Il y a dans ce thread un lien vers un article de blog très intéressant. Il m'arrivait de lire des histoires type « les progressistes mangent toujours les leurs » pour reprendre une expression du camp adverse, mais je pensais que c'était un peu exagéré... ça remet en considération pas mal de mes lectures passées.

Tu achètes un appartement, tu es une raclure capitaliste même si tu aides ton prochain ? Autant ne pas aider dans ce cas, et du coup ça les valide dans leur vision politiquement biaisée... mais de l'autre c'est ta santé mentale qui en patît. A croire que c'est calculé afin de fabriquer ses propres ennemis histoire de maintenir la machine, et l'auteur a été ciblé pour en devenir un. Pour le coup, c'est réussi. Clap de fin.

« le 18-25 et l’extrême-droite, on les connaissait bien ». Comme le dit l'adage, on connait ses ennemis mais on ne connait pas vraiment ses amis, or ces derniers peuvent trahir alors qu'un ennemi au moins vous pouvez lui faire confiance.

C'est la saison ou simplement le résultat de plusieurs années de souffrance mentale par beaucoup, et les langues se délient maintenant que des « martyrs » ont subi les premiers tirs mais qu'ils ont préféré l'ouvrir au lieu de se soumettre en silence, ouvrant la voie à d'autres.

En tout cas, ça donne envie de rester un « spectateur » pour reprendre le document.

Et de l'autre côté avec la façon d'agir des mouvements associatifs modernes dans un pays pourtant libre comme le nôtre, c'est risquer l'auto-destruction. Quand la santé mentale de soi et/ou du partenaire prend cher ou que l'on se prend un doxxing, c'est qu'il est temps de stopper et de laisser la bête mourir sous le poids de ses propres contradictions. L'arrêt du festival est donc une bonne chose individuellement, même si cela coûte localement et que ça nuit peut-être à des causes.

Il y a justement l'option « Tout plaquer et créer » dans le document. J'invite à un déménagement (si possible) puis création d'une association locale pour un petit but sympathique mais bien défini (ramassage des déchets de l'environnement, etc.), sans intersection aucune, histoire de pouvoir se réparer.

Ce dernier point est important car je pense sincèrement que les mouvements modernes ont commis l'erreur de vouloir intégrer les outils universitaires comme oppresseur/oppressés, intersectionalité et divers qui auraient dû rester en leur sein. Les utiliser oblige à les populariser, et cela passe forcément par la simplification pour être accessible au plus grand nombre. On en arrive à la situation du lien indiquant qu'être un homme fera de soi forcément un coupable quoi qu'il arrive, et c'est normal : il a fallu simplifier, jusqu'à devenir contre-productif. Et aussi, cela offre des cibles pour une nouvelle forme de domination, ce que les individus disposés apprécieront même si certains sont les victimes que l'on voulait protéger (comme la personne trans rageant de l'achat d'un appartement et se permettant maintenant de devenir oppresseur, malgré le coup de main... c'est assez ironique. Aucune bonne action ne reste impunie).

L'écologie par exemple n'a pas besoin d'être féministe ET anti-fasciste ET etc. La même logique est valable pour les autres causes. C'est juste un repoussoir pour le « spectateur » que je suis, et à lire tout cela ça me renforce dans mon idée. Je suis là pour aider, pas pour marcher sur des oeufs...

Il est temps de revenir à des mouvements plus sains. Il y aura de la casse, mais c'est à faire.