Dans un billet publié hier soir sur son blog principal, Google annonce des mesures pour protéger les prochaines élections européennes, qui auront lieu en mai prochain.
La firme craint évidemment une redite des campagnes du Brexit ou présidentielles 2016 aux États-Unis. Google, Twitter, Facebook et d’autres sont dans le colimateur pour n’avoir pas inspecté de près la provenance de certaines campagnes publicitaires. L’ingérence russe est depuis un sujet épineux pour Donald Trump.
Google va travailler sur plusieurs axes. Informatif d’abord, en faisant remonter certains éléments dans les résultats, issus des commissions électorales de chaque pays de l’Union.
Ensuite en serrant davantage la vis sur les campagnes. Les publicitaires devront eux-mêmes être européens, prouver leur identité, tandis que les publicités liées à l’évènement politique seront marquées comme telles, avec mention du payeur.
Deux autres éléments seront introduits : un rapport de transparence sur les publicités et une bibliothèque pour retrouver une campagne particulière indiquant qui l’a achetée, qui elle vise et combien elle a coûté.
En France, suite à la loi contre les « fake news », les plateformes sont astreintes durant les trois mois précédant les débats d’intérêt général à révéler l'origine financières des campagnes d’informations s’y rattachant. Les élections en font partie, dont celles des eurodéputés.
Google prend donc les devants. Avec 350 millions de votants potentiels, l’entreprise s’affiche en championne de la défense du processus démocratique. On attend désormais que d’autres y aillent de leurs annonces, en particulier Facebook et Twitter.
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