Matignon lance une mission sur la « représentation des travailleurs des plateformes numériques »

Matignon lance une mission sur la « représentation des travailleurs des plateformes numériques »

Matignon lance une mission sur la « représentation des travailleurs des plateformes numériques »

Matignon a annoncé hier avoir confié à Jean-Yves Frouin, ancien président de la chambre sociale de la Cour de cassation, « une mission afin de définir les différents scénarios envisageables pour construire un cadre permettant la représentation des travailleurs des plateformes numériques ».

En application de la récente loi Mobilités, l’exécutif est en effet appelé à préparer une ordonnance destinée à améliorer le dialogue social – par exemple en matière de conditions de travail – entre indépendants et plateformes (Uber, Deliveroo, etc.). Le texte est prévu pour la fin décembre.

Les services du Premier ministre précisent que Jean-Yves Frouin « sera appuyé par un groupe d’experts », ainsi que par le ministère du Travail, notamment. « Il procèdera à une large consultation des différents acteurs et partenaires sociaux. »

Commentaires (10)


Une ordonnance pour améliorer le dialogue sociale. <img data-src=" />



C’est beau.


Il faudrait inventer un truc qu’on pourrait appeler Ministère du Travail ? Qui définirait des règles qui s’appliqueraient aux travailleurs, avec des gens qui défendraient ces travailleurs face aux plateformes qui s’affranchissent des règles ?

Oh wait…


Ils vont inventer un mode de dialogue social entre les auto-entrepreneurs et leurs donneurs d’ordre comme s’ils étaient salariés… Il faudrait peut-être tout simplement qu’ils soient salariés, non ?




…permettant la représentation des travailleurs des plateformes numériques…





C’est le même gouvernement qui passe son temps à se foutre de la gueule, à dénoncer, à nier les… syndicats, représentants des travailleurs, de toutes les autres branches? <img data-src=" />


11% de syndicalisation (en comptant très large), 58% d’abstention aux élections professionnelles avec d’énormes disparités selon les domaines d’activité… pas sûr qu’ils preprésentent beaucoup de monde, les syndicats…

(rappel : on aime balancer à la figure de Macron les 22% d’abstention à l’élection de 2017 pour le déclarer illégitime, qu’est-ce qu’on peut dire des syndicats dans le même domaine…?)


Et justement, que fait le gouvernement pour que cela change? Pour renforcer les syndicats, améliorer leur image auprès des travailleurs, les rendre moins dépendants des patrons, permettre aux travailleurs de se syndiquer sans se faire mettre au placard ? <img data-src=" />



Rien, le gouvernement encourage la situation médiocre actuelle, qui favorise les rentiers et défavorise les travailleurs <img data-src=" />


je ne suis pas sûr que ça soit au gouvernement d’agir, il faudrait peut-être que les syndicats se posent aussi des questions.



Ce qui relève du niveau légal, c’est (malheureusement) le financement des syndicats, qui repose un peu trop sur l’ensemble des travailleurs et pas assez sur les adhérents - du coup, qu’ils aient ou non des adhérents, ils s’en contrefichent.

Perso je verrais bien un système à l’allemande : une obligation d’adhérer à un syndicat pour l’ensemble des travailleurs, la possibilité ouverte de créer un syndicat si l’offre disponible n’est pas satisfaisante (je crois sans certitude qu’en France c’est assez… compliqué), en contrepartie :




  1. les syndicats ne se financent plus que par les cotisations de leurs membres - plus de prélèvement sur les fiches de paie, de subventions, de gestion d’organisme sociaux avec toutes les confusions que ça implique au niveau des caisses

  2. les syndicats deviennent de vrais partenaires sociaux : quand une réforme est nécessaire, ils doivent devenir des interlocuteurs, la grève ne résultant que de l’échec total des discussions - pas comme la blague de décembre où la grève a commencé avant que le gouvernement n’annonce le contenu de ce qu’il voulait faire.



    On en est très très loin… et ce n’est certainement pas ce fil de discussion qui va donner des solutions <img data-src=" />


Mouai…

Sauf que les syndicats ne nous en mettent pas plein le c.. comme nos gouvernant.


0.016% des rémunérations de l’ensemble des travailleurs salariés - oui, je sais, c’est une charge “patronale” donc c’est le “patron” qui la paie, mais ça fait comme tout ce qui concerne le salaire : ça sort de la poche du patron pour payer un salarié, mais ça ne va pas dans la poche du salarié

Ça, c’est pour la charge “officielle”.

À ça il faut ajouter tout un paquet de ressources plus ou moins officielles. Dans tous les cas, hors cotisations des adhérents et la cotisation dont j’ai parlé au début, le financement est indirect. La seule règle, c’est que l’argent sort toujours des mêmes poches.

&nbsp;

Mais dans le fond tu as raison : tout ça, c’est fait avec la bénédiction et la complicité active des différents gouvernements, qui achètent une “paix sociale” de cette manière. Au final, ce sont eux qui en portent toute la responsabilité.


Errr pour renforcer leurs images auprès des travailleurs il suffirait de pas grand-chose et surement qu’ils retrouveraient de la popularité peu importe le matraquage autours.



Ce pas grand-chose ça serait par exemple d’arrêter de balancer face caméra des discours du genre “on ne défendra que ceux qui veulent bien se syndiquer”.



Rien que par politesse, un petit effort ça serait pas mal.<img data-src=" />


Fermer