Un numérique très souverain dans le programme d’Éric Zemmour
Le 15 février 2022 à 09h23
2 min
Internet
Internet
Le candidat Zemmour a dévoilé son programme numérique. Un programme qui tient sur une feuille, au champ lexical très orienté sur la souveraineté.
Le candidat aimerait ainsi « imposer par la loi que les données sensibles des Français », outre celles stratégiques de l’État et d’entreprises privées soient « hébergées et sécurisées » en France, sur des « solutions souveraines ».
Il souhaite l’émergence de « solutions françaises souveraines » dans le cloud et la cybersécurité.
Le candidat veut garantir une « connexion haut débit sécurisée à chaque Français et chaque entreprise », et donner une place à l’enseignement de la programmation dès le secondaire (Python, Php, Javascript ?).
Eric Zemmour entend aussi accélérer les investissements dans la blockchain et le Web3. Sur le terrain de la fiscalité, il propose de « permettre aux détenteurs de cryptoactifs de réduire leur fiscalité en réinvestissant leurs gains dans l’économie réelle ». Une piste soufflée après une visite de Ledger, société spécialisée dans la sécurisation des cryptoactifs.
Le 15 février 2022 à 09h23
Commentaires (59)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 15/02/2022 à 09h37
Honnêtement tout ca me semble être de bonnes idées, s pas de très bonnes idées.
J’ai hâte de voir les arguments en face, qui vont devoir faire le grand écart intellectuel juste parce que c’est Zemmour et que comme c’est le diable, il faut le combattre…
Le 15/02/2022 à 09h42
Le web3 ? Encore un terme marketing comme le web 2.0, ou c’est une réelle avancée technique ?
Le 15/02/2022 à 09h45
Marketing évidemment, mais ça évoque les questions de décentralisation des données, contrairement au Web2 qui a vu l’essor des réseaux sociaux mais où tout est centralisé.
Le 15/02/2022 à 09h46
Marketing
Wikipedia
Le 15/02/2022 à 09h51
Le candidat aimerait ainsi « imposer par la loi que les données sensibles des Français », outre celles stratégiques de l’État et d’entreprises privées soient « hébergées et sécurisées » en France, sur des « solutions souveraines ».
Il veut quitter l’UE ? Vraie question, je n’ai pas été attentif à son programme.
donner une place à l’enseignement de la programmation dès le secondaire (Python, Php, Javascript ?)
Mais pourquoi se focaliser sur le langage ? Apprendre à programmer, c’est avant tout apprendre des concepts, des méthodes, le langage, on s’en fiche un peu.
En plus, Zemmour en tant que présidant veut présider, il laisserait ce genre de détails aux ministres.
Sur le terrain de la fiscalité, il propose de « permettre aux détenteurs de cryptoactifs de réduire leur fiscalité en réinvestissant leurs gains dans l’économie réelle ».
Euh, Il arrive un peu tard :
Déjà, actuellement, les plus-values sont imposées au PFU (30 % = 12,8 % d’impôt et 17,2 % de prélèvement sociaux) si l’on n’est pas considéré comme professionnel (ventes à titre “habituel”).
Et à partir de 2023, le risque d’être considéré comme professionnel tombe complètement avec en plus la possibilité de choisir l’imposition au barème si elle est plus favorable.
Ça sent le lobbying mal compris. Je ne comprends pas trop pour quelle raison, il y aurait un dispositif fiscal encore plus favorable pour les cryptos. On pourrait aussi l’envisager pour l’immobilier afin d’investir l’argent récupéré d’une vente dans la même “économie réelle”.
Le 15/02/2022 à 09h52
Je doute que le gars ait beaucoup de convictions dans ce domaine, comme les autres ça sent le truc un peu vague qu’un mec “geek” lui aurait soufflé à l’oreille pour remplir son programme mais sera probablement oublié une fois au pouvoir parce qu’il y a évidemment des trucs plus importants.
Même si le sujet a le mérite d’être évoqué, je doute que ce soit le genre de thème qui puisse influencer un vote à mon avis, à moins de complètement aller dans le mauvais sens (ce qui n’est le cas chez aucun candidat au final) et même là encore ça ne toucherait que les gens vraiment passionnés par ces questions comme ici.
Le 15/02/2022 à 09h53
On va pouvoir sortir le minitel 2.0.
Sinon, “(Python, Php, Javascript ?)” -> C’est du troll??? Choisir les pires outils pour apprendre??? Ils ont tous les défauts qu’on trouvait à Visual Basic, mais mis en place pour être pire…
Le 15/02/2022 à 09h55
Ce n’est pas lui qui se focalise sur les langages mais Nextinpact ici. Ils ne sont pas listés dans le feuille en lien. Surement en référence à la question d’une journaliste qui lui a posé la question en ces termes il y a quelques temps.
Le 15/02/2022 à 09h56
A mon avis c’est pas le même but.
On a mis un bareme incitatif sur la crypto en premier lieu pour eviter les fraudes et faire en sorte que ceux qui convertissent en cash réel le déclarent.
Ici ca me semble être la seconde étape : maintenant que les gens ont intégré que c’est de l’argent qui doit être déclaré, le but me semble être de faire en sorte de justement acceler la conversion en argent reel, pour l’investir dans l’economie réelle. Franchement c’est ce qui manque en France, de l’investissement. Tout ce qui peut favoriser l’investissement me semble une bonne idée.
Pour l’immobilier je suis moins sur : quelque part l’immobilier c’est déjà un actif réel. Là on parle de convertir du virtuel en réel, c’est à dire peu ou prou de créer du reel à partir de rien.
Le 15/02/2022 à 10h06
Ça, j’avais compris et ma remarque visait NXI.
Je disais simplement que les cryptos étaient déjà peu fiscalisées à 12,8 % maximum. Faire un cas particulier des cryptos pour le mettre dans l’investissement, je ne sais pas si ça va vraiment inciter les gens.
Et pour l’immobilier, je faisais le parallèle justement parce qu’il est considéré aujourd’hui comme “non productif”, ce qui explique sa fiscalité, en particulier l’IFI.
En plus, je me demande ce qui va se passer si tous les français ayant des cryptos les vendent, est-ce que ça va peser sur les cours ? Peut-être pas comme ça doit représenter une petite part des cryptos, mais si tous les pays font pareils, ça risque de les faire chuter fortement.
Le 15/02/2022 à 09h59
Ils feront comme Mounir Mahjoubi et le chiffrement durant la 1er campagne de Macron. Oui oui à la sécurité des données et au chiffrement… Mais une fois au pouvoir, ça sera la même rengaine : “Oui mais les pédo/terro/nazis”. On parle de personnalité politique qui sont déficientes en informatique, technologie et Sciences. Il y a rien à attendre d’eux à part des courbettes pour avoir des voix, et ce que ce soit de l’extrême gauche du spectre à l’extrême droite.
Le seul point positif, c’est que si ce sujet vient sur la scène (et ça j’en doute beaucoup vu que ce n’est pas un problème de la classe politique française), les Michus risquent d’apprendre des choses.
Le 15/02/2022 à 09h59
et tu propose quoi ?
Le 15/02/2022 à 10h00
Scratch
Le 15/02/2022 à 10h01
De ne pas en parler dans l’article. De mon point de vue, ça n’a rien à y faire et ça détourne l’attention sur une question que le journaliste se pose, pas qui a été posée.
Sinon, j’ai mon avis, mais il faut apprendre au moins 4 grands types de langages: 1 non typé, 1 typé, 1 script, 1 haut niveau (SQL au autre). Ne pas aborder les types, ou la représentation mémoire, c’est le chemin vers “l’informatique ne marche pas, c’est buggé de partout”.
Le 15/02/2022 à 10h07
Je me demande, si comme Arnaud Montebourg en début de campagne, qui veut défendre la souveraineté, Eric Zemmour, fait héberger son site par une entreprise étrangère. Je n’ai pas réussi à vérifier avec le site de campagne, je n’ai pas assez de compétences sur le sujet.
Le 15/02/2022 à 10h08
Pour ceux qui détestent la crypto et les arnaques qui s’appuient sur les technologies de la blockchain, c’est du marketing.
Pour ceux qui ont un tout petit peu creusé la question, c’est une approche décentralisée de construction d’applications web, qui va l’encontre des paradigmes des GAFAM. Pour l’instant c’est beaucoup de Proof of Concepts, mais tu as des choses intéressantes sur le stockage, le KYC (gestion des identités), la santé, la gestion des réseaux électriques etc. Avec évidemment un bot lot de truc bullshits, comme au début d’Internet.
Le 15/02/2022 à 10h14
Oui oui on est d’accord.
A la petite nuance près que de l’immobilier c’est pas si improductif que ca , ca génère des loyers qui eux seront réinjectés dans économie réelle, ca fait bosser des gens du bâtiment (rénovation, entretien, tout ca, etc.).
Alors que la crypto, à part générer des factures EDF, ca ne fait vraiment pas circuler la thune du tout.
Edit : sinon oui, c’est de la politique quand même, il faut bien qu’il remplisse un peu sa feuille de route. Au risque de faire rager les rageux en disant ca, au moins ce qu’il propose là ce n’est pas une énorme connerie qui ferait plus de mal que de bien. C’est inutile au pire, mais ce n’est pas délétère.
Le 15/02/2022 à 10h23
Hmm… Si je suis un allemand résident en France qui écrit en anglais à un collègue japonais, ca se passe comment au niveau de la catégorisation des données ?
Le 15/02/2022 à 10h27
t’es pas français, donc t’es pas concerné. ^^
Le 15/02/2022 à 10h27
Tant que tu ne parles pas de données personnelles et/ou sensibles d’un français, tout va bien. Sinon, c’est comme le RGPD, tu dois suivre tout un tas de règles.
Le 15/02/2022 à 10h31
L’idée, je suppose, serait d’ouvrir les chakra à des jeunes sur ce sujet. Il faudrait un langage plus adapté à ça. Du Visual Basic ?
Le 15/02/2022 à 10h32
Marba : un peu de respect et moins de vulgarité dans le propos s’il-te-plait.
Le 15/02/2022 à 10h37
Encenser un neonazi c’est bien si on est poli. En revanche dire des gros mots et pointer du doigt ses fans, c’est pas bien. Retenu.
Le 15/02/2022 à 10h53
Nous sommes dans un espace public de commentaires. Nous tâchons de faire appliquer le cadre légal, ainsi que quelques règles élémentaires de courtoisie. Encenser n’importe quel candidat à l’élection présidentielle, quelle que soit l’opinion que l’on a de lui.
Le 15/02/2022 à 11h02
L’effort de neutralité du site est louable.
Le 15/02/2022 à 10h40
Ce que je trouve absolument merdique avec le python c’est qu’il est complètement dépendant d’indentation et est donc pas terrible pour copier / coller du code. Autrement c’est vraiment un bon langage car très simple et très puissant vu qu’il peu aussi contrôler l’os.
Mais je pense que le meilleur langage reste l’anglais, ce que le Z ne maitrise pas vraiment.
Le 15/02/2022 à 10h42
???
Le 15/02/2022 à 10h49
Certes… Mais comment il fait le site web pour savoir si c’est applicable ou pas, car il doit respecter la loi ! Du coup… encore un popup ?
Le 15/02/2022 à 10h51
Il parle surtout des données d’état.
Exemple tout ce qui concerne la santé etc.
Le 15/02/2022 à 10h52
Au passage davantage de réponses dans les moteurs de recherche en anglais.
Le 15/02/2022 à 11h01
Je ne comprends pas ta remarque sur l’anglais. Il s’agit d’apprendre à des ado’ c’est quoi du code, à quoi ça peut servir, etc. Le but est pas qu’ils signent un contrat dans une SSII hein. En vrai c’est juste mettre à jour la classe techno’ qu’on avait gamin ou j’avais appris les portes OU, ET, etc.
Le 15/02/2022 à 11h14
Le code ça sert absolument à rien dans la vie… D’ailleurs quand un jours tu te met au code tu te rend très vite compte que c’est archi mal foutu et que tu va passer ton temps à réinventer la roue pour rien.
D’ailleurs je pense que le délire des langages informatique c’est vraiment has been. Les langages devraient incorporer une sorte de librairies “officielles” pour permettre d’accélérer les choses au lieu de réinventer la roue.
Passer 3 heures dans tel ou tel langage pour lister les fichier d’un dossier à coup d’expérimentation et de recherche sur google, c’est clairement du temps perdu.
L’anglais sert largement plus dans la vie et plus tu pratique jeune plus c’est facile. Je rappelle quand même qu’en Europe tout le monde ne parle pas le français et que la langue commune est l’anglais.
Le 15/02/2022 à 11h04
Ca ne change en rien mon propos. Quand qqn va faire un test antigénique en France, les résultats sont stockés sur un serveur. Est-ce qu’on va demander au patient sa nationalité pour savoir sur quel cloud on va stocker ses data ?
A mon avis non. C’est trop de boulot/complexité d’avoir des stockages séparés => une entreprise qui veut respecter la loi va donc TOUT stocker sur un serveur Français.
Bref c’est le genre de loi qui va contraindre des secteurs entiers de l’industrie à utiliser (=payer) des solutions spécialisées (donc plus cher). Genial.
Le 15/02/2022 à 11h56
Je ne pense pas qu’il faille chercher dans l’apprentissage d’un langage de programmation dans l’éducation une finalité utilitariste. Il faut le voir comme une nouvelle méthode adaptée aux techniques du temps et orientables vers la stimulation des apprenants.
Je le place au même titre que la récitation de la poésie ou de l’application des mathématiques (niveau lycée) : la récitation de poésie n’a aucun rôle dans la vie professionnel. Son usage est à titre cognitif : exercer et développer la mémoire, s’approprier des goûts esthétiques… quant aux maths, c’est le développement de la logique (je bloque, y a un nom plus précis dans le domaine de l’étude de l’intelligence humaine). Je pense que la programmation peut venir en partie occuper ce créneau là. Oui, parce qu’en math, certes, il y a du fondamentale sur lequel on ne peut pas passer à côté, il y aussi de l’utile qui n’est malheureusement pas enseigné à tout le monde (les statistiques, parce qu’on n’a jamais une actualité qui n’évoque pas une statistique au quotidien, et on se rend compte de combien le gens ne comprennent pas ou ne pas lire correctement des chiffres sans comprendre ce qu’ils sont et surtout ce qu’ils ne sont pas). Mais il y aussi des sujets/chapitres sur lesquels on te fournis des règles mais sans jamais comprendre à quoi ils s’appliquent et - sauf à travailler dans un milieu professionnel spécifique - qu’on utilise plus jamais : les logarithmes népériens et autre exponentiels, a priori j’ai eu une bonne au bac, donc j’ai bien appliqué, mais pour ce que j’en ai fait après ou à quoi c’est sensé servir… aucune idée.
Une fois ceci posé et une fois l’objectif défini (dans son aspect cognitif), le choix du langage (ou la délimination des langages possibles) relèvera d’une question de didactique d’une part (un langage adapté aux obscacles et compétences logiques que l’on souhaite faire découler) et pédagogique d’autre part (stimuler les apprenants par leurs réalisations propres ou projets).
Le 15/02/2022 à 12h08
Bien vu.
Dans les mentions légales de son site de campagne :
Le 15/02/2022 à 12h53
Merci ! Effectivement, c’est plus simple que ce que j’avais tenté (à base de recherche de l’IP du site).
Je ne connaissais pas cet outil, qui n’est pas juste de l’hébergement. N’empêche, je trouve que ça fait vraiment mauvais genre. Car dans son programme, il veut imposer par la loi que les données sensibles des citoyens français soient hébergées en France. Dans ce cas, des données politiques (chacun jugera s’il les considère sensibles), sont traitées et hébergées à l’étranger.
Le 15/02/2022 à 15h20
Existe-t-il des solutions alternatives clés en main à NationBuilder en Europe / France ? On remarquera que dans leurs références on a notamment LREM & PS
Pour avoir regardé un peu leur page de compete/vs, c’est essentiellement du bricolage à base de CMS ou des solutions alternatives US
Le 15/02/2022 à 15h50
Je ne sais pas s’il existe une alternative. Peut-être que ça se justifie économiquement et fonctionnellement pour l’équipe de campagne des candidats. Peut être que ceux qui ont besoin d’un outil en veulent un clef en main sans vouloir à administrer ou développer un système plus complexe.
Mais dans ce cas, ca peut aussi se justifier avec toute activité économique d’une entreprise. Pourquoi passer par Teams/Zoom plutôt que Jitsi pour des conférences vidéo, pourquoi privilégier Windows à une distribution Linux, pourquoi passer par AWS ou Azure que par un concurent français ?
Le 15/02/2022 à 12h13
Va dire ça à Facebook que Php c’est le pire langage, Php il faut le comparer à des langages objets et typés .
Le 15/02/2022 à 13h17
La courtoisie c’est par exemple traiter quelqu’un de guignol et affirmer qu’il est tellement mal foutu qu’il recrache la merde par la bouche?
Le 15/02/2022 à 13h23
En plus de la réponse de Frédérick L., je rajouterais que cette approche superficielle aidera les gens à comprendre un peu mieux leur monde où les traitements informatiques sont omniprésents. Les programmes seront un peu moins des boîtes magiques qui font des choses mystérieusement quand on clique dessus. À titre personnel, quand je ne connais rien du tout à un domaine, je sais que je suis une proie au moindre arnaqueur ou embobineur.
Le 15/02/2022 à 14h07
Il faut apprendre les bases de l’informatique et de l’électronique en général alors, pas des langages de programmation.
Faire du code sans apprendre ce qui se passe dessous, ça ne donne strictement aucune clé pour complet la fracture numérique et changera rien au côté boite magique des smartphones et ordis portables (ou internet…).
Sinon j’ai l’impression que beaucoup l’ont pas capté, mais en effet, le : “(Python, Php, Javascript ?)” est une référence à une interview récente où à la question de ce qu’il pensait des langages de programmation sus-mentionnés, on a eu droit à un air interloqué type “c’quoi ce charabia”.
Sinon je suis surpris que personne ne commente sur la grosse quantité de mesures qui ne sont là que pour permettre aux petits privilégiés des cryptominnaies et NFTs de se faire toujours plus de fric dessus en y laissant le moins d’argent possible pour le contribuable… Niche fiscale, régime fiscale privilégié… c’est limite l’équivalent de vouloir créer un paradis fiscale des crypto en France, avec le bonus “c’est une méga niche spéculative qui permet les pires choses, avec systèmes pyramidaux en bonus”.
PS : merci les blockchains et les cryptos je connais, les procès en “ménan tu dis ça parce que t’y connais rien” on pourra s’en passer.
Le 15/02/2022 à 13h29
C’est déjà le cas : https://www.tice-education.fr/tous-les-articles-er-ressources/codage/1372-la-programmation-python-au-lycee
Le 15/02/2022 à 14h02
Je confirme. Je suis prof de maths en collège et Scratch est au programme depuis 2016 à partir de la 5e. Il y a également un exercice sur Scratch au brevet chaque année depuis, donc on peut difficilement mettre de côté cela.
Voir les annales du brevet : https://www.apmep.fr/-Brevet-290-sujets-tous-corriges-
Les collègues de technologie utilisent Scratch également. Au lycée c’est même encore plus vieux puisqu’on utilisait déjà il y a dix ans le logiciel Algobox, avant d’utiliser Python maintenant.
Le 15/02/2022 à 14h21
Oui, algobox, et -malheureusement- le Basic car, à l’époque, c’était le seul langage disponible par l’intermédiaire des calculatrices Casio ou T.I.
Mais, aux temps lointains où j’utilisais le Basic en classe, je faisais bien comprendre à ceux/celles qui étaient le plus à l’aise en algo/programmation, que c’était un langage “bourin”, notamment incapable (en tout cas dans sa version calculatrices) de permettre la programmation récursive.
Python a été conseillé il y a une dizaine d’années, puis abandonné dans la foulée au profit de Scilab, puis rétabli dans la foulée, tout ça en 1 an !
Il faut dire qu’il est bien adapté aux maths et assez simple à enseigner.
Cela dit, certains profs de sciences ont du mal à s’y mettre, ou ne s’y mettent pas, en se reposant sur leurs collègues de maths, qui sont loin de tous s’y être mis ! Ouf !
Le 15/02/2022 à 16h28
Une campagne, c’est intense en terme de temps et d’argent. Quel serait le ROI d’un candidat de dépenser ce dont il manque, argent & temps, pour développer une telle solution ?
Les candidats doivent démontrer qu’ils sont les meilleurs pour gouverner le pays, pas établir une trajectoire IT pour la campagne… Chacun son métier.
Je ne suis pas sur de ce que tu essayes de démontrer ici, mais ça va dans mon sens. Si MS/AWS sont leaders sur leurs segments, c’est bien parce qu’ils reprennent l’IT aux entreprises pour les laisser se concentrer sur la création de valeur. Voila pourquoi personne ne parle de Jitsi, Linux …
Pour un concurrent français vs un géant américain, c’est simple : a-t-on un acteur comparable à MS/AWS ? Même OVH n’est pas au niveau; ils poussent que de l’OpenStack avec un investissement minimal. Comment veux-tu convaincre des clients avec ça ?
Le 15/02/2022 à 19h05
C’était bien ce que je voulais dire :)
Le 15/02/2022 à 17h21
J’ai toujours du mal avec la “souveraineté” dans l’IT. Comment se défini-t-elle ?
Prenons un serveur Dell (américain) fabriqué en Chine avec des composants produits à Taïwan incluant des firmwares issus d’un peu partout, hébergé dans un datacenter français qui fait tourner une Ubuntu Server (noyau créé par un finlandais, utilisant une couche GNU créée par des américains, un système d’init majoritairement américain, et toute une pile logicielle de diverses origines, le tout intégré par une société britannique fondée par un sud-africain) avec Nextcloud (édité par une société allemande, développé majoritairement en PHP - créé par un danois-canadien + diverses langages Web) dessus et une base de données Postgresql (créé par une université américaine, développé en C - créé par un américain).
A quelle niveau de toute cette chaîne de valeur (potentiellement incomplète) doit se situer la-dite souveraineté ?
Rien que dans mon exemple, la plupart des éléments logiciels sont issus du libre dont les développeurs sont éparpillés partout dans le monde.
Le 15/02/2022 à 18h31
Ce que tu dis est vrai mais doit être relativisé. La chaine hardware x86 est un vrai problème car n’est pas auditable complètement (mais en grande partie).
La chaîne logicielle, noyau, init, logiciels est auditable et a déjà été en grande partie auditée dans différentes versions par différentes boîtes pour différents besoins.
Dans l’ensemble ça reste tout à fait faisable, on pourrait imaginer une distrib produite par l’état complètement auditée, basée sur debian par exemple, dont le cycle de vie est contrôlé à la hauteur de la capacité à faire des audit des évolutions upstream. Un peu comme Gendubuntu en fait.
Par ailleurs, il est toujours possible de produire ses propres architectures ARM pour diminuer le risque hardware tout en gardant une bonne compatibilité avec le logiciel existant.
Dans le monde militaire, il existe déjà tout un tas de solutions pour ne pas dépendre des voisins, donc des solutions sont possibles.
Le 15/02/2022 à 19h16
Dans la réalité cela me paraît très difficile à appliquer à l’échelle de l’Etat entier et de ses entreprises privées.
Néanmoins, cela signifie que la “souveraineté” c’est juste utiliser des produits étrangers en pensant qu’ils sont bons pour nous ? D’où ma question sur le sujet justement : quelle est la définition légale (puisque le candidat veut imposer par la loi) de la souveraineté numérique ?
Le 15/02/2022 à 19h25
Les audits sont une réalité et le marché des boites de sécu qui tournent autour aussi donc ça reste faisable, tout est une question de coût comme toujours.
La souveraineté veut dire contrôle national pas production nationale. Sinon on peut oublier quasiment tous nos biens produits avec des matières importées voire transformées à l’étranger.
Le 15/02/2022 à 20h48
Personnellement dans les faits, je ne serais pas opposé à un protectionnisme des données personnelles comme la Russie l’applique (même si le RGPD est déjà une très bonne chose en Europe). Cependant, ça me paraît très difficile à appliquer dans le contexte actuel (le protectionnisme nationaliste n’est pas possible en Europe à ma connaissance) et pose aussi des problèmes d’incertitudes.
Si contrôle national il y a, de fait ça entraîne une incertitude sur la durée puisque du jour au lendemain l’Etat pourrait décider que tel opérateur n’est plus “agréé” (travaillant avec des Russes, j’ai pu avoir ces craintes partagées par eux justement). Ce qui, par extension, entraîne une insécurité quant à la pérennité des entreprises concernées.
Au final c’est un sujet bien complexe qui va au delà d’un vœu pieu politique qu’on entend régulièrement…
Le 15/02/2022 à 17h55
Merci pour la précision.
Je pense que le journaliste de NXI aurait gagné en qualité en mettant un lien vers un article (ou vidéo) relayant cette réponse.
Juste pour les personnes comme moi qui ne suivent pas toutes les déclarations de tous les candidats déclarés ou non à la présidentielle.
Le 15/02/2022 à 18h49
Perl, pour ses origines chrétiennes !
Le 16/02/2022 à 08h12
La langage qui contrôle l’OS!!!! Attention, percée conceptuelle!
Niveau simplicité, sinon, je ne pense pas qu’il s’agisse du meilleur exemple non plus. Et il en est souvent de même pour tous les langages interprétés modernes qui pour ne pas être trop à la ramasse niveau performances imposent des constructions plus poussées permettant d’avoir une plus grande part de code exécutée nativement dans l’interpréteur.
Le C est en comparaison bien plus simple à apprendre. Et lui permet de faire un OS.
Le 16/02/2022 à 11h23
Je ne suis pas un spécialiste dans le domaine théorique mais plutôt dans la pratique. Et il y à bien certains “langages” qui sont plus simples et plus puissant que d’autre. Je met des guillemet car il faudrait plus parler d’environnement en incluant les librairies et framework.
Moi je compte que ce qui compte avant tout c’est le résultat potentiel. J’ai par exemple pris beaucoup plus plaisir sur mon app android sans taper une seule ligne de code car j’ai pu me focaliser sur l’interaction et le design.
Par contre il est vrai que j’aurais bien aimer une option pour à un moment pouvoir contrôler le code car la programmation visuelle peut vite avoir des limites.
Pendant ce temps la je rame totalement sur mon application en python. C’est en effet très facile à coder à part le délire de l’indentation mais niveau design c’est totalement à la ramasse. J’aurais bien aimé un délire à la HTML + CSS.
Le 16/02/2022 à 08h27
Quand on compare le démarrage d’un SoC ARM récent à un x86, ce n’est pas forcément plus simple et clair: Le ME a fait des émules avec ATF&Co.
Quitte à partir souverain sur le matos, au stade actuel mieux vaudrait miser sur RiscV.
Puis au delà du serveur/desktop, n’oublions pas non plus les applications critiques ayant besoin de processeurs sans cachotteries et non pétris d’états indéfinis (comme ARM). Le PowerPC, lâché depuis la 5G par l’infra télécom qui lui offrait économiquement un débouché initial significatif et techniquement les débugguait de longues années pour être utilisés ensuite sans gros soucis dans l’avionique/militaire… laisse un trou béant qui ne se verra que d’ici 5 à 10 ans vu leurs temps de développement/certification: Un problème dont aucun politique n’a AMHA conscience.
Le 16/02/2022 à 09h03
Pour rétablir l’équité il faut aussi parler des autres candidats et pas d’un seul. Pourquoi il n’y a qu’un qui est toujours au centre de l’attention ?
Le 19/02/2022 à 07h28
C’est vrai ça, je trépigne d’impatience à l’idée de voir un article sur les sections du programme de Jean LASALLE concernant le numérique.
Plus sérieusement, les candidats vont en parler très vaguement (comme c’est le cas ici) mais n’en feront rien car ils sont tous dépassés et/ou mal conseillés (on ne leur demande pas non plus d’être compétents, ce n’est pas leur rôle).
Si certains veulent de la souveraineté (totale utopie aujourd’hui), qu’on commence déjà par concevoir, développer, et utiliser des technologies non-américaines, ça devrait suffire à l’émergence naturelle des réflexions constructives sur le sujet.