La Commission européenne explique que, « afin d'exploiter pleinement le potentiel des applications de traçage des contacts et d'alerte […] Elle a mis en place, à l'invitation des États membres de l'UE, un système «passerelle» visant à garantir l'interopérabilité à l'échelle de l'UE ». Ce lancement dans le grand bain fait suite à une phase pilote en septembre.
Aujourd’hui, la passerelle se déploie avec une première vague d'applications nationales interconnectées : Corona-Warn-App en Allemagne, COVID tracker en Irlande et immuni en Italie. « Ces applications ont été téléchargées par environ 30 millions de personnes, ce qui correspond aux deux tiers de tous les téléchargements d'applications dans l'UE », affirme la Commission.
Le principe de fonctionnement est le suivant :
« L'échange de données avec le serveur passerelle est réduit au minimum. Le serveur recevra et transmettra efficacement des identifiants arbitraires entre les applications nationales. Aucune information autre que des clés arbitraires, générées par les applications, ne sera traitée par la passerelle. Les informations seront pseudonymisées, cryptées, limitées au minimum requis et conservées uniquement le temps nécessaire pour assurer le traçage des infections. Il ne sera pas possible d'identifier des personnes physiques, ni de suivre l'emplacement ou le mouvement des appareils ».
Quatre autres applications de plus suivront la semaine prochaine : eRouška en République tchèque, smitte Stop au Danemark, Apturi COVID en Lettonie et Radar Covid en Espagne. D’autres arriveront ensuite en novembre. Au total, vingt basées sur des systèmes décentralisés peuvent être interopérables avec cette passerelle.
Ce n’est pas le cas de la France qui a opté pour un modèle centralisé. Une carte des applications de contact tracing est disponible par ici. Une FAQ est aussi disponible par là. La Commission précise que « des solutions sont en cours d'analyse pour inclure les systèmes "centralisés" », sans plus de détail pour le moment. Inria a pour rappel annoncé son protocole DESIRE, une évolution de ROBERT, pour faire travailler ensemble des solutions centralisées et décentralisées.
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