Mounir Mahjoubi veut déployer 240 drones de protection et 20 000 boutons bleus d’urgence dans Paris
Le 29 avril 2019 à 10h57
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Droit
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L'ancien secrétaire d’État au Numérique et désormais officiellement candidat à la mairie de Paris explique au Journal du Dimanche son plan pour lutter contre l'insécurité.
Tout d'abord, il veut « créer le Paris des 240 quartiers, dix rues au maximum ». Dans chacune de ses zones, « deux agents dédiés seront à disposition 24 heures sur 24 – ce qui nécessite entre huit et douze agents par quartier. Ils seront ainsi à moins de cinq minutes à pied ou à vélo pour intervenir en cas d'urgence. Les habitants les connaîtront, cela changera beaucoup de choses ».
Pour renforcer les équipes au sol, des « drones de protection équipés de caméras » sont envisagés : « Il y en aura un par quartier, soit 240 drones. Ils seront pilotés par des agents spécialement formés », afin de se rendre rapidement sur place.
« La préfecture de police en utilise déjà, je propose qu'on étende leur usage. Aujourd'hui, le survol des villes par ces engins est interdit par la Direction générale de l'aviation civile. Mais il existe des exceptions, notamment en cas d'intervention d'urgence. S'il faut changer la loi, nous le demanderons », ajoute le candidat.
Ce n'est pas tout : « Je propose d'installer 20 000 boutons bleus d'urgence dans les rues de Paris pour appeler les forces de l'ordre en cas de problème. Plusieurs villes dans le monde utilisent déjà ces boutons interphone, en Grande-Bretagne ou à Mexico par exemple [avec Thales], où les interventions policières après signalement sont passées de plus de dix minutes à moins de cinq minutes ».
« Je distribuerai aussi des boutons portables aux Parisiennes et Parisiens qui se sentent en danger ou vulnérables : les personnes très âgées, celles qui ont déjà été agressées ou menacées… Je veux également déployer un dispositif 'voisins volontaires'. Ainsi que l'appli "Paris Urgence Sécurité", qui permettra d'envoyer des alertes via la caméra de son smartphone, sur le modèle de Carbyne », ajoute-t-il.
Face aux questions de libertés individuelles, il affirme qu'il « n'est question ici ni de flicage, ni d'intrusion dans la vie privée, ni de manipulation de l'opinion. Il s'agit juste de se sentir en sécurité ». Pour mettre son plan à exécution, il prévoit d'augmenter « le budget d'investissement de sécurité de la Ville de 3,8 millions d'euros par an ».
Pour rappel, Benjamin Griveaux et Cédric Villani briguent l’investiture de LREM afin de prendre la place d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris.
Le 29 avril 2019 à 10h57
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