Facebook prêt à revoir ses règles sur les publicités transnationales en Europe
Le 30 avril 2019 à 10h05
3 min
Internet
Internet
Facebook se dit maintenant prêt à revoir ses règles de diffusion des publicités liées aux élections européennes, à condition que chaque administration nationale impliquée donne son feu vert.
Ce retournement fait suite à l’envoi à Facebook d’une lettre émanant des secrétariats généraux de la Commission européenne (Martin Selmayr), du Conseil (Jeppe Tranholm-Mikkelsen) et du Parlement (Klaus Welle).
Tous trois demandaient la levée des restrictions sur les publicités transnationales. Dans sa volonté de serrer la vis autour de ces contenus, Facebook a en effet imposé que toute organisation fournissant une publicité soit enregistrée comme entreprise dans chaque autre pays où elle souhaite une diffusion.
Le réseau social pêcherait par excès de zèle. Cible d’une pression croissante depuis les différents scandales autour de la vie privée (dont Cambridge Analytica), il subit également les foudres de nombreux pays pour ne pas avoir contrôlé davantage les publicités pendant certaines élections.
Aux États-Unis, l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche a rapidement été suivie d’interrogations sur une éventuelle ingérence russe. Plusieurs enquêtes ont depuis montré que des entreprises russes avaient bien acheté des publicités sur Facebook et d’autres réseaux sociaux (dont Twitter) pour influencer les votes.
Dans une session de questions/réponses il y a quelques jours, Nick Clegg, responsable de la communication, a tenu à rappeler que 40 équipes travaillent désormais à combattre les discours de haine et autres contenus abusifs, que des millions de faux comptes ont été supprimés et qu’un nouveau centre d’opérations à Dublin est en relation avec 21 organisations de fact-checking.
Comme le rappelle en outre TechCrunch, le contexte s’assombrit encore pour Facebook avec trois nouvelles enquêtes :
- L’une par la CNIL irlandaise dans le cadre du RGPD sur les centaines de millions de mots de passe qui auraient été stockés en clair,
- Une autre par les autorités canadiennes dont les lois sur la vie privée auraient été enfreintes
- Une dernière par la procureure de New York, Letitia James pour la fuite de 1,5 million d’adresses email.
Et pour ajouter à la pression environnante, rappelons que la firme a récemment provisionné 3 milliards de dollars pour une éventuelle amende infligée par la FTC, qui enquête elle aussi depuis un moment sur sa gestion de la vie privée.
Le 30 avril 2019 à 10h05
Commentaires (0)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vous