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ragoutoutou

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3766 commentaires

Le 24/08/2024 à 21h 43

Pour faire joli... j'ai un de mes clients où tout le dev interne tourne autour d'un système de version trouvé sur wish, un peu du genre calver... et c'en est un. Pas moyen d'orchestrer des tests sur base des versions, tu ne sais jamais si ta release microservice budget "dynamique-2408" pose des changements cassant la compatibilité avec le microservice contrat "dynamique-2310" du composant xyz, en gros l'équipe en charge de la gestion des releases, ça doit être des fous furieux masochistes et passablement incultes qui ont p^référé imposer une signalétique pourrie pour rassurer les managers plutôt que d'avoir des versions expressives permettant de réduire le risque.

Le 23/08/2024 à 20h 58

inutile pour le libre, mais pour une entreprise avec un gros marketing et des gros sousous, passer de 23.12 à 24.08 est plus sexy que de passer de 3.0.1 à 3.0.2 :pastaper:

pas que pour le libre, pour tout développement dans des environnements microservices, il vaut mieux faire du semver si on veut fonctionner correctement.

Le 23/08/2024 à 10h 39

CalVer est un format que je trouve peu intéressant, beaucoup trop variable dans son implémentation et qui ne dit rien d'intéressant par rapport au logiciel à part sa supposée date de sortie. SemVer, par contre est bien plus structuré et bien plus pratique pour déterminer le type d’évolution entre deux versions.

CalVer est certes plus plaisant pour les utilisateurs lambda d'un point de vue cosmétique, mais ça s'arrète trop souvent là... c'est peu utile pour gérer les dépendances et gérer son risque sur les dépendances.

En plus sur la page du standard ils osent dire "CalVer is a versioning convention based on your project's release calendar, instead of arbitrary numbers." ... comme si on mettait des chiffres au pif avec semver...

C'est d'ailleurs pour ça que de nombreux projets n'utilisent pas juste CalVer tel quel mais font des hybrides avec semver...

Mais bon, quand tout le monde fait des altérations ad-hoc au standard pour le rendre utilisable, c'est que ce n'est pas vraiment un standard.

Le 24/08/2024 à 12h 38

C'est clair, personnellement je préfère payer un peu plus et avoir une machine à base AMD Strix Point...

Le 24/08/2024 à 11h 56

Je me demande combien Antoine de Caunes a gagné avec cette chanson...

Le 21/08/2024 à 15h 56

Vraiment n'importe quoi! Ca s'appelle du lavage de cerveau. Et le votre est bien lavé!

Whow, ça vous en a pris du temps pour trouver de tels arguments... des fois, je vous l'assure, il vaut mieux jamais que tard, particulièrement pour l’extrême droite.

Le 20/08/2024 à 10h 50

Si elle ne réagit pas, elle laisse son image libre à toute exploitation ... commercialement, ce n'est pas quelque-chose à faire, elle doit réagir pour garder le contrôle de son image, ça n'a rien de politique.

Le 19/08/2024 à 19h 45

Bref, l'U.E. va mettre quelqu'un de plus "corporate friendly" ?

Le 13/08/2024 à 20h 35

Je pense que tu te trompes : la Guyane est une RUP (Région ultrapériphérique) et est soumise au droit de l'UE.
Ce n'est pas le cas de la Nouvelle Calédonie (un PTOM) comme on a pu le voir lors du blocage de Tic-Toc.

Ok, tant mieux pour eux du coup... enfin...égaux devant les abus, quoi...

Le 13/08/2024 à 18h 06

Commentaire un peu a côté de la plaque, sachant que Nice et quelques autres villes de métropole ont de l'avance...

Nice et le reste risquent de déchanter avec les recours au niveau de l'U.E., alors que la Guyane n'est pas soumise aux textes européens. Une belle opportunité de développer un savoir faire sur des citoyens pas si égaux en droit que ça...

Le 13/08/2024 à 18h 00

J'espère que ta propre espérance ne sera pas déçue.

Moi aussi, la précédente avait presque l'age de voter, ici on verra.

Le 13/08/2024 à 17h 06

à +3k€ la télé
C'est cher par chez vous les télés !

ça dépend du modèle, de la technologie, de la taille, de la marque... et du temps qu'on espère la garder.

Le 13/08/2024 à 12h 51

Quelqu'un t'a forcé à acheter une TV Android?
Quelqu'un t'a forcé à regarder des vidéos sur Youtube?

Google à fait le "premier pas" (pour reprendre tes mots) en développant un OS pour ta TV, et en te proposant une version gratuite avec publicité de son service Youtube. Il ne tient qu'à toi de prendre un abonnement si tu ne veux plus les publicités.

A la fin, aucune solution ne vous (donc pas que toi) conviendra, puisque le fait de pouvoir bypass la pub simplement donne une énorme force de négociation. Le "premier pas" comme tu le dis, dépend du jugement de chacun. Toi, tu accepteras peut-être de payer 1€ par mois, quand celui d'à coté dira que ce qui lui convient, c'est 1 pub par mois.

Après, comme je te l'ai dit dans l'autre réponse, tu fais ce que tu veux sur ton ordi ou ta TV. Moi aussi, j'utilise des bloqueurs de pubs et de tracker, mais je viens pas faire ma thérapie sur Next en me trouvant de fausses excuses pour me laver de mes actes.

Ayant récemment changé de tv, je peux dire que oui, de nos jours acheter une tv de qualité sans androïd tv, c'est mission impossible. On est complètement dans une problématique de vente liée comme avec windows, et le premier truc qui saute à la gueule du consommateur qui allume sa tv c'est des pubs pour des services de streaming.

à +3k€ la télé, c'est assez énervant de se faire spammer de la sorte à l'allumage si on veut avoir l'interface complète.

Le 13/08/2024 à 12h 32

J'utilise uBlock pour les mêmes raisons que toi. Parce que la pub, ça me gonfle, donc je paye les services qui représentent la grande majorité de mon temps sur Internet (Netflix 4k, Spotify famille, Le Monde, Next et Youtube Premium) et je bloque le reste autant que je peux. Mais je le dis aussi sans détour, mes actes font que vole le travail des autres.

Exemple de ce qui s'est dit ici:

je peux te dire que pour un malvoyant dépendant d'une tablette braille, des pages web mal foutues peuvent rendre l'accès aux informations très difficile voir impossible.
Le mode lecture fonctionne très bien sans bloqueur de pub.
je me bouffe 20 a 40s de pub forcees sur Youtube sur ma TV android
déjà répondu
Je veux bien regarder les pubs mais je ne suis pas d'accord pour du pistage.
Oups, effet collatéral

"Mais je le dis aussi sans détour, mes actes font que vole le travail des autres."

Je dis sans détour que c'est de la connerie que d'assimiler ça à du vol, il faut arrêter d'utiliser des termes extrêmes et culpabilisants pour une activité normale. Je ne suis pas obligé de regarder une pub, je ne suis pas non-plus obligé de lire tous les spams quand je lis les e-mails.

Le 12/08/2024 à 11h 25

Sans vouloir t’offenser, tu te trouveras toujours une excuse.

Tu peux utiliser PrivacyBadger ou uBlock, je le fais aussi, mais je ne me trouve pas d'excuse.

Il faut juste assumer le fait que tu ne joues pas le jeu. Et même tu l'amplifies. Car pour 9 utilisateurs qui bloquent les pubs, le 10ème va s'en manger 10 fois plus.

Pour faire un parallèle, c'est comme vouloir le T-shirt gratuit des bénévoles des jeux olympiques, mais sans faire de bénévolat.

C'est pas parce que c'est gratuit en euros, que c'est gratuit tout court.

Tu n'as sans-doutes que des personnes valides dans ton entourage, mais je peux te dire que pour un malvoyant dépendant d'une tablette braille, des pages web mal foutues peuvent rendre l'accès aux informations très difficile voir impossible. Un bon filtrage des contenus intégrés dans une page peut réduire fortement la complexité de la navigation.

Pour ce qui est du tracking, si une pub se fait casser parcequ'elle a besoin de faire des appels à des outils de traçage, c'est juste pas mon problème, c'est la pub qui dépasse les bornes et je n'ai pas signé une charte contractuelle imposant de charger tout le contenu et de faire tourner tous les javascripts, les auteurs des pages sont libres d'intégrer les pubs qu'ils veulent et moi de ne pas les regarder ou de ne même pas les charger, et si un site m'intéresse et a une option payante, je paye ou, dans certains cas, je met en whitelist.

Le 12/08/2024 à 09h 30

Beaucoup partent du principe que tout est gratuit sur Internet, ce qui est faux. La chance dans tout ça, c'est que le code source des pages et lisibles par un client, et donc il est facile de modifier ce code source. C'est un peu un hasard technique qui fait que c'est possible. Le jour où les sites web arriveront via du code compilé, la fête sera terminée.

Pour moi, la parole de ceux qui bloquent les publicités n'est pas plus honorable que celle qui en mettent abusivement.
Chacun campe dans son camp de façon extrémiste sans se poser la question de faire un pas en avant dans la direction de l'autre.

Pour revenir au site LeMonde. Si tu lis leurs articles, alors il est normal de rémunérer les journalistes.

Parfois, le blocage des pubs dépasse la question du confort:
- bloquer la pub pour préserver une bande passante faible ou limitée
- bloquer la pub pour faire cesser des interférence avec des dispositifs pour malvoyants

L'autre blocage, lui parfaitement légitime, c'est le blocage des composants de tracking:
Je veux bien regarder les pubs mais je ne suis pas d'accord pour du pistage. Contre le tracking, j'utilise privacy badger, cet outil casse parfois les pubs, mais je n'ai aucun remords sur ce point.

Le 10/08/2024 à 11h 22

Ce n'est pas Chrome qui agit en spyware, mais les sites que tu visites. Mais ça, c'est la même chose avec le mode incognito d'autres navigateurs.

Il y a aussi la collecte "côté client" de données via la "télémétrie" et envoyées directement vers les serveurs google.

Le 10/08/2024 à 10h 13

Le mode incognito n'a jamais eu pour but d'être "incognito" sur le web, mais de ne pas laisser de trace sur l'ordinateur sur lequel on est.

Les gens mélangent tout, et viennent se plaindre ensuite. On le voit parfaitement avec les LLM aujourd'hui, accusés notamment d'hallucinations, qui est la preuve flagrante que :
1) les gens ne savent absolument pas comment fonctionnent ce genre d'outil et vienne ensuite se plaindre de dysfonctionnement qui n'en sont en réalité pas ;
2) les gens ne lisent pas, même quand il n'y a qu'une phrase ou deux explicative (je ne parle pas de CGU).

Je répondais à cette idée fausse que ne pas utiliser les services Google suffisait à ne pas se faire pister par Google, à fortiori si on utilise Chrome.

Le fait que Chrome agisse en spyware même lorsqu'on est en mode incognito est juste une démonstration que Google ne lâche jamais sa proie et que Chrome n'est pas une solution si on désire vraiment protéger sa vie privée.

Le 10/08/2024 à 01h 36

suffit de juste pas utiliser les services de google (et des gafam), il est tout à fait possible d'y parvenir (c'est mon cas)

Non, Chrome est un outil d'espionnage, la plus belle démonstration est la manière dont google a traité le mode incognito:

https://www.wired.com/story/google-chrome-incognito-mode-data-deletion-settlement/

Le 09/08/2024 à 12h 33

Lol ... vu le niveau des utilisateurs, aucune chance:

0) il faut une compréhension réelle des enjeux...

1) il faut avoir des raisons de changer:
- respect de la vie privée: les utilisateurs ont généralement moins d'opinion sur ce sujet qu'une vache sur la couleur des murs de l'abattoir.
- confort de surf: ça, ça peut jouer mais tant que l'inconfort ne dépasse pas le seuil d'inertie très élevé de la plupart des utilisateurs, il n'y a pas de raison.

2) il faut avoir la compétence technique:
- refaire sa vie dans un autre navigateur peut représenter une barrière trop élevée pour de nombreux utilisateurs (extensions, récupération des mdp sauvegardés, thèmes et jolies couleurs, ...)

Le 09/08/2024 à 12h 04

Absolument pas. La plupart de ceux qui installe un bloqueur de pub, ce n'est pas pour protéger leur vie privée, mais pour éviter d'avoir un écran couvert à 80% de pub sur certains sites.

Je t'invite à aller sur le site du Monde par exemple. Sur un écran large, avec et sans bloqueur, c'est le jour et la nuit.

Accessoirement, c'est aussi un moyen d'accélérer le chargement des pages web, en évitant de télécharger beaucoup de contenus inutiles.

Je ne parlais pas de vie privée, la vie privée si c'est sur chrome, c'est de toutes façons hors sujet.

Reste que Google vit de la publicité et des données personnelles. Vouloir le priver de l'un ou de l'autre sous des prétextes de confort, c'est à minima être radin.

Le 09/08/2024 à 01h 36

C'est effectivement le même type de paresse face aux dangers de la monoculture. Mais bon, c'est encore une petite connerie face à l'immensité de ce qui est occupé à tomber sur l'humanité.

Le 09/08/2024 à 01h 31

Ceux qui utilisent chrome n'ont pas besoin de bloqueurs de publicité. Je ne comprend pas ces gens qui veulent absolument plonger dans la piscine google et ne pas être mouillées par des pubs, c'est vraiment de l'ingratitude envers la main qui vous nourrit.

Le 11/08/2024 à 02h 10

Ta dernier phrase résume parfaitement la situation. Ce coup d'éclat (même si finalement le texte n'est jamais appliqué) montre que les BRICS (enfin une partie) ont une influence grandissante, de par l'invasion Russe en Ukraine mais, et surtout en raison de la guerre (extermination ?) qu'i Israël conduit sans devoir répondre de ses actes par l'Occident (e.g., sanctions économiques)

C'est une preuve de plus du déclin amorcé du bloc Occidental et que le "deux poids, deux mesures" commence à faire chier les autres pays du monde.


Par contre je ne parlerai pas de disparition de l'Occident, en tout cas pas encore. Si sur la scène diplomatique, celui-ci recule, économiquement parlant le marché US & Européen est absolument nécessaire à ses pays pour leur économie. La Chine, l'Inde et la Russie (en tout l'après Poutine) ont besoin de nous comme nous avons besoin d'eux pour faire fonctionner nos économies. Et militairement parlant ces trois pays n'ont conventionnellement pas les moyens de représenter une menace militaire ni pour les USA ni pour l'Europe réunis.
Par contre, certains d'entre eux ont parfaitement compris nos faiblesses démocratiques et juridique pour nous faire tranquillement basculer, à l'aide des réseaux sociaux et des mass merdias, dans des régimes de plus en plus autoritaires et ou favorables à leurs intérêt.

Concernant Israël, l'attachement de nombreux pays occidentaux à ce pays est de plus en plus irrationnel, et cela ne va pas aider à avoir des dialogues constructifs.

Par exemple, pour les commémorations des bombes d'Hiroshima et Nagazaki, le maire de cette dernière n'a pas invité l’ambassadeur Israélien aux cérémonies en raison des soupçons de génocide. Résultat, plusieurs pays occidentaux (France, UK, US, Allemagne, Italie, Canada...) ont juste décidé de boycotter les cérémonies à Nagazaki par solidarité avec Israël.

Sérieusement, ce besoin absolument total et absolu de toujours agir pour le bien d'Israël quitte à ce que cela démolisse l'image des pays européens, c'est juste sidérant, et bien entendu complètement contre-productif.

Le 10/08/2024 à 18h 38

Sans contredire ce que vous avez dit, le sens de ma remarque avait pour but d'interroger au moins par une expérience de pensée que chacune et chacun envisegera comme il ou elle veut, à savoir : "que dit la représentation nationale sur ce sujet ?". Et si la question se pose à mon avis, c'est que en effet certains pourraient considérer pratique de passer par un autre pays pour user de méthodes autoritaires tout en coucircuitant les principes élementaires de la vie privée et de l'esprit de la DDDH.

Ne pas signer le texte, c'est ne pas pouvoir bénéficier des méthodes qu'il implémente. Le signer, c'est se mettre en porte-à-faux avec de nombreux autres textes de l"U.E. Un pays signant cette convention s'exposerait aussi à la délocalisation immédiate de nombreux services et centres de calcule.

En outre, il serait extrêmement dangereux d'habiter dans un pays ayant ratifié cette convention pour les chercheurs dans le domaine de la sécurité informatique, ce qui garantirait une fuite des cerveaux dans ce domaine.

Le 10/08/2024 à 15h 54

Très bonne remarque. Donc maintenant, il reste à voir si le parlement la ratifie...

Avant de ratifier, il faut signer... Il faudrait d'abord que nos représentants marquent l'adhésion à cette convention.

Il faut aussi noter que les pays occidentaux ont déjà la Convention de Budapest contre la cybercriminalité. Un texte beaucoup plus équilibré mais qui ne correspondait pas aux ambitions des autocrates et dictateurs à l'origine de l'autre texte.

Enfin, même signé et ratifié, il est probable que ce texte reste lettre morte pour les situations où nos pays décident que ce n'est pas opportun. On a déjà en ce moment un cas très visible de convention signée, ratifiée et pourtant en ce moment même ignorée voir combattue par les pays occidentaux: la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

Le 10/08/2024 à 10h 34

L'ONU n'est pas une démocratie, c'est une organisation qui a pour but d'organiser le dialogue et la coopération entre les nations. Le fait que des pays se regroupent pour travailler sur un texte et votent ce texte au niveau du groupe de travail pour ensuite le présentent à l'assemblée ne semble pas en sois un problème démocratique.

Même après une adoption en session plénière de cette convention, les pays membres ne sont pas obligés de la signer et peuvent bloquer au moment de la ratification.

Ce qui est plutôt interpellant, c'est que l'influence des pays occidentaux soit occupée à fondre comme neige au soleil et que ce genre de texte ne soit pas corrigé pour être compatible avec leurs prétendues valeurs démocratiques.

Nous sommes peut-être occupés à voir la disparition de l'influence occidentale à l'ONU, avec des pays comme la Chine, l'Inde et la Russie gagnant de plus en plus en influence.

Le 06/08/2024 à 15h 33

ce n'est pas une question de sécurité mais de risque, tout le monde sait ça. C'est moins risqué d'avoir un agent qui est efficace 99.9% du temps et qui en plus n'est pas vindicatif qu'une intrusion par un agent malveillant.

Dans la mesure où le choix du produit n'est pas basé sur une analyse de rique mais parce-que c'est un standard comme tu l'as si bien stipulé plus haut, ...

Et puis 99.9% du temps, c'est basé sur quoi, d'où sort ce chiffre d'efficacité? D'une étude indépendante avec une base scientifique ? D'une étude marketing? Du rêve des décideurs des entreprises?

Quand j'ai commencé à travailler dans la sécurité informatique dans les années 90, je voyais surtout de l'empirisme, du shamanisme, de l'homéopathie, du n'importe quoi... on est maintenant plus de 25 ans après et je vois toujours des chiffres bidons, des croyances, de la superstition, et même face à une catastrophe surpassant n'importe quel ddos dans l'histoire en terme de paralysie des systèmes, on continue à traiter ça sans la moindre rigueur, toujours sur des vœux pieux et des chiffres non étayés pour fourguer des produits de charlatans.

Le 25/07/2024 à 22h 53

Je pourrais te dire la même chose concernant la disponibilité des sources :
1) est-ce prouvé que cela augmente la qualité du logiciel ?
2) est-ce prouvé qu'il y aura réellement plus d'audit indépendant ?
3) si avantages il y a, est-ce qu'ils compensent le préjudice que les hackers peuvent trouver en l'examinant directement ?

1) A minima, pour l'mage de l'entreprise
2) absolument, de nombreuses entreprises et organismes gouvernementaux organisent des audits de ce genre.
3) le nombre de technologies opensource utilisées pour les infrastructures du web et du cloud est un bon indicateur des gains de l'ouverture. En plus, ces dernières années nous avons vu de nombreux leaks de code source applicatif, et quand un code un peut trop obscure est soudainement révélé sans travail préparatoire, ça peut faire très mal.

Le 25/07/2024 à 16h 39

"Eeeeeuuuuuh ... non, pas vraiment. Pas besoin du code source pour ça"

Je n'ai jamais dit que le code source était nécessaire. Je dis que l'accès au code source facilite la tâche par rapport à une décompilation ou une analyse de comportement.

"Les bons hackers appliquent la méthode scientifique pour attaquer et s'adaptent à leurs cibles, et les attaques sont d'autant plus facile si la cible développe un sentiment non-justifiée de sécurité en pensant que l'obscurité va constituer un frein majeur pour l'attaquant, quitte à se bander les yeux pour renforcer ce sentiment."

La sécurité ne reposant QUE sur l'obscurité est une hérésie. Là dessus, tout le monde est d'accord. Maintenant, rajouter de l'obscurité complique les choses pour les hackers, aussi bon soient-ils.

Tu pars du principe pour justifier l'ouverture que si le code est ouvert, alors il sera de meilleur qualité. C'est une assertion qui reste à prouver.

"L'évolution peut être rationalisée en un système d'attaques par force brute aléatoires, arbitraires et parallélisées."

On est d'accord. Mais si on peut orienter les recherches pour que ce ne soit plus de l'arbitraire, on gagne en efficacité. Ce qu'un accès au code source permet plus facilement.

Honnêtement, je trouve que c'est plutôt à l'obscurité de prouver sa valeur ajoutée par rapport au préjudice de perdre la possibilité d'avoir de nombreux contrôles indépendants de haut niveau.

Pour le reste, du code consultable mais de mauvaise qualité entrainera plus vite des réactions, quand on joue l'a transparence, on a généralement pas envie de se faire allumer parce-qu’on a laissé du code mal ficelé ici et là parce qu’on était à la bourre. Du code consultable, ça engage systématiquement l'image de l'entreprise.

Le 25/07/2024 à 12h 57

Ce que tu dis est vrai concernant la recherche de failles de sécurité.

Sauf que là, on ne parle pas de trouver une faille en tant que telle, mais de comprendre un mécanisme de détection pour éviter de le déclencher. C'est une complexité tout autre.

Pour le virus biologique, il n'y a aucune "reflexion" de sa part. Il mute (comme tout virus) plus ou moins régulièrement. Si une mutation lui donne un avantage (résistance à un médicament par exemple) et qu'il se trouve en présence d'un contexte dont il peut tirer avantage par rapport aux autres (présence dudit médicament) alors effectivement, il va proliférer, car la concurrence sera éliminée alors que lui non. C'est le principe d'évolution et notamment de la sélection naturelle évoquée par Darwin.

Du coup, le virus ne s'adapte pas en tant que tel (il n'y a aucune volonté). C'est le principe de sélection naturelle. Le hasard.

Si on en revient à son équivalent numérique, un virus détecté par une solution de sécurité, on va avoir plusieurs cas :
- le virus "mute" (nouvelle version) : peut être qu'il passera sous les radars, peut être pas. C'est au petit bonheur la chance
- le virus "mute", mais son créateur connait les mécanismes de défense mis en place par les solutions antivirus et assimilées : il peut "orienter" les mutations pour l'aider à passer outre. C'est beaucoup plus efficace que juste le petit bonheur la chance.

"Sauf que là, on ne parle pas de trouver une faille en tant que telle, mais de comprendre un mécanisme de détection pour éviter de le déclencher. C'est une complexité tout autre."

Eeeeeuuuuuh ... non, pas vraiment. Pas besoin du code source pour ça, il suffit de tester l'application "live" et de soumettre les systèmes à différents types d'attaque pour savoir où attaquer. On a déjà vu des attaques contre des antivirus où le virus en fait était conçu pour provoquer un dépassement de pile dans le moteur de scan de l'antivirus lui-même.

Les bons hackers appliquent la méthode scientifique pour attaquer et s'adaptent à leurs cibles, et les attaques sont d'autant plus facile si la cible développe un sentiment non-justifiée de sécurité en pensant que l'obscurité va constituer un frein majeur pour l'attaquant, quitte à se bander les yeux pour renforcer ce sentiment.

Pour le virus biologique j'ai parlé d'heuristique car le mécanisme de mutation aléatoire est bien conditionné par un système de succès /échec et que ces succès et échecs conditionnent des tendances d'accentuation de traits dans les générations successives. L'évolution peut être rationalisée en un système d'attaques par force brute aléatoires, arbitraires et parallélisées.

Le 25/07/2024 à 11h 31

On est pas supposés se soigner avec des molécules mystérieuses qui n'auraient pas été documentées et approuvées par des chercheurs et des autorités médicales, mais en informatique tout le monde fait ça tout le temps.
Je réagis juste sur la fin de ton commentaire (étant plutôt d'accord avec le reste). La différence majeure que je vois dans ton analogie, c'est qu'en informatique, les pirates et auteurs d'outils malveillants sont intéressés pour connaitre les mécanismes de détection mis en place, afin de pouvoir les contourner / éviter.

Un virus (biologique) n'a, à ma connaissance, pas de conscience lui permettant d'agir et d'anticiper en fonction de la molécule qui lui est foutu devant lui.

Ainsi, et malheureusement, c'est un peu le jeu du chat de la souris. Et qu'on le veuille ou non, la fermeture maximale des solutions n'a pas qu'une explication mercantile (ce qui n'enlève pas pour autant cet argument, juste que ce n'est pas le seul) mais aussi une explication d'efficience. C'est triste, mais c'est ainsi.

"La différence majeure que je vois dans ton analogie, c'est qu'en informatique, les pirates et auteurs d'outils malveillants sont intéressés pour connaitre les mécanismes de détection mis en place, afin de pouvoir les contourner / éviter."

ce point a déjà fait l'objet de tant de littérature pour faire simple:

- le code source n'est pas nécessaire pour un attaquant motivé. La grande majorité des vulnérabilités exploitées concernent du logiciel dont le code source n'est pas public.
- le code visible publiquement n'est pas une garantie que l'on identifiera les vulnérabilités mais ça aide
- le code visible publiquement motive par contre les auteurs à en soigner la qualité, question d'image de l'entreprise.

Concernant le virus biologique, il mute continuellement et participe à un jeu de chat et de souris heuristique qui se déroule sur des dizaines de milliers d'années. Le terme technique pour ça est "évolution". Les bactéries suivent le même principe mais s'adaptent encore plus vite, c'est pour cela que l'introduction de contremesures radicales comme les antibiotiques se conclue presque irrémédiablement par l'émergence de bactéries résistantes.

Le 25/07/2024 à 11h 08

La question c'est "pourquoi linux n'est pas présent dans ces domaines?" alors qu'on sait bien que ca reste redoutablement stable, surtout pour du serveur applicatif... MS trop présent ? Trop de lobbyisme ? Pas assez d'équivalents sur linux pour les logiciels ? Dans les années 80/90 j'aurais pu admettre mais à l'heure des applis web, même les applis .net peuvent se passer de Windows, du coup ca reste inquiétant cette prédominance de Windows un peu partout (et je suis un dev Windows donc c'est pas un parti pris)

Il faut voir ce qui a planté exactement dans les entreprises. De nombreuses entreprises basent des services infrastructure critiques sur Active Directory (DNS, authentication) ou utilisent SLQ server pour la persistance. Avec simplement ces éléments, sans même parler des applicatifs, il y a déjà moyen de mettre de nombreuses infras par terre.

Le 25/07/2024 à 10h 58

- le produit tourne t'il dans le noyau et/ou avec les niveaux de privilège les plus élevés?
Oui, le produit tourne en ring 0 donc au niveau du kernel

- le produit remplace ou désactive t'il un composant de sécurité standard?
Non, il ne remplace pas la bouse à Windows, c'est plus un outil type "forensics", c'est de l'analyse en temps réels de patterns, en gros ça intercepte tout et nawak et ça le compare avec les comportements "statistiquements normaux" pour détecter les comportements anormaux.

- le produit utilise t'il un protocole de commande avec un processus serveur écoutant sur le réseau? Si oui, utilise t'il les mêmes privilèges que les processus d'opérations? (dédicace IBM)
Pas à ma connaissance mais je ne suis pas expert. Le produit est "découpé" en deux, tu as le Falcon Senror qui fait l'interception et l'écriture de logs et tu as ce qu'ils appellent FFC qui fait la collecte le traîtement et l'envoi si j'ai tout suivi. Par contre les updates des modèles sont poussées par CrowdStike directement sur le sensor

- le code source est-il disponible à la consultation? Y a t'il des audits indépendants ? Les rapports sont-ils publics?
Bah non c'est une société privée :p C'est pas un produit opensource (de loin) et d'ailleurs c'est mieux comme ça vu que ça pourrait potentiellement donner les clés à des petits malins pour bypasser ou même utiliser le sensor à des fins litigieuses.

- la documentation est-elle publique?
Du code? Certainement pas :p

- la communauté d'utilisateurs est-elle accessibles au public? Ou est-elle cantonnée au périmètre du support du produit?
Voir au dessus - société privée, ils ne vont pas distribuer la liste de leurs clients vu que ça donnerait une info potentiellement utile à des hackers, donc non, c'est beaucoup trop sensible pour que ce soit public.

C'était des critères généraux, j'ai déjà pu confronter Crowdstrike à ces critères...

Je me permet d'être en désaccord avec ta remarque sur le code source, non ce n'est pas mieux d'avoir le code non audité et sans audit public.

De même, la documentation (je ne parlais pas du code) du produit n'est pas publique et la communauté utilisateur est sous cloche.

Dans l'ensemble c'est juste un nième produit de sécurité développé à la sauvage et qui garde tous ses cadavres sous le tapis. Il faut bien constater que les pratiques des années 90-2000 sont encore très vivaces, par contre les échelles des dégâts sont bien de 2024.

En fait, c'est formidable de voir que dans un domaine où l'adversaire démontre chaque jour des méthodes plus intelligentes et sophistiquées, les entreprises se cramponnent à des approches conservatrice reposant sur une confiance aveugle et ininformée à des entreprises pratiquant le charlatanisme.

On est pas supposés se soigner avec des molécules mystérieuses qui n'auraient pas été documentées et approuvées par des chercheurs et des autorités médicales, mais en informatique tout le monde fait ça tout le temps.

Le 25/07/2024 à 10h 34

N'oubliez pas que toute surcouche type api, sandbox etc. induit d'office une perte de perfs, c'est entre autre pour ça que les drivers graphiques tournent au niveau kernel. Je ne sais pas quel est le degré d'impact mais visiblement c'est suffisamment significatif pour qu'on garde cette possibilité, je pense.

Si la sécurité est trop chère, choisissez l'insécurité.

Le 24/07/2024 à 23h 27

Simple, ces outils sont généralement composés de plusieurs couches:
- la couche agent qui s'occupe de la gestion de l'installation, de l'initialisation, des mises à jour de tous les modules
- une couche communication pour les métriques et le protocole de commande
- la couche moteur, qui est du code binaire exécutable chargé par l'agent. Le moteur est le composant qui fait les analyses. Dans le cas d'eBPF, la couche moteur tourne en usermode. Selon la tâche, certains outils peuvent faire tourner plusieurs moteurs différents en parallèle.
- la couche interface, qui fait le pont entre le moteur et le système. Dans le cas d'eBPF, le code qui va être injecté en sandbox, dans le cas windows, un pilote noyau avec des interceptions sur des fonctions précises
- la couche data: db contenant signatures, patterns, ... exploités par la couche moteur.

Quand un outil comme Crowdstrike se me à jour, il peut donc avoir de nouveaux binaires et de nouvelles données.

Pour avoir un problème d'adressage mémoire soudain, il peut y avoir:
- un bug dans le module moteur
- des données malformées ou corrompues menant à un plantage du moteur si celui-ci manque de robustesse.

Le 24/07/2024 à 23h 06

"L'OS devrait être le seul à accéder au kernel?"

Euh... comment dire... les applications qui tournent ont besoin d'accéder au kernel pour fonctionner. On ne fait pas un malloc sans passer à un moment par le kernel.

Par contre, le kernel devrait avoir un périmètre robuste et empêcher des modules supplémentaires de commencer à accéder à tout et n'importe quoi.

Ce que Microsoft aurait dû faire il y a longtemps, c'est de travailler sur des accès officiels, via des api et des bacs à sable pour les outils désireux de faire de l'analyse ou de la surcharge en profondeur. Sous Linux, il y a eBPF qui permet de donner un certain niveau d'accès à des applications de monitoring et de sécurité, c'est puissant et largement utilisé tant pour apporter des fonctionnalités avancées (par exemple service mesh), que de l'analyse de paquet, du monitoring , le profilage applicatif, ...

La question est de savoir pourquoi Microsoft est tellement à la ramasse sur ce genre de sujet et pourquoi Windows est-il si fondamentalement dans le passé. Pour rappel, eBPF, c'est sorti en 2014...

Le 06/08/2024 à 15h 03

Je sais que tu n'aimes pas la France et que tu ne rates pas une occasion pour en dire du mal. Mais il faudrait arrêter de dire n'importe quoi.

- a un gouvernement démissionnaire de continuer à travailler indéfiniment avec des pleins pouvoirs,
Un gouvernement démissionnaire n'a pas les pleins pouvoirs. Il expédie les affaires courantes.

Il faudrait aussi arrêter le FUD !

- Il ne peut pas proposer de projets de loi et donc encore moins utiliser le 49.3.

- Un gouvernement de plein exercice peut proposer un budget rectificatif modifiant le budget précédent voté par le Parlement précédent. En fait, ce n'est pas le gouvernement qui établit un budget mais le Parlement. J'ai donc rectifié les termes que tu as utilisé.


- On peut voir ici ce que peut faire ou non un gouvernement démissionnaire.

Le seul cas où le gouvernement démissionnaire pourrait avoir des pouvoirs étendus, c'est en cas d'État d'urgence, donc pour 12 jours avant que le Parlement ne se prononce par une loi sur son prolongement. Cela me semble être un des seuls cas où le Gouvernement démissionnaire peut proposer une loi (il faut qu'il y ait urgence).

@rg54 : ça serait bien que tu corriges ton lien vers la décision du Conseil d'État, ça m'intéresse aussi.

Il faut arrêter de placer tout au niveau de l'affectif. J'aime la France, j'ai de nombreuses attaches en France, mais je m'inquiète de sa dérive autocratique/totalitaire depuis Sarkozy.

Concernant l'initiative législative: le gouvernement n'a pas besoin dans la configuration actuelle de tester s'il a encore le droit d'initiative législative: nombre des membres du gouvernement démissionnaire sont également députés en exercice et peuvent utiliser leur initiative législative en tant que députés... la double casquette exécutif/législatif étant acceptée pour un gouvernement démissionnaire.

Sinon, le blog en lien sur la page wikipedia est sans doutes la meilleure source d'information:

https://blog.landot-avocats.net/2024/07/16/jusqua-quelle-date-le-gouvernement-est-il-pleinement-competent-en-droit-pour-agir-quels-seront-ses-pouvoirs-ensuite-apres-sa-demission-video-et-article-2/

Reste que le conseil d'état et le conseil constitutionnel de 2024 ne sont pas ceux des années 60 ou 80, il n'est pas garanti que les quelques cas de jurisprudence consacrant jadis certaines traditions tiennent devant les versions contemporaines de ces institutions.

La constitution elle-même ne protège pas contre les abus.

Le 06/08/2024 à 14h 24

Si l'on appliquait cette règle en France, le Président aurait demandé au RN de former un gouvernement.

C'est qui le "on" qui nomme le formateur ?

En Belgique, c'est le roi qui nomme le premier ministre, le roi a un rôle très encadré pour éviter que ce rôle protocolaire ne vienne entraver la démocratie.

Pour les législatives en France, il me semblait que le NFP soit une coalition déclarée en bonne et due forme avant les élections et a donc une valeur légale, il serait du coup normal que le président nomme un premier ministre émanant de cette formation. Pour info, Ensemble est également une coalition, s'il ne fallait considérer que ses composantes individuelles, le gouvernement précédent n'en serait que plus illégitime.

Enfin bon, dans un système frappé à ce point d'une crise de la représentativité, juste après une élection avec un taux de participation inédit pour deux générations, s’asseoir sur les élections législatives et magouiller un gouvernement en mode 'cellule cancéreuse" qui ne fait plus l'apoptose, ça ne va certainement pas améliorer les choses.

Le 06/08/2024 à 12h 42

Modèle fédéral ou pas, pour moi la Belgique a une qualité que nous n'avons pas en France : l'art de faire des compromis, l'art de négocier entre factions politiques, (qui se détestent copieusement quelque soit le pays / système - je crois qu'on peut au moins tomber d'accord là-dessus -) pour former ce que l'on appelle une coalition de gouvernement.

C'est ce que sont censé faire actuellement les différentes factions qui revendiquent avoir "gagné" aux élections législatives : négocier leur participation au gouvernement, sur une base plus ou moins "juste, en fonction du nombre de voix...

Mais voilà, en France on a peut-être plein de choses, mais pas du tout cette culture-là, d'où le marasme politique actuel, marasme dont en fait on se contrefout un peu, beaucoup, carrément, et tu sais quoi ? on a bien raison...

Parce que pendant ce temps, on est sûrs que le gouvernement ne va rien décider de fondamental, ni tenter de noyer le poisson avec des mesures prétentieuses qui ne font qu’aggraver les problèmes plutôt que les résoudre et faire mécontent sur mécontent, parce que c'est bien connu : pour contenter les uns, il faut enlever aux autres... mais pas trop, sinon tu déclenches une (mini-)révolution.

Et donc au final - et tout les politiques le savent parfaitement, mais jamais ils ne l'avoueront publiquement : lorsque tu gouvernes, quel que soit ton prétendu "bord", tu ne peut faire que des mécontents.

La faute à nos systèmes politiques, à tous ces partis qui nous demandent - non, en fait nous supplient - de voter pour eux à chaque élection, mais qui sont toujours et encore basés sur une idéologie.

Donc je résume : suivant tes convictions (où ton absence de conviction) tu vas voter - bon gré, mal gré - pour telle ou telle couleur politique, et donc les filles ou les gars qui sont élus sont censés ne prendre que des mesures de cette couleur.

Le soucis... c'est que les problèmes économiques, stratégiques, sociétaux ou environnementaux auxquels tout gouvernement est censé apporter une solution / une réponse n'ont, eux, pas de couleur politique !

Lors de la crise financière de 2008, les mesures les plus efficaces ont été celles qui ont été débattues et suggérées par les plus grands économistes et spécialistes financiers mondiaux, et donc basées sur de la Science pure et dure, pas dictées par des agendas ou des intérêts partisans.

Un problème global tel que le réchauffement climatique / la pollution / la déforestation / la perte de biodiversité (tous intimement liés) demanderait, pour éviter la catastrophe qui nous pends au nez, de telles mesures non-partisanes, uniquement basées sur la Raison et la Science.

Le problème ? C'est que certaines de ces mesures drastiques (que préconise, entre autres, le GIEC) pourraient très bien être cataloguées - à tort selon moi - de "droite" ou de "gauche", ou du "centre"... et donc être rejetées par ceux qui ne voient, n'entendent, ne travaillent et ne raisonnent qu'en termes idéologiques, voire religieux.

Tous ces mouvements, ces sectes, ces partis, ne font en fait que nous aveugler et nous rendre sourds, insensibles, inhumains, voire monstrueux. Ils sont la manifestation d'une maladie chronique qui s'appelle "le goût irrésistible du pouvoir", ou encore, l'ego.

En Belgique on nomme un formateur issu du parti en tête pour constituer un gouvernement, et soit il y arrive, soit il n'y arrive pas. En cas d'échec de constitution d'un gouvernement majoritaire, on passe le flambeau à un autre formateur émanant d'un autre partis.

Si en France on ne nomme personne et qu'on s'assied juste sur les résultats, ce n'est plus une question d'absence de culture du compromis, mais une question d'absence de culture démocratique.

Le 06/08/2024 à 12h 37

Ne fais pas semblant de ne pas comprendre, j'employais " se faire un plaisir de" comme l'expression pour signifier qu'ils s'empresseraient de le faire.

Ce que je veux dire, c'est que même s'il n'est pas parfait, le Conseil d’État a déjà montré qu'il n'hésitait pas à prendre des décisions qui allaient à l'encontre du pouvoir politique, y compris de l’Élysée (exemples ici et ).

Et sur un sujet avec une telle visibilité politique, il n'y a aucun risque qu'il revienne sur une jurisprudence précise établie de longue date, et construite en s'appuyant sur d'autres textes de lois, faute de définition explicite dans la Constitution

Après, nous sommes d'accord que, même indépendants, les juges restent des êtres humains, et les exemples qui le prouvent ne manquent pas (cf. le Conseil d’État pendant l'Occupation).

Mais à l'inverse, le fait d'avoir une Constitution hyper détaillée seule n'est pas non plus une garantie de respect des libertés publiques et de la démocratie. Pour ça, il faut aussi une séparation des pouvoirs strictement respectée, entre autres.

La séparation stricte des pouvoirs doit être proprement codifiée dans la constitution et prévoir un minimum de gardes-fous pour éviter qu'un pouvoir n'abuse des ses prérogatives pour nuire à un autre. Une constitution qui prévoir la base pour cela semble être un minimum syndical.

Si la constitution permet:

- à un président de retarder comme il le veut la nomination d'un premier ministre parce que le résultat des élections législatives ne lui conviennent pas,
- a un gouvernement démissionnaire de continuer à travailler indéfiniment avec des pleins pouvoirs,

il y a lieu de s'inquiéter de la qualité de la constitution.

Avoir ces points codifiés n'est pas avoir "une constitution hyper détaillées", c'est avoir juste une constitution qui place des limites pour protéger la séparation des pouvoirs.

Maintenant, si tu as mieux qu'un lien 404 vers de la jurisprudence permettant d'assurer par exemple:

- qu'un gouvernement en affaire courantes ne puisse pas utiliser le 49.3,
- qu'un gouvernement de plein exercice puisse revenir sur les budgets établis par un gouvernement en affaire courante l'ayant précédé
- qu'un président soit obligé endéans un délais maximal fixé de nommer un premier ministre

ce serait une base autrement intéressante pour parler de la solidité de la démocratie française.

Le 04/08/2024 à 12h 16

Mais en même temps, il est aussi possible que les gens soient au final tellement contents de ce "semi-gouvernement-des-affaires-courantes"... qu'ils ne voudront en changer pour rien au monde !

Regarde en Belgique : pendant l'extraordinairement looooongue période où aucun gouvernement n'a pu être désigné, personne n'a protesté, tout le monde était cool et relax, et le pays a continué son petit bonhomme de chemin sans aucun couac.

J'ai toujours pensé que la politique Française est beaucoup trop dans la réaction, du genre : il arrive tel évènement très médiatisé ? Hop, une nouvelle loi !

Je pense qu'il nous faudrait une longue pause, durant laquelle rien de nouveau n'est décidé, mais où l'on vérifie que les lois et décrets les plus importants soient bel et bien appliqués, et nettoyer un peu ces Codes poussiéreux dont une grande partie datent de Napoléon.

Esprit des Lois, es-tu là ? N'es-tu pas devenu partiellement obsolète, à cause de la fainéantise naturelle du Législateur ?

Vérifier que les Administrations, la Justice, l'Enseignement et les Forces de l'Ordre fonctionnent correctement et de la façon la plus juste et la plus efficiente possible...

Réfléchir, analyser et corriger ce qui ne va pas, au lieu de réagir à coup de menton du style "Vous aller voir ce que vous allez voir ! On va vous pondre à la chaîne des tas de mesures à tomber par terre, on va tout régler !".

On a en France pas mal d'organismes, et de conseils tels que le CESE, qui nous coûtent un bras (pointé par la Cour des Comptes quand même...), mais qui en théorie devraient être une aide précieuse à la décision... Mais dont les avis, en réalité, sont très rarement, voire jamais, pris en compte...

Autre exemple : à quoi ça sert d'organiser des "Grenelle de l'Environnement" ou autre "Consultation citoyenne", dont les "rapports" et autres "conclusions" ne sont jamais suivies du moindre effet ?

...A quoi sert un.e Ministre / Ministère de l’Écologie ? Si c'est juste pour faire genre, ne vaudrait-il pas mieux le supprimer et déclarer que tous les ministres, et tous les ministères doivent se préoccuper de notre environnement, et en tenir compte dans toutes leurs actions et décisions ?

Bref, avant de bâtir quoi que ce soit de nouveau, faire l'inventaire de ce qui existe, de tout ce qui ne fonctionne pas, de tout ce qui coûte mais qui ne sert à rien, de tout ce qui est décrété mais jamais appliqué. Et dans ce dernier domaine, il y a laaargement de quoi faire....

La Belgique a montré surtout que son modèle fédéral devient de plus en plus difficile à faire fonctionner avec trois régions qui très souvent ne sont pas trop alignées politiquement. Pour paraphraser une connaissance, les élections en Belgique fédérale, tu as le nord qui vote pour élire Batman et le sud qui vote pour élire Robin, mais à la fin c'est toujours Batman qui choisi son Robin et si la réalité des urnes ne le permet pas, c'est le blocage total.

Mais la France n'est pas la Belgique, elle n'a pas ce problème de deux peuples très différents et qui au mieux se méprises et au pire se détestent.

Reste que, ok, la France n'est pas obligée d'être une démocratie parlementaire, elle peut être une démocratie purement présidentielle, ou carrément pas une démocratie du tout quand on voir les commentateurs asséner que "la France est une république avant d'être une démocratie" (ce qui me fait penser que certains ne doivent pas comprendre ce que "république" implique à la base).

Le 03/08/2024 à 19h 48

Ce n'est pas parce que ce n'est pas prévu dans la Consitution que ce n'est pas encadré : la notion de gouvernement en affaires courantes n'est pas écrite, mais elle vient d'une jurisprudence du Conseil d'Etat qui l'encadre assez strictement (uniquement pour "assurer la continuité de l'Etat", et "gérer l'urgence", de mémoire)

D'après les articles avec des avis des constitutionnalistes que j'ai pu lire, avec les JO, ça peut passer dans ce cadre. Mais si ça dure plus longtemps, les oppositions ne tardeont pas à aller devant le Consil d'Etat, qui se fera un plaisir de forcer la main à Macron :ouioui:

Oui, donc des règles non écrites laissées à la discrétion d'une institution qui peut agir ou non. C'est un peu le même genre de connerie que la cour suprême aux usa donc... Il suffit que la cour constitutionnelle change d'avis pour ... qu'elle change d'avis...

Dans d'autres pays, la notion de gouvernement en affaire courante est définie dans la constitution avec des limites claires sur ce qu'un gouvernement peut faire ou non.

Si le fait de forcer ou non la main du leader suprême n'est qu'une question de plaisir ou de déplaisir, ça ressemble tout de même à un beau paquet d'incertitude plutôt qu'à une démocratie constitutionnelle moderne.

Le 03/08/2024 à 13h 48

Macron n'a pas besoin de nommer un premier ministre du tout, la constitution lui permettent de garder indéfiniment son gouvernement démissionnaire et donc immunisé contre les motions de censure. Bonus, certains ministres peuvent "en-même temps" siéger au parlement pour bien estomper les lignes entre législatif et exécutif.

Si on avait des gardes-fous sur la Tour Eiffel aussi efficaces que ceux de la constitution française, il y aurait des morts quotidiennement.

Le 04/08/2024 à 12h 58

On est pas vraiment dans une situation d'une simple expansion exploratoire suivie d'une contraction pour optimisation. On est pas face à une approche "business as usual" mais face à une crise existentielle pour une entreprise en position dominante mais qui enchaîne les dysfonctionnements et qui n'arrive pas à redresser la barre pour atteindre ses objectifs sur son cœur de métier. Si le sauveur est vraiment Windows 12, alors il est probable qu'Intel continue encore à se déliter d'ici la sortie de cet OS l'an prochain.

Après les années Swan, la confiance en Gelsinger pour redresser l'entreprise est occupée à fon-dre, et la chute violente de l'action Intel est un signe assez visible de cette perte de confiance, peut-être à tort (une entreprise comme Intel a une manœuvrabilité qui nécessite 5-8 ans pour voir des résultats), peut-être à raison (les problèmes de l'entreprise sont peut-être trop profonds pour redresser la barre à temps, surtout si les problèmes émanent de la culture d'entreprise)

L'annonce d'un licenciement de masse aurait dû faire remonter l'action de manière significative mais il n'en a rien été, ce qui veut dire que la crise de confiance est profonde et que les investisseurs ne parient pas sur la capacité de l'entreprise à corriger le cap rapidement.

Le 02/08/2024 à 23h 00

Certes, mais l'un n'empêchait pas l'autre, et même si ca ne faisait pas de sens à l'époque, ca en fait déjà un peu plus de nos jours je pense. Car le concurrent d'Intel n'est plus vraiment uniquement AMD, mais Apple, Qualcomm, bientôt Mediatek et peut-être Nvidia... Ils veulent conserver leur souveraineté, je veux bien, mais ca peut aussi leur couter cher.
Et AMD est bien concepteur de microprocesseur également, ils devraient bien nous sortir de l'ARM malgré tout.

Si le monde se résumait au monde des laptops, Apple ferait effectivement concurrence (féroce) à Intel et AMD, mais si on prend en compte les postes de travail, les serveurs, les plateformes cloud, edge, les fermes de calcule intensif, les consoles de Jeu, ... Apple n'existe quasi nulle part sur ces segments...

Le 02/08/2024 à 12h 14

Quand on regarde la réponse d'AMD à Qualcomm avec le hx370, on peut se dire que le x86 n'est pas forcément un si gros boulet à traîner. Pour rappel, un jeu d'instruction n'est plus, depuis longtemps, synonyme de l'architecture interne d'un CPU, ça décrit juste le langage du front-end du cpu. C'est derrière le front-end que tout se passe.

Par contre, il est urgent qu'Intel regarde ses forces et faiblesses tant technologiques que commerciales et commence à oser réinventer. Par le passé, Intel a su réinventer le Pentium III pour ouvrir une nouvelle voie alors que l'architecture Netburst s"était transformé en cul de sac technologique, permettant à Intel de conserver sa position dominante. Ici, Intel est occupé à rater plusieurs virages (IA, GPGPU, laptop, HPC, ...) qui risquent de lui coûter cher, mais rien n'est encore gravé dans le marbre.

Le 25/07/2024 à 11h 19

Les conventions internationales sont supérieures à la constitution, j'imagine que c'est pareil pour des institutions supranationales comme l'UE.
Faudrait demander à un constitutionnaliste.
Ratifier un traité engage l'état a le respecter quitte à modifier ses propres lois/constitution pour le faire.

Le principe en général, c'est que quand la constitution est supérieure aux traités internationaux comme en France, celle-ci doit être révisée pour se mettre en conformité, ou alors les sanctions prévues par le traité s'appliquent (selon le traité ça peut aller de la simple exclusion à des sanctions financières et commerciales ou des mesures de rétorsion)

Le 25/07/2024 à 11h 14

Chiche que la Hongrie signe ce truc et que ça n'engendre aucune sanction de la part de la commission, tout au plus Ursula dira être embêtée et la commission tentera un règlement pour régulariser la situation et contourner les normes.

Le 25/07/2024 à 10h 31

Perso, je ne contribue plus depuis plusieurs années à la version française de Wikipedia, c'est une perte de temps. La modération est en constant excès de zèle, et a un biais idéologique qui dans certains cas compromettent la neutralité qu'une encyclopédie devrait avoir.

Je contribue encore par contre à la version anglophone, où la modération est plus constructive et ne jette pas sauvagement des pages ayant nécessité parfois plus d'une dizaine d'heures à rédiger.