Dans un long entretien avec Axios, le président américain donne sa vision des grands groupes technologiques. Pour nos confrères, il fait preuve d'une dissonance cognitive sur la question.
Concernant Amazon, Facebook et Google, Trump assure entendre parler de monopoles et que la Maison blanche « explore cette question très sérieusement ». Malgré tout, il déclare ne pas leur vouloir du mal, mais bien de la réussite…
Notamment face à l'Europe, que Trump accuse de « taxer lourdement » ces sociétés. Ce n'est pas le cas aujourd'hui, malgré les amendes récentes infligées par la Commission pour abus de position dominante.
Le président se réjouit de l'obligation récente faite à Amazon de collecter les taxes sur les vendeurs tiers ; qu'elle récupérait déjà dans certains Etats. Une possible contrainte pour la réussite de l'entreprise.
« Trump veut que ces entreprises aillent bien, mais selon ses conditions » résume Axios, alors que la plaie reste ouverte avec la Silicon Valley.
Habituellement, Trump la dépeint en adversaire, tout comme les médias. Selon lui et une partie des Républicains, ils privilégieraient les mauvaises nouvelles, oubliant les bons aspects de son bilan. Les plateformes sont accusées de biais politiques, ce dont elles se défendent toutes vigoureusement.
Trump a menacé ces sociétés d'une enquête, leur réclamant une présentation plus positive de son action. Début septembre, une réunion était organisée entre le ministère de la Justice et des procureurs d'État sur ce thème.
Sur le fond, les oppositions entre la Maison blanche et la Silicon Valley ont été nombreuses, en particulier sur les questions sociales. Il y a quelques jours, une cinquantaine d'entreprises ont signé une lettre réclamant à l'administration d'abandonner l'idée de limiter le genre à celui attribué à la naissance, niant les droits des personnes transgenres.
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