« Stable coin européen » : trois députés soutiennent la création d’une monnaie numérique européenne
Le 06 décembre 2019 à 09h18
1 min
Économie
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Pierre Person (LREM), Laure de La Raudière (Agir_La Droite Constructive) et Jean-Michel Mis (LREM) « se réjouissent de l’annonce faite mercredi par François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France ».
Cette dernière testera dès l’année prochaine « des règlements entre institutions financières "en monnaie digitale de banque centrale" [...] En cas de réussite, elle pourrait ouvrir la porte à un règlement de transactions financières en E-euros ».
Les députés préconisent « la mise en place d’un euro digitalisé sur blockchain à destination du grand public », une solution visant « à concurrencer l’apparition de monnaies numériques comme le Libra, annoncée par un consortium d’entreprises, dont Facebook ».
Les trois compères restent vigilants afin que ce projet « aboutisse bien à la création d’un E-euro utilisable pour l’ensemble des règlements ; seule condition à la concrétisation d’une concurrence efficace aux stables coins privés et non régulés tels que Libra ».
Le 06 décembre 2019 à 09h18
Commentaires (19)
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Abonnez-vousLe 06/12/2019 à 09h20
C’est quoi la valeur ajoutée ? Parce que là, franchement, hormis renforcer encore le contrôle et surtout la traçabilité des transactions je ne vois rien par rapport à l’euro actuel.
Le 06/12/2019 à 09h39
Ça dépend comment c’est fait. Si on a l’avantage du bitcoin en terme de vie privée avec en plus la garantie étatique ça inspire confiance. Comme l’argent liquide mais transposé au numérique en fait.
Le 06/12/2019 à 09h56
Rappelles moi a quoi sert la blockchain si ce n’est tracer et authentifier l’ensemble des transactions ?
Le 06/12/2019 à 09h58
des règlements entre institutions financières “en monnaie digitale de banque centrale” […] En cas de réussite, elle pourrait ouvrir la porte à un règlement de transactions financières en E-euros
Doit-on comprendre qu’actuellement, lors de transactions de banque à banque, ce sont des valises de billets physiques qui s’échange ? (répondez pas : c’est un sarcasme)
Je veux bien comprendre qu’il y a des éléments de langage (pour la plupart so 2018…) qui font monter la hype mais je peine à voir l’intérêt opérationnel.
Le 06/12/2019 à 10h15
Quel intérêt ?
La grande majorité des fluxs sont maintenant numériques. De plus les contrôles bancaires ont été accentués, même s’il reste du travail à faire pour les plus gros fraudeurs, et la sécurité des transactions progressent (même si là encore il y a d’ENORMES progrès à faire).
Donc plutôt que de dépenser des moyens dans la création d’une crypto-monnaie, dont je ne vois pas l’intérêt perso, qu’ils améliorent au contraire la sécurité et les processus des contrôles des flux bancaires. Et qu’ils poussent les banques à proposer des solutions adaptées aux usages modernes !
Parce que je ne comprends pas, par exemple, que la très grande majorité ne propose pas de carte bancaire virtuelle pour les achats sur le net… ou alors à prix fort.
Le 06/12/2019 à 10h25
Je ne suis pas un expert, mais j’ai cru comprendre que l’énergie consommée pour valider les transactions du bitcoin était déjà énorme… Sachant que cela ne représente qu’un pouillème du nombre de transactions qui peuvent se faire en euros… Comment pensent-ils gérer une blockchain aussi grande ?
Le 06/12/2019 à 10h27
Vrai au niveau de la machine pas au niveau de la personne. D’où tous les arnaqueurs demandant à se faire payer en Bc
Le 06/12/2019 à 10h28
Zéro intérêt pour l’individu à part conserver le monopole des extorqueurs déjà en place, tracer (aka “sécuriser”) un peu plus les transactions et à terme supprimer le cash qui fait notre liberté d’agir dans l’anonymat.
Le 06/12/2019 à 10h34
Dans les transactions entre banques de pays différents (exemple France-Allemagne), ce sont des dettes qui s’échangent, et non de l’argent (c’est le système TARGET 2). Ce qui pose un énorme problème si les échanges ne sont pas équilibrés, puisque l’Allemagne arrive à un écart qui frôle mille millard d’euro.
On a ce problème avec l’euro car un euro français est émis par la banque de France, et un euro Allemand est émis par la banque d’Allemagne. Chaque pays (dans l’euro) a sa monnaie propre, mais elles portent toutes le même nom, et s’échangent à un pour un. Ce qui condamne l’euro à disparaître, puisque pour réguler les écarts entre pays, comme il n’y a pas de taux de change, il reste la planche à billet ou alors drastiquement baisser le coût du travail dans certains pays.
Si cette nouvelle monnaie européenne est vraiment une monnaie européenne et non un regroupement de monnaie national, cela pourrai sauver l’euro. Enfin… je pense que c’est ce qu’ils pensent 😅
Le 06/12/2019 à 10h35
Oui et non.
L’anonymat de la blockchain n’est qu’une façade.
A partir du moment ou la blockchain est publique, il suffit que le propriétaire du compte s’en serve pour acheter des bien réel sans trop de précaution pour remonter a lui.
Il me semble que quelques “genies” du darknet se sont fait prendre comme ça.
Le 06/12/2019 à 10h53
Le 06/12/2019 à 12h01
Donc quand je consulte mon compte sur le net et que je fais un virement à quelqu’un sur ce n’est pas digital ?
Le 06/12/2019 à 12h38
Non, numérique, digitale, c’est quand tu te sert d’espèces." />
Le 06/12/2019 à 13h02
Oui, Bitcoin consomme beaucoup d’énergie, mais c’est parce qu’il utilise un système de validation par “proof of work”.
On peut imaginer une blockchain qui fonctionne sur un autre principe (par exemple, “proof of stake”), et qui du coup utiliserait moins d’énergie.
Le 06/12/2019 à 13h41
La valeur ajoutée, c’est facilement contrôlable et surtout taxable " />
Le 06/12/2019 à 14h33
Le 06/12/2019 à 17h57
Le 06/12/2019 à 17h59
Le 06/12/2019 à 18h51
Exactement, c’est la décentralisation de Bitcoin qui requiert le proof-of-work (ou inversement c’est le proof-of-work qui permet la décentralisation).
Un simili-bitcoin étatique sera forcément centralisé, donc à partir de là, il y aura beaucoup d’économie d’énergie. Ce sera probablement une architecture similaire à Libra, où les banques centrales nationales seraient les super-node validateur.
Du coup, pour l’européen lambda, à part des transactions plus rapides, ça n’a aucun intérêt.