Pour moi c’est se tromper de cible. mettre des responsabilités sur les intermédiaires, c’est vachement in ces temps, que ça soit pour des questions d’ordre public, de droit d’auteur voir même de politique.
On est face à un phénomène nouveau qui est que c’est l’utilisateur qui décide de ses sources d’information et plus l’inverse. Le problème c’est que ça nécessite de l’utilisateur qu’il retrouve le moyen de porter un regard critique sur l’information qui lui est fournie, et on a peut-être tout simplement oublié de le faire. D’ailleurs, c’est pas quelque chose sur lequel on fait un effort important pour préparer les jeunes à la vie.
La question ne serait-elle pas plus de se demander comment ça se fait que des gens qui votent n’ont absolument aucune autre source d’information que les médias sociaux? Pour quelle raison ils n’accordent ai mieux pas d’intérêt aux autres sources, au pire n’ont absolument pas confiance?
Et franchement je crois qu’il faut un peu arrêter avec trump là. C’était pas le candidat dont rêvaient beaucoup d’américains et encore moins d’européens (en quoi ça nous concerne), mais c’est un peu facile d’hurler à la manipulation d’électeurs sans cervelle par des puissants sans foi ni loi dès qu’une décision populaire ne correspond pas à nos souhaits. C’est pas l’heure de pleurnicher pour les américains qui ne sont pas content mais de s’engager pour faire changer les choses pour les prochaines échéances.
J’étais encore trop choqué par l’argument des pro copie privée lorsqu’on leur demande pourquoi on paie la taxe sur le premier enregistrement des contenus téléchargeables. Ils répondent qu’il a jamais été démontré que la taxe est bien répercutée sur les prix des producteurs et donc des consommateurs. Donc selon eux c’est les producteurs qui payent.
je me suis emmelé les pinceaux
Le
22/11/2016 à
13h
49
le problème des poursuites pénales (on civiles dans une moindre mesure) c’est pas de savoir qui profite du crime (sinon les carrossiers devraient payer les amendes de ceux qui ne roulent pas bien), c’est de savoir qui a eu un comportement illicite.
Un annuaire n’est pas responsable des communications entre les utilisateurs et les titulaires des numéros qu’il répertorie. Imagine un peu le boulot immense que ça nécessiterait si il fallait constamment et toujours vérifier (parce que les webmasters et autres ajoutent et changent constamment tout ce qu’ils ont) tous les liens qu’il met à disposition? même google n’en aurait pas les moyens.
C’est pas si différent du vendeur de voiture. Si c’est évident, alors vous êtes responsables. Donc en reprenant le vendeur de voiture, si on l’appelle pour lui dire que des malfrats vont lui acheter des voitures, il ne devrait pas les vendre et c’est le même principe pour le moteur de recherche. Si tel site propose un contenu illicite, alors tu dois le retirer. Par contre google a pas l’obligation d’aller fouiller tous les sites qu’il répertorie pour savoir ce qui est illégal et ce qui ne l’est pas (imaginez la censure).
le système mis en place sur youtube est un exemple pertinent des problèmes qui peuvent se poser si on modifie ce système de présomptions. Des auteurs ont publié des contenus tout à fait légitimes mais n’ont pas reçu les revenus de la pub liés à leur contenu parce que google a décidé que leur oeuvre violait le droit d’un autre ayant droit.
Alors après c’est le vieux rêve des ayants droits d’aller taper dans les caisses de la monétisation des contenus sur interner. Peut-être une sorte de taxe copie privée pour faire passer tout ça? parce qu’au fonds c’est un peu pareil on fait payer les fabriquant de supports de stockage pour l’utilisation potentielle de leurs produits.
Le
22/11/2016 à
10h
19
Le problème c’est qu’il y a plein d’intérêts à protéger lorsqu’on traite de la question. vu le nombre de requêtes reçues par google, difficile d’admettre une responsabilité. il y a aussi des questions de censure qui peuvent vite arriver. si on exagère, on tombe sur la question de savoir si l’Etat/le constructeur est responsable des infractions routières en mettant à disposition les routes/voitures.
il y a tout un tas de règles définissant qui est responsable de quoi. Le principe tout au fonds c’est la bonne foi. Si tu sais que sur ton site, ou sur ce que t’héberge il y a un truc illégal (contrefaçon ou autre) alors tu dois prendre des mesures actives pour en empêcher l’accès.
Mais si tu en sais pas (c’est souvent le cas) tu n’as pas l’obligation de rechercher activement les contenus illicites.
Google par exemple doit, lorsqu’on le lui demande supprimer les vidéos youtube qui violent les droits d’auteurs. il n’a pas à contrôler tout les contenus, à moins que ça soit manifestement illicite.
Pour le tracker on peut présumer qu’ils savaient, pour les autres c’est plus difficile.
Mais c’est vraiment le début du début il y a plein d’exceptions.
Concernant la publicité, c’est le nerf de la guerre. Les législateurs n’envisagent pas de punir les régies pub, mais de détourner les recettes que les régies reversent aux sites effectuant de la contrefaçon pour leur retirer l’expectative de gains.
ça c’est vrai je pense qu’on ressasse souvent des trucs genre jeux pas finis à patcher ou à vendre des DLC mais au fonds y a énormément de jeux qui sortent et énormément de bon jeux.
Le
22/11/2016 à
14h
09
Franchement ça a toujours été la norme. le JV c’est comme le cinéma c’est très codé et les FPS ben c’est des FPS, comme les jeux de plateforme restent des jeux de plateforme. un battlefield est un battlefield et un mario est un mario ou un civilization est un civilization (je partage pas ton avis entre 64 et sunshine, le reste je ne pourrais pas dire)
De temps en temps il y a un jeu innovant qui propose quelque chose de nouveau mais ça vient souvent pas des gros éditeurs parce qu’ils calculent et n’aiment pas prendre des risques vis à vis de la rentabilité.
c’est repris affiné et mis dans d’autres contextes, mais c’est comme au cinéma, il est illusoire de s’attendre à un nouveau genre à chaque film.
après je te rejoins sur le choix marketing et peut-être aussi sur le raccourcissement du délai entre plusieurs opus d’une même licence qui sont peut-être bénfiques à court terme mais semblent lasser le joueur à moyen/long terme
Le
22/11/2016 à
09h
40
c’est un peu dommage pour titanfall 2 qui a plutôt très bonne presse mais qui s’adressait au même public que celui de call of et de battlefield, avec le désavantage de la proximité de titanfall 1 avec call of, et les échos moins forts chez les joueurs occasionnels.
Reste à savoir si la critique a été assez bonne pour que les joueurs envisagent d’acheter leur jeu sur le budget du mois prochain.
on s’est mal compris, j’ai fait cette analogie pour montrer que ce qui peut paraître normal pour un téléphone s’apparente souvent pas à simplement avoir une information mais un set de données tellement nombreuses et précises qu’elles permettent de distinguer précisément celui qu’elles concernent.
Hors de question d’être suivi dans la rue (je me sentirais pas à l’aise) et pour moi c’est pareil pour le téléphone, il a pas à le faire si je ne le lui demande pas. Le problème c’est que je peux plus ou moins facilement savoir si on me suit dans la rue, mais pas sur le téléphone.
Consternant de devoir couper son portable pour se promener sans être suivi non?
Le
22/11/2016 à
10h
38
au moment où on sait que t’as passé 20 min dans le magasin, puis 2 min dans la rue puis 15 min au mc do, puis dans le bus, avec la ligne, puis à ta maison, etc là ça dérange plus, un peu comme si quelqu’un t’avais suivi.
privé/pas privé ça dépend beaucoup du contexte et c’est pas si simple.
Le
22/11/2016 à
10h
36
Exact!
Il y a 2 problèmes avant que les gens puissent avoir confiance dans ce genre de trucs: 1 l’opacité des données recueillies et traitées, et 2 le consentement forcé de l’utilisateur au traitement de ses données.
Mouais.. l’Europe a bon dos lorsqu’il s’agit de mettre la responsabilité sur d’autres instances que celles auxquelles on a, de près ou de loin participé.
Entre les trucs à peu près irréalisables tels quels et le renforcement de la ligne des ayants droits, on sent que c’est pas le sujet qui les intéresse, et sur lequel ils misent plus pour attirer le mécène (ou la star) que l’électeur.
Y sont bien moins volubiles que quand il faut parler de sécurité et d’interventionnisme.
Oui et non. L’infraction en question n’a rien à voir avec un quelconque un intérêt terroriste. il a été puni parce qu’il avait diffusé un tuto et que c’est une infraction spécifique. Pas parce que diffuser un tuto de bombe entre dans une infraction de terrorisme.
De même peu importe le contexte, en cours ou sur internet, dès lors que ce que tu fais s’apparente à de la diffusion tu es punissable.
A partir de là on peut discuter de l’intérêt ou non de conserver une infraction aussi aveugle sur le contexte.
Le
18/11/2016 à
08h
20
c’est assez juste mais il existe (malheureusement à mon sens) une infraction qui punit la diffusion de moyens permettant d’assembler des bombes. C’est une infraction assez ancienne qui n’a pas vraiment de raison d’être au niveau de ses effets, mais qui reste encore ancré dans l’inconscient collectif comme un truc qui fait très peur. C’est un peu la même chose pour les incendies etc.
Le
17/11/2016 à
09h
21
par contre il semblerait que tu ait été le juge, ce qui expliquerait des choses.
L’illicéité du comportement (hors question de la notion de “diffusion” qui peut être discutée) peut être admise en fonction du cas d’espèce. Je n’ai pas le dossier mais à priori ça peut se tenir (toujours en réfléchissant à la diffusion)
On peut par contre critiquer le fait que ce genre de comportement soit considéré comme illicite (ce que des gens font) mais dire “c’est parce que c’est un terroriste en puissance qu’il faut le condamner pour diffusion de tutos permettant de fabriquer des bombes est un raisonnement complètement faux et c’est ça que je critique.
A ce moment là, que le parquer choisisse la bonne infraction pour juger du comportement que tu considère comme déviant et inquiétant.
et au passage le juge est sensé dire la loi sur le cas concret. Il dispose d’une marge de manoeuvre, c’est vrai. Il détermine la culpabilité en fonction d’éléments objectifs et subjectifs, ainsi que la peine en tenant compte de la situation de l’individu, c’est encore vrai. Mais ça ne justifie pas une décision à la tête du client comme tu le préconise.
Le
17/11/2016 à
08h
56
… de même que justifier une condamnation pour une infraction précise sur la base de diverses conjectures qui n’ont rien à voir avec celle-ci. La situation du prévenu dans ce cas n’entre en ligne de compte que pour la quotité de la peine. C’est pas parce que le prévenu avait cette situation personnelle (d’ailleurs on n’en sait rien et c’est pas important) qu’il a été reconnu coupable de diffusion de moyens permettant de fabriquer des bombes.
Le
17/11/2016 à
06h
39
conjectures du café du commerce.
il reste des gens pour lui inventer tous les torts, basé sur le caractère inquiétant pour l’inconscient collectif de l’infraction et la situation politique actuelle.
Il n’a pas été prévenu de terrorisme, d’acte préparatoire terroriste ou de menace terroriste ou je ne sais quoi. il a été prévenu de diffusion de méthode permettant de fabriquer des bombes donc c’est ça qu’il faut étudier.
Ce type d’infraction est critiqué depuis bien avant la guerre contre le
terrorisme, et c’est légitime de se poser des question et d’en discuter
plutôt que de refuser le débat sur l’équation bombe=terroriste
L’infraction en question ne criminalise pas un acte contre la société à proprement parler. Elle criminalise un comportement qui a pour effet de favoriser éventuellement un acte ultérieur commis par autrui. Là dessus, on peut légitimement discuter de l’origine et l’utilité de cette norme. on est très en avant dans le processus décision, actes préparatoires, mise en oeuvre, tentative, réussite
Ensuite, il s’agit de juger d’une diffusion. Est-ce que le fait de publier un lien déjà accessible à tous sans restriction peut être considéré comme une diffusion? Dans d’autres branches du droit, on a considéré que non.
Le
16/11/2016 à
17h
08
A l’exception du fait qu’il n’a pas été inculpé de terrorisme, mais de diffusion de procédés permettant de faire des bombes.
Encore heureux que la justice condamne sur la base d’infractions et rend pas des jugements à la tête du client et que NXI ne fait pas de propagande en instrumentalisant ce que le café du commerce a appris sur cetet personne…
Le
16/11/2016 à
16h
38
Au moins il n’est pas tombé dans une infraction fourre tout liée au terrorisme.
Par contre peut-on vraiment parler de diffusion lorsqu’on partage un tuto déjà accessible au grand public? Il me semble que la CJUE avait décidé pour une oeuvre soumise au droit d’auteur que si elle était mise à disposition d’un public indéfini, alors il n y avait pas de diffusion par la reprise du lien. On peut bien sûr dire que c’est du droit pénal mais l’analogie me parait pertinente.
Pour le reste, “ça peut être interprété comme une incitation au terrorisme, il posait avec une arme dont on ne saura jamais si elle était factice…”, c’est l’habituel bullshit standard qui n’a absolument rien à voir avec l’infraction en question mais permet de se faire mousser/faire de l’audience en rappelant au bon peuple qu’on le défend contre LA menace.
Si je me trompe pas, c’est juste histoire contrôler l’épuisement du droit.
L’auteur a, entre autre le droit de décider quand et comment l’oeuvre sera communiquée au public. Par contre, une fois que l’oeuvre est communiquée au sein de l’UE, l’auteur perd cette faculté.
En gros, si je fais un livre, je choisis chez qui, quand et à quel prix il sera publié. Par contre je perd cette faculté pour les revendeurs, etc.
C’est assez récurent en droit d’auteur
Le
15/11/2016 à
15h
37
Au fonds pas de problème pour la FEE, la CJUE estime que le prêt ne peut pas consister en un simple fichier à télécharger. Il faut des DRM afin d’en encadrer le mode de consommation.
En ce qui concerne la détérioration, c’est franchement limite comme argument mais il ne fallait pas s’attendre à autre chose.
Pour la notion de copie… Ils aiment bien rester à une notion strictement technique, peu importe ce qu’implique cette copie, certainement en prévision d’un débat sur la copie privée.
pas nécessairement. Ils sont simplement réceptifs à d’autres arguments que ceux destinés aux gens avertis.
Ils sont aussi plus réceptifs lorsqu’ils ont affaire à des solutions clé en main, plutôt que des trucs nécessitant de hautes compétences en matière d’info.
C’est un peu comme si les médecins arrêtaient de parler de cancer parce que les gens n’ont pas les compétences associées afin d’en comprendre le fonctionnement.
donc au fonds tu crains une dépendance vis à vis de la russie parce qu’elle implique que la dépendance de l’UE vis à vis des USA ait disparu?
l’UE et les USA ont mal négocié la fin de la guerre froide, toujours persuadés que le péril vient de l’est. le résultat est une UE en difficultés qui peine à se faire entendre en tant que pôle au niveau international.
La situation politique n’est pas manichéenne à l’est, et de nombreuses personnes/régions ont plus d’affinités avec les russes que l’UE. Les choses sont brouillées depuis l’explosion du bloc soviétique et l’existence de l’OTAN (qui a raté sa transition en force armée des nations unies) n’aide pas les choses.
A mon avis, c’est facile de jouer les cassandre en prévoyant une vague rouge venue de l’Est, mais si conflit il y aura, il viendra plus des tensions provoquées par les populations qui devront être déplacées à cause de conflits ou du climat/de la faim.
Le
11/11/2016 à
10h
42
sans supporter poutine je comprend un peu le sentiment des russes vis à vis de l’ouest. Ils n’ont pas été pris au sérieux pendant pas mal d’années et veulent retrouver la voix au niveau international qu’ils ont souvent eu.
Ils ont perdu la guerre froide et ont compris que le monde avait changé tandis que l’ouest a continué comme si de rien n’était en mettant pas mal de côté la russie qui historiquement est une puissance diplomatique et militaire importante. L’otan par exemple n’avait plus vraiment de raison d’exister à partir du moment où la menace soviétique avait disparu et qu’ils ne se sont pas transformés en force militaire de l’ONU, mais ils ont préféré la méfiance vis à vis de l’Est. L’UE s’est déployé super rapidement vers l’Est aussi (d’ailleurs c’est peut-être la source de pas mal des problèmes de l’UE).
De plus, passer d’un monde avec un seul pôle américain à un monde avec plusieurs pôles (si l’Europe se bouge bien on pourrait eu être un) n’est pas forcément négatif pour l’Europe. J’ai passablement de peine avec l’idée que les USA ne nous veulent que du bien. Sans les diaboliser, ils cherchent leur propre intérêt comme tout le monde, et on a un peu tendance à l’oublier.
Le
09/11/2016 à
22h
48
Ils ont pas les mêmes intérêts ni les mêmes objectifs politiques et il y a moins cette tradition de dire oui amen à tout ce que dit le président donc difficile à dire. le pays vire republicain pas forcément trumpien
Par contre la cour suprême c’est moche c’est vrai. Mais bon il fallait remplacer Scalia qui était très très conservateur donc pas trop de changement à l’horison si personne d’autre ne démissionne/meurt.
Le
09/11/2016 à
22h
23
on peut aussi être moins pessimiste. Un pays de 350 millions de gens a voté, et élu une personne en respectant le système démocratique. chacun a reconnu sa victoire ou sa défaite selon la volonté populaire et il n’y a pas eu de bain de sang.
Ce genre de chose n’est pas si commun que ça.
après c’est comme pour tout, on verra ce qu’il fera ou qu’il ne fera pas , ce qu’il pourra ou ne pourra pas.
N’oubliez pas que le président des Etats Unis a un pouvoir relativement faible vis à vis des autres organes dirigeants comparé à d’autres systèmes, et que les républicains majoritaires ne le suivent pas tous.
C’est quand même bien fait qu’il se retrouve comme ça face à une levée de boucliers. Au bout d’un moment quand on veut éviter de passer par les procédures ordinaires et limiter le débat démocratique sur un objet, on fait pas ministre.
Ce sujet méritait et mérite toujours un débat mais ce monsieur ou son patron a préféré essayer de faire passer ça en douce et en toute discrétion.
J’espère qu’il ne trouvera pas la possibilité de poser une petite rustine si facilement pour arriver à ses fins, et qu’avec ça il perde le peu de crédibilité qu’il lui reste.
… Oui c’est triste, on en a quelques-uns dans le genre ici. Dès que ça parle de Snowden, de grands “démocrates” anti-américains (et étonnamment pro-russe) débarquent avec des propos plus ou moins ineptes ; avec généralement une bonne dose de complotisme pour faire bonne mesure.
Quand eu Europe on comprendra que ni les uns ni les autres ne nous veulent du bien (ni du mal d’ailleurs mais cherchent simplement leur avantage) mais jouent leur propre jeu on avancera déjà un peu.
décris moi en quoi ces deux maximes sont différentes. je peux encore rephraser en gros: “tant qu’on t’as pas démontré que t’es coupable t’es innocent et c’est pas à toi de prouver que t’as rien fait”.
c’est bien ce que je critique. Un juge qui se fait une intime conviction (je présume qu’il a foi en son travail et qu’il ne le détourne) non pas sur un état de fait mais sur une vision biaisée par l’insécurité (hypothétique) ambiante.
ps. je suis triste que OAS ça ne te dit rien parce que cette organisation a terrorisé la France il n’y a pas si longtemps. Par contre ça me conforte dans ma conviction qu’il s’agit d’une condamnation toute politique, parce que le bilan en pertes de vies humaines est bien plus élevé sans pour autant que tu trouves ça choquant.
Le
07/11/2016 à
20h
28
C’est pourtant vrai, on est innocent jusqu’à preuve du contraire. le juge doit avoir l’intime conviction que tous les éléments constitutifs de l’infraction sont réunis avant de pouvoir condamner la personne en question. Donc non le simple fait que c’est connoté négativement ne prouve pas qu’il existe une forme d’apologie, même si c’est ce que “tout le monde trouve”
Prison, prison avec sursis ou TIG il s’agit de peine. de types différents de peines, qui peuvent s’interchanger, se cumuler ou autre mais de peines. Les peines sont infligées au prévenu reconnu coupable. Il se trouve que le TIG nécessite l’accord du prévenu, qui avait toutes les raisons du monde pour ne pas l’accepter, surtout s’il compte faire appel, il ne s’agit donc pas d’être “raisonnable” (comme un sale gosse qui l’a bien cherché et qui a juste voulu encore plus emmerder le juge parce qu’il cherchait à défier l’autorité je présume?).
Enfin je persiste, la quotité de la peine n’a aucune importance lorsqu’il s’agit de déterminer la culpabilité. Le droit pénal fonctionne ainsi, d’abord on définit si tu est coupable d’une infraction ou non, puis on détermine quelle peine te sera infligée. La peine est donc bien sans intérêt lorsqu’on discute de la culpabilité, puisque discuter de la peine n’a de sens que lorsque la culpabilité a été démontrée.
Par exemple, je trouve que la peine infligée au vu de l’infraction constatée est assez faible (3 mois avec sursis pour de l’apologie du terrorisme). ce que je critique c’est le fait qu’une infraction a été constatée.
Le
07/11/2016 à
19h
56
Le problème c’est que le cas en question n’est pas un cas de philo mais un cas de droit on est dans une configuration de droit pénal qui possède certains principes, comme le fait que le doute profite à l’accusé. Même au cas où on suivait ton raisonnement, il faut encore que le gars en question ait conscience et volonté de faire cet acte d’apologie, et donc se référer à ce que pensait la bouche.
Les mots auxquels tu pense présentent une différence de taille avec le mot daesh (j’ai peur d’en faire l’apologie par tes oreilles), ces mots ne te conduisent pas à la prison. Il y a un consensus social sur le fait que ces mots ont une connotation négative et une réaction sociale en contrepartie, pas juridique.
Pour la peine, c’est sans intérêt. qu’on le condamne à la peine de mort implique la même décision sur la culpabilité qu’une vulgaire amende. il est coupable.
Je suis navré de constater à quelle point la terreur s’est installée, jusqu’à aller à (presque)emprisonner quelqu’un pour quelque chose d’aussi futile, sans aucun effet sur la société.
Le
07/11/2016 à
16h
10
dommage là on est tombé dans le 0.01 % puisque que l’enquête n’a trouvé aucune forme de radicalisation chez ce jeune (donc en fait il fait l’apologie d’un truc pour lequel il n’a aucun intérêt sérieux) l’affiche c’est bien différent puisque son but c’est la communication (tandis que le nom du wifi pas ou de manière extrêment marginale).
Un nom de wifi ça a une certaine publicité c’est vrai(des gens jouent avec ça pour faire des blagues notamment)mais je suis désolé c’est pas le nouveau moyen de communication de la fin de 2016.
Tu crois vraiment que le fait d’appeler son wifi daesh 21 c’est “exprimer un jugement moral positif” sur daesh?
un nom de wifi c’est pas une banderole destinée à faire du prosélitisme, c’est juste un moyen de reconnaître ta connexion parmi d’autres. l’apologie c’est plus qu’un mot c’est une prise de position, c’est plus que faire une blague ou ne pas condamner.
Si on en est là on les appelle comment ensuite? ceux dont on ne doit pas prononcer le nom?
Le
07/11/2016 à
15h
53
Tu as raison pour le casier, j’ai parlé un peu vite. ça reste quand même désagréable d’avoir un casier mais j’ai parlé un peu vite.
Le
07/11/2016 à
15h
03
Oui ils ont plein d’autres taches à faire et ils ne sont pas là que pour nous défendre des terroristes. circulation routières, prévention, répression d’autres comportements illégaux, etc. Enquêter sur un jeune qui renomme son wifi de la manière aussi approfondie qu’il l’ont faite selon la news est une perte de temps et de moyens alors qu’on est en train d’hurler que les forces de l’ordre sont sous équipées et en sous effectifs. peut-être que si la police n’avait pas déployé tant de moyens pour une bagatelle elle aurait eu des meilleurs résultats ailleurs.
rephrasons: les peines de TIG nécessitent l’accord de la personne parce que les conventions de protection des droits de l’homme assimilent les TIG non volontaires à du travail forcé.
Pour le reste, c’est du contexte. un nom de wifi c’est pas twitter par exemple. si c’était écrit “mon wifi s’appelle daesh 21” et qu’il l’avait mis sur sa fenêtre, ça t’aurait posé problème ?
Si c’était un drapeau, qui a une connotation “patriotique” on aurait pu plus aisément déduire qu’il y avait une forme d’apologie. sinon il ne s’agit toujours pas d’apologie. Peut-être d’autre chose de pénalement répréhensible mais pas d’apologie du terrorisme.
Le
07/11/2016 à
14h
51
en effet ils auraient dû arrêter les frais avant. Par contre, je trouve très inquiétant le fait que tu considère que ça rappelle au gens de ne pas déborder parce qu’il suffit d’un rien pour que l’Etat te tombe dessus. C’est pas vraiment ma façon de concevoir le fonctionnement de l’Etat.
Donc en fait le renommage de SSID ca dépend de comment les voisins aiment ce que tu renomme. “monvoisinestuncon” c’est plus ou moins pire que “daesh”? Pour les T-shirt à nouveau ça dépend du contexte mais c’est plus visible et plus “politique donc plus de chances de choquer.
3 mois avec sursis selon toi c’est pas la mer à boire? alors c’est peut-être du sursis mais c’est inscrit au casier, ça ferme des portes et ça limite passablement les chances de trouver un emploi. Pour moi c’est peu pour faire de l’apologie du terrorisme, mais beaucoup trop si c’en est pas.
On doit être d’accord pour faire des TIG (parce que sinon on arrive vite dans les travaux forcés ou autre) donc le juge ne va pas l’ordonner si c’est non et prononcera une autre peine au verdict. Si c’est en amont que ça s’est produit c’est tout le problème du plea bargaining en pénal. difficile de négocier une peine si on sait qu’on est innocent mais on peut manquer une occasion…
Le
07/11/2016 à
14h
32
d’accord avec toi. Mais comme on a ce simple mot sans aucun contexte exprimant un jugement moral dans ce ssid, c’est une explication potentielle parmi d’autres un peu plus tirée par les cheveux.
Le
07/11/2016 à
14h
25
ça tombe bien puisqu’il s’agit de déterminer s’il a exprimé publiquement un jugement de valeur en faveur de daesh.
En l’espèce, les enquêteurs n’ont eu que le mot daesh à se mettre sous la dent et la justice a conclu que qu’il s’agissait déjà d’une acte d’apologie. Je présume donc que selon ce simple mot nous éclaire parfaitement sur les motifs de ce jeune.
Qu’on enquête, ça me dérange parce que les flics ont autre chose à faire mais passe encore (je trouve consternant que l’autorité ait considéré qu’il était nécessaire d’accéder à toute la vie de ce jeune en termes de communications mais on peut encore invoquer l’excuse bidon de la peur du terrorisme.). Qu’on le condamne pour l’apologie du terrorisme sur cette base c’est par contre très inquiétant et franchement dégeulasse, peu importe la peine.
Pour les TIG le problème c’est le travail forcé. On n’en fait pas, et il faut donc le consentement de la personne. Si on accepte, on péjore fortement les chances d’appel positif (si vous avez dit oui c’est uqe vous aviez quelque chose à vous reprocher.)
Aucune sanction n’est nécessaire puisque les éléments constitutifs de l’“apologie du terrorisme” ne sont pas présents. A la limite le voisin (ou un policier si celui-ci a peur) aurait pu lui expliquer que ça choquait des gens. Ou alors une autre infraction pénale aurait pu se justifier.
C’est pas parce qu’on trouve ce renommage choquant qu’il faut que la justice le punisse mais parce qu’il a accompli une infraction pénale.
Le
07/11/2016 à
14h
07
heureusement que le principe en pénal c’est de démontrer la culpabilité (innocent jusqu’à preuve du contraire), et pas comme à l’époque de l’inquisition de prouver son innocence.
On aurait peut-être pu savoir ce qu’il en pensait s’il y avait une jugement de valeur en plus (utile pour la notion d’apologie par exemple)
Le
07/11/2016 à
13h
57
le voisin qui flippe parce qu’il voit un SSID qui s’appelle daesh 21 lui il a joué au con en prévenant les forces de l’ordre pour rien et il a gagné?
Ou alors un ssid ça définit tellement clairement et parfaitement la personnalité de son titulaire qu’on n’a besoin de rien d’autre pour déceler chez lui une sympathie à l’égard des mouvements terroristes…
D’ailleurs ça a dû être coton pour la police d’arrêter les autres terroristes, ceux qui ont prévu ou fait des attentats mais qui n’ont pas renommé leur SSID en fonction de leur leur adhésion à une organisation terroriste…
Concernant le temps perdu de la justice et de la police, il y en a plein qui a été perdu pour pas grand chose, mais c’est pas forcément de la faute de l’auteur qui n’avait certainement rien demandé contrairement au voisin délateur. A quand une police du goût pour les SSID vulgaires qui peuvent outrer certaines personnes?
Pour les TIG, les accepter c’est se mettre dans une situation difficile vis à vis de la poursuite de l’action judiciaire (vous avez dit oui à la peine pourquoi est-ce que vous remettez en cause la décision) et moralement c’est dur de dire oui punissez moi si on se considère innocent. Evidemment que l’appel va s’opposer principalement à la qualification et pas à la quotité de la peine.
Le
07/11/2016 à
13h
41
Une acceptation des TIG lui aurait certainement fermé les portes à un appel, et il a de bonne chances qu’un juge compétent interprète la notion d’apologie d’une manière moins globale et qu’il se retrouve libre.
Tu peux trouver que c’est un connard mais c’est pas encore une infraction pénale.
mais c’est super de briser la vie de ce jeune (parce que dans le contexte actuel c’est chaud de trouver un job et payer les frais judiciaires quand on a 18 ans) pour une broutille aussi bête à cause du “contexte actuel”.
Le
07/11/2016 à
13h
22
et le garçon y se situe où entre le discours enflammé d’un chef révolutionnaire devant ses troupes pour pousser à l’incendie de biens et l’écrit d’un froid théoricien qui démontre la nécessité de la violence sur les personnes?
Quant à la circulaire, heureusement que ça reste une circulaire parce que ça peut déjà aller très loin. Dans le cas présent, je ne savais pas que nommer son SSID daesh c’était vu comme un jugement moral favorable…
Vivement qu’une cours supérieure fasse enfin du droit et remette de l’ordre dans le système après toute cette histoire qui ridiculise l’institution.
ben voyons sanctionnons l’humour de mauvais goût par 3 mois de prison avec sursis… ce genre de raisonnement devrait faire plaisir à ceux de charlie…
Que ça soit limite soit, qu’on trouve que ce jeune est un imbécile soit mais comme tu le dis la police a d’autres chats à fouetter que de passer au crible la vie d’un jeune parce que celui-ci a simplement renommé son wifi, chose pour laquelle il est assez courant de faire une blague avec (peut-être de meilleurs goût).
Non seulement tout a été exagéré mais le plus triste c’est qu’à chaque étape (police, instruction, parquet et juge) les choses pouvaient s’arrêter. Il semblerait que la psychose soit globale…
Le
05/11/2016 à
12h
16
Un avocat par définition a un titre généraliste. C’est pas parce que l’avocat est spécialisé qu’il n’est pas apte à défendre un client devant la justice pour une affaire qui n’est pas d’une complexité extrême
de plus le droit pénal est une branche (particulière certes et à priori pas sa spécialisation en effet) du droit public.
D’ailleurs vu à quelle point la décision est aberrante, un pénaliste aurait été tout autant surpris par le résultat.
Le
04/11/2016 à
15h
53
touchons du bois!
Le
04/11/2016 à
15h
51
Ou alors on pige relativement vite qu’il s’agit d’une blague comme une référence à quelque chose de fictionnel et on passe à autre chose. si encore il avait émis un jugement de valeur sur daesh dans le nom de son wifi, on aurait pu éventuellement envisager qu’il y avait peut-être une once d’apologie, mais là non. La police et la justice ont peut-être autre chose à faire pour rassurer la population.
J’espère pour les voisins inquiets par si peu qu’il n’y aura pas d’orage parce qu’ils risquent de mourir de peur à chaque coup de tonnerre. Et aussi qu’ils réfléchiront à deux fois en voyant dans quelles emmerdes ils ont mis ce jeune.
Le
04/11/2016 à
15h
31
ou alors la police et les voisins n’ont pas la culture nécessaire (quoi que terminator ça devrait plutôt parler à ceux qui aiment se prendre pour des cow-boys). Le nom du wifi de ce pauvre gosse est plus simple à retenir, on nous le lance au moins 4 fois par heure quand on regarde la télé…
Le
04/11/2016 à
15h
26
on est d’accord pour l’inexistence de l’idée d’apologie. Mais je vois toujours pas ce qui peut nécessiter que la police vienne dire ou faire quoi que ce soit sur un misérable nom de wifi qui, au pire peut être qualifié de mauvais goût.
Si ou rajoute à ça le gros coup de canif dans le futur de ce jeune qui se retrouve avec 3 mois de sursis pour apologie du terrorisme à un moment clé de sa vie et le fait pour tout le système pénal et policier de se ridiculiser d’une manière encore inédite (et je parle même pas de l’intrusion dans la sphère privée très étendue pour une raison aussi futile qu’un nom de wifi), on peut dire que l’Etat a gagné le grand chelem.
Le
04/11/2016 à
15h
12
Sans vouloir être vexant, ce que vous proposez est tout aussi délirant… et particulièrement inquiétant si vous considérez qu’envoyer la police pour un fait aussi insignifiant afin de “faire peur” est nécessaire.
942 commentaires
Élection de Trump : influence ou innocence, le rôle de Facebook en questions
23/11/2016
Le 23/11/2016 à 09h 32
Pour moi c’est se tromper de cible. mettre des responsabilités sur les intermédiaires, c’est vachement in ces temps, que ça soit pour des questions d’ordre public, de droit d’auteur voir même de politique.
On est face à un phénomène nouveau qui est que c’est l’utilisateur qui décide de ses sources d’information et plus l’inverse. Le problème c’est que ça nécessite de l’utilisateur qu’il retrouve le moyen de porter un regard critique sur l’information qui lui est fournie, et on a peut-être tout simplement oublié de le faire. D’ailleurs, c’est pas quelque chose sur lequel on fait un effort important pour préparer les jeunes à la vie.
La question ne serait-elle pas plus de se demander comment ça se fait que des gens qui votent n’ont absolument aucune autre source d’information que les médias sociaux? Pour quelle raison ils n’accordent ai mieux pas d’intérêt aux autres sources, au pire n’ont absolument pas confiance?
Et franchement je crois qu’il faut un peu arrêter avec trump là. C’était pas le candidat dont rêvaient beaucoup d’américains et encore moins d’européens (en quoi ça nous concerne), mais c’est un peu facile d’hurler à la manipulation d’électeurs sans cervelle par des puissants sans foi ni loi dès qu’une décision populaire ne correspond pas à nos souhaits. C’est pas l’heure de pleurnicher pour les américains qui ne sont pas content mais de s’engager pour faire changer les choses pour les prochaines échéances.
[MàJ] La Sacem derrière la fermeture de What.cd
21/11/2016
Le 23/11/2016 à 06h 45
En effet tu as raison la taxe est indirecte.
J’étais encore trop choqué par l’argument des pro copie privée lorsqu’on leur demande pourquoi on paie la taxe sur le premier enregistrement des contenus téléchargeables. Ils répondent qu’il a jamais été démontré que la taxe est bien répercutée sur les prix des producteurs et donc des consommateurs. Donc selon eux c’est les producteurs qui payent.
je me suis emmelé les pinceaux
Le 22/11/2016 à 13h 49
le problème des poursuites pénales (on civiles dans une moindre mesure) c’est pas de savoir qui profite du crime (sinon les carrossiers devraient payer les amendes de ceux qui ne roulent pas bien), c’est de savoir qui a eu un comportement illicite.
Un annuaire n’est pas responsable des communications entre les utilisateurs et les titulaires des numéros qu’il répertorie. Imagine un peu le boulot immense que ça nécessiterait si il fallait constamment et toujours vérifier (parce que les webmasters et autres ajoutent et changent constamment tout ce qu’ils ont) tous les liens qu’il met à disposition? même google n’en aurait pas les moyens.
C’est pas si différent du vendeur de voiture. Si c’est évident, alors vous êtes responsables. Donc en reprenant le vendeur de voiture, si on l’appelle pour lui dire que des malfrats vont lui acheter des voitures, il ne devrait pas les vendre et c’est le même principe pour le moteur de recherche. Si tel site propose un contenu illicite, alors tu dois le retirer. Par contre google a pas l’obligation d’aller fouiller tous les sites qu’il répertorie pour savoir ce qui est illégal et ce qui ne l’est pas (imaginez la censure).
le système mis en place sur youtube est un exemple pertinent des problèmes qui peuvent se poser si on modifie ce système de présomptions. Des auteurs ont publié des contenus tout à fait légitimes mais n’ont pas reçu les revenus de la pub liés à leur contenu parce que google a décidé que leur oeuvre violait le droit d’un autre ayant droit.
Alors après c’est le vieux rêve des ayants droits d’aller taper dans les caisses de la monétisation des contenus sur interner. Peut-être une sorte de taxe copie privée pour faire passer tout ça? parce qu’au fonds c’est un peu pareil on fait payer les fabriquant de supports de stockage pour l’utilisation potentielle de leurs produits.
Le 22/11/2016 à 10h 19
Le problème c’est qu’il y a plein d’intérêts à protéger lorsqu’on traite de la question. vu le nombre de requêtes reçues par google, difficile d’admettre une responsabilité. il y a aussi des questions de censure qui peuvent vite arriver. si on exagère, on tombe sur la question de savoir si l’Etat/le constructeur est responsable des infractions routières en mettant à disposition les routes/voitures.
il y a tout un tas de règles définissant qui est responsable de quoi. Le principe tout au fonds c’est la bonne foi. Si tu sais que sur ton site, ou sur ce que t’héberge il y a un truc illégal (contrefaçon ou autre) alors tu dois prendre des mesures actives pour en empêcher l’accès.
Mais si tu en sais pas (c’est souvent le cas) tu n’as pas l’obligation de rechercher activement les contenus illicites.
Google par exemple doit, lorsqu’on le lui demande supprimer les vidéos youtube qui violent les droits d’auteurs. il n’a pas à contrôler tout les contenus, à moins que ça soit manifestement illicite.
Pour le tracker on peut présumer qu’ils savaient, pour les autres c’est plus difficile.
Mais c’est vraiment le début du début il y a plein d’exceptions.
Concernant la publicité, c’est le nerf de la guerre. Les législateurs n’envisagent pas de punir les régies pub, mais de détourner les recettes que les régies reversent aux sites effectuant de la contrefaçon pour leur retirer l’expectative de gains.
EA et Ubisoft ne s’inquiètent pas du démarrage très lent de leurs blockbusters
22/11/2016
Le 22/11/2016 à 15h 04
ça c’est vrai je pense qu’on ressasse souvent des trucs genre jeux pas finis à patcher ou à vendre des DLC mais au fonds y a énormément de jeux qui sortent et énormément de bon jeux.
Le 22/11/2016 à 14h 09
Franchement ça a toujours été la norme. le JV c’est comme le cinéma c’est très codé et les FPS ben c’est des FPS, comme les jeux de plateforme restent des jeux de plateforme. un battlefield est un battlefield et un mario est un mario ou un civilization est un civilization (je partage pas ton avis entre 64 et sunshine, le reste je ne pourrais pas dire)
De temps en temps il y a un jeu innovant qui propose quelque chose de nouveau mais ça vient souvent pas des gros éditeurs parce qu’ils calculent et n’aiment pas prendre des risques vis à vis de la rentabilité.
c’est repris affiné et mis dans d’autres contextes, mais c’est comme au cinéma, il est illusoire de s’attendre à un nouveau genre à chaque film.
après je te rejoins sur le choix marketing et peut-être aussi sur le raccourcissement du délai entre plusieurs opus d’une même licence qui sont peut-être bénfiques à court terme mais semblent lasser le joueur à moyen/long terme
Le 22/11/2016 à 09h 40
c’est un peu dommage pour titanfall 2 qui a plutôt très bonne presse mais qui s’adressait au même public que celui de call of et de battlefield, avec le désavantage de la proximité de titanfall 1 avec call of, et les échos moins forts chez les joueurs occasionnels.
Reste à savoir si la critique a été assez bonne pour que les joueurs envisagent d’acheter leur jeu sur le budget du mois prochain.
Google indique la fréquentation des lieux en temps réel
22/11/2016
Le 22/11/2016 à 13h 34
on s’est mal compris, j’ai fait cette analogie pour montrer que ce qui peut paraître normal pour un téléphone s’apparente souvent pas à simplement avoir une information mais un set de données tellement nombreuses et précises qu’elles permettent de distinguer précisément celui qu’elles concernent.
Hors de question d’être suivi dans la rue (je me sentirais pas à l’aise) et pour moi c’est pareil pour le téléphone, il a pas à le faire si je ne le lui demande pas. Le problème c’est que je peux plus ou moins facilement savoir si on me suit dans la rue, mais pas sur le téléphone.
Consternant de devoir couper son portable pour se promener sans être suivi non?
Le 22/11/2016 à 10h 38
au moment où on sait que t’as passé 20 min dans le magasin, puis 2 min dans la rue puis 15 min au mc do, puis dans le bus, avec la ligne, puis à ta maison, etc là ça dérange plus, un peu comme si quelqu’un t’avais suivi.
privé/pas privé ça dépend beaucoup du contexte et c’est pas si simple.
Le 22/11/2016 à 10h 36
Exact!
Il y a 2 problèmes avant que les gens puissent avoir confiance dans ce genre de trucs: 1 l’opacité des données recueillies et traitées, et 2 le consentement forcé de l’utilisateur au traitement de ses données.
Fallout 4 supporte enfin les mods sur PS4, mais avec d’importantes restrictions
21/11/2016
Le 21/11/2016 à 15h 46
C’est quand même hallucinant de penser qu’un éditeur ne peut pas gérer l’écosystème de son jeu à cause du fabriquant …
heureusement pour les joueurs qu’ils ont un peu cédé mais c’est assez dégoutant
Europe : Facebook suspend la récupération de données de WhatsApp
18/11/2016
Le 18/11/2016 à 11h 31
clause typiquement anglosaxonne " />. Un long fleuve qui charrie absolument tout ce à quoi on peut penser.
Cependant, contrat (en particulier les CGU) < législation en général bien sûr.
Propositions numériques à la primaire de droite : droit d’auteur, travail et fiscalité
17/11/2016
Le 18/11/2016 à 10h 22
Mouais.. l’Europe a bon dos lorsqu’il s’agit de mettre la responsabilité sur d’autres instances que celles auxquelles on a, de près ou de loin participé.
Entre les trucs à peu près irréalisables tels quels et le renforcement de la ligne des ayants droits, on sent que c’est pas le sujet qui les intéresse, et sur lequel ils misent plus pour attirer le mécène (ou la star) que l’électeur.
Y sont bien moins volubiles que quand il faut parler de sécurité et d’interventionnisme.
Un an de prison pour avoir partagé des tutoriels de bombes sur Facebook
16/11/2016
Le 18/11/2016 à 08h 26
Oui et non. L’infraction en question n’a rien à voir avec un quelconque un intérêt terroriste. il a été puni parce qu’il avait diffusé un tuto et que c’est une infraction spécifique. Pas parce que diffuser un tuto de bombe entre dans une infraction de terrorisme.
De même peu importe le contexte, en cours ou sur internet, dès lors que ce que tu fais s’apparente à de la diffusion tu es punissable.
A partir de là on peut discuter de l’intérêt ou non de conserver une infraction aussi aveugle sur le contexte.
Le 18/11/2016 à 08h 20
c’est assez juste mais il existe (malheureusement à mon sens) une infraction qui punit la diffusion de moyens permettant d’assembler des bombes. C’est une infraction assez ancienne qui n’a pas vraiment de raison d’être au niveau de ses effets, mais qui reste encore ancré dans l’inconscient collectif comme un truc qui fait très peur. C’est un peu la même chose pour les incendies etc.
Le 17/11/2016 à 09h 21
par contre il semblerait que tu ait été le juge, ce qui expliquerait des choses.
L’illicéité du comportement (hors question de la notion de “diffusion” qui peut être discutée) peut être admise en fonction du cas d’espèce. Je n’ai pas le dossier mais à priori ça peut se tenir (toujours en réfléchissant à la diffusion)
On peut par contre critiquer le fait que ce genre de comportement soit considéré comme illicite (ce que des gens font) mais dire “c’est parce que c’est un terroriste en puissance qu’il faut le condamner pour diffusion de tutos permettant de fabriquer des bombes est un raisonnement complètement faux et c’est ça que je critique.
A ce moment là, que le parquer choisisse la bonne infraction pour juger du comportement que tu considère comme déviant et inquiétant.
et au passage le juge est sensé dire la loi sur le cas concret. Il dispose d’une marge de manoeuvre, c’est vrai. Il détermine la culpabilité en fonction d’éléments objectifs et subjectifs, ainsi que la peine en tenant compte de la situation de l’individu, c’est encore vrai. Mais ça ne justifie pas une décision à la tête du client comme tu le préconise.
Le 17/11/2016 à 08h 56
… de même que justifier une condamnation pour une infraction précise sur la base de diverses conjectures qui n’ont rien à voir avec celle-ci. La situation du prévenu dans ce cas n’entre en ligne de compte que pour la quotité de la peine. C’est pas parce que le prévenu avait cette situation personnelle (d’ailleurs on n’en sait rien et c’est pas important) qu’il a été reconnu coupable de diffusion de moyens permettant de fabriquer des bombes.
Le 17/11/2016 à 06h 39
conjectures du café du commerce.
il reste des gens pour lui inventer tous les torts, basé sur le caractère inquiétant pour l’inconscient collectif de l’infraction et la situation politique actuelle.
Il n’a pas été prévenu de terrorisme, d’acte préparatoire terroriste ou de menace terroriste ou je ne sais quoi. il a été prévenu de diffusion de méthode permettant de fabriquer des bombes donc c’est ça qu’il faut étudier.
Ce type d’infraction est critiqué depuis bien avant la guerre contre le
terrorisme, et c’est légitime de se poser des question et d’en discuter
plutôt que de refuser le débat sur l’équation bombe=terroriste
L’infraction en question ne criminalise pas un acte contre la société à proprement parler. Elle criminalise un comportement qui a pour effet de favoriser éventuellement un acte ultérieur commis par autrui. Là dessus, on peut légitimement discuter de l’origine et l’utilité de cette norme. on est très en avant dans le processus décision, actes préparatoires, mise en oeuvre, tentative, réussite
Ensuite, il s’agit de juger d’une diffusion. Est-ce que le fait de publier un lien déjà accessible à tous sans restriction peut être considéré comme une diffusion? Dans d’autres branches du droit, on a considéré que non.
Le 16/11/2016 à 17h 08
A l’exception du fait qu’il n’a pas été inculpé de terrorisme, mais de diffusion de procédés permettant de faire des bombes.
Encore heureux que la justice condamne sur la base d’infractions et rend pas des jugements à la tête du client et que NXI ne fait pas de propagande en instrumentalisant ce que le café du commerce a appris sur cetet personne…
Le 16/11/2016 à 16h 38
Au moins il n’est pas tombé dans une infraction fourre tout liée au terrorisme.
Par contre peut-on vraiment parler de diffusion lorsqu’on partage un tuto déjà accessible au grand public? Il me semble que la CJUE avait décidé pour une oeuvre soumise au droit d’auteur que si elle était mise à disposition d’un public indéfini, alors il n y avait pas de diffusion par la reprise du lien. On peut bien sûr dire que c’est du droit pénal mais l’analogie me parait pertinente.
Pour le reste, “ça peut être interprété comme une incitation au terrorisme, il posait avec une arme dont on ne saura jamais si elle était factice…”, c’est l’habituel bullshit standard qui n’a absolument rien à voir avec l’infraction en question mais permet de se faire mousser/faire de l’audience en rappelant au bon peuple qu’on le défend contre LA menace.
Chiffrement, copyright, ICANN : les doléances de géants du Net à Donald Trump
15/11/2016
Le 15/11/2016 à 16h 20
haha y a vraiment de tout.
J’ai hâte de voir comment la mainmise des USA sur internet sera envisagée par le nouveau gouvernement US face aux pressions des autres pays.
La CJUE ouvre le droit de prêt au livre numérique, sous conditions
15/11/2016
Le 15/11/2016 à 16h 16
Si je me trompe pas, c’est juste histoire contrôler l’épuisement du droit.
L’auteur a, entre autre le droit de décider quand et comment l’oeuvre sera communiquée au public. Par contre, une fois que l’oeuvre est communiquée au sein de l’UE, l’auteur perd cette faculté.
En gros, si je fais un livre, je choisis chez qui, quand et à quel prix il sera publié. Par contre je perd cette faculté pour les revendeurs, etc.
C’est assez récurent en droit d’auteur
Le 15/11/2016 à 15h 37
Au fonds pas de problème pour la FEE, la CJUE estime que le prêt ne peut pas consister en un simple fichier à télécharger. Il faut des DRM afin d’en encadrer le mode de consommation.
En ce qui concerne la détérioration, c’est franchement limite comme argument mais il ne fallait pas s’attendre à autre chose.
Pour la notion de copie… Ils aiment bien rester à une notion strictement technique, peu importe ce qu’implique cette copie, certainement en prévision d’un débat sur la copie privée.
Pour Snowden, inutile d’avoir peur de Donald Trump
15/11/2016
Le 15/11/2016 à 10h 24
pas nécessairement. Ils sont simplement réceptifs à d’autres arguments que ceux destinés aux gens avertis.
Ils sont aussi plus réceptifs lorsqu’ils ont affaire à des solutions clé en main, plutôt que des trucs nécessitant de hautes compétences en matière d’info.
C’est un peu comme si les médecins arrêtaient de parler de cancer parce que les gens n’ont pas les compétences associées afin d’en comprendre le fonctionnement.
Donald Trump nouveau président des États-Unis, les questions à se poser
09/11/2016
Le 15/11/2016 à 07h 35
donc au fonds tu crains une dépendance vis à vis de la russie parce qu’elle implique que la dépendance de l’UE vis à vis des USA ait disparu?
l’UE et les USA ont mal négocié la fin de la guerre froide, toujours persuadés que le péril vient de l’est. le résultat est une UE en difficultés qui peine à se faire entendre en tant que pôle au niveau international.
La situation politique n’est pas manichéenne à l’est, et de nombreuses personnes/régions ont plus d’affinités avec les russes que l’UE. Les choses sont brouillées depuis l’explosion du bloc soviétique et l’existence de l’OTAN (qui a raté sa transition en force armée des nations unies) n’aide pas les choses.
A mon avis, c’est facile de jouer les cassandre en prévoyant une vague rouge venue de l’Est, mais si conflit il y aura, il viendra plus des tensions provoquées par les populations qui devront être déplacées à cause de conflits ou du climat/de la faim.
Le 11/11/2016 à 10h 42
sans supporter poutine je comprend un peu le sentiment des russes vis à vis de l’ouest. Ils n’ont pas été pris au sérieux pendant pas mal d’années et veulent retrouver la voix au niveau international qu’ils ont souvent eu.
Ils ont perdu la guerre froide et ont compris que le monde avait changé tandis que l’ouest a continué comme si de rien n’était en mettant pas mal de côté la russie qui historiquement est une puissance diplomatique et militaire importante. L’otan par exemple n’avait plus vraiment de raison d’exister à partir du moment où la menace soviétique avait disparu et qu’ils ne se sont pas transformés en force militaire de l’ONU, mais ils ont préféré la méfiance vis à vis de l’Est. L’UE s’est déployé super rapidement vers l’Est aussi (d’ailleurs c’est peut-être la source de pas mal des problèmes de l’UE).
De plus, passer d’un monde avec un seul pôle américain à un monde avec plusieurs pôles (si l’Europe se bouge bien on pourrait eu être un) n’est pas forcément négatif pour l’Europe. J’ai passablement de peine avec l’idée que les USA ne nous veulent que du bien. Sans les diaboliser, ils cherchent leur propre intérêt comme tout le monde, et on a un peu tendance à l’oublier.
Le 09/11/2016 à 22h 48
Ils ont pas les mêmes intérêts ni les mêmes objectifs politiques et il y a moins cette tradition de dire oui amen à tout ce que dit le président donc difficile à dire. le pays vire republicain pas forcément trumpien
Par contre la cour suprême c’est moche c’est vrai. Mais bon il fallait remplacer Scalia qui était très très conservateur donc pas trop de changement à l’horison si personne d’autre ne démissionne/meurt.
Le 09/11/2016 à 22h 23
on peut aussi être moins pessimiste. Un pays de 350 millions de gens a voté, et élu une personne en respectant le système démocratique. chacun a reconnu sa victoire ou sa défaite selon la volonté populaire et il n’y a pas eu de bain de sang.
Ce genre de chose n’est pas si commun que ça.
après c’est comme pour tout, on verra ce qu’il fera ou qu’il ne fera pas , ce qu’il pourra ou ne pourra pas.
N’oubliez pas que le président des Etats Unis a un pouvoir relativement faible vis à vis des autres organes dirigeants comparé à d’autres systèmes, et que les républicains majoritaires ne le suivent pas tous.
Fichier TES : une simple instruction pour arrondir le décret ?
14/11/2016
Le 15/11/2016 à 07h 21
C’est quand même bien fait qu’il se retrouve comme ça face à une levée de boucliers. Au bout d’un moment quand on veut éviter de passer par les procédures ordinaires et limiter le débat démocratique sur un objet, on fait pas ministre.
Ce sujet méritait et mérite toujours un débat mais ce monsieur ou son patron a préféré essayer de faire passer ça en douce et en toute discrétion.
J’espère qu’il ne trouvera pas la possibilité de poser une petite rustine si facilement pour arriver à ses fins, et qu’avec ça il perde le peu de crédibilité qu’il lui reste.
Ce soir à 22h30, Edward Snowden parlera de son avenir et de Donald Trump
10/11/2016
Le 14/11/2016 à 09h 08
Wi-Fi baptisé « Daesh 21 » : il y a aura appel de la condamnation pour apologie du terrorisme
07/11/2016
Le 09/11/2016 à 18h 18
décris moi en quoi ces deux maximes sont différentes. je peux encore rephraser en gros: “tant qu’on t’as pas démontré que t’es coupable t’es innocent et c’est pas à toi de prouver que t’as rien fait”.
c’est bien ce que je critique. Un juge qui se fait une intime conviction (je présume qu’il a foi en son travail et qu’il ne le détourne) non pas sur un état de fait mais sur une vision biaisée par l’insécurité (hypothétique) ambiante.
ps. je suis triste que OAS ça ne te dit rien parce que cette organisation a terrorisé la France il n’y a pas si longtemps. Par contre ça me conforte dans ma conviction qu’il s’agit d’une condamnation toute politique, parce que le bilan en pertes de vies humaines est bien plus élevé sans pour autant que tu trouves ça choquant.
Le 07/11/2016 à 20h 28
C’est pourtant vrai, on est innocent jusqu’à preuve du contraire. le juge doit avoir l’intime conviction que tous les éléments constitutifs de l’infraction sont réunis avant de pouvoir condamner la personne en question. Donc non le simple fait que c’est connoté négativement ne prouve pas qu’il existe une forme d’apologie, même si c’est ce que “tout le monde trouve”
Prison, prison avec sursis ou TIG il s’agit de peine. de types différents de peines, qui peuvent s’interchanger, se cumuler ou autre mais de peines. Les peines sont infligées au prévenu reconnu coupable. Il se trouve que le TIG nécessite l’accord du prévenu, qui avait toutes les raisons du monde pour ne pas l’accepter, surtout s’il compte faire appel, il ne s’agit donc pas d’être “raisonnable” (comme un sale gosse qui l’a bien cherché et qui a juste voulu encore plus emmerder le juge parce qu’il cherchait à défier l’autorité je présume?).
Enfin je persiste, la quotité de la peine n’a aucune importance lorsqu’il s’agit de déterminer la culpabilité. Le droit pénal fonctionne ainsi, d’abord on définit si tu est coupable d’une infraction ou non, puis on détermine quelle peine te sera infligée. La peine est donc bien sans intérêt lorsqu’on discute de la culpabilité, puisque discuter de la peine n’a de sens que lorsque la culpabilité a été démontrée.
Par exemple, je trouve que la peine infligée au vu de l’infraction constatée est assez faible (3 mois avec sursis pour de l’apologie du terrorisme). ce que je critique c’est le fait qu’une infraction a été constatée.
Le 07/11/2016 à 19h 56
Le problème c’est que le cas en question n’est pas un cas de philo mais un cas de droit on est dans une configuration de droit pénal qui possède certains principes, comme le fait que le doute profite à l’accusé. Même au cas où on suivait ton raisonnement, il faut encore que le gars en question ait conscience et volonté de faire cet acte d’apologie, et donc se référer à ce que pensait la bouche.
Les mots auxquels tu pense présentent une différence de taille avec le mot daesh (j’ai peur d’en faire l’apologie par tes oreilles), ces mots ne te conduisent pas à la prison. Il y a un consensus social sur le fait que ces mots ont une connotation négative et une réaction sociale en contrepartie, pas juridique.
Pour la peine, c’est sans intérêt. qu’on le condamne à la peine de mort implique la même décision sur la culpabilité qu’une vulgaire amende. il est coupable.
Je suis navré de constater à quelle point la terreur s’est installée, jusqu’à aller à (presque)emprisonner quelqu’un pour quelque chose d’aussi futile, sans aucun effet sur la société.
Le 07/11/2016 à 16h 10
dommage là on est tombé dans le 0.01 % puisque que l’enquête n’a trouvé aucune forme de radicalisation chez ce jeune (donc en fait il fait l’apologie d’un truc pour lequel il n’a aucun intérêt sérieux) l’affiche c’est bien différent puisque son but c’est la communication (tandis que le nom du wifi pas ou de manière extrêment marginale).
Un nom de wifi ça a une certaine publicité c’est vrai(des gens jouent avec ça pour faire des blagues notamment)mais je suis désolé c’est pas le nouveau moyen de communication de la fin de 2016.
Tu crois vraiment que le fait d’appeler son wifi daesh 21 c’est “exprimer un jugement moral positif” sur daesh?
un nom de wifi c’est pas une banderole destinée à faire du prosélitisme, c’est juste un moyen de reconnaître ta connexion parmi d’autres. l’apologie c’est plus qu’un mot c’est une prise de position, c’est plus que faire une blague ou ne pas condamner.
Si on en est là on les appelle comment ensuite? ceux dont on ne doit pas prononcer le nom?
Le 07/11/2016 à 15h 53
Tu as raison pour le casier, j’ai parlé un peu vite. ça reste quand même désagréable d’avoir un casier mais j’ai parlé un peu vite.
Le 07/11/2016 à 15h 03
Oui ils ont plein d’autres taches à faire et ils ne sont pas là que pour nous défendre des terroristes. circulation routières, prévention, répression d’autres comportements illégaux, etc. Enquêter sur un jeune qui renomme son wifi de la manière aussi approfondie qu’il l’ont faite selon la news est une perte de temps et de moyens alors qu’on est en train d’hurler que les forces de l’ordre sont sous équipées et en sous effectifs. peut-être que si la police n’avait pas déployé tant de moyens pour une bagatelle elle aurait eu des meilleurs résultats ailleurs.
rephrasons: les peines de TIG nécessitent l’accord de la personne parce que les conventions de protection des droits de l’homme assimilent les TIG non volontaires à du travail forcé.
Pour le reste, c’est du contexte. un nom de wifi c’est pas twitter par exemple. si c’était écrit “mon wifi s’appelle daesh 21” et qu’il l’avait mis sur sa fenêtre, ça t’aurait posé problème ?
Si c’était un drapeau, qui a une connotation “patriotique” on aurait pu plus aisément déduire qu’il y avait une forme d’apologie. sinon il ne s’agit toujours pas d’apologie. Peut-être d’autre chose de pénalement répréhensible mais pas d’apologie du terrorisme.
Le 07/11/2016 à 14h 51
en effet ils auraient dû arrêter les frais avant. Par contre, je trouve très inquiétant le fait que tu considère que ça rappelle au gens de ne pas déborder parce qu’il suffit d’un rien pour que l’Etat te tombe dessus. C’est pas vraiment ma façon de concevoir le fonctionnement de l’Etat.
Donc en fait le renommage de SSID ca dépend de comment les voisins aiment ce que tu renomme. “monvoisinestuncon” c’est plus ou moins pire que “daesh”? Pour les T-shirt à nouveau ça dépend du contexte mais c’est plus visible et plus “politique donc plus de chances de choquer.
3 mois avec sursis selon toi c’est pas la mer à boire? alors c’est peut-être du sursis mais c’est inscrit au casier, ça ferme des portes et ça limite passablement les chances de trouver un emploi. Pour moi c’est peu pour faire de l’apologie du terrorisme, mais beaucoup trop si c’en est pas.
On doit être d’accord pour faire des TIG (parce que sinon on arrive vite dans les travaux forcés ou autre) donc le juge ne va pas l’ordonner si c’est non et prononcera une autre peine au verdict. Si c’est en amont que ça s’est produit c’est tout le problème du plea bargaining en pénal. difficile de négocier une peine si on sait qu’on est innocent mais on peut manquer une occasion…
Le 07/11/2016 à 14h 32
d’accord avec toi. Mais comme on a ce simple mot sans aucun contexte exprimant un jugement moral dans ce ssid, c’est une explication potentielle parmi d’autres un peu plus tirée par les cheveux.
Le 07/11/2016 à 14h 25
ça tombe bien puisqu’il s’agit de déterminer s’il a exprimé publiquement un jugement de valeur en faveur de daesh.
En l’espèce, les enquêteurs n’ont eu que le mot daesh à se mettre sous la dent et la justice a conclu que qu’il s’agissait déjà d’une acte d’apologie. Je présume donc que selon ce simple mot nous éclaire parfaitement sur les motifs de ce jeune.
Qu’on enquête, ça me dérange parce que les flics ont autre chose à faire mais passe encore (je trouve consternant que l’autorité ait considéré qu’il était nécessaire d’accéder à toute la vie de ce jeune en termes de communications mais on peut encore invoquer l’excuse bidon de la peur du terrorisme.). Qu’on le condamne pour l’apologie du terrorisme sur cette base c’est par contre très inquiétant et franchement dégeulasse, peu importe la peine.
Pour les TIG le problème c’est le travail forcé. On n’en fait pas, et il faut donc le consentement de la personne. Si on accepte, on péjore fortement les chances d’appel positif (si vous avez dit oui c’est uqe vous aviez quelque chose à vous reprocher.)
Aucune sanction n’est nécessaire puisque les éléments constitutifs de l’“apologie du terrorisme” ne sont pas présents. A la limite le voisin (ou un policier si celui-ci a peur) aurait pu lui expliquer que ça choquait des gens. Ou alors une autre infraction pénale aurait pu se justifier.
C’est pas parce qu’on trouve ce renommage choquant qu’il faut que la justice le punisse mais parce qu’il a accompli une infraction pénale.
Le 07/11/2016 à 14h 07
heureusement que le principe en pénal c’est de démontrer la culpabilité (innocent jusqu’à preuve du contraire), et pas comme à l’époque de l’inquisition de prouver son innocence.
On aurait peut-être pu savoir ce qu’il en pensait s’il y avait une jugement de valeur en plus (utile pour la notion d’apologie par exemple)
Le 07/11/2016 à 13h 57
le voisin qui flippe parce qu’il voit un SSID qui s’appelle daesh 21 lui il a joué au con en prévenant les forces de l’ordre pour rien et il a gagné?
Ou alors un ssid ça définit tellement clairement et parfaitement la personnalité de son titulaire qu’on n’a besoin de rien d’autre pour déceler chez lui une sympathie à l’égard des mouvements terroristes…
D’ailleurs ça a dû être coton pour la police d’arrêter les autres terroristes, ceux qui ont prévu ou fait des attentats mais qui n’ont pas renommé leur SSID en fonction de leur leur adhésion à une organisation terroriste…
Concernant le temps perdu de la justice et de la police, il y en a plein qui a été perdu pour pas grand chose, mais c’est pas forcément de la faute de l’auteur qui n’avait certainement rien demandé contrairement au voisin délateur. A quand une police du goût pour les SSID vulgaires qui peuvent outrer certaines personnes?
Pour les TIG, les accepter c’est se mettre dans une situation difficile vis à vis de la poursuite de l’action judiciaire (vous avez dit oui à la peine pourquoi est-ce que vous remettez en cause la décision) et moralement c’est dur de dire oui punissez moi si on se considère innocent. Evidemment que l’appel va s’opposer principalement à la qualification et pas à la quotité de la peine.
Le 07/11/2016 à 13h 41
Une acceptation des TIG lui aurait certainement fermé les portes à un appel, et il a de bonne chances qu’un juge compétent interprète la notion d’apologie d’une manière moins globale et qu’il se retrouve libre.
Tu peux trouver que c’est un connard mais c’est pas encore une infraction pénale.
mais c’est super de briser la vie de ce jeune (parce que dans le contexte actuel c’est chaud de trouver un job et payer les frais judiciaires quand on a 18 ans) pour une broutille aussi bête à cause du “contexte actuel”.
Le 07/11/2016 à 13h 22
et le garçon y se situe où entre le discours enflammé d’un chef révolutionnaire devant ses troupes pour pousser à l’incendie de biens et l’écrit d’un froid théoricien qui démontre la nécessité de la violence sur les personnes?
Quant à la circulaire, heureusement que ça reste une circulaire parce que ça peut déjà aller très loin. Dans le cas présent, je ne savais pas que nommer son SSID daesh c’était vu comme un jugement moral favorable…
Vivement qu’une cours supérieure fasse enfin du droit et remette de l’ordre dans le système après toute cette histoire qui ridiculise l’institution.
Wi-Fi « Daesh 21 » : un jeune condamné pour apologie du terrorisme, réaction de son avocate
04/11/2016
Le 05/11/2016 à 14h 03
ben voyons sanctionnons l’humour de mauvais goût par 3 mois de prison avec sursis… ce genre de raisonnement devrait faire plaisir à ceux de charlie…
Que ça soit limite soit, qu’on trouve que ce jeune est un imbécile soit mais comme tu le dis la police a d’autres chats à fouetter que de passer au crible la vie d’un jeune parce que celui-ci a simplement renommé son wifi, chose pour laquelle il est assez courant de faire une blague avec (peut-être de meilleurs goût).
Non seulement tout a été exagéré mais le plus triste c’est qu’à chaque étape (police, instruction, parquet et juge) les choses pouvaient s’arrêter. Il semblerait que la psychose soit globale…
Le 05/11/2016 à 12h 16
Un avocat par définition a un titre généraliste. C’est pas parce que l’avocat est spécialisé qu’il n’est pas apte à défendre un client devant la justice pour une affaire qui n’est pas d’une complexité extrême
de plus le droit pénal est une branche (particulière certes et à priori pas sa spécialisation en effet) du droit public.
D’ailleurs vu à quelle point la décision est aberrante, un pénaliste aurait été tout autant surpris par le résultat.
Le 04/11/2016 à 15h 53
touchons du bois!
Le 04/11/2016 à 15h 51
Ou alors on pige relativement vite qu’il s’agit d’une blague comme une référence à quelque chose de fictionnel et on passe à autre chose. si encore il avait émis un jugement de valeur sur daesh dans le nom de son wifi, on aurait pu éventuellement envisager qu’il y avait peut-être une once d’apologie, mais là non. La police et la justice ont peut-être autre chose à faire pour rassurer la population.
J’espère pour les voisins inquiets par si peu qu’il n’y aura pas d’orage parce qu’ils risquent de mourir de peur à chaque coup de tonnerre. Et aussi qu’ils réfléchiront à deux fois en voyant dans quelles emmerdes ils ont mis ce jeune.
Le 04/11/2016 à 15h 31
ou alors la police et les voisins n’ont pas la culture nécessaire (quoi que terminator ça devrait plutôt parler à ceux qui aiment se prendre pour des cow-boys). Le nom du wifi de ce pauvre gosse est plus simple à retenir, on nous le lance au moins 4 fois par heure quand on regarde la télé…
Le 04/11/2016 à 15h 26
on est d’accord pour l’inexistence de l’idée d’apologie. Mais je vois toujours pas ce qui peut nécessiter que la police vienne dire ou faire quoi que ce soit sur un misérable nom de wifi qui, au pire peut être qualifié de mauvais goût.
Si ou rajoute à ça le gros coup de canif dans le futur de ce jeune qui se retrouve avec 3 mois de sursis pour apologie du terrorisme à un moment clé de sa vie et le fait pour tout le système pénal et policier de se ridiculiser d’une manière encore inédite (et je parle même pas de l’intrusion dans la sphère privée très étendue pour une raison aussi futile qu’un nom de wifi), on peut dire que l’Etat a gagné le grand chelem.
Le 04/11/2016 à 15h 12
Sans vouloir être vexant, ce que vous proposez est tout aussi délirant… et particulièrement inquiétant si vous considérez qu’envoyer la police pour un fait aussi insignifiant afin de “faire peur” est nécessaire.