Vente de SFR : « une proposition très basse », mais pas « indécente » pour des créanciers
Le 22 octobre à 08h34
2 min
Économie
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La semaine dernière, Bouygues Telecom, Free et Orange déposaient une offre commune pour racheter SFR. À 17 milliards d’euros, elle a immédiatement été refusée par Altice France. Nous expliquions alors que ce n’était que le début d’une partie de poker menteur… et la suite de la partie n’a pas tardé à arriver.
Comme toujours en pareille situation, il y a d’un côté les acheteurs qui veulent en tirer le prix le plus bas et de l’autre les vendeurs (Patrick Drahi et ses créanciers) qui en veulent un maximum ; d’autant qu’ils ont ferré un gros poisson à trois têtes.
Après SFR, c’est au tour d’actionnaires d’Altice France (qui détiennent 45 % du capital) de répondre, de manière indirecte. Au Figaro, un proche des créanciers explique que « c’est une proposition très basse en termes de prix, ils ne la trouvent pas très sérieuse ». Un autre ne la juge pas pour autant « indécente ».

Patrick Drahi et les créanciers d’Altice poursuivent le même but : faire monter le prix pour en tirer le plus possible. Mais il ne faut pas trop trainer non plus car il n’est pas certain que les trois concurrents maintiennent leur offre pendant des mois, la fenêtre de la consolidation peut aussi se refermer. Sans compter que, même si accord était trouvé, la procédure serait très longue avant d’arriver à son terme.
Selon nos confrères, l’accord entre Altice France et ses créanciers « prévoit que pour une offre valorisant Altice à 23,6 milliards d’euros et qui correspondrait à une distribution de 8,122 milliards d’euros pour les actionnaires d’Altice, le milliardaire pourra se passer de l’aval des créanciers ». Avec l’offre d’achat d’une partie de la marque au carré rouge pour 17 milliards d’euros, cela valoriserait SFR dans son ensemble à 21 milliards d’euros.
La partie de poker menteur ne fait que commencer. La parole est maintenant aux trois partenaires du moment.
Le 22 octobre à 08h34
Commentaires (17)
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Abonnez-vousLe 22/10/2025 à 11h18
Le prix pour acheter SFR c'est certes le plus important, surtout pour les créanciers qui veulent récupérer une partie de leurs billes. Ensuite pour Drahi, qui j'imagine qu'avec le soutien de Macron, il va sortir de là avec même un ptit pécule pour ses vieux jours /s
Mais tout le monde oublie : vendre c'est bien, mais faut-il un acheteur. Et pour le moment, le seul sérieux et qui s'est manifesté, c'est le regroupement des 3 opérateurs. Aucun autre à l'horizon. Dans un marché avec un seul vendeur et un seul acheteur, le prix n'est pas le premier sujet...
Le 22/10/2025 à 12h47
Quant à Macron, que vient-il faire ici ? Il est démonétisé au niveau national.
Le 22/10/2025 à 15h57
Le 22/10/2025 à 20h41
Le 23/10/2025 à 19h47
Tous les opérateurs européens réunis restent plus petits que le deuxième opérateur chinois ...
China Mobile 975 millions d'abonnés.
China Unicom 1 milliards d'abonnés
China Telecom 391 millions d'abonnés
Avec la bienséance anticoncurentielle des lois qui interdisent les sales gros capitaux, en France, on fait un peu guerre des grenouilles.
Le 23/10/2025 à 19h50
On interdit l'utilisation de certains équipements chinois dans les réseaux des opérateurs français, ce n'est pas pour laisser un opérateur chinois prendre le contrôle de SFR.
Le 24/10/2025 à 10h09
Je relativisais le "gros" avant opérateur européen.
Comparés aux chinois, nos opérateurs européens sont surtous des gros nains !
Le 23/10/2025 à 20h59
Modifié le 24/10/2025 à 10h15
Déjà Fred parlait d'opérateur "Européens", il te faudrait au mieux interroger ton IA d'european bashing.
Et surtout, pointer l'égocentrisme de certains petits bienpensants en le relativisant : c'est surtout une façon de dire que l'on doit faire mieux car il existe mieux !
Si un père engueule son fils pour qu'il ne se contente pas de ce qu'il est, c'est qu'il veut que son fils fasse mieux ... ah merde, gros mot insultant : paternalisme.
Et en effet, c'est bien une preuve d'amour qui n'a absolument rien de paradoxale.
Attention aux IA : ce sont des machines à sophismes ! En donnant l'impression qu'elle disent des choses vraies, elles concurrencent les énarques.
Modifié le 24/10/2025 à 10h33
Bref, c'était une façon de donner de la valeur à cette habitude de critiquer les performances de son propre pays. IA ou pas, l'explication valorisait une culture de l'exigence envers son pays plutôt que de rester sur un reproche de morosité ou de pessimisme à la française.
Le 24/10/2025 à 15h03
Je te suggère de demander à ChatGPT comment on fait pour comprendre les cibles du sarcasme dans un texte, car là, je ne peux plus rien pour toi.
Le 27/10/2025 à 16h03
Le 23/10/2025 à 19h42
Et je parie que le premier qui se barrera sera celui qui s'estimera quand même plus gros que les deux autres "après" rachat.
Modifié le 23/10/2025 à 21h07
Le 24/10/2025 à 10h17
Le 24/10/2025 à 10h26
Le 24/10/2025 à 15h01
Je te laisse réfléchir à cette réponse.
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