Hier, presque en grande pompe, une annonce a retenti : le bien-aimé – mais très âgé – Winamp Classic est devenu open source. Une annonce qui suivait une volonté affichée au printemps dernier.
Dans l’annonce officielle, publiée hier, Winamp claironne : « Le code source du lecteur Winamp est maintenant ouvert ! Développeurs et amateurs de rétro, c’est votre chance de façonner l’avenir du lecteur emblématique. Explorez, modifiez et développez le Classic que vous connaissez et aimez ».
Seulement voilà, la licence adoptée pour le code déposé sur GitHub n’est pas open source. Winamp n’a pas choisi une licence existante comme la GPL, la LGPL, la MIT ou la BSD. L’éditeur a créé la sienne, nommée WCL, pour Winamp Collaborative Licence.
Les personnes intéressées par d’éventuelles contributions peuvent ainsi « visualiser, accéder et étudier le code source ». La modification, elle, n’est autorisée que dans un cadre privé. Il est donc interdit de distribuer des versions modifiées et « seuls les responsables du dépôt officiel sont autorisés à distribuer le logiciel et ses modifications ».
Une précédente version interdisait également les forks, mais cette mention a disparu dans la version 1.0.1 de la licence. Reste que la modification n’est autorisée que pour un usage privé.
Sur X, les réponses à l’annonce sont particulièrement critiques et fustigent la licence. L’éditeur donne l’impression de n’annoncer des sources ouvertes que pour obtenir gratuitement une main d’œuvre, sans respecter l’esprit de l’open source. Devant les réactions hostiles, il n'est pas impossible que Winamp finisse par changer d'avis.
The #Winamp Legacy player source code is now open!
— Winamp (@winamp) September 24, 2024
Developers & retro lovers, it’s your chance to shape the iconic player’s future.
Explore, modify, and build on the classic you know and love.
Get the details & access the code here: https://t.co/TX3sOaSbS5 pic.twitter.com/ZvDeKiJ1uO
Commentaires (57)
#1
#1.1
#1.2
Open source = possibilité de lire, modifier, exécuter et distribuer
Source available = possibilité de lire
Winamp Classic ne devient donc pas open source (car restriction sur la modification et la diffusion). Il est juste source available.
edit]
Cela dit, cette confusion autour de open source montre à quel point ce terme est vraiment très mal choisi.
[edit 2] Pour les plus curieux, [la définition d'open source d'après l'Open Source Initiative.
Historique des modifications :
Posté le 26/09/2024 à 17h07
Attention, Open Source est un terme protégé par la Open Source Initiative qui désigne la même chose que le libre (grosso modo, si on fait abstraction des aspects philosophiques). Il ne doit pas être confondu avec les licences dites source available.
Open source = possibilité de lire, modifier, exécuter et distribuer
Source available = possibilité de lire
Winamp Classic ne devient donc pas open source (car restriction sur la modification et la diffusion). Il est juste source available.
Posté le 26/09/2024 à 17h10
Attention, Open Source est un terme protégé par la Open Source Initiative qui désigne la même chose que le libre (grosso modo, si on fait abstraction des aspects philosophiques). Il ne doit pas être confondu avec les licences dites source available.
Open source = possibilité de lire, modifier, exécuter et distribuer
Source available = possibilité de lire
Winamp Classic ne devient donc pas open source (car restriction sur la modification et la diffusion). Il est juste source available.
edit]
Cela dit, cette confusion autour de open source montre à quel point ce terme est vraiment très mal choisi.
[edit 2] Pour les plus curieux, [la définition d'open source d'après l'Open Source Initiative.
#1.3
Donc dans ce cas, il aurait fallu dire "sources disponibles".
De toute façon, je ne sais pas s'il y a aura encore beaucoup de monde pour maintenir Winamp.
#1.4
#1.18
Le terme "open source" ou "sources ouvertes" en français est une expression du langage courant qui ne peut être protégée.
Comme l'ont rappelé d'autres intervenants il n'y a pas de définition officielle de ce terme. L'OSI aimerait bien que sa propre interprétation devienne la définition officielle, mais ils n'ont pas plus de légitimité que qui que ce soit pour l'imposer.
Historique des modifications :
Posté le 27/09/2024 à 10h53
C'est inexact, et le lien que tu as mis vers le OSI Trademark Guidelines l'explique bien: ce qui est copyrigthé c'est Open Source Initiative, OSI et le logo associé.
Le terme "open source" ou "sources ouvertes" en français est une expression du langage courant qui ne peut être protégée.
Comme l'ont rappelé d'autres intervenants il n'y a pas de définition officielle de ce terme. L'OSI aimerait bien que sa propre interprétation devienne la définition officielle, mais ils n'ont pas plus de légitimité que qui que ce soit pour l'imposer.
#1.19
[edit]
Et les termes du langage courant peuvent être déposé, que ce soit en français ou dans d'autres langue. Windows, Orange, Apple, etc...
Même "olympique" est déposé alors qu'il existe depuis plus de 2500 ans...
Historique des modifications :
Posté le 27/09/2024 à 11h02
Non. Toujours cf mon lien, section 2 (Usage That Does Not Require Written Permission)
#1.21
Concernant la protection de termes du langage courant, c'est en effet possible mais compliqué: par exemple Orange est déposé en tant que marque pour un certain type de produits, et Orange ne pourra donc rien revendiquer si on parle du fruit. Les organismes nationaux ou internationaux de protection des marques sont très regardants lorsqu'une société tente de déposer comme marque une expression du langage courant.
Enfin concernant l'utilisation générale du terme "olympique", il ne s'agit pas d'une protection de marque (même si le logo et un certain nombre de termes comme "Jeux Olympiques" sont protégés comme marque) de mais d'une loi spécifique que chaque pays organisateur de JO (ou peut-être même participant, je ne suis pas certain...) se doit de mettre en place, à la demande du CIO. Il s'agit pour la France de l'article 141-5 du Code du sport.
#1.22
Merdouille. Je crois bien que tu aies raison sur ce point. En relisant avec ton interprétation, je me dis que tu as sans doute raison.
Effectivement, merci. Je ne savais pas que c'était une loi spécifique. Les termes protégés sont donc :
- jeux Olympiques
- olympisme
- olympiade
- le sigle “ JO ”
et hors usage commun :
- olympique
- olympien
- olympienne
#1.25
À te lire on croirait que l'IETF n'a pas plus de légitimité à définir les standards des protocoles, que nous utilisons pour échanger, que qui que ce soit. C'est pas malin.
#1.27
J'ai dit qu'ils n'avaient pas la légitimité de l'imposer. Tout comme l'IETF n'a pas la légitimité pour imposer quelque standard que ce soit. Le fait que les standards développés via l'IETF soient largement utilisés ne vient pas du fait qu'ils aient été imposés. Idem pour l'IEEE ou l'Ecma, qui ont très certainement une légitimité technique pour définir des normes mais qui ne peuvent pas les imposer.
Historique des modifications :
Posté le 28/09/2024 à 16h51
J'ai dit qu'ils n'avaient pas la légitimité de l'imposer. Tout comme l'IETF n'a pas la légitimité pour imposer quelque standard que ce soit. Le fait que les standards développés via l'IETF soient largement utilisés ne vient pas du fait qu'ils aient été imposés. Idem pour l'IEEE ou l'Ecma, qui ont très certainement une légitimité technique pour définir des normes mais qui ne peuvent pas les imposer.
#1.30
D'ailleurs à peu près n'importe quel groupe de travail a plus de légitimité qu'un seul individu.
#1.24
#1.26
En l'état actuel de mes connaissances :
- toute licence libre est open-source (autrement dit, je n'ai pas connaissance d'une licence dite libre par la FSF mais non open-source par l'OSI).
- la très très grande majorité des licences open source par l'OSI sont libres pour la FSF. Je ne connais que 2 exceptions à ce jour (mais il peut y en avoir d'autre) : la Reciprocal Public Licence et la Artistic Licence. Et encore, pour la seconde, seule la première version n'était pas libre pour la FSF.
Les raisons pour lesquelles la FSF considère la RPL comme privatrice (= non libre) sont :
- elle impose un prix maximum qui peut être demandé pour la fourniture d'une copie
- chaque version modifiée doit être notifié au développeur initial
- chaque version modifiée doit être publiée, y compris si la version modifiée est utilisée à des fins privées uniquement
La licence respecte donc les 4 libertés fondamentales, mais ce sont plus pour des raisons philosophiques que la FSF refuse de considérer cette licence comme libre. La FSF considère que cela est trop contraignant pour parler de libre diffusion.
En fait, les 4 libertés des licences libres et les 10 règles de l'OSI pour l'open source se recoupent. Ce qui peut faire qu'une licence soit open source et non libre sont uniquement des questions philosophiques. L'OSI se fichant de ces aspects contrairement à la FSF, il n'y a, en théorie, pas de licence libre non open source.
Et histoire d'avoir un point de vue autre que le mien, je propose celui de Richard Stallman, père de la FSF et des logiciels libres :
#1.28
Aussi, peut-on encore modifier un logiciel RPL si son auteur est décédé? Le spiritisme, ça compte pour le notifier des changements?
#1.29
#1.31
Par exp, pour moi, Red Hat était Open Source parce que les sources étaient accessibles, mais pas libre, puisqu'il n'y avait pas de liberté d'obtention ni de redistribution. J'ai l'impression que même les sources sont de plus en plus difficiles à obtenir.
#1.32
A noter également que logiciel libre / open source ne signifie pas que les sources soient disponible à tout le monde (même si c'est souvent le cas pour des raisons de commodité). Les licences libre/open source imposent que l'utilisateur (celui qui reçoit) ait accès aux sources.
#1.33
#1.5
Pourquoi s'appelle-t-il "Classic", et par rapport à quoi?
EDIT : d'après Wp, toutes les versions sorties après la version 3 (donc la 5, vu qu'il n'y a jamais eu de version 4) étaient en fait basées sur la 2, avec quelques fonctions de la 3.
Bien que fortement remanié et modernisé, il semblerait donc que ce logiciel demeure compatible avec la 2, notamment avec ses plugins. C'est peut-être cela qu'ils appellent "classic"...?
Historique des modifications :
Posté le 26/09/2024 à 19h45
Existe-t-il une version "pas classique" de Winamp ?
Pourquoi s'appelle-t-il "Classic", et par rapport à quoi?
#1.6
La v5 a été appelée "Winamp classic" parce-qu'elle essayait de ramener la simplicité et la rapidité de la v2, avec quelques petits trucs en plus (sur l'idée que 5=2+3).
Le tout de mémoire, par rapport notamment à mes souvenirs des brèves sur Clubic à l'époque, donc pas 100% fiable non plus. Pas Clubic, ma mémoire
#1.7
Il me semble que WA a été pas mal imité, notamment sous Linux, il y avait une app qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau, et permettait même d'utiliser les plugins !
Je crois que s'il y a une vraie réponse à ce problème de "faux open source" bien hypocrite, ce serait de développer "from scratch" (ou à partir de sources vraiment libres, telles que celles de mpv ou même pourquoi pas de VLC) un lecteur 100% compatible avec les skins et les plugins WA.
Je crois que c'est la seule manière de lui faire fermer sa grosse boite à camembert, à la firme, NAH !
(je sais, je régresse en maternelle, mais j'ai horreur qu'on se foute de la gueule du monde !)
#1.8
Je peux me tromper, mais pour le coup, je n'ai pas vu Winamp claironner que le logiciel était open source. Ce sont les commentateurs qui le font... comme sur Next, avec ce titre "accrocheur" à la limite du putaclic (désolé, je vous aime bien, vous le savez, mais il faut appeler un chat un chat).
Le code de Winamp a été placé sous une licence de type source available. Pourquoi lui reprocher de faire du "faux open source bien hypocrite" ?
Idem qu'au dessus. Winamp n'a jamais dit que le code était open source. Lui reprocher de ne pas respecter l'esprit de l'open source relève donc, pour le coup, de l'hypocrisie.
Sinon, par extension, toute licence non open source (par exemple, la SSPL) est hypocrite.
#1.9
Mais effectivement, il suffit d'aller sur le git et de lire attentivement la licence pour en avoir le coeur net. Mais tout le monde ne prends pas le temps de lire... Je crois que beaucoup, comme moi, ont réagi à chaud sans plus de réflexion.
#1.14
Dire qu'un code est ouvert ce n'est pas dire que le code est open source. Ce sont deux notions très différentes. Je conçois alors, si on ne connait pas très bien les définitions, qu'on puisse se laisser piéger.
Mais ! Ceux qui réagissent fortement en criant à l'imposture sont sensés connaitre la définition d'open source et ne pas tomber dans le panneau.
Beaucoup ont encore une conception erronée (exemple des premiers commentaires de @augustus ou de @Citan666) pour qui "open source" = "source disponible". On le voit bien, pour eux, pas de scandale.
Ce n'est pas de leur faute. Pour moi, c'est la terminologie même d'open source qui est problématique, car elle véhicule un concept très différent entre la conception "grand public" et la définition spécialisée telle que définie par l'OSI (Open Source Initiative).
Et l'ambiguïté est totale, car on oppose souvent closed source (source non disponible) à open source, ce qui n'est pas le cas. Dans le langage courant, open/close s'oppose bien, mais en réalité, closed source s'oppose à source available.
#1.12
#1.15
#1.16
Richard Stallman (père de la FSF et des logiciels libres) le disait déjà il y a de nombreuses années (je ne sais pas de quand date précisément ses propos, mais l'Internet Archive a une version de cet URL depuis 2012).
#1.17
#1.10
https://fr.wikipedia.org/wiki/XMMS
#1.11
Quelle belle distri c'était quand même ! Accueillante pour les débutants, avec des fichiers d'aide en Français très clair, et je trouve toujours le KDE de l'époque bien plus esthétique que les versions actuelles. Je sais qu'on peut le customiser à mort mais... désolé, c'est pas ça.
Quant à Mandrake, je sais qu'elle a fait des petits qui fonctionnent encore très bien, mais... là encore, j'ai l'impression que le coeur n'y est plus. Peut-être les versions historiques étaient-elle "trop" bien et "trop" populaire ?
(toutes proportions gardées, une popularité comparable à Ubuntu aujourd'hui, sans les inconvénients),
Cette popularité a peut-être pu attiser une certaine jalousie, en tout cas les procès en copyright ainsi que quelques divisions internes (donnant lieu à des forks très différents) ont fini AMHA par épuiser le schmilblick.
#1.13
#1.20
- XMMS
- Audacious (descendant de XMMS)
- QMMP
- WACUP (pour windows, compatible wine)
- re:AMP (pour macOS)
- SpotiAmp (client Spotify pour windows)
Il y a aussi des réimplémentation pour le web :
- webamp (js + html5, il existe aussi une version desktop)
- Retro Winamp Block (plugin wordpress)
#1.23
Mais maintenant que je sais que je peux customiser ces lecteurs avec des plugins WA, ils éveillent soudainement mon intérêt !
(Tous ces lecteurs me sont bien utiles aussi en tant que musicien, pour parcourir d'interminables librairies de plusieurs milliers de samples afin de décider quel est le meilleur, ce qui me prends parfois une éternité... L'avantage, c'est que je n'ai pas à sortir l'artillerie lourde juste pour les écouter !)
#1.34
Bien sûr, ils ont ajouté tout un tas de fonctions qui ne servent à rien avec les années, mais étonnamment, ça ne se fait sentir ni dans sa taille, ni dans son occupation de la ram, ni en encombrant son interface. Donc ça gêne pas vraiment non plus. C'est là, on sait que ça existe, mais ça dort dans un coin. Et malgré ça le logiciel reste un des plus légers qui soient.
VLC est largement plus puissant sur certains usages, mais aussi nettement moins sur d'autres. Par exemple, à ce jour, VLC ne gère toujours pas proprement le gapless sur les fichiers audio (c'est apparemment prévu pour la version 4.0... il était plus que temps). Winamp le gère depuis quasiment le début, non seulement sur les formats qui le permettent nativement (flac, vorbis, cdda), mais même sur le mp3 correctement encodé à cet effet, où c'est pourtant un bricolage non-standard de l'encodeur lame.
Accessoirement il conserve des fonctionnalités "legacy" abandonnées par VLC, comme la lecture de fichiers MIDI.
#1.35
#2
On voit ici que Winamp se protège de ce genre de dérivé.
#2.1
#2.4
Je ne tomberai pas dans le piège.
#2.5
#2.2
J'y pensais aussi avec Notepad++
Quand c'est une petite équipe voire une personne compliqué de voire impossible de se défendre contre les abus. Suffit de voir VLC qui est plagié et repackagé avec des cochonneries.
De toute façon l'avenir est tout en SAAS IA pas de quoi paniquer :troll
#2.3
#2.6
#2.7
#2.9
#2.8
sans contrepartie.
Par contre, supprimer le crédit de l'auteur est bien une violation de celle-ci.
#2.10
Petit résumé perso pour ceux que ça intéresse:
- Les non-copyleft ont comme (dés)avantage de ne quasi rien imposer aux intermédiaires, ce qui leur permet de refermer le code et de l'intégrer à tout et n'importe quoi. On retrouve énormément de code sous MIT dans des produits commerciaux non-libres publiés pas de grandes entreprises comme IBM, ou même dans les consoles de jeu. C'est approche en fait assez pertinente pour des librairies dont le but est de promouvoir un standard ou un protocole, tant qu'une entité suffisamment lourde ne se met pas à faire de l'embrace&extend.
Un exemple de logiciel qui se porte très bien sous une telle licence: Kubernetes (Licence Apache) . Le simple fait que ce logiciel évolue extrêmement vite rend toute tentative d'embrace&extend propriétaire beaucoup trop risquée et onéreuse.
- les licences copyleft 'permissives' comme la LGPL essayent de pallier à ce problème d'embrace&extend sur les librairies en gardant l'obligation de préserver la licence sur le code de la librairie et que de la librairie, permettant toujours l'inclusion du code dans un logiciel non-libre tant que les modifications du code sous licence libre sont traitées correctement. Le principe est de ne pas permettre à un intermédiaire de retirer les libertés aux futurs utilisateurs.
Un exemple de logiciel qui se porte très bien sous une telle licence: 7-Zip, une librairie de compression/décompression
- les licences copyleft strictes comme la GPL: plus difficiles à manipuler, elles imposent strictement la préservation de la licence est des libertés sur tout dérivé de l'application. On pourrait voir ça comme freedom in - freedom out. L'inconvénient est que l'assemblage de code sous une telle licence avec du code sous une autre licence est souvent problématique si on désire redistribuer le résultat. A donc éviter si on désire développer des librairies ayant vocation à promouvoir un format ou un standard.
Un exemple de logiciel libre qui se porte très bien sous une telle licence: Blender, un logiciel de modélisation 3D, d'animation et d'édition video, ...
- les licences copyleft strictes dans le réseau, comme l'AGPL. ... je ne vais pas mentir, j'ai milité contre lorsque l'AGPL3 était en cours d'écriture ... et je sais maintenant que j'avais tort car elle adresse le problème du SAAS. Donc pour résumer c'est une licence copyleft stricte qui confère le statu d'utilisateur du logiciel non-pas uniquement à la personne ou entité qui tourne le logiciel sur son serveur, mais aussi à celle qui l'utilise via un client. Un logiciel sous une licence de ce type devra permettre à toute personne accédant au logiciel à distance de pouvoir obtenir le code source sous cette même licence. Cela pose généralement peu de problème si on utilise le logiciel tel quel sans faire de changements qu'on veut ou doit garder pour sois.
Un exemple de logiciel libre qui se porte très bien sous une telle licence: ownCloud, une plateforme très populaire de services de stockage et d'outils.
#2.11
Par exemple, l'inclusion d'une bibliothèque sous licence GPL dans un programme impose la GPL pour ledit programme (car ledit programme est alors considéré comme un dérivé de la bibliothèque).
De ce fait, la GPL et assimilés sont rarement utilisés pour les bibliothèques, mais plutôt à destination des programmes. Ce n'est pas simplement un problème de licences incompatibles, c'est un problème de relicensing (si on me permet cet anglicisme).
A noter aussi la possibilité d'inclure des clauses d'exclusion. Par exemple, c'est le cas du noyau Linux, sous GPLv2, où les syscall sont exclus de la GPL (sinon, tout code s'exécutant sous Linux devrait être sous GPL), ainsi que pour les modules (les modules proprio existent, le plus célèbre étant sans doute nvidia).
sinon, +1 pour le reste :)
Historique des modifications :
Posté le 27/09/2024 à 10h16
Juste histoire de compléter un petit point, puisqu'il est question de choix de licence. En fonction du type de projet, faire attention aussi à l'aspect contaminant des logiciels à copyleft strict.
Par exemple, l'inclusion d'une bibliothèque sous licence GPL dans un programme impose la GPL pour ledit programme (car ledit programme est alors considéré comme un dérivé de la bibliothèque).
De ce fait, la GPL et assimilés sont rarement utilisés pour les bibliothèques, mais plutôt à destination des programmes. Ce n'est pas simplement un problème de licences incompatibles, c'est un problème de relicensing (si on me permet cet anglicisme).
A noter aussi la possibilité d'inclure des clauses d'exclusion. Par exemple, c'est le cas du noyau Linux, sous GPLv2, où les syscall sont exclus de la GPL (sinon, tout code s'exécutant sous Linux devrait être sous GPL), ainsi que pour les modules (les modules proprio existent, le plus célèbre étant sans doute nvidia).
#2.12
Donc pas de problème pour de la bidouille sur son propre système ou son propre serveur, pas contre si on compte redistribuer, c'est un autre problème.
D'ailleurs pour les modules propriétaires du noyau, c'est exactement cette situation qui s'applique: personne ne peut redistribuer directement des modules noyau propriétaires nvidia sous forme binaire, donc il est nécessaire d'avoir une transformation/compilation pour finaliser l'installation. (vive dkms pour ça)
#2.13
Oui, c'est ce que tu disais, mais je trouvais la formulation imprécise pour quelqu'un qui ne connaitrait pas les subtilités des licences. Comprendre que la notion de "dérivé d'application" désigne aussi une application qui utilise une bibliothèque sous GPL par exemple, ça ne coule pas forcément de source ;)
#3
Ils avaient laissé du code proprio d’autres structures qu’ils ont supprimé ensuite, sur github, en disant que c’était « corrigé » sauf que via l’historique on y a encore accès…
Ça fait très mise en ligne par un stagiaire ou quelqu’un genre du marketing.
#3.1
#3.2
#3.3
#3.4
- comm pourrie,
- publication du code bâclée et légallement dangereuse
On est sûr qu'ils n'étaient pas bourrés quand ils ont fait cette mise à disposition?
#3.5
https://github.com/WinampDesktop/winamp/commit/5b91e3f697cb6a484b6a63d4fe529e4e15f6dd19
J'aime bien le 1er commentaire sur le commit :
Un morceau de musique :
https://github.com/WinampDesktop/winamp/commit/47633753662e3f6b326084ef5928a2c0ba4347aa
L'historique est ici, c'est assez affligeant :
https://github.com/WinampDesktop/winamp/commits/community/
Historique des modifications :
Posté le 27/09/2024 à 11h10
En fait, il y a aussi du code non proprio, exemple encore aujourd'hui :
https://github.com/WinampDesktop/winamp/commit/5b91e3f697cb6a484b6a63d4fe529e4e15f6dd19
J'aime bien le 1er commentaire sur le commit :
Un morceau de musique :
https://github.com/WinampDesktop/winamp/commit/47633753662e3f6b326084ef5928a2c0ba4347aa
L'historique est ici, c'est assez affligeant :
https://github.com/WinampDesktop/winamp/commits/community/
#3.6
Si ils ont vraiment leaké du code proprio c'est plus gênant mais là dans l'historique ça semble être non proprio (libdiscid, vorbis...)
Par contre va falloir qu'ils améliorent leurs messages de commits 😁