Quand je lis ceci : Pire, elles sont bêtes. Vous refusez que l’on stocke la moindre chose sur vous et vous vous énervez que cette CMP s’affiche systématiquement ? C’est normal, on a le droit de ne rien savoir sur vous, donc le système tente sa chance à chaque fois, des fois que…, soit ils trollent, soit ils ignorent que l’on peut toujours utiliser un cookie technique pour mémoriser que l’on a déjà présenté cette CMP et ne pas la présenter à nouveau. Mais bon, à force de la présenter, on va lasser le lecteur qui va finir par accepter d’être pisté pour être tranquille.

et plus bas :
Cela revient de fait, pour le moment, à rendre inopérants les serveurs de publicité aussi bien pour des opérations de base, comme faire en sorte que vous ne voyiez pas en permanence la même pub (de manière à ce qu’elle soit le plus efficace possible, ce que l’on appelle le capping), que pour vous afficher des publicités de vélo parce que Google ou Facebook a bien compris que vous étiez intéressé par le sujet.

Mais bordel, ça pendait au nez de l’industrie de la publicité dès la publication du RGPD 27 avril 2016 (pas depuis sa mise en application en 2018 et encore moins depuis le 1er avril dernier où la CNIL va commencer à sévir). Il n’y a personne dans se monde qui s’est dit : tiens, si je trouve une solution pour faire de la publicité sans traiter les données personnelles des gens, je suis le roi du pétrole ? Si, il y a Google et son Floc, mais ça a l’air d’être tout. Donc Google va être encore plus incontournable qu’avant dans la pub. Ils citent d’ailleurs Floc en disant qu’il n’est pas conforme au RGPD mais sans dire pourquoi (ni dans cet article ni dans celui qu’ils mettent en lien).

Mais bon, comme ils disent du bien de Criteo parce qu’elle est française alors qu’ils ont été les premiers à faire du ciblage et du tracking à outrance, je n’ai pas trop d’illusion sur leur impartialité.

Donc, ils pleurent parce qu’ils se sont intéressés au RGPD bien trop tard alors qu’ils avaient 5 ans pour comprendre les conséquence du “il doit être aussi facile d’accepter que de refuser le traitement des données personnelles”. 5 ans ! Personnellement, j’ai compris les conséquences dès que j’ai lu cette partie du RGPD et je ne suis pas du métier.

Donc, oui, le “continuer sans accepter” est un problème pour les revenus des médias du Web, mais c’était hautement prévisible et avoir fait l’autruche pendant 5 ans n’est pas très professionnel. Et rien que sur ce point, ils ont eu encore 6 mois de grâce de la CNIL.

Donc, oui, l’article soulève quelques points valables, mais il a un parti pris énorme.