#Le brief du 05 octobre 2020

Au Parlement européen, la commission JURI réclame de nouvelles normes sur les contenus illicites ou préjudiciables

Au Parlement européen, la commission JURI réclame de nouvelles normes sur les contenus illicites ou préjudiciables

Le 05 octobre 2020 à 07h56

Les députés de la commission des affaires juridiques au Parlement européen ont, au fil de leur rapport, plaidé en faveur d’une « nouvelle loi sur la gestion des contenus en ligne ».

Dans le cadre du paquet relatif à la législation sur les services numériques, leur texte « appelle à des normes européennes sur la manière dont les plateformes d'hébergement doivent modérer le contenu et appliquer les mécanismes dits "de notification et d'action" ».

« Ces nouvelles règles sur la modération des contenus, en plus des recours judiciaires, devraient apporter une clarté juridique aux plateformes et garantir aux utilisateurs que leurs droits fondamentaux sont protégés », explique le communiqué officiel.

Ainsi, lors d’un retrait ou d’un signalement, « les utilisateurs devraient en être informés et pouvoir demander réparation par le biais d'un organisme national de règlement des litiges. Toutefois, la décision finale devrait être prise par un pouvoir judiciaire indépendant et ne devrait pas incomber à des entreprises privées ».

Selon eux, « les futures règles sur la gestion des contenus devraient également s'attaquer à la diffusion de contenus préjudiciables », et plus seulement ceux illégaux. Et, « en ce qui concerne l'autorégulation, les députés sont fermes sur le fait que les plateformes ne devraient pas utiliser de filtres de téléchargement ou toute forme de contrôle ex ante des contenus préjudiciables ou illégaux ».

D’autres mesures sont prévues dans leur rapport : « la publicité ciblée doit être réglementée plus strictement en faveur de formes de publicité moins intrusives et contextualisées qui nécessitent moins de données et ne dépendent pas de l'interaction antérieure de l'utilisateur avec le contenu ».

Le 05 octobre 2020 à 07h56

Au Parlement européen, la commission JURI réclame de nouvelles normes sur les contenus illicites ou préjudiciables

Le chantier de la redevance « Google Images » réactivé par ordonnance

Le chantier de la redevance « Google Images » réactivé par ordonnance

Le 05 octobre 2020 à 07h56

Comme indiqué en août dernier, la redevance sur les moteurs de recherches d’images revient en force en France. La jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne avait stoppé ce chantier, visant à faire payer l’usage des photos par Google et les autres services. 

Des sommes collectées par les sociétés de gestion collective du secteur, au titre d’une gestion collective obligatoire. La réforme de la directive sur le droit d’auteur a toutefois introduit une disposition à l’article 12 qui permet de relancer cette redevance, jusqu’alors bloquée en France. 

À l’Assemblée nationale, la députée LREM Aurore Bergé a déposé un amendement pour assurer la transposition de ce texte, par ordonnance. 

Le 05 octobre 2020 à 07h56

Le chantier de la redevance « Google Images » réactivé par ordonnance

Chez Ubisoft, 25 % des salariés ont observé des comportements inadaptés

Chez Ubisoft, 25 % des salariés ont observé des comportements inadaptés

Le 05 octobre 2020 à 07h56

C’est le résultat d’un audit mené par un cabinet indépendant, l’enquête qu’Yves Guillemot avait lui-même promise. Le PDG en partage même les résultats dans une lettre envoyée aux employés. 14 000 réponses ont été collectées durant l’audit, sur les 18 000 salariés que compte l’entreprise. Une centaine d’entretiens privés ont été menés et 40 groupes de parole ont été mis en place.

Les chiffres ne sont pas glorieux, puisque 25 % des salariés ont été « victimes ou témoins d’une forme quelconque de mauvaise conduite au travail au cours des deux dernières années ». En outre, « une personne sur cinq ne se sent pas pleinement respectée ou en sécurité dans son environnement de travail ».

Sans surprise, les femmes sont 30 % plus souvent victimes de harcèlement que les hommes. Pour les personnes non genrées, le chiffre grimpe même à 43 % (et 10 % de plus que les femmes). Plus d’un tiers (34 %) des personnes ayant signalé un incident ne se sont pas sentis soutenus par la direction.

Sur la base de ces constats, Guillemot pointe quatre domaines dans lesquels Ubisoft doit « s’améliorer rapidement » : 

  • « Garantir un environnement de travail où chacun se sent respecté et en sécurité.
  • Mettre la diversité et l’inclusion au cœur de tout ce que nous faisons.
  • Recentrer et renforcer notre fonction RH.
  • Rendre les managers du groupe responsables et les responsabiliser »

Une grande partie du travail repose sur le suivi des sanctions déjà prononcées et celles à venir, ainsi que par l’embauche de nouveaux responsables.

Le 05 octobre 2020 à 07h56

Chez Ubisoft, 25 % des salariés ont observé des comportements inadaptés

Après l’arrêt de la CJUE, Aurore Bergé veut limiter la casse pour les sociétés de gestion collective

Après l’arrêt de la CJUE, Aurore Bergé veut limiter la casse pour les sociétés de gestion collective

Le 05 octobre 2020 à 07h56

Son amendement, déposé dans le cadre du projet de loi portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne en matière économique et financière (DDADUE), veut limiter dans le temps les conséquences d’une décision de la Cour de justice de l’Union européenne.

Une décision dénoncée par les sociétés de gestion collective. Les sommes que ces dernières ont perçues avant le 8 septembre 2020, date de l’arrêt, resteraient acquises à leurs bénéficiaires et leur utilisation validée. La Cour de justice de l’Union européenne a jugé que les artistes interprètes et producteurs hors UE étaient en droit de bénéficier des partages des droits collectés dans les pays européens, en particulier s’agissant de la rémunération équitable.

En France, ces titulaires de droits hors UE étaient privés d’une part du gâteau en raison de l’absence de disposition équivalente dans leur territoire. Situation qu’a condamnée la CJUE sur l’autel de la Charte des droits fondamentaux. Résultats à Paris : ces sommes collectées, qui ne pouvaient pas être réclamées, tombaient dans la marmite des « irrepartissables » et servaient au financement de l’action culturelle et des festivals cinq ans plus tard. Une pratique désormais interdite. 

« Les effets de la décision sont cataclysmiques », jauge la députée LREM, qui estime qu’à terme, « le montant des pertes liées au remboursement des aides pour le passé pourrait atteindre 140 M€, dans un contexte particulièrement difficile pour le secteur du fait de la crise sanitaire ».

Son amendement vise donc à casser cette rétroactivité. Il « vient valider l’utilisation des sommes attribuées par le passé par les organismes de gestion collective au titre de l’aide à la création ». 

Le 05 octobre 2020 à 07h56

Après l’arrêt de la CJUE, Aurore Bergé veut limiter la casse pour les sociétés de gestion collective

Selon Mike Pompeo, les investissements de Huawei seraient des « opérations prédatrices »

Selon Mike Pompeo, les investissements de Huawei seraient des « opérations prédatrices »

Le 05 octobre 2020 à 07h56

C’est en effet ce qu’a déclaré le secrétaire d’État américain, lors d’un déplacement en Italie, comme le rapporte Reuters.

Les investissements de Huawei « ne sont pas privés car ils sont subventionnés par l’État (chinois). De ce fait, ce ne sont pas des transactions commerciales transparentes, libres comme le sont beaucoup d’autres, mais des transactions réalisées au profit exclusif de l’appareil de sécurité (chinois) », affirme-t-il. « (Les) investissements (de Huawei) sont des opérations prédatrices qu’aucune nation ne doit ou ne peut autoriser », ajoutent nos confrères.

Pour rappel, les États-Unis ont déjà placé le fabricant sur liste noire, empêchant tout commerce avec des sociétés américaines. Ce conflit entre la Chine et les États-Unis est bien plus profond, puisqu’il concerne également d’autres entités comme TikTok (ByteDance) et WeChat.

Le 05 octobre 2020 à 07h56

Selon Mike Pompeo, les investissements de Huawei seraient des « opérations prédatrices »

HP : un Spectre x360 14 (13,5″), du Core de 11e génération pour plusieurs Spectre et Envy

HP : un Spectre x360 14 (13,5

Le 05 octobre 2020 à 07h56

Le nouveau Spectre propose un écran de 13,5" au format 3:2 avec un processeur Intel Core de 11e génération. En option, la dalle peut-être de type OLED avec un contraste de 1 000 000:1 et 100 % de l’espace colorimétrique DCI-P3. 

Le portable dispose d’un bouton power avec lecteur d’empreintes digitales, un nouvel obturateur pour la caméra, un interrupteur pour couper le micro, etc. On retrouve du Wi-Fi 6, du Thunderbolt 4 et du Bluetooth 5. La machine fait partie de gamme Evo (anciennement projet Athena) d’Intel.

HP annonce au passage une mise à jour de plusieurs machines avec des Core 11e génération : Spectre x360 13, Envy x360 13 et Envy 13. 

Les Spectre x360 13 et 14 seront disponibles ce mois-ci à partir de 1 200 dollars dans les deux cas. Une version 5G du Spectre x360 13 sera vendue début 2021, à un tarif non précisé. Enfin, le HP Envy 13 débarquera en octobre dès 900 dollars, contre 950 dollars pour la version hybride (x360).

Le 05 octobre 2020 à 07h56

HP : un Spectre x360 14 (13,5″), du Core de 11e génération pour plusieurs Spectre et Envy

Android : Google lance un programme pour améliorer la sécurité sur les appareils tiers

Android : Google lance un programme pour améliorer la sécurité sur les appareils tiers

Le 05 octobre 2020 à 07h56

L’équipe Android Security & Privacy a présenté vendredi soir une nouvelle initiative destinée à la protection des smartphones non-Pixel, autrement dit ceux des constructeurs tiers. Nommée APVI, pour Android Partner Vulnerability Initiative, elle permet à Google d’avertir les OEM de problèmes découverts sur leurs appareils, et non plus uniquement de ceux dans Android.

Actuellement, Google collecte les failles signalées via ses programmes de récompense. Les modifications apportées au code sont ensuite diffusées dans Android Open Source Project (AOSP) à travers les Android Security Bulletins (ASB), que l’on peut lire tous les mois. Ces bulletins doivent être ensuite adoptés par les OEM.

APVI vient compléter ce processus. Google donne deux exemples. Dans le premier, un service tiers responsable des mises à jour système exposait une API aux privilèges élevés, tout en cherchant un mot de passe inscrit dans le code. Dans le deuxième, un navigateur pouvait exposer les identifiants des utilisateurs.

Via ce programme, Google communique directement avec l’entreprise ou les développeurs concernés. Une position plus active donc, dont les clients ne se plaindront pas.

La sécurité des appareils Android dépend toujours en bonne partie du bon vouloir des constructeurs tiers. Actuellement, un smartphone sous Android reçoit la plupart du temps deux ans de mises à jour majeures, trois dans de rares cas. Le suivi des bulletins de sécurité est souvent irrégulier, beaucoup n’en traitant qu’un sur deux ou trois.

Le 05 octobre 2020 à 07h56

Android : Google lance un programme pour améliorer la sécurité sur les appareils tiers

5…4…3…2 et lancement avorté pour SpaceX

5…4…3…2 et lancement avorté pour SpaceX

Le 05 octobre 2020 à 07h56

La société devait mettre en orbite le satellite GPS III SV04, mais le compte à rebours a été stoppé deux secondes avant le « go ». Aucune raison n’a été annoncée ni une nouvelle date pour le moment.

Le lancement devait avoir lieu pour le compte de la Space Force américaine, depuis Cape Canaveral en Floride. Ce satellite doit venir prêter main-forte aux autres assurant le service GPS.

Le 05 octobre 2020 à 07h56

5…4…3…2 et lancement avorté pour SpaceX

Hubble capture des images d’une naine blanche explosant en supernova

Hubble capture des images d’une naine blanche explosant en supernova

Le 05 octobre 2020 à 07h56

Ce phénomène s’est déroulé dans la galaxie en spirale NGC 2525, située à 70 millions d’années-lumière : une naine blanche en fin de vie se transformant en supernova. Il s’agit d’une « étoile massive ayant atteint un stade avancé de son évolution, qui explose et se manifeste temporairement par un éclat considérablement plus élevé », rappelle le Larousse.

Comme un « paparazzi intergalactique », le télescope spatial a capturé des images de cet événement cataclysmique. Il a commencé à l’observer en février 2018, après la détection par un astronome amateur – Koichi Itagaki  – quelques semaines plus tôt.

« La supernova apparaît d'abord comme une étoile flamboyante située sur le bord extérieur de la galaxie. Elle surpasse initialement les étoiles les plus brillantes de la galaxie, avant de disparaître ». À son apogée, l'étoile qui explosait était aussi brillante que cinq milliards de Soleils, précise la NASA.

Une time-lapse de quelques secondes – pour près d’une année d’observation – de cette explosion est disponible par ici.

Le 05 octobre 2020 à 07h56

Hubble capture des images d’une naine blanche explosant en supernova

Recalbox 7.0 disponible, Kubii propose une sélection de produits

Recalbox 7.0 disponible, Kubii propose une sélection de produits

Le 05 octobre 2020 à 07h56

Comme prévu, le système d’exploitation dédié au rétrogaming est disponible depuis ce week-end. Il s’agit d’une version majeure présentée comme rien de moins que « le plus abouti jamais sorti ». Les notes de version et les images pour Raspberry Pi 2 à 4, PC (32 et 64 bits) et Odroid sont disponibles par ici.

À l’occasion de ce lancement, Recalbox annonce un partenariat avec Kubii, une boutique en ligne spécialisée dans le Raspberry Pi. Sur cette page, vous pouvez ainsi acheter une sélection de produits « réalisée par notre partenaire Recalbox » : manettes NES USB, des boutons d’arcades, des boîtiers Raspberry Pi aux couleurs d’anciennes consoles, etc.

Le 05 octobre 2020 à 07h56

Recalbox 7.0 disponible, Kubii propose une sélection de produits

Le Parlement européen veut « rendre l’intelligence artificielle éthique, sûre et innovante »

Le Parlement européen veut « rendre l'intelligence artificielle éthique, sûre et innovante »

Le 05 octobre 2020 à 07h56

La commission des affaires juridiques de l’institution a adopté trois rapports sur l’intelligence artificielle. Le Parlement rappelle au passage que la Commission européenne devrait présenter une proposition législative début 2021.

Il y a notamment l'initiative législative d'Iban García del Blanco qui « invite la Commission européenne à présenter un nouveau cadre juridique pour les principes éthiques à utiliser lors du développement, du déploiement et de l'utilisation de l'IA, de la robotique et des technologies connexes dans l'UE, y compris les logiciels, les algorithmes et les données ».

Il y a ensuite celle d'Axel Voss qui « appelle à l'adaptation d'un cadre de responsabilité civile tourné vers l'avenir, avec une responsabilité stricte pour les IA à haut risque, ce qui encouragerait l'innovation en offrant aux entreprises une sécurité juridique, et renforcerait la protection des citoyens et leur confiance dans les technologies de l’IA en dissuadant les activités à risque ».

Enfin, le rapport de Stéphane Séjourné qui « souligne que la question clé de la protection des droits de propriété intellectuelle dans le contexte de l’AI n'a pas été abordée jusqu'à présent par la Commission européenne et demande une étude d'impact sur la question ».

Le 05 octobre 2020 à 07h56

Le Parlement européen veut « rendre l’intelligence artificielle éthique, sûre et innovante »

« Sciences » : une encyclopédie en 800 volumes, avec 20 000 auteurs

« Sciences » : une encyclopédie en 800 volumes, avec 20 000 auteurs

Le 05 octobre 2020 à 07h56

Le CNRS explique que ce travail de titan vise à « dresser l’état des savoirs et explorer toutes les facettes des sciences et technologies, sans occulter les controverses et les questions éthiques ». Le projet a été lancé il y a trois ans et les premiers volumes sont déjà imprimés.

« Ce n’est pas un état des connaissances sous forme alphabétique, mais des livres, écrits par plusieurs auteurs, dont chaque chapitre traite un point de la science », expose Jean-Charles Pomerol, président du conseil scientifique d’Iste, une maison d’édition spécialisée dans les ouvrages scientifiques.

Il détaille le fonctionnement : « À la tête de chaque grand domaine de recherche, un responsable définit des thèmes de la science, de la technologie et des humanités, puis recrute des spécialistes de ces thèmes qui vont eux-mêmes assurer la coordination d’un ou plusieurs ouvrages, avec les auteurs les plus pointus dans ce domaine, des chercheurs et enseignants reconnus dans le monde entier, dont de nombreux Français ».

Désormais, la machine est lancée : « Une quarantaine de volumes sortiront d’ici la fin de l’année 2020, puis le travail se poursuivra au rythme de 150 à 200 ouvrages par an, jusqu’à 800 au total. À terme, nous réunirons autour de 20 000 auteurs ». Jean-Charles Pomerol donne quelques titres : Les Océans, évolution et concept, Les Impacts du changement climatique, Le Contrôle intelligent des réseaux et La Réinvention de l’école.

Le 05 octobre 2020 à 07h56

« Sciences » : une encyclopédie en 800 volumes, avec 20 000 auteurs

Crysis Remastered tente de corriger ses défauts

Crysis Remastered tente de corriger ses défauts

Le 05 octobre 2020 à 07h56

Critiqué rapidement après sa sortie, le titre qui comptait miser sur la réputation de la saga et une expérience visuelle renouvelée semble avoir tapé à côté de ses objectifs, notamment du fait de nombreux bugs.

Depuis, un premier patch a été mis en ligne, un second ajoute une couche. Selon ses notes de version publiées sur Reddit, il est question d'un retravail du ray tracing et de ses artefacts visuels, mais aussi des performances, notamment côté CPU. 

L'équipe dit aussi avoir revu les niveaux de difficulté, la gestion depuis une manette, le comportement de l'IA, la sensibilité de la souris pour le contrôle des véhicules, etc.

Le 05 octobre 2020 à 07h56

Crysis Remastered tente de corriger ses défauts

L’algorithme DataJust d’« indemnisation des préjudices corporels » sera « purement indicatif »

L'algorithme DataJust d'« indemnisation des préjudices corporels » sera « purement indicatif »

Le 05 octobre 2020 à 07h56

En réponse à des questions parlementaires des sénateurs Jean-Marie Mizzon (Moselle - UC) et Jean-Pierre Sueur (du Loiret - SOCR) au sujet de DataJust, un algorithme destiné à « l'élaboration d'un référentiel d'indemnisation des préjudices corporels », le ministère de la Justice précise qu'il se borne à « évaluer la possibilité d'élaborer un référentiel indicatif d'indemnisation des chefs de préjudices corporels extra-patrimoniaux, tels que les souffrances endurées ou le préjudice esthétique ».

Suite à la publication, en mars dernier, du décret portant création de Datajust, des avocats avaient protesté contre ce qu'ils qualifiaient de « barémisation de la vie humaine », rappelait Jean-Marie Mizzon.

Or, « toute vie humaine est singulière et, par voie de conséquence, chaque dossier est particulier et ne peut souffrir une justice mécanisée. De plus, remplacer l'intelligence du juge par une intelligence artificielle qui repose sur un algorithme au prétexte de rendre une justice égalitaire équivaudrait plutôt à la rendre inéquitable par la négation du particularisme de chaque dossier », déplore-t-il.

Jean-Pierre Sueur soulignait que des associations de protection des victimes de médicaments et des professionnels oeuvrant dans le domaine de la justice avaient regretté de ne pas avoir été consultés avant la publication de ce décret. Dans son arrêt du 20 novembre 2014, la Cour de Cassation avait réaffirmé l'importance de ce principe en indiquant, dans son jugement, que « la réparation du préjudice doit correspondre à ce dernier et ne saurait être forfaitaire ».

Le ministère précise de son côté qu'il « s'agirait d'un référentiel purement indicatif et qui aurait vocation à être réévalué régulièrement. Il répond à l'absence, pour l'heure, d'outil officiel, gratuit et fiable à disposition des publics concernés (victimes, assureurs, fonds d'indemnisation, avocats, magistrats). Loin de remplacer les professionnels du droit par des algorithmes, ce référentiel indicatif vise à mieux les informer, ainsi que les victimes qu'ils sont amenés à conseiller, sur le montant de la réparation que ces victimes sont susceptibles d'obtenir devant les juridictions -à l'instar du référentiel inter-cours ou des bases de données de jurisprudence actuellement utilisées par les praticiens ». 

De plus, et « loin de figer les indemnisations ou de porter atteinte à l'individualisation de la réparation, ce projet vise, in fine, à permettre une plus juste indemnisation des victimes dans le respect total de l'indépendance du juge, et de manière transparente ».

« Très circonscrit, puisqu'il encadre uniquement le développement informatique de l'algorithme destiné à créer ce référentiel indicatif pour une période de temps limitée à deux années », le décret « doit permettre au ministère de la justice d'évaluer la faisabilité technique du projet. Si les travaux à mener s'avèrent concluants, un second décret viendra ensuite encadrer la mise à disposition au public, en conformité avec les règles prévues pour la mise oeuvre de l'open data des décisions de justice. Une consultation aura alors lieu sur ce second projet de décret », conclut le ministère.

Le 05 octobre 2020 à 07h56

L’algorithme DataJust d’« indemnisation des préjudices corporels » sera « purement indicatif »

Le suivi des sans-abri gravement perturbé par un nouveau logiciel

Le suivi des sans-abri gravement perturbé par un nouveau logiciel

Le 05 octobre 2020 à 07h56

Alors qu’un sans-abri sur deux ne trouve déjà pas de place en France, une série de bugs informatiques vient aggraver la prise en charge des demandes, révèle Jacques Duplessy dans Mediapart.

Le logiciel (dit SI-SIAO) est utilisé chaque jour par 15 000 à 20 000 travailleurs sociaux en France pour saisir les données des demandeurs d’hébergement d’urgence des personnes à la rue ou leur relogement à plus long terme. Il est censé fusionner avec le logiciel de pilotage des écoutants du 115.

Sa nouvelle version est une « catastrophe », explique Christine Laconde, la directrice du Samu social de Paris : « il y a une myriade de petits et gros bugs. On a l’impression que c’est l’Everest par la face nord, de nuit et sans crampons ». « Depuis, c’est le chaos », confirme Florent Guéguen, le directeur de la Fédération des acteurs de solidarité (FNARS), qui fédère 800 associations et 80 % des centres d’hébergement en France.

« On ne voit plus dans la base de données les personnes déjà enregistrées, beaucoup de rapports des travailleurs sociaux ont été perdus dans toute la France. On ne sait plus les places disponibles dans les centres d’hébergement car les disponibilités ne s’affichent plus en fonction de la taille du ménage qui fait la demande. Le RGPD n’est absolument pas appliqué. Les règles déontologiques ne sont pas respectées. Et en plus, la chef de projet côté État a été débarquée juste après le confinement. »

Le 05 octobre 2020 à 07h56

Le suivi des sans-abri gravement perturbé par un nouveau logiciel

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