Guerre d’influence : Radio France persona non grata en Chine, Kaspersky interdit aux États-Unis
Le 21 juin 2024 à 08h47
2 min
Société numérique
Société
Nous avons l’habitude de voir des offensives et contre-offensives dans notre monde numérique, aussi bien sur le terrain des semi-conducteurs que de l’information et de la sécurité nationale.
Deux nouvelles offensives ont eu lieu ces jours-ci. Tout d’abord la Chine qui demande à Apple (via son Cyberspace Administration of China) de dépublier l’application Radio France. « L'app influencerait l'opinion publique chinoise », explique Laurent Frisch, directeur du numérique et de la stratégie d’innovation chez Radio France.
Il a une idée sur les raisons de cette interdiction : « Nous suspectons qu'est ciblé l'excellent podcast de France Inter sur Xi Jingping ». Podcast en neuf épisodes publié fin avril. Ce n’est pas la première fois que des applications sont retirées sur le marché chinois.
« La Chine surveille étroitement ses médias et Internet, soumis à une stricte réglementation et une censure des contenus qui présentent la politique de l’État sous un mauvais jour ou sont de nature à créer de l’agitation. De nombreux sites (Google, YouTube…), applications et réseaux sociaux étrangers (X, Instagram, Facebook…) sont ainsi inaccessibles », précise l’AFP.
Dans un registre différent, mais toujours sous le signe de la guerre d’influence, l’administration de Joe Biden vient d’annoncer « son intention d’interdire la vente aux États-Unis » des logiciels antivirus du Russe Kaspersky, selon Reuters.
La secrétaire au Commerce Gina Raimondo explique que l’influence de la Russie sur l’entreprise posait un risque important pour la sécurité, ajoutent nos confrères : « La Russie a montré qu’elle en avait la capacité et … l’intention d’exploiter des entreprises russes comme Kaspersky pour collecter et utiliser comme arme les informations personnelles des Américains », ajoute Gina Raimondo.
Bien évidemment, Kaspersky affirme à nos confrères que ses logiciels ne présentent aucun risque et évalue ses options juridiques.
Le 21 juin 2024 à 08h47
Commentaires (10)
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Abonnez-vousLe 21/06/2024 à 08h59
Le 21/06/2024 à 09h53
Le 21/06/2024 à 12h14
On est d'accord, ça reste une minorité. J'imagine que sa politique de tolérance zéro s'applique. Et les minorités sont des cibles régulières en Chine...
Le 21/06/2024 à 12h56
Le 21/06/2024 à 10h17
Le 21/06/2024 à 10h34
Le 21/06/2024 à 12h11
Les "maîtres du web" chinois ont des critères bien à eux...
Le 21/06/2024 à 14h14
Le 21/06/2024 à 20h49
La Chine de Xi, comme la Russie de Poutine, comme Kim et Trump soutiennent les partis d'extrême droite parce que ce sont ceux qui déstabilisent et gangrènent le plus efficacement les démocraties occidentales.
Le 22/06/2024 à 10h17
Bon c'est vrai que c'était pour amener la démocratie et la liberté grâce à des juntes militaires fascistes, mais bon, la paille, la poutre, le 2 poids 2 mesures et nous sommes si bon à se positionner en donneur de leçons arrogant au reste du monde (qi d'ailleurs nous le rend bien en ce moment)....