Le projet a gagné en notoriété après sa promotion par John McAfee, le foutraque fondateur de l'éditeur d'antivirus du même nom. À quelle occasion ? Une levée de fonds en crypto-monnaie (ICO), devenue l'eldorado pour les projets voulant se lancer, sur lesquelles les autorités financières appellent à une saine prudence.
Pour Hiveway, l'occasion est belle, après l'ICO du service de messagerie Telegram, qui a levé 850 millions de dollars en premier tour fin février. Un record. Au-delà de l'opportunisme, Hiveway s'est fait épingler pour la reprise du code de Mastodon, le pendant libre et décentralisé de Twitter.
Via un tweet (ironique, non ?), un soutien de Mastodon s'est plaint de cette copie, sans mention de la paternité du code, ni maintien de la licence AGPLv3. Son analyse est rejointe par celle d'Aeris, administrateur système chez Cozy Cloud et contributeur au projet Exodus Privacy.
Sur Medium, l'artiste Sean Tilley tacle le projet, à la fois sur le « vol » maladroit du code de Mastodon et de Tusky, un client Mastodon pour Android. Il se penche aussi sur son livre blanc, qui détaille les ambitions du projet ; se limitant parfois à une série de points marketing dans le cas d'ICO.
Tilley rappelle que Hiveway n'est pas le premier réseau social décentralisé du genre, qu'utiliser des contrats à résolution automatique des conflits (smart contracts Ethereum) pour la gouvernance d'un tel réseau n'est pas forcément une bonne idée et que l'utilisation d'algorithmes pour trouver les comptes usurpant l'identité d'utilisateurs peut rapidement montrer ses limites, même en cas d'intervention humaine pour décider du sort du compte factice.
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