Franchement… Arrête de te poser des questions à 2 balles. La loi sur le doit d’auteur est assez simple. Soit le “bénéficiaire de la licence” paie pour son usage précis. Soit il est contrefacteur.
Après se pose le problème de la poursuite judiciaire / administrative (les amendes “automatiques” qui ont l’air de fait parler d’elles sur ce forum). Là, ce n’est plus du droit “pur”. C’est… autre chose…
Si je veux mon fix de connards, organismes malfaisants et autres textes pondes par et pour les trop-payés, je tape 36 15 NextInpact ! " />
(PS : pendez-les tous)
PS : Pardon de” cette considération bassement matérielle, mais il faudrait prévoir une organisation stricte, parce que sinon, ça va faire du monde… (Ah, le bon vieux temps de Monfaucon…)
Heureusement qu’il n’était pas en Syrie, sinon on aurait eu un texte pour balancer du gaz toxique aux pirates.
Amendes automatiques… Promis, si ca passe je code un malware qui lance du DDL chez tout le monde et j’attend de voir la vague de contestation. " />
Il ne faut pas écrire “malware”. C’est mal. C’est réprimé par le Code pénal (donc ? c’est mal au sens pénal). Certains de mes clients m’annoncent (comme en confession) qu’ils font du “ddl”. C’est mal. Mais bon en même temps, les décrets HADOPI n’y peuvent rien. C’est balot, non ? Bon. Alors, au Ministère de la Culture, on réfléchit. Mais bon. Faut modifier les décrets. Bon. (c’est pas fait…).
Merci pour la correction technique, c’est pas là ou je suis le meilleur… Je confirme pour les sites “catalogues”, les liens renvoient vers les hébergeurs type Uploaded and co.
Dans le décret permettant à la HADOPI de collecter les données de connexions des internautes qui downloadent, seule la technique du P2P est décrite. Pas celle du direct download.
Donc depuis son instauration, la HADOPI ne peut agir contre les dll et justement, elle aimerait bien que le gouvernement étende ses pouvoirs par décret (sans vote de l’Assemblée donc).
Et elle prépare le terrain en publiant une étude pour montrer qu’elle s’y intéresser.
“Schématiquement, il s’agit du qui, quand, quoi, où, comment d’un échange électronique”.
Les métadonnées, c’est seulement “qui, quand, où, comment”.
Le “quoi”, c’est le contenu véhiculé avec tout autours les métadonnées . c’est le secret des correspondances. Ce n’est pas de la métadonnées. C’est ainsi que le projet (version 10-01-2017) de Règlement UE dit “e-privacy” définit les “métadonnées” vs le “contenu” des communications électroniques.
Question : est-ce que légalement on considère, ou on peut considérer, comme « lucratif » le fait de mettre de la publicité pour payer les frais/charges d’hébergement s’il n’y a pas, in fine, de profit (bénéfice) réalisé ?
Oui, mettre de la pub sur un site, c’est exercer une activité à titre lucratif, même si la pub ne génère pas effectivement de profit.
Selon moi, le décret “Hadopi” est effectivement directement impacté par l’arrêt Tele2 Sverige. Mais le temps que les recours soient formés et les décisions rendues… Faudra probablement attendre la loi française de transposition de la directive 2016⁄680 (adoptée le même jour que le Règlement 2016⁄679 “GDPR”) qui règlement spécifiquement la collecte des métadonnées dans le cadre de la recherche / détection / répression des infractions pénales.
Mais le plus intéressant est que le législateur (français, etc.) devra tenir compte des critères nombreux et détaillés posés par cette décision de la CJUE. Sinon, des recours en contestation contre cette future loi seront possibles. Je veux dire “avec de bonnes probabilités de réussite”.
Une fois encore, merci à Marc Reese pour son étude extrêmement détaillée. Comme le Gouvernement n’a pas la majorité au Sénat, ce projet de texte risque (fortement) de bouger… A moins que ce projet ne passe en “procédure d’urgence”, ça ne devrait aps trop bouger avant l’été 2016…
Je suis au regret de valider juridiquement ce que vient d’écrire Marc Reese.
Ceci dit, c’est bien de permettre à des résidants français soumis au droit français de demander application de la LCEN à leur profit. Mais si un site dont l’opérateur est situé hors du “territoire national” refuse d’obtempérer avec “nos” dispositions légales, que peut faire un tribunal en France ? Condamner l’opérateur étranger ?
Et comment va-t-on imposer les conséquences de la décision de justice dans le pays de l’opérateur en question ? Il faudra demander une “conversion” de la décision judiciaire dans le droit du pays de l’opérateur concerné (on appelle ça juridiquement “l’exequatur”). C’est long et ça coute cher…
D’expérience, pour des litiges de consommation, c’est impraticable.
Et pour ce qui est du recueil des “informations et documents”, si l’opérateur étranger refuse de se soumettre à “notre” loi nationale, quelle pression exercer contre lui ? Bloquer son site ? Sur quel fondement légal ?
Tout cela, décidément, n’est pas très sérieux.
En tout cas, merci pour ce GIGANTESQUE travail d’information Marc, vraiment !
Absolument ! Merci Marc pour nous avoir permis de suite en quasi-temps réel l’évolution de ce projet et de nous en avoir fourni systématiquement une analyse pragmatique et pertinente. Voila du journalisme de grande qualité. Chapeau bas !
Le secret professionnel de l’avocat permet à ce dernier de “tout entendre” de la part de son client, en principe sans que l’accusation ne puisse bénéficier des mêmes “informations”. C’est une déclinaison du droit au procès équitable. Ce droit ne met pas les avocats au dessus des lois.
C‘est en ce sens qu’un Tribunal de La Haye aux Pays Bas vient de décider que “la surveillance des avocats par les agences de renseignements constitue une violation des droits fondamentaux et ordonne à l’État néerlandais de cesser toute surveillance des communications des avocats” http://www.lemondedudroit.fr/index.php?option=com_content&view=article&a…:avoir-la-possibilite-de-communiquer-en-toute-confidentialite-avec-un-avocat-constitue-un-droit-fondamental&catid=172:une&Itemid=1320
Du coup, j’ai pas l’impression qu’il y ait beaucoup de simplification, notamment au niveau administratif, à prévoir ? Ou j’ai mal compris l’article ?
Une simplification administrative en France ? Et le Père Noel le 25 décembre aussi ?
Mouais, ça n’est pas bien différent que ce qui est déjà pratiqué par les Five Eyes, la Chine ou encore la Russie..
Pas certain que ça change quoi que ce soit..
Effectivement, la Fédération de Russie, dans le cadre de la loi fédérale du 12 aout 1995 “sur l’activité opérationnelle de recherche” a mis en place un programme “SORB” aujourd’hui en phase v.3 qui permet le Deep Packet Inspection.
En principe, les services russes de renseignement doivent demander une autorisation judiciaire préalable de captation des données, mais il semble que la procédure dérogatoire de captation sans autorisation judiciaire préalable soit (très) fréquemment mise en oeuvre…
y’avait pas une histoire d’obligation pour ceux qui fournissent des services chiffrés de fournir les clés de déchiffrement ???
Si, si, je confirme, les prestataires de services de cryptologie à des fins de confidentialité ont l’obligation de fournir les codes source de leur logiciel de chiffrement lors de la remise de leur dossier de déclaration auprès du Premier ministre.
Sous peine de sanctions pénales (bien sur). Article 30 de la LCEN de mémoire.
Si, si, je confirme, les prestataires de services de cryptologie à des fins de confidentialité ont l’obligation de fournir les codes source de leur logiciel de chiffrement lors de la remise de leur dossier de déclaration auprès du Premier ministre.
Sous peine de sanctions pénales (bien sur).
Effectivement, en cas de “non-accord” de la Commission mixte paritaire sur un projet de loi, en principe, le dernier mot est donné ensuite à l’Assemblée nationale
Le Conseil Constitutionnel ne peut aps être saisi tant que la loi n’a pas été adoptée définitivement par les 2 chambres du Parlement en des termes identiques. Il faut donc attendre (i) l’adoption du texte par le Sénat (9 juin prochain) puis (ii) si le texte des deux chambres n’est pas identique, la Commission Mixte paritaire et éventuellement (iii) un re-passage à l’Assemblée Nationale si la Commission Mixte Paritaire ne permet pas de trouver un accord entre les deux chambres.
Alors, et alors seulement, le texte peut être soumis au Conseil Constitutionnel. Ce qui devrait arriver pendant le mois de juillet. Ou le mois d’aout…
89 commentaires
Le 19/12/2018 à 20h43
C’est qui l’Avocat Général ?
Le 29/10/2018 à 12h56
Tres interessant, merci Marc !
Le 21/06/2018 à 17h20
Excellente synthèse, merci Xavier !
Le 20/09/2017 à 21h10
Franchement… Arrête de te poser des questions à 2 balles. La loi sur le doit d’auteur est assez simple. Soit le “bénéficiaire de la licence” paie pour son usage précis. Soit il est contrefacteur.
Après se pose le problème de la poursuite judiciaire / administrative (les amendes “automatiques” qui ont l’air de fait parler d’elles sur ce forum). Là, ce n’est plus du droit “pur”. C’est… autre chose…
Le 20/09/2017 à 21h00
Le 20/09/2017 à 20h54
Le 20/09/2017 à 20h50
Le 20/09/2017 à 13h37
décision attendue vers fin 2018… (rapide, non ?)
Le 07/09/2017 à 17h18
Merci pour la correction technique, c’est pas là ou je suis le meilleur… Je confirme pour les sites “catalogues”, les liens renvoient vers les hébergeurs type Uploaded and co.
Le 07/09/2017 à 17h14
Interdire les liens http, ce n’est plus possible (voir sur mon blog le droit du lien hypertext).
Pour le futur potentiel éventuel décret corrigé / nouveau, c’est pas dans les priorités de nos politiques actuels apparemment…
Le 06/09/2017 à 17h23
qu’elle s’y intéresse. sans le “r” à la fin.
Le 06/09/2017 à 17h23
Dans le décret permettant à la HADOPI de collecter les données de connexions des internautes qui downloadent, seule la technique du P2P est décrite. Pas celle du direct download.
Donc depuis son instauration, la HADOPI ne peut agir contre les dll et justement, elle aimerait bien que le gouvernement étende ses pouvoirs par décret (sans vote de l’Assemblée donc).
Et elle prépare le terrain en publiant une étude pour montrer qu’elle s’y intéresser.
Marc ? Je me trompe ?
Le 20/06/2017 à 17h09
Cher Marc,
Pardon de devoir rectifier :
“Schématiquement, il s’agit du qui, quand, quoi, où, comment d’un échange électronique”.
Les métadonnées, c’est seulement “qui, quand, où, comment”.
Le “quoi”, c’est le contenu véhiculé avec tout autours les métadonnées . c’est le secret des correspondances. Ce n’est pas de la métadonnées. C’est ainsi que le projet (version 10-01-2017) de Règlement UE dit “e-privacy” définit les “métadonnées” vs le “contenu” des communications électroniques.
Le 23/05/2017 à 07h20
Le 23/05/2017 à 07h18
Oui, mettre de la pub sur un site, c’est exercer une activité à titre lucratif, même si la pub ne génère pas effectivement de profit.
Le 07/04/2017 à 08h11
Les textes de référence sont (presque) tous en ligne sur mon blog :
http://www.ledieu-avocats.fr/loi-renseignement-2015/
Le 15/03/2017 à 10h21
Selon moi, le décret “Hadopi” est effectivement directement impacté par l’arrêt Tele2 Sverige. Mais le temps que les recours soient formés et les décisions rendues… Faudra probablement attendre la loi française de transposition de la directive 2016⁄680 (adoptée le même jour que le Règlement 2016⁄679 “GDPR”) qui règlement spécifiquement la collecte des métadonnées dans le cadre de la recherche / détection / répression des infractions pénales.
Mais le plus intéressant est que le législateur (français, etc.) devra tenir compte des critères nombreux et détaillés posés par cette décision de la CJUE. Sinon, des recours en contestation contre cette future loi seront possibles. Je veux dire “avec de bonnes probabilités de réussite”.
Le 03/11/2016 à 19h43
Merci encore Marc pour ton interview, aussi interessante que ton article.
Le 20/10/2016 à 18h21
ça fait du bien des explications claires par un pro. Merci M. Bortzmeyer
Le 29/08/2016 à 15h13
Merci Marc. Toujours très bien informé !
Le 16/03/2016 à 14h11
Merci Marc !!! On va tous lire attentivement…
Le 10/03/2016 à 07h59
Une fois encore, merci à Marc Reese pour son étude extrêmement détaillée. Comme le Gouvernement n’a pas la majorité au Sénat, ce projet de texte risque (fortement) de bouger… A moins que ce projet ne passe en “procédure d’urgence”, ça ne devrait aps trop bouger avant l’été 2016…
Le 16/11/2015 à 11h09
excellent article. Comme toujours. Bravo et merci à Marc Rees
Le 10/11/2015 à 18h43
Nous allons guetter le JO pendant longtemps comme ça ?
Le 28/10/2015 à 22h21
Le 08/10/2015 à 14h00
Encore merci, Marc. Il faut que ce soit vous qui m’appreniez ce que fait mon Ordre… (vive le 4° pouvoir)
Le 06/10/2015 à 10h04
ça, c’est de l’information éclairée ! Merci Marc !!!
Le 29/09/2015 à 13h38
Les services désignés sont les mêmes que ceux prévus dans le précédent décret n°2014-474 du 12 mai 2014
Le 14/09/2015 à 09h54
Le 08/09/2015 à 15h15
Je suis au regret de valider juridiquement ce que vient d’écrire Marc Reese.
Ceci dit, c’est bien de permettre à des résidants français soumis au droit français de demander application de la LCEN à leur profit. Mais si un site dont l’opérateur est situé hors du “territoire national” refuse d’obtempérer avec “nos” dispositions légales, que peut faire un tribunal en France ? Condamner l’opérateur étranger ?
Et comment va-t-on imposer les conséquences de la décision de justice dans le pays de l’opérateur en question ? Il faudra demander une “conversion” de la décision judiciaire dans le droit du pays de l’opérateur concerné (on appelle ça juridiquement “l’exequatur”). C’est long et ça coute cher…
D’expérience, pour des litiges de consommation, c’est impraticable.
Et pour ce qui est du recueil des “informations et documents”, si l’opérateur étranger refuse de se soumettre à “notre” loi nationale, quelle pression exercer contre lui ? Bloquer son site ? Sur quel fondement légal ?
Tout cela, décidément, n’est pas très sérieux.
Le 28/07/2015 à 06h54
Le 08/07/2015 à 12h43
Le secret professionnel de l’avocat permet à ce dernier de “tout entendre” de la part de son client, en principe sans que l’accusation ne puisse bénéficier des mêmes “informations”. C’est une déclinaison du droit au procès équitable. Ce droit ne met pas les avocats au dessus des lois.
C‘est en ce sens qu’un Tribunal de La Haye aux Pays Bas vient de décider que “la surveillance des avocats par les agences de renseignements constitue une violation des droits fondamentaux et ordonne à l’État néerlandais de cesser toute surveillance des communications des avocats” http://www.lemondedudroit.fr/index.php?option=com_content&view=article&a…:avoir-la-possibilite-de-communiquer-en-toute-confidentialite-avec-un-avocat-constitue-un-droit-fondamental&catid=172:une&Itemid=1320
Le 19/06/2015 à 17h18
Le 18/06/2015 à 09h04
Le 12/06/2015 à 07h10
Le 12/06/2015 à 07h09
Si, si, je confirme, les prestataires de services de cryptologie à des fins de confidentialité ont l’obligation de fournir les codes source de leur logiciel de chiffrement lors de la remise de leur dossier de déclaration auprès du Premier ministre.
Sous peine de sanctions pénales (bien sur).
Article 30 de la LCEN de mémoire.
Le 22/05/2015 à 07h45
Effectivement, en cas de “non-accord” de la Commission mixte paritaire sur un projet de loi, en principe, le dernier mot est donné ensuite à l’Assemblée nationale
Le 19/05/2015 à 06h44
Le Conseil Constitutionnel ne peut aps être saisi tant que la loi n’a pas été adoptée définitivement par les 2 chambres du Parlement en des termes identiques. Il faut donc attendre (i) l’adoption du texte par le Sénat (9 juin prochain) puis (ii) si le texte des deux chambres n’est pas identique, la Commission Mixte paritaire et éventuellement (iii) un re-passage à l’Assemblée Nationale si la Commission Mixte Paritaire ne permet pas de trouver un accord entre les deux chambres.
Alors, et alors seulement, le texte peut être soumis au Conseil Constitutionnel. Ce qui devrait arriver pendant le mois de juillet. Ou le mois d’aout…
Le 15/04/2015 à 08h30
Rendons hommage au remarquable travail de M. Rees depuis la publication du projet de loi “Renseignement”.
Vos explications sont claires ET documentées.
Chapeau bas !