« Nous sommes une nation qui traditionnellement combat les monopoles, si bien intentionnés que puissent être les dirigeants de ces entreprises. Le pouvoir de Mark est sans précédent », explique-t-il dans une longue tribune publiée dans le New York Times et reprise par Reuters.
Chris Hughes souhaite qu'Instagram et WhatsApp, rachetées en 2012 et 2014, deviennent des entités indépendantes. « Facebook accepte l’idée que le succès entraîne des responsabilités. Mais on n’assure pas la transparence en appelant au démantèlement d’une entreprise américaine qui a réussi », rétorque un porte-parole de la société.
Alors que Chris Hughes prône la régulation d’internet, Facebook et son patron sont sur la même longueur d'onde : « La responsabilité des sociétés high tech ne peut être assurée que par l’établissement de nouvelles règles pour internet. C’est exactement ce qu’a demandé Mark Zuckerberg ».
Dans sa tribune, Chris Hughes n'est pas tendre avec son ancien camarade et son ex-société : « Cela fait 15 ans que j’ai cofondé Facebook à Harvard et une décennie que je ne travaille plus pour le groupe. Mais j’éprouve un sentiment de colère et de responsabilité [...] Mark est une bonne personne, un gentil. Mais cela me met en colère que sa recherche de croissance l’ait conduit à sacrifier la sécurité et les droits individuels pour des clics ».
« Le gouvernement doit tenir Mark pour responsable. Pendant trop longtemps, le législateur s’est pâmé devant la croissance exponentielle de Facebook et a négligé son devoir d’assurer la protection des Américains et la libre concurrence sur les marchés », ajoute-t-il.
Plusieurs politiques américains ont également fait part de leur volonté de démanteler les grands groupes technologies. C'est notamment le cas de la sénatrice Elizabeth Warren, candidate à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de 2020.
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