. Après l'explosion du nombre de services, Microsoft cherche désormais à en simplifier l'accès.

Le 20 novembre à 14h32

Azure AI Foundry, pour les lier tous

On commence tout de suite avec AI Foundry, qui concerne à la fois l’IA et le cloud. S’il s’agit bien d’un nouveau produit, c’est surtout l’occasion pour l’éditeur de rassembler de nombreux services sous un même toit. Tout ce qui touche aux modèles, aux outils, fonctions de sécurité et de surveillance y est contenu. Le portail Azure AI Studio devient dans le même temps Azure AI Foundry pour marquer le changement, pour devenir le point d’accès unique.

Dans le même temps, Microsoft lance en avant-première un SDK pour Foundry. Il fournit une chaine d’outils pour la personnalisation, les tests, le déploiement et la gestion des applications et agents d’IA, avec des contrôles pour les entreprises. Le SDK fait le lien avec GitHub, Visual Studio et Copilot Studio. Les développeurs sont invités à piocher dans les 25 modèles préconstruits disponibles, le SDK ayant pour mission de faciliter l’intégration d’Azure AI dans les applications.

Azure AI Agent Service est l’autre larron présenté à l’annonce de Foundry. Il aura pour mission d’aider à la gestion des agents d’IA, avec des fonctions d’orchestration, de déploiement et de mise à l’échelle, dans une optique d’automatisation des processus métier. Il intégrera des fonctions de type BYOS (bring your own storage) et de réseau privé, permettant aux entreprises d’héberger leurs données ailleurs que dans le cloud.

SQL Server 2025

Puisque l’on parle de stockage, SQL Server 2025 est une autre des grandes annonces de la conférence Ignite 2024. Le produit n’est pas encore disponible en version finale, seulement sous forme d’avant-première privée, avec formulaire d'inscription pour y participer.

L’IA n’est pas loin, car cette base de données vectorielle est largement tournée vers les modèles d’IA générative. Elle veut également faciliter l’emploi des données propres à l’entreprise pour les entrainements. Le prochain SQL Server s’interfacera avec Azure Arc pour le choix des modèles (avec données dans le cloud ou sur site), tandis que Copilot dans SQL Server Management Studio (SSMS) offrira les fonctions que l’on attend de ce genre de module : suggestions en temps réel, compléments de code, recommandations de meilleures pratiques, etc.

SQL Server 2025 intègrera également la gestion des identités par Entra. Microsoft promet aussi une augmentation des performances, grâce notamment « à l'optimisation intelligente des requêtes ». Le nouveau SGBD pourra fonctionner de concert avec Fabric pour mettre en miroir les bases de données dans OneLake, autorisant les analyses en temps réel « sans frictions ».

Azure Local vient remplacer Stack HCI

Le terme HCI, pour « Hyper-converged infrastructure », est voué à disparaitre. L’hyperconvergence est devenue monnaie courante et Microsoft n’éprouve plus le besoin de mettre le sigle en avant. Azure Stack HCI va donc disparaître au profit d’un petit nouveau, Azure Local.

Il s’agit toujours d’une solution d’infrastructure hybride, dans une optique de déploiement et de gestion des machines virtuelles à la périphérie, tandis que la gestion de l’infrastructure réside dans le cloud. Azure Local reprend les fonctions existantes et en ajoute d’autres, notamment un plus grand nombre d’options pour la sécurité, le support des applications natives et basées dans le cloud ou encore l’intégration de Azure Virtual Desktop.

Le remplacement d’Azure Stack HCI ne change pas les tarifs. Microsoft s’est également associé avec plusieurs équipementiers (Dell, HP, Lenovo…) pour proposer du matériel conçu pour Azure Local.

Une mise à jour majeure pour Microsoft 365 Copilot

Ce Copilot est l’un des plus importants chez Microsoft, puisqu’il est principalement attaché à la suite Office et aux services en ligne associés. Plusieurs apports intéressants ont été présentés.

Les Actions d’abord, qui ciblent les tâches répétitives. L’éditeur indique que le Copilot est en effet utilisé le plus souvent pour des activités fréquentes et rébarbatives, comme demander des mises à jour de statut, résumer des réunions, etc. Les Actions permettent de créer de déclencher un traitement déclenché par un ou plusieurs évènements, pour automatiser ces opérations.

Les autres nouveautés dépendent des applications. Dans Teams, Copilot pourra bientôt (début 2025 en préversion) résumer le contenu partagé à l’écran ainsi que les fichiers échangés dans les conversations (en tête-à-tête ou en groupe). Ces apports seront présents dans toutes les versions, y compris mobiles. Dans PowerPoint, on pourra pointer à Copilot un fichier spécifique pour créer une narration lors de la génération d’un premier jet de diapositives. Viendra également une fonction attendue depuis un moment : la traduction intégrale d’une présentation. Enfin, on pourra demander à Copilot de se servir d’une banque d’images spécifique pour qu’une entreprise s’assure qu’elles correspondent à sa marque. Ces apports arriveront entre décembre et janvier.

D’ici la fin de l’année également, Copilot pour Excel aidera les utilisateurs à se lancer depuis un tableau vierge. On pourra y décrire le type de feuille de calcul que l’on souhaite, Copilot créant un modèle que l’on pourra ensuite affiner. Dans Outlook, Copilot veut simplifier la création de réunions en proposant de lui-même des créneaux semblant le plus adaptés (si les agendas sont correctement remplis). La fonction pourra générer un ordre du jour selon les informations disponibles et sera disponible d’ici la fin du mois.

Enfin, il y aura bientôt du neuf pour Pages, un canevas dynamique lancé récemment. Au début de l’année prochaine, Pages prendra ainsi en charge de nouveaux types de données, dont « le code, les graphiques interactifs, les tableaux, les diagrammes et les mathématiques à partir de données d'entreprise ou de données Web ». Le support du multi-pages sera de la partie, tout comme une meilleure intégration du contexte au fur et à mesure que des informations sont ajoutées. Enfin, Pages pourra être utilisé depuis des appareils mobiles.

Windows 365 Link, un mini client léger pour streamer Windows

Microsoft a présenté un tout petit PC à 349 dollars. On ne sait presque rien de ses composants, mais la machine est estampillée Copilot+ et devrait embarquer une puce Arm, sans que l’on sache laquelle. L’éditeur évoque simplement des « performances très réactives », un « démarrage en quelques secondes » et « une sortie de veille instantanée ».

Le positionnement du Windows 365 Link est particulier. Il ne s’adresse qu’aux entreprises souhaitant des clients légers. Windows n’est même pas installé sur cette configuration. Comme Microsoft l’explique sur sa page de présentation, le Link est doté d’un OS minimal servant uniquement à joindre le serveur et afficher Windows en stream, depuis une machine virtuelle. Toutes les fonctions possibles de sécurité sont activées et ne peuvent pas être coupées, selon Microsoft.

Le Link fournit ainsi trois ports USB-A et un USB-C, le tout en USB 3.2. Il prend en charge deux écrans 4K, présente un port Ethernet (la vitesse n’est pas précisée), un port HDMI, une prise jack 3,5 mm, du Wi-Fi 6E et du Bluetooth 5.3. La machine est particulièrement discrète : avec des dimensions de 120 mm x 120 mm x 30 mm, elle est un peu plus petite que le dernier Mac mini.

Le Link ne s’adresse qu’aux entreprises ayant des formules Windows 365 Enterprise, Frontline ou Business, Intune et Entra ID. Il doit être lancé en avril prochain, mais seuls quelques pays sont d’abord concernés : États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Allemagne, Japon, Australie et Nouvelle-Zélande. Microsoft indique que son Link sera proposé dans d’autres marchés plus tard, sans précision. L’entreprise ajoute qu’elle ne compte pas s’arrêter là et proposera d’autres matériels de ce type à l’avenir.

Et le reste ?

S’il s’agit des plus grosses annonces, Microsoft a également présenté diverses autres nouveautés. Teams disposera ainsi l’année prochaine (sans plus de précision) d’une traduction intégrale dans les réunions multilingues. La traduction pourra se faire sur 31 langues supportées et concernera également les transcriptions et les résumés des réunions.

Universal Print franchit aussi un cap en se voulant plus « universel ». D’abord, via la prise en charge des Mac, via l’arrivée d’une application dans le Mac App Store. Ce support est pour l’instant en préversion, mais arrivera en version finale le mois prochain. Le service lui-même évolue avec une fonction nommée « Universal Print anywhere », permettant d’imprimer depuis n’importe quel appareil et sur n’importe quelle imprimante dans la structure. La sécurité joue un rôle essentiel, car après avoir lancé le travail d’impression, il faudra se rendre sur l’imprimante de son choix et s’y authentifier pour que l’impression commence. Les avantages cités sont ceux du pull print habituel : meilleure confidentialité (moins d’oublis de documents) et économies de toner et de papier.

Signalons enfin l’arrivée prochaine de plusieurs améliorations de sécurité importantes dans Windows, notamment la protection du compte administrateur. Actuellement en préversion, elle permet la génération d’un jeton d’authentification (via Windows Hello) lorsque l’on effectue une tâche requérant des droits élevés. Une fois l’action accomplie, le jeton est détruit, permettant en théorie de ne plus pouvoir détourner le compte administrateur dans ce type de cas.

Microsoft proposera également bientôt un mécanisme nommé Quick Machine Recovery. Il s’agit d’une réaction directe à l’énorme panne CrowdStrike en juillet dernier. Les administrateurs pourront ainsi déployer des correctifs critiques et autres mises à jour de Windows sur les systèmes incapables de démarrer. Ce qui était effectivement le cas pour CrowdStrike.

L'intégralité des nouveautés annoncées lors de la conférence peut être consultée depuis cette page (en anglais).

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