Electronic Arts détaille son plan pour s’attaquer à l’e-sport
Rush mid ?
Le 24 juin 2016 à 14h20
4 min
Société numérique
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Lors du salon EA Play, Peter Moore, directeur des opérations d'Electronic Arts a dévoilé ses intentions concernant le sport électronique. L'éditeur veut se lancer dans ce marché toutes voiles dehors en s'inspirant des méthodes du football américain.
La croissance du sport électronique devient petit à petit un sujet majeur pour les éditeurs de jeux vidéo, qui voient dans cette pratique à la popularité grandissante un excellent moyen de capter un public nouveau en affichant leurs jeux un peu partout. Electronic Arts ne fait pas exception à cette règle et envisage de créer un véritable circuit professionnel pour ses titres.
Faut que ça brille
« On a fait une tonne d'études, et tout le monde aime l'e-sport. Ils voient des grands stades, des paillettes et du glamour, ça c'est pour le haut de la pyramide, mais il y a encore beaucoup à faire » a confié Peter Moore lors d'un entretien accordé à nos confrères de Games Industry.
Avant d'arriver aux paillettes auxquelles selon lui des millions de joueurs de jeux vidéo aspirent, il y a en effet encore beaucoup de travail. Si en France, la législation a permis l'installation d'un terreau fertile pour le développement du sport électronique, la situation est loin d'être la même partout ailleurs dans le monde. Mais sans même parler de ces problèmes d'ordre règlementaire, faut-il encore que les choses s'organisent du côté des compétitions.
Un circuit pro en trois couches
Justement, c'est à ce niveau que l'éditeur compte intervenir en imaginant un circuit professionnel avec trois différentes couches. La première, Peter Moore la décrit ainsi : « imaginez 20 personnes dans un dortoir qui jouent à Smash Bros ». Si cela ne semble pas très e-sportif, ce secteur intéresse pourtant EA, qui y voit une opportunité pour proposer des outils en ligne et des systèmes de classement pour inciter les joueurs à vouloir viser le niveau supérieu, déjà un peu plus sérieux.
Le deuxième palier correspond à ce que l'éditeur appelait les tournois « Premier event » qu'il organisera en compagnie de partenaires tels que l'ESL ou la Dreamhack. « Parfois on interviendra, parfois non, les marques viendront et c'est là que les Coca-Cola et les autres trouveront cette génération qui ne regarde plus la télévision », résume ainsi le dirigeant. Le dernier cran lui sera formé des tournois « Major events » organisés par l'éditeur « c'est là qu'on écrit les gros chèques [...] et on fera les évènements que vous attendez avec les paillettes et le glamour ».
Soutenir les jeunes joueurs
Un dernier point parait indispensable à l'éditeur : celui d'apporter un soutien aux joueurs participant aux compétitions et les remportant. « On parle de montants à six chiffres agités devant des adolescents... qu'est-ce qui pourrait bien aller de travers ? » ironise Peter Moore avant d'affirmer qu'il faut aider ces jeunes à ne pas perdre les pédales devant de telles sommes.
L'inspiration proviendrait de la NFL, la ligue américaine de football américain. « Les débutants sont regroupés pendant un stage de deux jours avec des avocats et des psychologues pour leur parler », explique le dirigeant. En France, le rapport parlementaire sur l'encadrement du sport électronique préconise la consignation des gains à la Caisse des dépôts pour les mineurs de 16 ans, et ces derniers ne peuvent pas participer à des compétitions dont les gains excèdent 2 000 euros.
La question du dopage est quant à elle encore en suspens pour les évènements Premier, mais pour les Majors, l'éditeur veut interdire l'utilisation de substances telles que l'Adderall et la Ritalin, très en vogue dans le milieu car favorisant la concentration et les réflexes. Il reste encore àvoir comment ces contrôles seront effectués, et sous quelles conditions.
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Faut que ça brille
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Un circuit pro en trois couches
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Soutenir les jeunes joueurs
Commentaires (5)
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Abonnez-vousLe 24/06/2016 à 14h24
Et redbull ça compte comme du dopage ? Parce que dans ce cas il ne vas plus leur rester grand monde.
Le 24/06/2016 à 15h25
Pourquoi soutenir uniquement les jeunes joueurs et pas juste les joueurs (sans discrimination) ?
Le 24/06/2016 à 15h29
Le 24/06/2016 à 17h53
Ahah ils ont de l’e-spoir! " />
Le 24/06/2016 à 18h22
Bien vu