un peu pareil pour moi hier/aujourd'hui mon abo allait jusque hier, j'avais aucun moyen de le prolonger directement Ce matin, au boulot, j'ai pu me ré-abonner, et j'ai plus de "lignes"/infos qu'avant (stopper l'abo, etc.)
Oui ! Nous avions des limitations Payzen sur les abonnements générés dans le passé qui s’expliquent très bien d’un point de vue droit du consommateur. Dès la fin de votre ancien abonnement le nouveau vient avec ses options habituelles.
Le
06/03/2024 à
18h
35
Merci de tes encouragements !
Nous sommes parfaitement d'accord sur le sujet de l'accès au Brief. Nous avons déjà prévu des évolutions drastiques sur ce point pour complètement régler ce problème, mais je ne peux pas encore en dire plus 😝
Le
06/03/2024 à
18h
33
Bon, déjà, nous sommes complètement étrangers à cette décision, tout est de la faute à Ness.
Les non-abonnés peuvent toujours commenter les brèves, et nous n'avons pas prévu que cela change.
Ensuite, je ne comprends pas trop le raisonnement, si tu n'accèdes pas à un article, en quoi est-ce pertinent de te laisser le commenter ? Le corner case de l'article offert est une exception, mais c'est l'article qu'on offre, pas la possibilité de s'exprimier dessus.
Enfin, il va falloir se mettre à comprendre qu'aller sur Next sans payer, ce n'est pas contribuer à son fonctionnement. Il n'y a pas de pubs sous aucune forme, il n'y a pas de paywall après 30 jours, il n'y a pas de cheat pour avoir de l'argent gratuit, il n'y a pas de magie.
Il y a de fortes chances pour que votre propre métier ne vous impose pas de règles aussi difficiles, et que vous soyez bien plus systématiquement payés pour le service que vous délivrez.
Le
06/03/2024 à
18h
19
J'aurais tendance à penser que c'est un oubli volontaire, pour ne pas avoir à expliquer en quoi vous n'avez rien à craindre, mais seule Ness_01 le savait vraiment.
Pour l'abo c'est la bonne technique, il n'y a pas d'autre moyen de le faire actuellement.
Le
06/03/2024 à
14h
45
Je suis désolé de cet incident léger.
Chez moji, nous développons toujours nos plateformes dans le respect des normes les plus strictes. Nous allons tirer les leçons de cette erreur mineure de programmation, j'ai parfaitement confiance en nos équipes pour ne pas déclencher l'IApocalypse à l'avenir. N'hésitez pas à vous abonner à Next pour une information toujours plus à la pointe de la technologie, et dénuée de tout danger.
Les 119 milliards comprennent déjà les MAJ (Il y a 1 milliard d'iPhones actifs dans le monde et ils n'ont pas tous l'appli Spotify). Je ne comprends pas ce que tu veux dire avec les MAJ différentielles. Je pense qu'il n'y a pas à multiplier par 10.
De l'autre côté, je ne sais pas si tes 10 milliards de CA ne correspondent qu'aux clients Apple ou aussi à ceux d'Android, mais on est sur un facteur 2 au max, il me semble avoir lu que Spotify a plus d'utilisateurs sur Apple.
La commission de 27 % serait celle de la première année d'abonnement et moins les années suivantes (10 ou 17 %, je ne sais pas dans quelle catégorie ils seraient). Il ne me semble pas qu'Apple négocie ces %. Remarque : aujourd'hui, Spotify ne paie rien à Apple (sauf les 99 $ par an) parce qu'ils vendent leurs abonnement entièrement en dehors de l'iPhone, sur leur site WEB.
Mais bon, ton calcul montre les ordres de grandeur.
Depuis quelques années, quand tu fais une MAJ sur iOS, le Store ne renvoie que la différence des blocs avec la version précédente = grosses économies de BP à la clé (je n'en tiens même pas compte dans le calcul, mais comme le coût de la bande passante a baissé ces 5 dernières années, mettons que ça se compense).
Mais clairement, si les 119 milliards, c'est tous les téléchargements en incluant les MAJ, alors là c'est encore plus ridicule, ça nous amène à 300k de cout réel de distribution par an pour Spotify, sur toute la planète. L'argument du coût de la distribution est absolument malhonnête, c'est un écran de fumée jeté aux yeux d'un public non averti.
Le
05/03/2024 à
16h
09
Que seraient les iPhones sans les app ? Pas grand chose. Et la réciproque est vraie aussi, je le sais. Les 99 € ne servent pas à payer les téléchargements comme Apple veut le faire croire. En fait, les téléchargements, ça ne coûte pas bien cher et ce sont les utilisateurs des produits Apple qui les payent quand ils achètent assez cher leur iPhone. Je ne sais pas combien pèse l'appli Spotify, mais en stockage ça ne coûte rien et en bande passante, pas tant que ça je pense.
En plus, il faut multiplier les 99 $ par le nombre d'années où ont eu lieu les 119 milliards de téléchargements. En ne le faisant pas, Apple montre sa mauvaise foi.
Je suis tout à fait d'accord avec Fred42.
Pour vous donner une estimation, pour une app de 160 Mo, sur 10 ans, avec 119 milliards de téléchargements, ça ne nous coûterait "que" 25k par mois à faire chez moji, en prix coûtant. Pour être fair, il faut aussi inclure les MAJ différentielles, mettons au total que ça décuple l'usage réel, que l'app est donc re-délivrée chaque année.
Ca nous amène à environ 3 millions de cost annuel pour la livraison de l'application. Bon, on est très loin de ce qu'Apple facture à Spotify. Très loin.
Pour mémoire, Spotify c'est 10 Milliards de CA, et à 27% de commission Apple, c'est clairement du racket. Spotify est une app utilisée majoritairement en mobilité, probablement plus par des users ios qu'android, mettons qu'un bon tiers soit sur un terminal Apple. Si tous les users passaient par l'achat in app (et Apple fait tout pour cela), ça ferait une commission d'un milliard par an versus 3 millions de cost d'infra.
Arrêtons tout de suite l'argument please.
Edit : j'ai mis 27% car c'est le tarif pour tout le monde. Que Spotify ait réussi à négocier mieux c'est cool pour eux, mais on parle ici de la position monopolistique d'Apple en général, autant prendre les chiffres qui s'appliquent au plus grand nombre.
Le
05/03/2024 à
09h
01
Plaindre les clients Apple ? Ces gens qui souffrent très probablement d'un syndrome de Stockholm avancé et ont fait le choix d'une plateforme médiocre ? Je ne les plains pas.
Alors, pas tous. Mais cela nous éloigne quelque peu du sujet, la suite du débat sur psychiatrie magazine.
Je crois qu'il était ironique et pense comme toi (et moi) qu'Apple ne peut pas se passer du marché de l'UE.
Mon mauvais si c’est le cas 😊
Le
04/03/2024 à
17h
15
Apple décidera d'arrêter de vendre en Europe
Y peuvent sans problème, c'est tellement petit l'Europe (pas de smiley à dessein)
Mais vous êtes des oufs les gars. Déjà les régulateurs de tous les continents se dirigent plus ou moins dans la même direction, ensuite vous imaginez la gueule du cours de AAPL si Apple prenait une décision pareille ? Allons.
C'est un point d'échange internet français qui permet d'échanger du trafic sans surcoût entre les différents membres (fournisseurs d'accès, hébergeurs, CDN…), ce qui permet de baisser les coûts du trafic, améliore l’efficacité du routage et sa tolérance aux pannes.
Aujourd’hui ça ne fait plus vraiment baisser les coûts de trafic (par rapport au transit), tant en ce qui concerne France iX que la plupart des gros points d’échanges européens. Mais ils restent incontournables pour avoir la maitrise des routes (notamment lorsqu’on est opérateur Tiers 2).
Je n’ai pas le sentiment que les trending topics soient souvent repris dans Next 😊 Et d’ailleurs, au delà du contenu « chewing gum » évoqué dans cet article, certains RS sont des outils de veille tout à fait pertinents, pour nous comme pour des journalistes. Mais je comprends ton point dans l’absolu.
On y lit : À cette fin, les web apps ajoutées à l’écran d’accueil reposeront toujours sur WebKit et uniquement sur lui.
Voilà pourquoi ils ont changé d'avis sans que ça leur coûte. Ils font comme avant avec leur moteur de rendu web. Cela me semble non conforme au DMA. Le 7 de l'article 5 du DMA que j'avais cité ici interdisant d'imposer un navigateur internet.
Édit : correction du lien
Une seconde, je sors ma boucle de cristal. Je vois... Je vois....
Je vois qu'ils sont plus exposés sur l'ouverture des apps en général que sur les moteurs de rendu web en particulier dans cette affaire.
Ils ont dû tenter le truc discret pour avoir une petite compensation mesquine à l'ouverture potentielle du Store à d'autres acteurs, qu'ils savent inévitable, et pas forcément selon leurs termes. C'était le moment d'avoir une approche ferme, quitte à ouvrir leur position au fil des négos. Vu que ça commençait à se voir cette histoire des PWAs, leurs avocats ont dû leur dire de ne pas risquer de voir cette limitation se retourner contre eux. C'est somme toute assez mineur pour eux, comparativement au reste du dossier.
My 50 euros (vous n'iriez pas voir un voyant à 50 cents, ne faites pas cette tête).
Le
01/03/2024 à
17h
21
Personne n’est parfait, ne pas avoir d’iPhone ne fait pas forcément de toi une mauvaise personne 😜
Tel est pris qui croyait prendre. Bien joué. Et c'est de bonne guerre
Tiens, d’ailleurs, pierre de plus dans mon jardin, en serrant la vis sur les pwas, ils ferment la dernière possibilité de ne pas passer par leur store (les stores alternatifs étants en pratique insoutenables avec leurs nouvelles propositions).
Je n'avais pas vu ça sous cet angle. Je l'avoue. En même temps, je n'ai pas une formidable expérience avec les PWAs. J'ai des comportements "agaçants" : - tu le lances, il freeze, obliger de le fermer complètement et de le rouvrir - parfois, quand je le lance, il se ferme direct. Obligé de le rouvrir - sans compter les limitations d'API
PS : après vérification, les limitations sont moins vrai aujourd'hui qu'à une époque pas si lointaine. De nombreuses API sont maintenant disponibles. Donc à moins d'avoir besoin des contacts, des SMS, du NFC, de faire des Widgets ou autre truc un peu plus poussé d'un point de vue intégration avec le téléphone, c'est a priori utilisable.
[edit] Après, niveau API, il faut faire attention au support par les navigateurs. Certains sont très en avance (Chrome) par rapport à d'autres (Safari).
100% d'accord avec tes deux derniers messages. Apple est un gamin capricieux a qui on dit qu'il a suffisamment tiré sur la corde.
A l'époque Jobs, Apple était une boite d'enflure, mais qui essayait de garder un semblant de bon copain en dosant ce qui rentre et ce qui sort pour que les gens soient content tout en s'en mettant plein les poches. C'est "fair".
Maintenant à l'époque Cooks, c'est fini, c'est juste devenu une boite de raclure. Le premier prix est à 1000€, l'OS est toujours aussi fermé, Apple garde le contrôle sur absolument tout, dès que tu veux sortir de l'écosystème apple, c'est la merde: filtre photo et angle de rotation en metadata spécifique apple, pas d'accès en mode fichier à travers l'usb, ou alors juste les photos dans des dossiers nommé n'importe comment, toujours pas possible en 2024 de mettre un simple icône en bas de l'écran, l'arrivé enfin de l'usb-c après des années à se gaver sur les royalties lightning, et maintenant la fin des PWA...
D'ailleurs, comment ils savent que les PWA ne sont pas utilisées? Je croyais que le respect de la vie privée était leur priorité.
Plus globalement, Apple et Google ne payent pas (ou très peu) d’impôt et n'apportent donc aucune richesse à la France/Europe. On s'adapte et joue a peu prêt avec les même arguments que Apple envers Spotify. Si Apple n'est pas content, ils ont cas arrêter de vendre en Europe. Ca nous poussera à être créatif.
A titre plus perso, j'ai toujours alterné entre iOS et Android depuis que ca existe, mais je pense que c'est fini pour moi. Android a su s'améliorer en prenant ce qu'il y avait de bon dans iOS (principalement: gestion fine des permissions, patch de sécu de l'OS sur au moins 5 ans). Alors qu'iOS n'a fait que verrouiller de plus en plus. Android n'est pas aussi "lisse", autant optimisé et aussi bien intégré qu'iOS, mais tant pis.
Tu soulignes un point crucial sur la contribution à l'impôt oui ! Même si ça ne concerne pas qu'Apple, c'est extrêmement dérangeant.
Edit : ce sont toutefois les champions en valeur manifestement, loin devant tout le monde. Wikipedia
J'aimerais pouvoir avoir la force (rouge) d'abandonner iOS. Peut-être au prochain renouvellement, que j'espère le plus tardif possible. S'il y a bien un aspect positif qu'il faut leur reconnaitre, c'est qu'un iPhone dure.
Le
29/02/2024 à
17h
58
Chacun sa logique ;)
Avec le rasoir d'Ockahm (dont je suis un fervent utilisateur ^^) j'arrive à la conclusion que ce n'est pas pour des raisons marketing, mais technique : PWA est peu utilisée, PWA ne rapporte rien (pas de commission), le support de moteur de rendu aurait un coût de dev plus ou moins conséquent, c'est loin d'être indispensable => poubelle.
C'est peut-être aussi ma vision de chef d'entreprise qui veut ça. Et comme je le disais dans un autre commentaire, les deux visions ne sont pas forcément contradictoire. Il peut s'agir des deux !
Après, pour le reste, je suis entièrement d'accord avec toi (sauf que moi je n'ai pas d'iPhone :p). Apple sait faire preuve de beaucoup d'imagination pour mettre des bâtons dans les roues. Elle nous l'a montré à mainte reprises par le passé. Mais là, c'est tellement "easy" comme méthode (pour l'abandon du PWA hein) que je me dis que cela ne leur ressemble pas ! Il nous ont habitué à "mieux" (le mieux est ironique hein !!!)
Personne n’est parfait, ne pas avoir d’iPhone ne fait pas forcément de toi une mauvaise personne 😜
L’avenir nous éclairera peut être un jour sur cette décision d’Apple.
Tiens, d’ailleurs, pierre de plus dans mon jardin, en serrant la vis sur les pwas, ils ferment la dernière possibilité de ne pas passer par leur store (les stores alternatifs étants en pratique insoutenables avec leurs nouvelles propositions). Je trouve ça mesquin enough, moi !
Le
29/02/2024 à
17h
36
Je suis plutôt d'accord dans l'ensemble avec ce que tu dis.
Simplement, concernant les PWA, j'avoue que je reste plutôt sceptique sur l'argument purement marketing. Tu rappelles, et à juste titre, toutes les manœuvres réalisées pour décourager les stores alternatifs, les moteurs de rendu pour les navigateurs et autres joyeuseries liées au DMA.
Cela me semble tellement dérisoire de rajouter une petite touche sur les PWA à la vue de toutes les autres énormités qu'ils ont mis en place. Cela me semble vraiment ridicule. Bien sûr, je peux tout à fait me tromper. Mais pour le coup, l'argument technique me parait beaucoup plus plausible que l'argument marketing (bien que l'un n'empêche pas l'autre, je l'admet).
L'argument sécuritaire d'Apple, c'est qu'en l'état, il n'est pas possible de garantir une isolation de chaque PWA. A priori, aujourd'hui c'est fait par le moteur même. Changer de moteur implique donc que la séparation ne soit plus garantie. Autrement dit, en changeant de moteur de rendu (et toujours en l'état actuel des choses) les applications auront accès aux données des autres applications. Ce qui n'est pas forcément souhaitable.
Est-ce qu'Apple à les reins suffisamment solides pour faire les modifications, je pense pouvoir affirmer sans trop me tromper que oui. Maintenant, est-ce qu'elle a l'obligation de le faire ? Non. Est-ce que légalement, on peut l'obliger à le faire ? Je ne suis pas certains non plus. On peut l'obliger à respecter un cadre réglementaire (comme le DMA), mais il ne me semble pas possible de lui dire comment le faire (si un juriste passe par là pour confirmer). Si pour respecter le DMA, Apple souhaite retirer une fonctionnalité, cela me parait difficile de l'y contraindre, à moins que le support des PWA soit inclus directement dans le DMA (ce dont je doute fortement).
Par contre, une fonctionnalité prévue par contrat qui serait retirée (par ex. désactivation complète du NFC), là, je pense qu'il serait possible d'agir. Mais ce serait par "rupture de contrat" et non pas dans le cadre d'un nouveau cadre. Et ce serait à chaque utilisateur d'agir, pas à l'Europe.
On va avoir du mal à trancher formellement sur les PWA, mais :
En appliquant le principe du rasoir d'Ockham, et sachant qu'Apple a déjà été mesquin à de multiples reprises par le passé (les exemples sont nombreux, qu'on parle de chiffonnette, de propriété intellectuelle sur le symbole de la pomme, de la politique de validation des apps, du ghosting des journaux Mac un peu trop indépendants, de tout ce qui s'approche de près ou de loin à leurs intérêts.....), sachant le contexte de cette décision, toute leur attitude depuis toujours autour du sujet de l'ouverture d'iOS, et sachant aussi qu'ils ont des ressources devs conséquentes, moi je mise tout sur l'enfumage. C'est pas vindicatif, c'est juste de la logique.
Le
28/02/2024 à
22h
23
Jouons !
Un petit Quake III Arena ça me détendrait bien. Je suis partant :)
(désolé pour l'apparté)
J'avoue ne pas trop comprendre ton message. D'un côté, tu précises ne pas être un expert (d'un point de vue technique dans le dev j'entends), mais là, tu affirmes sans autre considération que le choix d'Apple est purement commercial et non technique, et enchaine sur des considérations purement commerciales. Du coup, je m'interroge.
Je ne cherche pas à défendre Apple (comme déjà dit, je ne suis pas trop fan de leur politique). Mais le dev étant mon domaine de compétence depuis de nombreuses années, les arguments "techniques" qu'ils avancent sont tout à fait plausibles.
Ce qui parait simple (d'un point de vue utilisateur) peut parfois être compliqué (d'un point de vue technique) et inversement.
Désolé, j'ai pris ta tentative de parler des telcos comme une forme d'ouverture générale du sujet, et je m'en suis peut-être trop éloigné du coup.
Je ne doute pas que le dev pour permettre à un autre moteur de rendu web de fonctionner sous iOS soit du travail, certainement très conséquent dans l'absolu. J'ai plus de doutes sur le sujet web apps, qui semble être une vue dans un autre contexte du travail initial qu'une réelle restructuration du code, mais c'est là un uneducated guess, tu as raison. Un des problèmes de cette affaire est là d'ailleurs, pas grand monde crédible et libre de s'exprimer sur le sujet ne sait vraiment, sauf la communication officielle d'Apple, qui est tout sauf impartiale sur le sujet.
Ce que je soutiens rapidement dans mon message, c'est qu'à l'échelle d'Apple, je suis convaincu que c'est une évolution technique soutenable, et qu'Apple est de mauvaise foi.
Pour deux raisons.
La première, c'est qu'Apple a fait d'iOS sa vache à lait depuis 10 ans, je ne doute pas qu'ils soient très habiles à le faire évoluer. Et ils en ont largement les moyens financiers. Que les gars parlent de mettre de l'IA locale à toutes les sauces dans iOS 18 d'un côté et ne soient pas capables de faire évoluer leur plateforme de façon "sécurisée" pour une vue d'un moteur de rendu web qui aurait droit de cité sur le système dans l'absolu me fait un peu tiquer.
La seconde est inhérente à la position d'Apple sur le sujet. Je suis allé parcourir la page d'explication d'Apple que Fred42 a communiqué plus haut Apple Apple ne parle QUE de sécurité pour justifier l'impossible adaptation des Home Screens Apps - et sans que personne ne puisse vérifier d'ailleurs. J'ai beaucoup de mal avec cet argument, il est employé ad nauseam par Apple pour empêcher l'ouverture de la plateforme à d'autres sources que l'App Store depuis des années, App Store dont le processus de validation officiel est très loin d'être sécurisé lui-même. Nous avons des ordinateurs depuis des décennies qui tournent sur des systèmes très comparables, et je n'entends pas grand monde se plaindre du fait que Mac OS ne serait pas assez sécurisé. La sécurité est un argument trop souvent dévoyé pour faire passer toutes sortes de salades à bien des occasions. Pour souligner l'hypothèse d'une nécessité de protéger leur position, il ne faut pas oublier non plus qu'Apple fait également la chasse aux jailbreaks, aux tentatives de rétro engineering d'iMessage, et à toute tentative d'utiliser librement leur matériel légalement acheté, alors que ce n'est pas une menace pour la sécurité du parc installé qui resterait massivement en version Vanilla. On peut aussi parler des conditions pour l'apparition des Store alternatifs, où les problèmes ne sont pas techniques apparemment (et on pourrait penser que c'est autrement plus compliqué qu'intégrer un moteur de rendu web), mais bien commerciaux avec des conditions financières complètement délirantes et visiblement injustifiées.
Je veux bien avoir un doute raisonnable, et je ne suis pas fermé à étudier de nouvelles informations inédites et documentées sur le sujet des PWAs, mais mon intuition me hurle que dans cette affaire, qu'Apple nous balade menu. Une nouvelle fois.
My 50 cents.
Le
28/02/2024 à
19h
38
Je vais faire un parallèle avec le réseau (que tu connais mieux je crois ^^). Attention, c'est un parallèle, pas une analogie. L'objectif est de montrer l'impact qu'une méconnaissance d'un sujet peut avoir sur la compréhension même d'un problème.
Contexte de base : tu es un opérateur réseau, et pour des raisons de sécurité, toutes les IP de tes clients sont en IPv6, chacune munie d'une adresse IP publique.
Pour des raisons d'interopérabilité, compatibilité, (rajouter toute mention utile comme inutile), on t'impose de supporter l'IPv4, avec les mêmes "droits" ou "fonctionnalités". Sauf que voilà, ton architecture a été conçue autour de l'IPv6, pour profiter pleinement de toutes les possibilités offertes. En devant supporter l'IPv4, tu es : 1) obligé de mettre à jour toute une partie de ton infra 2) pour proposer les mêmes "droits" et "fonctionalités" quel que soit le protocole utilisé, tu décides de retirer les adresses IPv6 publiques (car tu ne peux pas fournir une IPv4 publique à tout le monde pour cause de pénurie), et tu vas donc restreindre les possibilités d'auto-hébergement (en même temps, ça concerne tellement peu de monde que ce n'est pas grave).
D'un point de vue du néophyte, ben c'est facile, l'IPv4 et l'IPv6 sont deux protocoles réseaux, je ne vois pas le problème. D'un point de vue du connaisseur, c'est loin d'être aussi évident que ça car il voit toutes les implications que cela entraine. Le NAT n'a rien à voir entre l'IPv4 et l'IPv6. Il n'y a plus le souci de pénurie d'adresse, la gestion des MTU est différente, etc.
Jouons !
- L'adaptation au changement est inhérent à toute entreprise, et c'est son quotidien - littéralement. En permanence, nous devons nous adapter à des contraintes extérieures, et composer avec. L'aléa peut venir des clients, des fournisseurs, des collaborateurs, de l'état, du propriétaire, des conjonctures économiques, de la banque, des taux directeurs, de l'actionnaire, de l'environnement, du matériel, de nouvelles normes, de la faute à pas de chance... Avoir une contrainte de plus à gérer dans le contexte d'une boite comme Apple sur cette question de la régulation et des PWAs, bon, arrêtons de tourner autour du pot, c'est complètement mineur et gérable. Le fond du refus n'est pas technique, et comme je le disais ailleurs, toute leur attitude autour du thème montre bien que le fond est économique et (anti-) concurrentiel.
- Ensuite, nous ne sommes pas un acteur hégémonique sur les telcos - personne ne l'est vraiment d'ailleurs, en mettant Orange de côté dans certains contextes (dont le GCBLO qui a fait parler de lui récemment par exemple). Nous devons nous adapter ou mourir, car d'autres vont s'adapter et survivre. Autrement dit, l'environnement au sens large contraint nos actions, et nous devons coller aux circonstances. Nous avons déjà eu plein de questionnements autour de ces thèmes réseau, et les problèmes que nous rencontrons sont de diverses natures. Peu importe leur origine, notre job est de les régler, ou les gérer à minima. Dans le cas d'Apple, c'est très différent. C'est un cas rare où l'acteur a suffisamment de poids pour contraindre lui, à l'envi et à son seul profit l'ensemble des acteurs de sa sphère d'activité, qui est devenue indispensable aujourd'hui, et sans aucun contre-pouvoir. Grâce à sa position acquise de haute lutte et avec une dose certaine de travail, d'intelligence et de chance, Apple tord le bras à tous les acteurs qui se développent dans son sillage, dont les éditeurs d'apps. C'est la stratégie du "tu vas faire quoi ?". Apple considère qu'il fournit la plateforme aux devs, et qu'une partie de la valeur de leur travail leur revient, et que s'ils ne sont pas contents, ils n'ont qu'à mourir. Tout le monde ferme sa gueule du coup, perd ses 20% de marge qui font la différence entre la vie et la survie (coucou Spotify), et il ne s'est rien passé de majeur pendant 10 ans. Du point de vue d'Apple et des actionnaires, c'est un move rationnel. Du point de vue général, à quel moment c'est normal de prendre 20% de la valeur de l'ensemble des services du service software portable mondial, quand il n'y a pas de plateforme alternative, que le matériel est déjà chèrement vendu, et que la valeur d'intermédiation du Store est nulle (c'est un serveur de fichiers quoi) ?
- Allons au bout de la projection, et développons le thème de la concurrence déloyale dans un autre domaine. Imaginons qu'un acteur, Cerberus Industries, à force de travail, d'intelligence et de chance, développe un procédé de culture révolutionnaire de tous les légumes qui divise leur coût de production par trois. Il prend le monde agricole de vitesse, tue rapidement la concurrence sur quelques années, et devient incontournable sur le marché. Tant qu'il en reste là, c'est de la compétition commerciale, et dans le sens de l'intérêt général, ça se défend. Bon, c'est bien la merde pour les agriculteurs, mais mettons qu'ils ont été parfaitement recasés, et qu'on a crevé toutes les roues de leurs tracteurs en même temps, préventivement comme dirait José Garcia. Fort de sa position, Cerberus quadruple les prix. Protestations générales, la filiale historique est morte, la concurrence est impossible, et Cerberus de nous dire, dans une douce ironie, "qu'on n'a qu'à manger des pommes". Sans régulateur, et par ruse, l'intérêt général se retrouve annihilé au profit d'un intérêt particulier. Une organisation n'a d'intérêt pour ses clients que si elle rend un service dans des conditions équitables. Si les conditions sont déséquilibrées dans des proportions qui atteignent directement l'intérêt général, quel est l'intérêt pour la collectivité de maintenir l'acteur dans sa position ? Une entreprise, même privée, même géniale, se doit d'être globalement au service de son environnement, tout comme une cellule dans un organisme, ou a minima de ne pas trop le dégrader. Dans ce dernier cas, si la cellule devient nocive, l'organisme se défend, et ce n'est pas seulement normal. C'est vital.
Le
28/02/2024 à
16h
31
Voilà l'explication d'Apple. Cliquer sur "Why don’t users in the EU have access to Home Screen web apps?" pour la lire.
Je trouve qu'ils ne justifient pas ce qu'ils affirment.
J'avais abordé le sujet dans un article précédent, je recopie ce que j'avais dit :
Il suffit qu'ils considèrent chaque web App comme une nouvelle appli et qu'ils lui créent un contexte isolé du Browser utilisé comme pour n'importe quelle app et leurs craintes seront vaines. En gros, le code du browser est unique mais les données et autorisations sont différentes pour chaque web app.
Mais je peux me tromper, je n'ai pas d'iPhone et ne connais pas le code d'Apple. Par contre, je sais qu'ils ont tout ce qu'il faut pour isoler le contexte d'une app (pas web app) d'une autre, donc je pense qu'ils pipeautent.
Oui ! Si on regarde un peu plus loin d'ailleurs, quand on lit les justifications publiques d'Apple sur son opposition à l'ouverture du store sur toutes les procédures passées et en cours, l'énergie et la mauvaise foi déployée est très cohérente avec des arrangements potentiels avec la réalité technique sur les PWA.
J'ai un iPhone, j'en suis très content, mais je ne peux m'empêcher de ressentir une forme de dégout des pratiques d'Apple, et ce depuis une bonne décennie. L'intérêt du client est passé loin derrière l'intérêt de l'actionnaire, et ça ne serait pas un problème en soi s'il existait des alternatives. Ce n'est pas le cas, et Apple n'est pas étranger à cet état de fait. Il est plus que temps que le régulateur sévisse (je dirais même qu'il est un peu tard).
C'est aussi valable pour d'autres acteurs hégémoniques tech dans d'autres contextes, mais c'est un autre sujet.
Le
28/02/2024 à
15h
51
Techniquement, en l'état de la proposition d'Apple, tout le monde est loin d'être à la même enseigne en ce qui concerne la distribution des apps,
Je me limitais aux apps WPA. J'aurais du le préciser
Et pour rebondir sur ton point plus haut, j'ai du mal à voir en quoi maintenir les webapps est une contrainte quelconque pour Apple, d'autant plus qu'elles restent parfaitement supportées en dehors du territoire européen.
Si j'ai bien compris : - la question ne se pose pas en dehors du territoire européen, car il ne sera pas possible d'utiliser un autre moteur de rendu (cela sera obligatoirement WebKit) - je pense que le problème que rencontre Apple, c'est que le moteur de rendu doit faire partie intégrante du coeur de son système d'exploitation (un peu comme le composant WebView en C#). Autrement dit : proposer un moteur alternatif revient à autoriser du code externe au coeur même de l'OS. Ce que refuse Apple d'un point de vue sécurité (et ça, je le comprends). L'autre solution serait de modifier le coeur de l'OS pour que le moteur de rendu ne soit plus au coeur du système. Ce qui nécessite une profonde réécriture de certaines parties, et le travail à accomplir pour cela est bien trop important par rapport à ce qui est demandé. Il est donc plus simple (et moins coûteux) de retirer une fonctionnalité afin de se conformer à la réglementation.
Bien évidemment, je peux me tromper, c'est juste comme ça que j'ai interprété leur communication (et en 30 ans de dev, je sais que ce qui semble parfois simple est en réalité complexe techniquement et inversement !)
A ce prix, je veux pouvoir être libre d'installer ce que je veux sans leur contrôle et leur "sécurité".
Ca existe : ça s'appelle Android (oki oki, je sors :p)
Merci de ces précisions, c'est effectivement plus clair comme ça !
Je ne suis pas un spécialiste, mais si un autre moteur de rendu est géré dans un autre contexte comme celui d'une app, en quoi est-ce difficile de faire un autre type d'appel du même moteur de rendu en enlevant les barres du navigateur pour faire une PWA ? Et pourquoi enlever si vite cette feature, alors que les moteurs de rendus alternatifs sont loin d'être prêts et opérationnels ? Tout ceci me semble tout de même cousu de fil blanc...
Le
28/02/2024 à
15h
08
Ca je suis d'accord. Ce que je veux dire, c'est que le DMA impose des conditions pour éviter qu'une entreprise ayant une position dominante position de contrôleur d'accès ne pipe le jeu en imposant des conditions inéquitables (je simplifie, mais je ne suis pas très loin non plus).
En retirant les PWA, tout le monde est mis à la même enseigne. Apple n'a pas plus d'avantage que les autres.
C'est "juste" les utilisateurs qui perdent une fonctionnalité. Une fonctionnalité non indispensable / non essentielle (et peu utilisée d'après Apple).
Techniquement, en l'état de la proposition d'Apple, tout le monde est loin d'être à la même enseigne en ce qui concerne la distribution des apps, au vu des contraintes drastiques imposées par Apple dans sa proposition actuelle, tant sur les barrières à l'entrée d'un store alternatif que sur la facturation incompréhensible des apps qui ont le plus de téléchargements. Si Apple décidait d'ouvrir vraiment leurs systèmes aux apps tierces sans contrôle ni contrepartie, la disparition des Webapps serait moins choquante. Ce n'est pas le cas ici.
Et pour rebondir sur ton point plus haut, j'ai du mal à voir en quoi maintenir les webapps est une contrainte quelconque pour Apple, d'autant plus qu'elles restent parfaitement supportées en dehors du territoire européen. Sauf si un détail m'échappe, ça s'apparente complètement à une pratique anticoncurrentielle (de plus, s'agissant d'Apple).
Les ordinateurs personnels font tourner n'importe quelle application sans devoir payer l'éditeur de l'OS, pourquoi diable devrait-il en être autrement sur un mobile ? C'est pas comme si Apple perdait de l'argent sur la vente de ses devices vendus à prix d'or. A ce prix, je veux pouvoir être libre d'installer ce que je veux sans leur contrôle et leur "sécurité".
Le
28/02/2024 à
14h
55
Pas directement, mais tu peux commencer ici : https://open-web-advocacy.org/apple-attempts-killing-webapps/
Merci du lien, je viens de la signer au nom de Next.
Je pensais au dépôt de marque dans le domaine de la presse. Vu qu'ils utilisent ce nom pour leurs serveurs, ça m'étonnerait qu'il l'aient déposé aussi pour la presse.
Tout nom est une prise de risque dans l’absolu, ancien ou nouveau. Analyse faite par des avocats en PI dans notre cas, j’ai estimé que ça se tentait. L’avenir nous dira si j’ai misé juste. Les jeux sont faits, rien ne va plus.
Le
27/02/2024 à
18h
44
Attention à que ce ne soit pas l'inverse...
Sur un terme aussi générique en vrai c’est compliqué d’asseoir un claim. Nous avons d’ailleurs partiellement l’antériorité avec la marque Next Inpact. Viens te battre Satya si tu l’oses 🤜🤛
Le
27/02/2024 à
18h
30
Ce sera disponible pour tous les SKUs Server a partir de la sortie de Server vNext (Server 2025), via Azure Arc :
Mon affirmation est évidemment une exagération dont le but premier était de faire réagir. Je ne remets pas (encore :x) en doute votre intégrité.
1/ Oui c'est un sujet de société, il est important d'en parler. Mais pas n'importe comment. 2/ C'est clairement dans le champ d'intérêt de NXI. 3/ Il faut surtout creuser les affirmations données par la com de l'entreprise au lieu de faire le passe-plat. Je manque de temps cette semaine, donc en vrac et sans être exhaustif, voici quelques points qui auraient dû être abordés et qui ne l'ont pas été, ou de la mauvaise manière.
- Tout le truc ne repose sur aucune base scientifique: "après qu’un ami proche lui a raconté", "selon l’association e-enfance", "Avec les trois autres membres de Kappa Development" (la blague, depuis quand des devs sont diplômés de sociologie?) Les études mentionnées sont une méta-étude qui étudie un corpus insuffisant et aux résultats sans grand intérêt (il y a plein de chose à dire sur l'affiliation des auteurs, surtout quand la fiche Wikipedia de l'établissement est un copié-collé de la homepage de son site web), une étude américaine dont la conclusion est contraire à la raison d'être de l'application ("increased screen time is unlikely to be directly harmful to 9-and-10-year-old children"), et un powerpoint dont il faudrait étudier la méthodologie et les sources avant de savoir s'il a un intérêt, parce que ça ressemble fortement à une pub pour l'entreprise qui en est l'auteur. - Les deux scientifiques cités sont un 'pédopsychiatre' qui n'exerce plus la médecine depuis 1999 et ne publie apparemment pas de recherche, et un vrai chercheur pour le coup, mais dont les affirmations sur le sujet sont remises en question par les spécialistes du domaine. - Les auteurs du contenu de l'app sont: des pédiatres (ok), des spécialistes de sciences cognitives (à développer), des psychanalystes (WTF?) Pour rappel, la psychanalyse n'est pas une science et ses résultats sont au mieux douteux, et la plupart du temps inexistants. Et puisqu'il s'agit d'un sujet de société, où sont les sociologues?
Dernier point qui n'est mentionné qu'en passant alors qu'il est primordial: corrélation n'est pas causalité, hors la base du raisonnement derrière cette app est que les écrans sont responsables des maux des enfants. Autant dire que si un gosse a mal aux yeux quand il regarde directement le soleil sans protection, c'est qu'il est photosensible.
Bref, le travail n'a pas été fait correctement. Une tribune a été offerte au mec pour faire sa pub, sans aller chercher plus loin.
Concernant les particules: étant anarchiste de cœur, je ne peux que répondre ceci
@fred42: une transaction est un échange de valeur, pas d'argent. Also, sue me.
Merci pour ta réponse détaillée, je rejoins Fred42, ta position est beaucoup plus lisible en la développant (ton message initial était mi lard mi cochon je l’avais lu plus agressif qu’il ne l’était).
Je prendrai le temps de fouiller tes arguments demain le sujet est intéressant.
Also, c’est un détail mais je n’ai pas de particule. L’anarchie d’accord, mais respectons au moins l’étiquette. 😜
Le
20/02/2024 à
19h
48
Je précise ici que Next n’a pas touché un centime d’aucun acteur externe au groupe depuis son rachat, et que je n’ai pas prévu que cela ne change.
J’ai lu l’article en même temps que vous, et il me vient plusieurs choses : - au delà du produit, le sujet est intéressant, c’est un thème de société (tous ceux qui ont des enfants encore mineurs en ont fait l’expérience) - c’est une boîte française qui vient de se lancer sur un marché proche de nos intérêts sur Next (société & numérique). Nous qui cherchons aussi à traiter l’actualité tech fr, c’est plutôt dans la cible, tout ne se passe pas aux US - on peut tout à fait traiter le sujet et s’interroger en même temps sur la politique commerciale pas très en phase avec les enjeux sociaux, et j’ai cru lire dans l’article une nuance sur ce point de la part de Mathilde - le fondateur s’appelle Bertrand de la Tour d’Auvergne. Bon. Si on ne peut plus se serrer les coudes entre entrepreneurs aux noms snobs, il nous reste quoi hein ?
Le problème, c'est que ca ne protège QUE les employeurs. Enfin, je dirais SURTOUT les MAUVAIS employeurs. Si tu as fait les choses correctement, même en cas d'attaque aux prud'hommes, tu ne risques clairement pas grand chose. Si tu fais n'importe quoi, avant tu risquais gros (ce qui était parfaitement normal), maintenant tu ne risques quasi plus rien, quoique tu aies fait. Donc merci Macron de protéger les enflures au détriment des employés.
En fait, selon ma propre expérience, les prudhommes sont assez clairement un guet-apens pour les employeurs, même depuis les dispositions Macron. Il est très difficile d'être parfaitement réglo sur tout vis-à-vis des détails administratifs, ça prend une énergie folle au quotidien, et le doute profite systématiquement à l'employé. Exemple récent, un employé qui a fait des choses relevant sans aucun doute du pénal dans l'exercice de ses fonctions peut espérer gagner quelque chose sur un vice de forme. J'ai un autre exemple en tête avec cette histoire d'employé de la sncf qui a frappé un membre de la direction et qui a dû être réintégré (convention collective particulière, mais tout de même...).
Et comme le dit bien tipaul, même quand tu cherches à améliorer la vie de tes employés, ça se retourne facilement contre toi dans ce contexte.
Nous sommes exposés à pas mal de juridictions dans l'exercice de notre métier, et selon mon sentiment, les prudhommes sont celle où la justice est la moins équilibrée. Pour moi, la limitation des sanctions est un juste équilibrage des choses, ça permet de limiter la casse d'une institution que je trouve partiale, et ce n'est pas normal s'agissant d'un exercice régalien.
Entendons-nous bien, je suis conscient que certains employeurs abusent largement de leurs employés. Je suis également convaincu qu'une institution comme les prudhommes est nécessaire et bienvenue. Je trouve juste qu'en l'état, c'est un vrai frein au dynamisme économique, même quand l'employeur est de bonne foi (et je suis convaincu qu'il s'agit de la majorité des employeurs, tout comme la majorité des salariés le sont).
Edit : je conçois parfaitement que les gens aient une opinion partagée sur ce sujet, suivant qu'ils sont employeurs, employés, qu'ils aient été en contact avec l'institution ou non, qu'ils travaillent dans une TPE, une PME, une ETI ou un grand groupe. Je livre juste mon sentiment personnel ici, pour enrichir le débat.
Le
21/02/2024 à
11h
46
Il me semble que chez nous c'est seulement l'audio "à l'insu de", je ne crois pas que la vidéo le soit.
Vérification faite c’est correct 😊 Cela dit l’audio suffit généralement dans un contexte d’entretien.
Le
21/02/2024 à
09h
07
Si l'enregistrement vidéo avait été légal en France, je me serais pas privé lors du mien de filmer et diffuser sur le net. Les arguments du cost killer devant moi étaient tellement ridicules (à 40 ans ans, t'es trop vieux pour être dans une ESN ...). L'ESN avait déjà provisionné ce que ça pourrait leur couter aux prudhommes, ils savent que c'est plafonné (merci Macron) donc ils n'ont plus aucune gène à licencier sans motif.
Je crois que l’enregistrement clandestin est devenu recevable aux prud’hommes sous certaines conditions, de la part du patron comme du salarié (JP d’il y a deux mois).
Edit: évidemment si tu le diffuses sur le net là c’est différent. Mais les prud’hommes n’existent pas aux US
La principale difficulté que nous avons pour le moment pour avancer, c'est l'absence de journaliste de haut niveau spécialisé hardware identifié qui serait disponible sur le marché.
Vous avez essayé "Kracou" David Vandebeuque ex-Gamelkult ? Il a travaillé sur GK une année avant leur fusion avec les numériques. Mélange de technique, de didactique et de contextualisation à la d0cTB de CPC HW (toutes proportions gardées :fanboy: ) je l'avais vraiment trouvé très bon et son taff n'était pas du tout remarqué du fait de l'endroit ou était publié ses articles.
OK. A contrario, certains articles sont à la limite du compréhensible. Exemple : AVIF du 2/2/2024. Truffé d'acronymes qui ne doivent par parler à tous les lecteurs (même professionnels de l'informatique). Dans la précédente version du site, les articles de fond étaient plus didactiques et contenaient plus de liens vers d'autres articles explicatifs. L'article sur le format AVIF aurait certainement été plus intéressant, mais là, je pense qu'il ne s'adressait qu'à quelques ultra-spécialistes du domaine abordé. Dommage.
Et sur un autre plan : le renouvellement automatique de l'abonnement est une formule qui me "donne des boutons". Je veux rester maître de mes moyens de paiement et utiliser uniquement des eCB à usage unique (ou des chèques à l'ancienne).
Merci de tes explications !
J'ai relu l'article sur l'AVIF, et je ne suis pas choqué par l'utilisation des acronymes, qui est indispensable en l'état, puisqu'on parle de l'histoire autour des formats de média dont les noms en sont truffés (au point d'ailleurs qu'on les connait sous leurs acronymes le plus souvent, et non leurs noms complets). Je suis un professionnel de l'informatique, et en ce qui me concerne, je n'ai pas été perdu par le contenu de l'article, je m'attendais à quelque chose de plus hardcore (ce qu'il peut peut-être nous arriver d'écrire à l'occasion).
C'est vrai que cet article ne faisait pas référence à d'autres, je ne sais pas à quel point nous avions du contenu autour de ce thème, mais ce que je note de façon générale c'est que les articles récents sont assez fournis en liens vers des articles antérieurs et voisins. C'est une tendance en augmentation (je n'ai pas de chiffres précis, mais une impression marquée). Je suis d'accord avec toi, c'est un confort appréciable pour qui veut approfondir un sujet.
Nous faisons énormément d'articles sur d'autres sujets que le hardware (ce dernier thème étant notre sujet historique, d'ailleurs). Nous avons considérablement diminué notre traitement de ce sujet, pour diverses raisons. La tendance future sera au renforcement de ce thème (sans réduire le traitement des autres sujets) Il y a une demande pour cela, c'est intéressant, même pour celles et ceux qui, comme moi, sont moins versés dans les subtilités techniques de telle ou telle plateforme, et nous ne pouvons pas laisser cette demande de côté. La principale difficulté que nous avons pour le moment pour avancer, c'est l'absence de journaliste de haut niveau spécialisé hardware identifié qui serait disponible sur le marché. Et sur un sujet aussi proche des lecteurs qu'une box utilisée par des millions de foyers en France pendant une décennie, même si ce n'est pas du matériel que le lecteur possède techniquement, il y a tout à fait matière à dire selon moi. Les caractéristiques matérielles en disent long sur la capacité de la box à délivrer.
Le renouvellement automatique de l'abonnement était une fonctionnalité qui nous était demandée par beaucoup de lecteurs, et c'est une pratique absolument standard de l'industrie des médias (à vrai dire je ne connais pas de média qui ne le fasse pas). Je comprends très bien que du point de vue de l'abonné ça puisse heurter, mais ne pas l'activer, c'est mettre en danger le média - un média qui n'est pas en très grande forme, rappelons-le. Si tu utilises des eCB à usage unique, tu n'es de toute manière pas concerné par le problème, je ne suis pas certain de suivre ton point du coup.
Ce qui nous amène à un fait majeur, nous avons environ 500k visites par mois, ça fait beaucoup de personnes différentes à contenter. Depuis quelques mois, s'il y a bien une chose qui m'a surpris depuis la reprise, c'est la diversité des points de vue sur les sujets portant sur Next. Quand certains crient blanc, et qu'on met du blanc, d'autres se mettent à crier noir. Tout le monde a son petit avis sur tout, et c'est normal, mais cela nous force à faire la synthèse de tous ces avis, d'essayer de trier ce qui correspond à des avis isolés des grandes tendances de fond d'opinion. Et de sortir un média imparfait, encore en développement d'ailleurs, fait de compromis, mais qui correspond aux besoins d'une forme d'audience, complexe, fragmentée et exigeante. On ne va pas pouvoir faire du 100% sur tout, et même du 75%, c'est pas simple du tout.
Ce qui me rassure, c'est que là où nous sommes sur le paysage médiatique FR, pour le moment, je ne vois pas d'alternative. A nous de poursuivre l'effort entamé depuis la reprise, j'ai bon espoir de faire de Next un projet solide dans les deux trois prochaines années.
Le
15/02/2024 à
17h
45
80€ techniquement. On a baissé le montant de l’annuel pour plus de cohérence finalement. Cela dit, je suis curieux que tu développes un peu ton point, j’imagine que ton impression ne porte pas que sur un article si ?
Espérons que le terme reste l'exception et pas la règle pour un paquebot et qu'il ne soit donc pas naturel !
C’est pas qu’un physique Fred42, il n’est pas que beau.
Le
17/02/2024 à
07h
36
J'évoquais l'entreprise 23andMe par rapport à la rèf du paquebot et non sa PDG
Vous pouvez dormir tranquille...du moins jusqu'à demain
Me voilà rassuré… pour le moment. Je vais pouvoir couler un jour heureux (terme plus naturel pour un paquebot d’ailleurs 😜)
Le
16/02/2024 à
16h
42
Pas foncièrement en désaccord sur le constat, mais si on peut éviter de souhaiter la mort aux dirigeants d'entreprise sur ce site (et à tout autre être vivant d'ailleurs), je dormirais mieux la nuit 😝
Oui effectivement, je ne suis d’ailleurs pas super inquiet pour les militaires cités dans l’article (d’autant plus qu’un navire de guerre utilise plutôt le satellite, pour des raisons de taille de la bobine). La tâche ne semble pas aisée, mais le soutien iranien peut peut-être jouer. Je peux me tromper mais j’ai l’impression que la menace qu’ils posent au trafic maritime est bien plus sérieuse.
On a en face des gens qui politisent tout et se parent d'une posture morale complètement asymétrique, au cas par cas, et qui veulent supplanter la loi et la justice.
Le débat ici n'est pas les violences, mais la justice.
Il a été condamné au pénal, et au civil, et a executé sa peine. Pour la société, l'affaire est réparée et justice a été faite. Si les "associations" ne sont pas contentes, c'est auprès du législateur qu'il faut faire pression pour changer les règles. Pas harceler en bande.
Cette façon de vouloir ostraciser les personnes qui ne correspondent pas à leur dogme du moment, c'est un vrai poison, et presque une peine de mort sociale. Paradoxal pour des gens contre la peine de mort, et qui sont prêtes à trouver toutes les excuses possibles quand ça peut leur servir. Il n'y a qu'à voir comment les "associations" féministes se taisent en fonction des affaires : Claire, le 7 octobre ...
D'ailleurs, en tant que chef d'entreprise, ce climat délétère me ferait peur. Regarde comment Ulule est obligé de se plier et de montrer qu'elle est du côté des "gentils". Demain, ça peut vous arriver avec Moji, vu que vous êtes hébergeur. Je ne dormirais pas tranquille en sachant que tout peut basculer du jour au lendemain parce qu'une bande de névrosés va harceler en bande pour quelque chose de légal mais qui ne leur plaît pas par rapport à un client ...
Pour moi, justement, ce n'est pas une question de justice. Elle a été rendue, la peine a été exécutée, par convention, sur ce plan, l'affaire est bien close.
Je pense que c'est un sujet de société (voir ce message : Next
Toujours pour parler de mon expérience, je ne suis pas inquiet en ce qui me concerne. Déjà, je fais du B to B, donc je ne suis pas aussi exposé à des affaires relevant d'individus (je n'ai eu à refuser un client qu'une seule fois en 7 ans, celui cité plus haut).
Ensuite, si jamais un groupe me poursuivait en me reprochant d'héberger du contenu polémique, je me poserais deux questions : - Est-ce que je partage le point de vue du groupe en question ? - A quel point suis-je légalement exposé ?
Si je partage le point de vue du groupe, je suis prêt à prendre un risque juridique pour aller vers une meilleure société en ditchant le client, au détriment de ma rentabilité, et un risque réputationnel le cas échéant. Si je ne partage pas le questionnement, je suis prêt à prendre un risque réputationnel en expliquant ma position, et un risque juridique si le droit me parait mal fagoté et qu'il est attaquable devant les tribunaux. Ceci toutes proportions gardées évidemment, c'est une question de dosage.
Au titre d'un hébergeur, je pense vraiment que ces cas sont dans l'épaisseur du trait. Et pour étendre le sujet, je pense que c'est similaire pour Ulule, les gars ont dû avoir moins de 1 pour 1000 dossiers polémiques, je ne suis pas super inquiet pour eux. Pour aller encore plus loin, je n'ai pas en tête d'exemple de boîte qui a coulé à cause d'une opération de boycott ou d'attaques publiques de la part d'asso ou courants politiques (et dont les pratiques de la direction ne sont pas elles-mêmes l'objet du scandale, la Weinstein Company ne compte pas bande de petits malins).
Par contre, je suis inquiet sur plein d'autres trucs (et peut-être à tort, mais chacun ses lubies). Je suis inquiet du manque de cohésion de nos sociétés, je suis inquiet de la perte d'influence des idées des lumières, je suis inquiet du désintérêt que je perçois des gens pour les sujets qui comptent au profit de shorts sur les RS, je suis inquiet de ce qui se passe en Ukraine, en Chine, aux US). Et des problèmes environnementaux, évidemment.
Le
13/02/2024 à
11h
16
Encore une fois, ce n'est pas à la gôche de décider de la vie de chacun, surtout quand elle passe son temps à fermer les yeux sur les violations de la loi suivant ses principes moraux bancaux, SURTOUT quand ça concerne les violences aux femmes.
On se souvient de comment Claire a été traitée suite à son viol par un clandos, avec la gauche qui se tait et préfère dénoncer "l'extrème droite" que les faits.
Les gars, essayez d'éviter de rapporter les évènements du monde à un clivage droite gauche.
C'est limitant, ça brouille le débat, et dans ce cas précis, c'est franchement inadapté. Cantat était très à gauche, déjà, alter mondialiste même, d'après Wikipédia. Ensuite, je pense que la grande majorité des gens à droite sont évidemment opposées aux violences faites aux femmes. Personnellement, je ne me sens pas représenté politiquement aujourd'hui, et pourtant, je suis d'accord avec la légitimité de ce débat.
Le
13/02/2024 à
10h
42
Je fais juste un copier coller de la fin :
Bertrand Cantat » Modifié aujourd'hui à 15h55 Répondre Réagir Signaler
Aujourd'hui, c'est le 13/02, 09:56. Ferd peut-il nous donner les chiffres du loto ?
C’est la prochaine feature des abonnements premium. Mais pour tous ceux qui y auront souscrit dans les deux prochaines semaines, offre limitée à un seul foyer en France métropolitaine, Les jeux d’argent et de hasard peuvent être dangereux : pertes d’argent, conflits familiaux, addiction… Retrouvez nos conseils sur joueurs-info-service.fr (09 74 75 13 13 – appel non surtaxé)
Le
13/02/2024 à
10h
36
Selon moi, il y a une confusion entre légal et moral. Cantat a bien été jugé et à purgé sa peine envers la société, ça c'est le volet légal. Certain(e)s souhaitent qu'il n'exerce plus d'activités médiatisées basées sur son ou ses faits de violences avérés et supposés : ça c'est un point de vue moral.
Or la moral étant fluctuante selon chacun, elle ne peut être considérée comme un moyen de juger un individu. C'est pour cela que le droit existe : tout le monde a les mêmes droits et encourt la même peine devant un tribunal quand bien même il y aurait un jury populaire, ce dernier ne peut aller au delà ce que prévoit la Loi même s'il jugerait moral de le faire.
Donc la question qui est soulevée ici, faut-il que les questions morales exprimées sur BC l'emporte sur la Loi et son application par la Justice ?
Pour ma part, la réponse est non, le Droit rien que le Droit C'est la Loi qui doit d'être modifiée si la société souhaite bannir un individu condamné, à l'exclusion sociale et/ou médiatique à perpétuité donc même après avoir purgé sa peine. Bien sûr, le prix à payer, c'est la boite de Pandore bien ouverte avec tous les excès possibles en conséquence..
ps: Ulule devrait quand même informer ses utilisateurs potentiels sur l'application d'une politique morale qu'elle devrait définir clairement et qui lui permet de censurer tout ou parti des projets.
Je pense que le sujet dépasse la seule dimension légaliste.
- Déjà, on ne peut enlever à personne son droit de porter un jugement sur une autre personne. C'est au cœur du fonctionnement de nos sociétés, et c'est légitime, et intrinsèquement lié à l'expérience de la vie. Certains individus sont appréciés, d'autres honnis, et c'est la première étape pour se constituer un environnement personnel sain (quand une fois qu'on a un jugement sur une personne qu'on estime dangereuse, on l'écarte de sa vie dans un second temps). Le fait que BC ait purgé sa peine n'oblige personne à lui serrer la main, ni à le considérer en faisant abstraction de tout ce qu'il s'est passé. Évidemment, nos actions ont des conséquences sur le long terme, et il faut vivre avec cela. Une des questions ici, c'est de savoir si on peut exercer ce jugement dans le cadre d'une prestation professionnelle. Moi, je pense globalement que oui dans ce cas précis, mais ce n'est que mon avis personnel.
- La justice est là pour assurer une forme de cohésion de la société, mission éminemment compliquée qu'elle assure avec des moyens très imparfaits. Elle a donc ses lacunes, comme chacun sait, et un jugement pénal, quel qu'il soit, ne dispense pas d'ailleurs tout un chacun de se faire une opinion sur des faits qui sont portés à sa connaissance. Bien sûr, ça ne veut pas dire qu'il faut avoir une attitude de revanche, ou de justicier, la justice reste seule maîtresse des moyens de protection à mettre en place contre les atteintes physiques. Mais il ne s'agit nullement de cela ici, on parle de refuser à quelqu'un qui a violenté au moins deux femmes différentes sur une base régulière de redevenir une personnalité publique. Personne n'a le droit d'être une personnalité publique. C'est une qualité qui se conquiert. BC a parfaitement le droit de vouloir rejouer de la musique en public, ou de vouloir se faire financer un album. Et si une part de ce public proteste, c'est tout aussi parfaitement légitime. Être une rockstar n'est pas un droit fondamental, il faut aussi un public consentant pour cela. Ce qui nous emmène au point suivant.
- Dans le cas de BC et de son métier, il a une forte dimension publique, voir d'exemple (j'étais moi-même un fan de Noir Désir dans mes plus jeunes années). Et c'est ce point, comme l'a souligné Labsyb ce matin, qui est au centre du sujet selon moi. Est-ce qu'une personne qui a fauté à ce point peut reprendre une activité artistique publique sans que personne n'y trouve à redire ? Quid des proches qui sont perpétuellement exposées à ce crime via l'exposition médiatique de son auteur ? Le risque de répondre à cette question par l'affirmative, c'est aussi de banaliser ce type de comportements dans l'esprit de millions de personnes. Je vous rappelle que le problème de la violence domestique envers les femmes tue directement environ une centaine de femmes par an en France (sans compter les suicides, probablement plus nombreux encore), et fait subir un enfer à des milliers d'autres. Ce n'est pas un petit problème. D'où les protestations d'une partie du public. Un homme qui a tué au moins une femme et qui - à son corps défendant - devient le symbole de la violence faite aux femmes ne peut décemment pas prétendre à récupérer sa place de role model. Pas sans que cela ne suscite une forme d'indignation générale, en tout cas.
Le
13/02/2024 à
08h
31
C’est tout à fait vrai, entreprise doit faire des choix en permanence qui ont des conséquences sur les individus, dès la première embauche.
C’est très difficile de définir une ligne « politique ». Ca l’est pour une personne, une entreprise, et même pour un parti politique alors que c’est son métier. Dans le cas BC, ça correspond à l’immense majorité des cas d’arbitrage qui ne sont pas anticipables. Tu passes ton temps à jauger telle ou telle situation à l’aune de ton expérience, de tes sentiments, de si tu as bien dormi ou si tu as pris trop de café. Enlève cet arbitrage au doigt mouillé et c’est pire, tu obtiens une organisation administration lourde et sans âme, où la mission de l’entreprise devient sa raison d’être unique (souvent purement liée au profit des actionnaires), sans le souci de son environnement direct. Tu peux définir tes lignes de conduite dans les grandes largeurs, mais le risque de la politique « tarte à la crème » n’est jamais loin. Vouloir faire le bien sans le formaliser, c’est toujours moins ridicule que de l’écrire sur une charte d’entreprise, où se posera en plus la question de la sincérité de la démarche, et qui sera éternellement une cible à la rancoeur de tel ou tel collaborateur en désaccord avec une des décisions prises. Et quoi qu’il en soit, il va sans cesse falloir réajuster - et parfois décevoir - face aux facéties des événements. Le futur est déjà imprévisible sur le business, alors sur des thèmes humains complexes…
Le
12/02/2024 à
20h
16
D'après le code de la consommation, un refus de vente à un consommateur est illégal (https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Publications/Vie-pratique/Fiches-pratiques/refus-de-vente).
Pour un professionnel, c'est autorisé par contre.
Good point ! Je pense que dans le contexte d'une activité artistique, le code de la consommation ne s'applique pas. Il faudrait qu'un spécialiste nous confirme ça cependant, et c'est possible qu'on soit dans une forme de zone grise, j'ai l'impression que cette question de refus de vente est très sujet à jurisprudences exceptionnelles, les exceptions semblent nombreuses (et dans le cas BC certaines semblent être invocables). En tout état de cause, c'est très différent de ne pas ouvrir au financement participatif un album et de refuser de vendre des pâtes en supermarché, comme j'ai pu lire plus bas.
Le
12/02/2024 à
18h
33
Ulule ne finance rien, ils fournissent un service de mise en relation et de gestion des financements. Un peu plus de rigueur dans le propos, chenapan!
Raccourci de ma part effectivement. Mais ça ne change pas grand chose au fond du propos 😊
Le
12/02/2024 à
16h
09
Et c'est ton droit Tout comme je comprends que certains puissent être choqués de le voir encore se produire.
A quel niveau doit-on placer le curseur entre la prise en compte de l'opinion et l'aspect purement légaliste ? Chacun va avoir un point de vue différent là-dessus, selon sa propre sensibilité, son vécu, etc. Car si on donne trop de crédit à l'opinion, alors la Justice devient faible, inopérante (puisqu'elle est sensée se placer au-dessus de l'émotionnel, etc). Mais si on ne tient pas suffisamment compte de l'opinion, alors la Justice peut devenir inhumaine.
La question centrale derrière tout ça c'est : à quel moment la vindicte populaire doit-elle outrepasser les décisions de Justice ? Et j'ai tendance à constater que, depuis quelques années, c'est bien l'opinion qui prend le pas sur la Justice. Et Ulule confirme un peu plus mon constat...
En fait, Ulule est un acteur privé, il ne doit pas à BC de le financer. A considérer également, quel est l'intérêt d'Ulule à financer un projet qui peut lui porter préjudice en termes d'image ? Et au delà de ça, est-ce qu'ils en ont envie ? Moi, personnellement, et sans préjuger du jugement populaire, si BC venait m'acheter une fibre pour son studio, je lui dirais non. Comme j'ai pu dire non à Spoutnik (nouvellement Russia Today) par le passé sur la même demande. On a le choix et le droit de ses convictions.
Le
12/02/2024 à
16h
03
alors que Cantat est en liberté conditionnelle suite au meurtre de Marie Trintignant.
Attention quand même. Un meurtre appelle une volonté de tuer, ce qui n'est pas ce que les juges ont retenu. En France, sa condamnation a été assimilée par des magistrats à « violences ayant entrainé la mort sans intention de la donner ». Il ne s'agit donc pas d'un meurtre juridiquement parlant.
On est d'accord que cela n'enlève en rien le caractère tragique de ce qui s'est passé, c'est juste pour éviter la diffamation sur le mésusage d'un mot.
Bien vu ! Je plaide la méconnaissance de la chose juridique, mais la nuance est importante. Partons sur « violences ayant entrainé la mort sans intention de la donner ».
Le poing dev – Round 11
06/03/2024
Le 06/03/2024 à 23h 26
Nous avions des limitations Payzen sur les abonnements générés dans le passé qui s’expliquent très bien d’un point de vue droit du consommateur.
Dès la fin de votre ancien abonnement le nouveau vient avec ses options habituelles.
Le 06/03/2024 à 18h 35
Merci de tes encouragements !Nous sommes parfaitement d'accord sur le sujet de l'accès au Brief.
Nous avons déjà prévu des évolutions drastiques sur ce point pour complètement régler ce problème, mais je ne peux pas encore en dire plus 😝
Le 06/03/2024 à 18h 33
Bon, déjà, nous sommes complètement étrangers à cette décision, tout est de la faute à Ness.Les non-abonnés peuvent toujours commenter les brèves, et nous n'avons pas prévu que cela change.
Ensuite, je ne comprends pas trop le raisonnement, si tu n'accèdes pas à un article, en quoi est-ce pertinent de te laisser le commenter ?
Le corner case de l'article offert est une exception, mais c'est l'article qu'on offre, pas la possibilité de s'exprimier dessus.
Enfin, il va falloir se mettre à comprendre qu'aller sur Next sans payer, ce n'est pas contribuer à son fonctionnement.
Il n'y a pas de pubs sous aucune forme, il n'y a pas de paywall après 30 jours, il n'y a pas de cheat pour avoir de l'argent gratuit, il n'y a pas de magie.
Il y a de fortes chances pour que votre propre métier ne vous impose pas de règles aussi difficiles, et que vous soyez bien plus systématiquement payés pour le service que vous délivrez.
Le 06/03/2024 à 18h 19
J'aurais tendance à penser que c'est un oubli volontaire, pour ne pas avoir à expliquer en quoi vous n'avez rien à craindre, mais seule Ness_01 le savait vraiment.Pour l'abo c'est la bonne technique, il n'y a pas d'autre moyen de le faire actuellement.
Le 06/03/2024 à 14h 45
Je suis désolé de cet incident léger.Chez moji, nous développons toujours nos plateformes dans le respect des normes les plus strictes.
Nous allons tirer les leçons de cette erreur mineure de programmation, j'ai parfaitement confiance en nos équipes pour ne pas déclencher l'IApocalypse à l'avenir.
N'hésitez pas à vous abonner à Next pour une information toujours plus à la pointe de la technologie, et dénuée de tout danger.
Streaming musical : l’Europe inflige à Apple une amende de 1,8 milliard d’euros
04/03/2024
Le 05/03/2024 à 17h 09
Mais clairement, si les 119 milliards, c'est tous les téléchargements en incluant les MAJ, alors là c'est encore plus ridicule, ça nous amène à 300k de cout réel de distribution par an pour Spotify, sur toute la planète.
L'argument du coût de la distribution est absolument malhonnête, c'est un écran de fumée jeté aux yeux d'un public non averti.
Le 05/03/2024 à 16h 09
Pour vous donner une estimation, pour une app de 160 Mo, sur 10 ans, avec 119 milliards de téléchargements, ça ne nous coûterait "que" 25k par mois à faire chez moji, en prix coûtant.
Pour être fair, il faut aussi inclure les MAJ différentielles, mettons au total que ça décuple l'usage réel, que l'app est donc re-délivrée chaque année.
Ca nous amène à environ 3 millions de cost annuel pour la livraison de l'application.
Bon, on est très loin de ce qu'Apple facture à Spotify. Très loin.
Pour mémoire, Spotify c'est 10 Milliards de CA, et à 27% de commission Apple, c'est clairement du racket.
Spotify est une app utilisée majoritairement en mobilité, probablement plus par des users ios qu'android, mettons qu'un bon tiers soit sur un terminal Apple.
Si tous les users passaient par l'achat in app (et Apple fait tout pour cela), ça ferait une commission d'un milliard par an versus 3 millions de cost d'infra.
Arrêtons tout de suite l'argument please.
Edit : j'ai mis 27% car c'est le tarif pour tout le monde.
Que Spotify ait réussi à négocier mieux c'est cool pour eux, mais on parle ici de la position monopolistique d'Apple en général, autant prendre les chiffres qui s'appliquent au plus grand nombre.
Le 05/03/2024 à 09h 01
Mais cela nous éloigne quelque peu du sujet, la suite du débat sur psychiatrie magazine.
iOS 17.4 laissera finalement créer des web apps
04/03/2024
Le 04/03/2024 à 18h 13
Le 04/03/2024 à 17h 15
Déjà les régulateurs de tous les continents se dirigent plus ou moins dans la même direction, ensuite vous imaginez la gueule du cours de AAPL si Apple prenait une décision pareille ?
Allons.
France-IX propose MAPS : Microsoft Azure Peering Service
01/03/2024
Le 02/03/2024 à 10h 26
Mais ils restent incontournables pour avoir la maitrise des routes (notamment lorsqu’on est opérateur Tiers 2).
[Édito] Le buzz à tout prix sur les réseaux sociaux
01/03/2024
Le 02/03/2024 à 08h 18
Je n’ai pas le sentiment que les trending topics soient souvent repris dans Next 😊Et d’ailleurs, au delà du contenu « chewing gum » évoqué dans cet article, certains RS sont des outils de veille tout à fait pertinents, pour nous comme pour des journalistes.
Mais je comprends ton point dans l’absolu.
L’Europe se penche sur l’arrêt des web apps dans iOS 17.4
28/02/2024
Le 01/03/2024 à 18h 23
Je vois...
Je vois....
Je vois qu'ils sont plus exposés sur l'ouverture des apps en général que sur les moteurs de rendu web en particulier dans cette affaire.
Ils ont dû tenter le truc discret pour avoir une petite compensation mesquine à l'ouverture potentielle du Store à d'autres acteurs, qu'ils savent inévitable, et pas forcément selon leurs termes.
C'était le moment d'avoir une approche ferme, quitte à ouvrir leur position au fil des négos.
Vu que ça commençait à se voir cette histoire des PWAs, leurs avocats ont dû leur dire de ne pas risquer de voir cette limitation se retourner contre eux.
C'est somme toute assez mineur pour eux, comparativement au reste du dossier.
My 50 euros (vous n'iriez pas voir un voyant à 50 cents, ne faites pas cette tête).
Le 01/03/2024 à 17h 21
Tiens donc.
Le 29/02/2024 à 18h 07
Même si ça ne concerne pas qu'Apple, c'est extrêmement dérangeant.
Edit : ce sont toutefois les champions en valeur manifestement, loin devant tout le monde.
Wikipedia
J'aimerais pouvoir avoir la force (rouge) d'abandonner iOS.
Peut-être au prochain renouvellement, que j'espère le plus tardif possible.
S'il y a bien un aspect positif qu'il faut leur reconnaitre, c'est qu'un iPhone dure.
Le 29/02/2024 à 17h 58
L’avenir nous éclairera peut être un jour sur cette décision d’Apple.
Tiens, d’ailleurs, pierre de plus dans mon jardin, en serrant la vis sur les pwas, ils ferment la dernière possibilité de ne pas passer par leur store (les stores alternatifs étants en pratique insoutenables avec leurs nouvelles propositions).
Je trouve ça mesquin enough, moi !
Le 29/02/2024 à 17h 36
En appliquant le principe du rasoir d'Ockham, et sachant qu'Apple a déjà été mesquin à de multiples reprises par le passé (les exemples sont nombreux, qu'on parle de chiffonnette, de propriété intellectuelle sur le symbole de la pomme, de la politique de validation des apps, du ghosting des journaux Mac un peu trop indépendants, de tout ce qui s'approche de près ou de loin à leurs intérêts.....), sachant le contexte de cette décision, toute leur attitude depuis toujours autour du sujet de l'ouverture d'iOS, et sachant aussi qu'ils ont des ressources devs conséquentes, moi je mise tout sur l'enfumage.
C'est pas vindicatif, c'est juste de la logique.
Le 28/02/2024 à 22h 23
Je ne doute pas que le dev pour permettre à un autre moteur de rendu web de fonctionner sous iOS soit du travail, certainement très conséquent dans l'absolu.
J'ai plus de doutes sur le sujet web apps, qui semble être une vue dans un autre contexte du travail initial qu'une réelle restructuration du code, mais c'est là un uneducated guess, tu as raison.
Un des problèmes de cette affaire est là d'ailleurs, pas grand monde crédible et libre de s'exprimer sur le sujet ne sait vraiment, sauf la communication officielle d'Apple, qui est tout sauf impartiale sur le sujet.
Ce que je soutiens rapidement dans mon message, c'est qu'à l'échelle d'Apple, je suis convaincu que c'est une évolution technique soutenable, et qu'Apple est de mauvaise foi.
Pour deux raisons.
La première, c'est qu'Apple a fait d'iOS sa vache à lait depuis 10 ans, je ne doute pas qu'ils soient très habiles à le faire évoluer. Et ils en ont largement les moyens financiers.
Que les gars parlent de mettre de l'IA locale à toutes les sauces dans iOS 18 d'un côté et ne soient pas capables de faire évoluer leur plateforme de façon "sécurisée" pour une vue d'un moteur de rendu web qui aurait droit de cité sur le système dans l'absolu me fait un peu tiquer.
La seconde est inhérente à la position d'Apple sur le sujet.
Je suis allé parcourir la page d'explication d'Apple que Fred42 a communiqué plus haut
Apple
Apple ne parle QUE de sécurité pour justifier l'impossible adaptation des Home Screens Apps - et sans que personne ne puisse vérifier d'ailleurs.
J'ai beaucoup de mal avec cet argument, il est employé ad nauseam par Apple pour empêcher l'ouverture de la plateforme à d'autres sources que l'App Store depuis des années, App Store dont le processus de validation officiel est très loin d'être sécurisé lui-même.
Nous avons des ordinateurs depuis des décennies qui tournent sur des systèmes très comparables, et je n'entends pas grand monde se plaindre du fait que Mac OS ne serait pas assez sécurisé.
La sécurité est un argument trop souvent dévoyé pour faire passer toutes sortes de salades à bien des occasions.
Pour souligner l'hypothèse d'une nécessité de protéger leur position, il ne faut pas oublier non plus qu'Apple fait également la chasse aux jailbreaks, aux tentatives de rétro engineering d'iMessage, et à toute tentative d'utiliser librement leur matériel légalement acheté, alors que ce n'est pas une menace pour la sécurité du parc installé qui resterait massivement en version Vanilla.
On peut aussi parler des conditions pour l'apparition des Store alternatifs, où les problèmes ne sont pas techniques apparemment (et on pourrait penser que c'est autrement plus compliqué qu'intégrer un moteur de rendu web), mais bien commerciaux avec des conditions financières complètement délirantes et visiblement injustifiées.
Je veux bien avoir un doute raisonnable, et je ne suis pas fermé à étudier de nouvelles informations inédites et documentées sur le sujet des PWAs, mais mon intuition me hurle que dans cette affaire, qu'Apple nous balade menu.
Une nouvelle fois.
My 50 cents.
Le 28/02/2024 à 19h 38
- L'adaptation au changement est inhérent à toute entreprise, et c'est son quotidien - littéralement.
En permanence, nous devons nous adapter à des contraintes extérieures, et composer avec.
L'aléa peut venir des clients, des fournisseurs, des collaborateurs, de l'état, du propriétaire, des conjonctures économiques, de la banque, des taux directeurs, de l'actionnaire, de l'environnement, du matériel, de nouvelles normes, de la faute à pas de chance...
Avoir une contrainte de plus à gérer dans le contexte d'une boite comme Apple sur cette question de la régulation et des PWAs, bon, arrêtons de tourner autour du pot, c'est complètement mineur et gérable.
Le fond du refus n'est pas technique, et comme je le disais ailleurs, toute leur attitude autour du thème montre bien que le fond est économique et (anti-) concurrentiel.
- Ensuite, nous ne sommes pas un acteur hégémonique sur les telcos - personne ne l'est vraiment d'ailleurs, en mettant Orange de côté dans certains contextes (dont le GCBLO qui a fait parler de lui récemment par exemple).
Nous devons nous adapter ou mourir, car d'autres vont s'adapter et survivre.
Autrement dit, l'environnement au sens large contraint nos actions, et nous devons coller aux circonstances.
Nous avons déjà eu plein de questionnements autour de ces thèmes réseau, et les problèmes que nous rencontrons sont de diverses natures. Peu importe leur origine, notre job est de les régler, ou les gérer à minima.
Dans le cas d'Apple, c'est très différent.
C'est un cas rare où l'acteur a suffisamment de poids pour contraindre lui, à l'envi et à son seul profit l'ensemble des acteurs de sa sphère d'activité, qui est devenue indispensable aujourd'hui, et sans aucun contre-pouvoir. Grâce à sa position acquise de haute lutte et avec une dose certaine de travail, d'intelligence et de chance, Apple tord le bras à tous les acteurs qui se développent dans son sillage, dont les éditeurs d'apps.
C'est la stratégie du "tu vas faire quoi ?".
Apple considère qu'il fournit la plateforme aux devs, et qu'une partie de la valeur de leur travail leur revient, et que s'ils ne sont pas contents, ils n'ont qu'à mourir.
Tout le monde ferme sa gueule du coup, perd ses 20% de marge qui font la différence entre la vie et la survie (coucou Spotify), et il ne s'est rien passé de majeur pendant 10 ans.
Du point de vue d'Apple et des actionnaires, c'est un move rationnel.
Du point de vue général, à quel moment c'est normal de prendre 20% de la valeur de l'ensemble des services du service software portable mondial, quand il n'y a pas de plateforme alternative, que le matériel est déjà chèrement vendu, et que la valeur d'intermédiation du Store est nulle (c'est un serveur de fichiers quoi) ?
- Allons au bout de la projection, et développons le thème de la concurrence déloyale dans un autre domaine.
Imaginons qu'un acteur, Cerberus Industries, à force de travail, d'intelligence et de chance, développe un procédé de culture révolutionnaire de tous les légumes qui divise leur coût de production par trois.
Il prend le monde agricole de vitesse, tue rapidement la concurrence sur quelques années, et devient incontournable sur le marché.
Tant qu'il en reste là, c'est de la compétition commerciale, et dans le sens de l'intérêt général, ça se défend.
Bon, c'est bien la merde pour les agriculteurs, mais mettons qu'ils ont été parfaitement recasés, et qu'on a crevé toutes les roues de leurs tracteurs en même temps, préventivement comme dirait José Garcia.
Fort de sa position, Cerberus quadruple les prix.
Protestations générales, la filiale historique est morte, la concurrence est impossible, et Cerberus de nous dire, dans une douce ironie, "qu'on n'a qu'à manger des pommes".
Sans régulateur, et par ruse, l'intérêt général se retrouve annihilé au profit d'un intérêt particulier.
Une organisation n'a d'intérêt pour ses clients que si elle rend un service dans des conditions équitables.
Si les conditions sont déséquilibrées dans des proportions qui atteignent directement l'intérêt général, quel est l'intérêt pour la collectivité de maintenir l'acteur dans sa position ?
Une entreprise, même privée, même géniale, se doit d'être globalement au service de son environnement, tout comme une cellule dans un organisme, ou a minima de ne pas trop le dégrader.
Dans ce dernier cas, si la cellule devient nocive, l'organisme se défend, et ce n'est pas seulement normal.
C'est vital.
Le 28/02/2024 à 16h 31
Si on regarde un peu plus loin d'ailleurs, quand on lit les justifications publiques d'Apple sur son opposition à l'ouverture du store sur toutes les procédures passées et en cours, l'énergie et la mauvaise foi déployée est très cohérente avec des arrangements potentiels avec la réalité technique sur les PWA.
J'ai un iPhone, j'en suis très content, mais je ne peux m'empêcher de ressentir une forme de dégout des pratiques d'Apple, et ce depuis une bonne décennie.
L'intérêt du client est passé loin derrière l'intérêt de l'actionnaire, et ça ne serait pas un problème en soi s'il existait des alternatives. Ce n'est pas le cas, et Apple n'est pas étranger à cet état de fait.
Il est plus que temps que le régulateur sévisse (je dirais même qu'il est un peu tard).
C'est aussi valable pour d'autres acteurs hégémoniques tech dans d'autres contextes, mais c'est un autre sujet.
Le 28/02/2024 à 15h 51
Je ne suis pas un spécialiste, mais si un autre moteur de rendu est géré dans un autre contexte comme celui d'une app, en quoi est-ce difficile de faire un autre type d'appel du même moteur de rendu en enlevant les barres du navigateur pour faire une PWA ?
Et pourquoi enlever si vite cette feature, alors que les moteurs de rendus alternatifs sont loin d'être prêts et opérationnels ?
Tout ceci me semble tout de même cousu de fil blanc...
Le 28/02/2024 à 15h 08
Si Apple décidait d'ouvrir vraiment leurs systèmes aux apps tierces sans contrôle ni contrepartie, la disparition des Webapps serait moins choquante. Ce n'est pas le cas ici.
Et pour rebondir sur ton point plus haut, j'ai du mal à voir en quoi maintenir les webapps est une contrainte quelconque pour Apple, d'autant plus qu'elles restent parfaitement supportées en dehors du territoire européen.
Sauf si un détail m'échappe, ça s'apparente complètement à une pratique anticoncurrentielle (de plus, s'agissant d'Apple).
Les ordinateurs personnels font tourner n'importe quelle application sans devoir payer l'éditeur de l'OS, pourquoi diable devrait-il en être autrement sur un mobile ?
C'est pas comme si Apple perdait de l'argent sur la vente de ses devices vendus à prix d'or.
A ce prix, je veux pouvoir être libre d'installer ce que je veux sans leur contrôle et leur "sécurité".
Le 28/02/2024 à 14h 55
[Màj] Vente des contenus d’Automattic à MidJourney et OpenAI : JetPack non concerné
29/02/2024
Le 28/02/2024 à 22h 27
Hello !Désolé de ton souci, on va regarder de près dès demain.
On te remboursera sans difficulté, no worries :)
Windows 11 : le Wi-Fi 7 par défaut et le hot patching en approche
27/02/2024
Le 27/02/2024 à 19h 05
Analyse faite par des avocats en PI dans notre cas, j’ai estimé que ça se tentait. L’avenir nous dira si j’ai misé juste.
Les jeux sont faits, rien ne va plus.
Le 27/02/2024 à 18h 44
Nous avons d’ailleurs partiellement l’antériorité avec la marque Next Inpact.
Viens te battre Satya si tu l’oses 🤜🤛
Le 27/02/2024 à 18h 30
Neoverse (CSS) V3 et N3 : Arm renouvelle ses cœurs pour datacenters
26/02/2024
Le 27/02/2024 à 12h 18
Le 26/02/2024 à 21h 22
Merci de votre signalement 😊Quel os/navigateur ?
Else, une application pour aider les familles à gérer le temps d’écran des enfants
20/02/2024
Le 24/02/2024 à 23h 07
Je prendrai le temps de fouiller tes arguments demain le sujet est intéressant.
Also, c’est un détail mais je n’ai pas de particule.
L’anarchie d’accord, mais respectons au moins l’étiquette. 😜
Le 20/02/2024 à 19h 48
Je précise ici que Next n’a pas touché un centime d’aucun acteur externe au groupe depuis son rachat, et que je n’ai pas prévu que cela ne change.J’ai lu l’article en même temps que vous, et il me vient plusieurs choses :
- au delà du produit, le sujet est intéressant, c’est un thème de société (tous ceux qui ont des enfants encore mineurs en ont fait l’expérience)
- c’est une boîte française qui vient de se lancer sur un marché proche de nos intérêts sur Next (société & numérique). Nous qui cherchons aussi à traiter l’actualité tech fr, c’est plutôt dans la cible, tout ne se passe pas aux US
- on peut tout à fait traiter le sujet et s’interroger en même temps sur la politique commerciale pas très en phase avec les enjeux sociaux, et j’ai cru lire dans l’article une nuance sur ce point de la part de Mathilde
- le fondateur s’appelle Bertrand de la Tour d’Auvergne. Bon. Si on ne peut plus se serrer les coudes entre entrepreneurs aux noms snobs, il nous reste quoi hein ?
Licenciements : les employés se filment, les managers protestent
21/02/2024
Le 21/02/2024 à 17h 02
Il est très difficile d'être parfaitement réglo sur tout vis-à-vis des détails administratifs, ça prend une énergie folle au quotidien, et le doute profite systématiquement à l'employé.
Exemple récent, un employé qui a fait des choses relevant sans aucun doute du pénal dans l'exercice de ses fonctions peut espérer gagner quelque chose sur un vice de forme.
J'ai un autre exemple en tête avec cette histoire d'employé de la sncf qui a frappé un membre de la direction et qui a dû être réintégré (convention collective particulière, mais tout de même...).
Et comme le dit bien tipaul, même quand tu cherches à améliorer la vie de tes employés, ça se retourne facilement contre toi dans ce contexte.
Nous sommes exposés à pas mal de juridictions dans l'exercice de notre métier, et selon mon sentiment, les prudhommes sont celle où la justice est la moins équilibrée.
Pour moi, la limitation des sanctions est un juste équilibrage des choses, ça permet de limiter la casse d'une institution que je trouve partiale, et ce n'est pas normal s'agissant d'un exercice régalien.
Entendons-nous bien, je suis conscient que certains employeurs abusent largement de leurs employés.
Je suis également convaincu qu'une institution comme les prudhommes est nécessaire et bienvenue.
Je trouve juste qu'en l'état, c'est un vrai frein au dynamisme économique, même quand l'employeur est de bonne foi (et je suis convaincu qu'il s'agit de la majorité des employeurs, tout comme la majorité des salariés le sont).
Edit : je conçois parfaitement que les gens aient une opinion partagée sur ce sujet, suivant qu'ils sont employeurs, employés, qu'ils aient été en contact avec l'institution ou non, qu'ils travaillent dans une TPE, une PME, une ETI ou un grand groupe. Je livre juste mon sentiment personnel ici, pour enrichir le débat.
Le 21/02/2024 à 11h 46
Cela dit l’audio suffit généralement dans un contexte d’entretien.
Le 21/02/2024 à 09h 07
Edit: évidemment si tu le diffuses sur le net là c’est différent. Mais les prud’hommes n’existent pas aux US
Dans les entrailles de la Freebox Ultra
15/02/2024
Le 18/02/2024 à 20h 53
On creuse ça.
Le 16/02/2024 à 07h 30
J'ai relu l'article sur l'AVIF, et je ne suis pas choqué par l'utilisation des acronymes, qui est indispensable en l'état, puisqu'on parle de l'histoire autour des formats de média dont les noms en sont truffés (au point d'ailleurs qu'on les connait sous leurs acronymes le plus souvent, et non leurs noms complets).
Je suis un professionnel de l'informatique, et en ce qui me concerne, je n'ai pas été perdu par le contenu de l'article, je m'attendais à quelque chose de plus hardcore (ce qu'il peut peut-être nous arriver d'écrire à l'occasion).
C'est vrai que cet article ne faisait pas référence à d'autres, je ne sais pas à quel point nous avions du contenu autour de ce thème, mais ce que je note de façon générale c'est que les articles récents sont assez fournis en liens vers des articles antérieurs et voisins.
C'est une tendance en augmentation (je n'ai pas de chiffres précis, mais une impression marquée).
Je suis d'accord avec toi, c'est un confort appréciable pour qui veut approfondir un sujet.
Nous faisons énormément d'articles sur d'autres sujets que le hardware (ce dernier thème étant notre sujet historique, d'ailleurs). Nous avons considérablement diminué notre traitement de ce sujet, pour diverses raisons.
La tendance future sera au renforcement de ce thème (sans réduire le traitement des autres sujets)
Il y a une demande pour cela, c'est intéressant, même pour celles et ceux qui, comme moi, sont moins versés dans les subtilités techniques de telle ou telle plateforme, et nous ne pouvons pas laisser cette demande de côté.
La principale difficulté que nous avons pour le moment pour avancer, c'est l'absence de journaliste de haut niveau spécialisé hardware identifié qui serait disponible sur le marché.
Et sur un sujet aussi proche des lecteurs qu'une box utilisée par des millions de foyers en France pendant une décennie, même si ce n'est pas du matériel que le lecteur possède techniquement, il y a tout à fait matière à dire selon moi. Les caractéristiques matérielles en disent long sur la capacité de la box à délivrer.
Le renouvellement automatique de l'abonnement était une fonctionnalité qui nous était demandée par beaucoup de lecteurs, et c'est une pratique absolument standard de l'industrie des médias (à vrai dire je ne connais pas de média qui ne le fasse pas).
Je comprends très bien que du point de vue de l'abonné ça puisse heurter, mais ne pas l'activer, c'est mettre en danger le média - un média qui n'est pas en très grande forme, rappelons-le.
Si tu utilises des eCB à usage unique, tu n'es de toute manière pas concerné par le problème, je ne suis pas certain de suivre ton point du coup.
Ce qui nous amène à un fait majeur, nous avons environ 500k visites par mois, ça fait beaucoup de personnes différentes à contenter.
Depuis quelques mois, s'il y a bien une chose qui m'a surpris depuis la reprise, c'est la diversité des points de vue sur les sujets portant sur Next.
Quand certains crient blanc, et qu'on met du blanc, d'autres se mettent à crier noir.
Tout le monde a son petit avis sur tout, et c'est normal, mais cela nous force à faire la synthèse de tous ces avis, d'essayer de trier ce qui correspond à des avis isolés des grandes tendances de fond d'opinion.
Et de sortir un média imparfait, encore en développement d'ailleurs, fait de compromis, mais qui correspond aux besoins d'une forme d'audience, complexe, fragmentée et exigeante.
On ne va pas pouvoir faire du 100% sur tout, et même du 75%, c'est pas simple du tout.
Ce qui me rassure, c'est que là où nous sommes sur le paysage médiatique FR, pour le moment, je ne vois pas d'alternative.
A nous de poursuivre l'effort entamé depuis la reprise, j'ai bon espoir de faire de Next un projet solide dans les deux trois prochaines années.
Le 15/02/2024 à 17h 45
80€ techniquement.On a baissé le montant de l’annuel pour plus de cohérence finalement.
Cela dit, je suis curieux que tu développes un peu ton point, j’imagine que ton impression ne porte pas que sur un article si ?
23andMe : pour survivre, l’entreprise va exploiter le plus possible les données de l’ADN collecté
15/02/2024
Le 17/02/2024 à 11h 22
Le 17/02/2024 à 07h 36
Je vais pouvoir couler un jour heureux (terme plus naturel pour un paquebot d’ailleurs 😜)
Le 16/02/2024 à 16h 42
Pas foncièrement en désaccord sur le constat, mais si on peut éviter de souhaiter la mort aux dirigeants d'entreprise sur ce site (et à tout autre être vivant d'ailleurs), je dormirais mieux la nuit 😝Des houtis et alliés de l’Iran menacent de saboter des câbles sous-marins passant près du Yemen
13/02/2024
Le 13/02/2024 à 20h 44
Oui effectivement, je ne suis d’ailleurs pas super inquiet pour les militaires cités dans l’article (d’autant plus qu’un navire de guerre utilise plutôt le satellite, pour des raisons de taille de la bobine).La tâche ne semble pas aisée, mais le soutien iranien peut peut-être jouer.
Je peux me tromper mais j’ai l’impression que la menace qu’ils posent au trafic maritime est bien plus sérieuse.
Modération : critiquée, Ulule cesse de promouvoir le projet de Bertrand Cantat
12/02/2024
Le 13/02/2024 à 15h 34
Elle a été rendue, la peine a été exécutée, par convention, sur ce plan, l'affaire est bien close.
Je pense que c'est un sujet de société (voir ce message : Next
Toujours pour parler de mon expérience, je ne suis pas inquiet en ce qui me concerne.
Déjà, je fais du B to B, donc je ne suis pas aussi exposé à des affaires relevant d'individus (je n'ai eu à refuser un client qu'une seule fois en 7 ans, celui cité plus haut).
Ensuite, si jamais un groupe me poursuivait en me reprochant d'héberger du contenu polémique, je me poserais deux questions :
- Est-ce que je partage le point de vue du groupe en question ?
- A quel point suis-je légalement exposé ?
Si je partage le point de vue du groupe, je suis prêt à prendre un risque juridique pour aller vers une meilleure société en ditchant le client, au détriment de ma rentabilité, et un risque réputationnel le cas échéant.
Si je ne partage pas le questionnement, je suis prêt à prendre un risque réputationnel en expliquant ma position, et un risque juridique si le droit me parait mal fagoté et qu'il est attaquable devant les tribunaux.
Ceci toutes proportions gardées évidemment, c'est une question de dosage.
Au titre d'un hébergeur, je pense vraiment que ces cas sont dans l'épaisseur du trait.
Et pour étendre le sujet, je pense que c'est similaire pour Ulule, les gars ont dû avoir moins de 1 pour 1000 dossiers polémiques, je ne suis pas super inquiet pour eux.
Pour aller encore plus loin, je n'ai pas en tête d'exemple de boîte qui a coulé à cause d'une opération de boycott ou d'attaques publiques de la part d'asso ou courants politiques (et dont les pratiques de la direction ne sont pas elles-mêmes l'objet du scandale, la Weinstein Company ne compte pas bande de petits malins).
Par contre, je suis inquiet sur plein d'autres trucs (et peut-être à tort, mais chacun ses lubies).
Je suis inquiet du manque de cohésion de nos sociétés, je suis inquiet de la perte d'influence des idées des lumières, je suis inquiet du désintérêt que je perçois des gens pour les sujets qui comptent au profit de shorts sur les RS, je suis inquiet de ce qui se passe en Ukraine, en Chine, aux US).
Et des problèmes environnementaux, évidemment.
Le 13/02/2024 à 11h 16
C'est limitant, ça brouille le débat, et dans ce cas précis, c'est franchement inadapté.
Cantat était très à gauche, déjà, alter mondialiste même, d'après Wikipédia.
Ensuite, je pense que la grande majorité des gens à droite sont évidemment opposées aux violences faites aux femmes. Personnellement, je ne me sens pas représenté politiquement aujourd'hui, et pourtant, je suis d'accord avec la légitimité de ce débat.
Le 13/02/2024 à 10h 42
Mais pour tous ceux qui y auront souscrit dans les deux prochaines semaines, offre limitée à un seul foyer en France métropolitaine, Les jeux d’argent et de hasard peuvent être dangereux : pertes d’argent, conflits familiaux, addiction…
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Le 13/02/2024 à 10h 36
- Déjà, on ne peut enlever à personne son droit de porter un jugement sur une autre personne.
C'est au cœur du fonctionnement de nos sociétés, et c'est légitime, et intrinsèquement lié à l'expérience de la vie.
Certains individus sont appréciés, d'autres honnis, et c'est la première étape pour se constituer un environnement personnel sain (quand une fois qu'on a un jugement sur une personne qu'on estime dangereuse, on l'écarte de sa vie dans un second temps).
Le fait que BC ait purgé sa peine n'oblige personne à lui serrer la main, ni à le considérer en faisant abstraction de tout ce qu'il s'est passé. Évidemment, nos actions ont des conséquences sur le long terme, et il faut vivre avec cela.
Une des questions ici, c'est de savoir si on peut exercer ce jugement dans le cadre d'une prestation professionnelle. Moi, je pense globalement que oui dans ce cas précis, mais ce n'est que mon avis personnel.
- La justice est là pour assurer une forme de cohésion de la société, mission éminemment compliquée qu'elle assure avec des moyens très imparfaits.
Elle a donc ses lacunes, comme chacun sait, et un jugement pénal, quel qu'il soit, ne dispense pas d'ailleurs tout un chacun de se faire une opinion sur des faits qui sont portés à sa connaissance.
Bien sûr, ça ne veut pas dire qu'il faut avoir une attitude de revanche, ou de justicier, la justice reste seule maîtresse des moyens de protection à mettre en place contre les atteintes physiques.
Mais il ne s'agit nullement de cela ici, on parle de refuser à quelqu'un qui a violenté au moins deux femmes différentes sur une base régulière de redevenir une personnalité publique.
Personne n'a le droit d'être une personnalité publique.
C'est une qualité qui se conquiert.
BC a parfaitement le droit de vouloir rejouer de la musique en public, ou de vouloir se faire financer un album.
Et si une part de ce public proteste, c'est tout aussi parfaitement légitime.
Être une rockstar n'est pas un droit fondamental, il faut aussi un public consentant pour cela.
Ce qui nous emmène au point suivant.
- Dans le cas de BC et de son métier, il a une forte dimension publique, voir d'exemple (j'étais moi-même un fan de Noir Désir dans mes plus jeunes années).
Et c'est ce point, comme l'a souligné Labsyb ce matin, qui est au centre du sujet selon moi.
Est-ce qu'une personne qui a fauté à ce point peut reprendre une activité artistique publique sans que personne n'y trouve à redire ? Quid des proches qui sont perpétuellement exposées à ce crime via l'exposition médiatique de son auteur ?
Le risque de répondre à cette question par l'affirmative, c'est aussi de banaliser ce type de comportements dans l'esprit de millions de personnes. Je vous rappelle que le problème de la violence domestique envers les femmes tue directement environ une centaine de femmes par an en France (sans compter les suicides, probablement plus nombreux encore), et fait subir un enfer à des milliers d'autres.
Ce n'est pas un petit problème.
D'où les protestations d'une partie du public.
Un homme qui a tué au moins une femme et qui - à son corps défendant - devient le symbole de la violence faite aux femmes ne peut décemment pas prétendre à récupérer sa place de role model.
Pas sans que cela ne suscite une forme d'indignation générale, en tout cas.
Le 13/02/2024 à 08h 31
C’est tout à fait vrai, entreprise doit faire des choix en permanence qui ont des conséquences sur les individus, dès la première embauche.C’est très difficile de définir une ligne « politique ».
Ca l’est pour une personne, une entreprise, et même pour un parti politique alors que c’est son métier.
Dans le cas BC, ça correspond à l’immense majorité des cas d’arbitrage qui ne sont pas anticipables. Tu passes ton temps à jauger telle ou telle situation à l’aune de ton expérience, de tes sentiments, de si tu as bien dormi ou si tu as pris trop de café.
Enlève cet arbitrage au doigt mouillé et c’est pire, tu obtiens une organisation administration lourde et sans âme, où la mission de l’entreprise devient sa raison d’être unique (souvent purement liée au profit des actionnaires), sans le souci de son environnement direct.
Tu peux définir tes lignes de conduite dans les grandes largeurs, mais le risque de la politique « tarte à la crème » n’est jamais loin.
Vouloir faire le bien sans le formaliser, c’est toujours moins ridicule que de l’écrire sur une charte d’entreprise, où se posera en plus la question de la sincérité de la démarche, et qui sera éternellement une cible à la rancoeur de tel ou tel collaborateur en désaccord avec une des décisions prises.
Et quoi qu’il en soit, il va sans cesse falloir réajuster - et parfois décevoir - face aux facéties des événements. Le futur est déjà imprévisible sur le business, alors sur des thèmes humains complexes…
Le 12/02/2024 à 20h 16
Je pense que dans le contexte d'une activité artistique, le code de la consommation ne s'applique pas.
Il faudrait qu'un spécialiste nous confirme ça cependant, et c'est possible qu'on soit dans une forme de zone grise, j'ai l'impression que cette question de refus de vente est très sujet à jurisprudences exceptionnelles, les exceptions semblent nombreuses (et dans le cas BC certaines semblent être invocables).
En tout état de cause, c'est très différent de ne pas ouvrir au financement participatif un album et de refuser de vendre des pâtes en supermarché, comme j'ai pu lire plus bas.
Le 12/02/2024 à 18h 33
Mais ça ne change pas grand chose au fond du propos 😊
Le 12/02/2024 à 16h 09
A considérer également, quel est l'intérêt d'Ulule à financer un projet qui peut lui porter préjudice en termes d'image ?
Et au delà de ça, est-ce qu'ils en ont envie ?
Moi, personnellement, et sans préjuger du jugement populaire, si BC venait m'acheter une fibre pour son studio, je lui dirais non.
Comme j'ai pu dire non à Spoutnik (nouvellement Russia Today) par le passé sur la même demande.
On a le choix et le droit de ses convictions.
Le 12/02/2024 à 16h 03
Je plaide la méconnaissance de la chose juridique, mais la nuance est importante.
Partons sur « violences ayant entrainé la mort sans intention de la donner ».
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