Le CERN prépare activement le « réveil du titan »
Le 17 mars à 08h14
2 min
Sciences et espace
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Chaque fin d’année, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire se met en pause pour son traditionnel « arrêt technique hivernal ». En février, les opérations reprennent et il faut redémarrer tout ce petit monde, une opération longue et minutieuse qui prend plusieurs semaines.
Le CERN compare l’accélération de ses faisceaux de particules à une course de relais en mode crescendo : « chaque coureur est plus rapide que le précédent ». Ils sont cinq : l’accélérateur linéaire 4 (Linac 4 inauguré en 2020), le Booster du Synchrotron à protons (PSB), le Synchrotron à protons (PS), le Supersynchrotron à protons (SPS) et enfin le Grand collisionneur de hadrons (LHC).

Cette année, la course de relai a débuté le 19 février avec le premier faisceau de particules dans le Linac 4. Prise de relai du PSB le 26 février, le PS le 4 mars et enfin le SPS le 14 mars. À partir de cette semaine, « les différentes zones d’expérimentation du CERN recevront progressivement leurs premières particules, jusqu’au réveil du titan, le LHC, le 4 avril ».
Cet été, une nouveauté est programmée : « Les collisions de protons seront interrompues la dernière semaine de juin pour laisser place à un arrêt technique, avant une exploitation spéciale pour la physique prévue début juillet. Pour la première fois, le LHC injectera, accélérera et fera entrer en collision des ions oxygène. Après une période de réglage de quatre jours, des collisions oxygène-oxygène fourniront pendant quatre jours des données pour la physique ».
Le 17 mars à 08h14
Commentaires (8)
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Abonnez-vousLe 17/03/2025 à 09h31
Le 17/03/2025 à 09h37
Le 17/03/2025 à 13h37
Ça en parle dans cette étude (même si c'est pas le sujet principal).
Ce n'est pas forcément les plus petites masses par rapport à un électron ou un proton. Qui a une liste des particules produite pour accélération et dans quel accélérateur ?
Le 17/03/2025 à 14h53
2. Réponse D
Le 17/03/2025 à 16h24
"L’oxygène 18 est un faisceau pilote qui permet de régler de nombreux ions dans le LINAC. Il possède un rapport masse sur charge électronique maximum de M/Q =3, nécessitant un fonctionnement des équipements au maximum de leurs capacités. De plus, les autres états de charge électronique de l’oxygène ont pu être accélérés à leur tour avec un réglage quasi-automatique, démontrant la bonne maîtrise et la grande fiabilité de l’accélérateur. Une belle réussite pour les équipes de GANIL-SPIRAL2."
Bref c'est du lourd, et ça valide la suite pour d'autres ions plus lourds. Plus lourds avec la même vitesse = + d'énergie pour aller plus loin dans l'exploration de la matière.
Le 18/03/2025 à 11h00
Enfin je veux dire; qu'en attendent les scientifiques ?
Je pense que ce n'est pas pour nous annoncer qu'ils ont inventé un nouveau Blender à atomes. Surtout que Chuck Norris le fait déjà dans sa cuisine... Au petit dej'.
Le 18/03/2025 à 18h51
=> plus d'énergie de collision, donc plus de particules sub-atomiques, donc plus de chances de voir "de quoi est constitué la matière dans ses fractions les plus réduite". On a validé le boson de Higgs par exemple.
Tout l'intérêt du LHC (et donc des 3 structures avant) de se faire entrer en collision des trucs, le plus proche de la vitesse de la lumière (dans le vide). Comme on ne peut pas atteindre la vitesse de la lumière avec une particule, on augmente la masse propulsée à 99.90% de C.
Le LHC a un plan de montée en "lumière" comme on dit, de brillance, sur des dizaines d'années, par paliers. Là c'est le palier ions oxygène, j'imagine qu'on passera à des ions encore plus lourd jusqu'aux limites des installations. D'ici le prochain collisionneur.
Le 18/03/2025 à 22h10
L'idée est bien de faire de la "purée" d'atome pour sonder les modèles décrivant la nature de la matière (QCD : Chromodynamique Quantique), et l'intérêt de l'oxygène semble être que la structure du noyau est doublement magique, d'où la possibilité de faire des mesures très particulières.
https://arxiv.org/abs/2308.06078