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En France, Fujitsu et Samsung vont ouvrir des centres de recherches sur l’IA

En France, Fujitsu et Samsung vont ouvrir des centres de recherches sur l'IA

Le 29 mars 2018 à 09h25

Hier, Cédric Villani mettait en ligne son long rapport sur la stratégie nationale et européenne autour de l'intelligence artificielle (lire notre analyse). C'est également hier soir que deux annonces ont été faites autour de centres de recherche en France : l'une par Samsung, l'autre par Fujitsu.

Dans le premier cas, il s'agira du troisième plus important créé par le fabricant, après ceux de Corée et des États-Unis, avec une centaine d'emplois à la clé, affirme Emmanuel Macron. Dans le second, il s'agit d'agrandir un centre déjà existant. Benjamin Revcolevschi, directeur général de Fujitsu France, explique à Reuters que « le groupe a trouvé, après avoir analysé pendant une grosse année, que la France sortait du lot en matière d’intelligence artificielle ».

Pour rappel, le rapport de Cédric Villani préconise justement de pousser la recherche, notamment via des partenariats de type public-privé. Il préconise également des « zones franches de l'IA », avec des avantages fiscaux. Dans le cas de Samsung et Fujitsu, il n'est pas précisé s'ils bénéficient de tels dispositifs.

Le 29 mars 2018 à 09h25

Commentaires (7)

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Quand on voit ce que donnent les PPP en général dans d’autres secteurs…

Encore des fonds publics qui seront utilisés par le privé, pour réduire leurs coûts en R&D, et finalement proposer des solutions fermées et propriétaires par la suite. Le publique récupérant alors les miettes.



AMHA, s’ils veulent vraiment faire quelque chose sur le sujet, il faut y aller franco : lancer un grand programme national de recherche, 100% publique, et dont les résultats seront libres (librement exploitables, par tous, etc).

Là on verrait un vrai élan sur la Recherche et sur l’entreprenariat autour de ce sujet, en plus de mettre potentiellement la France sur le devant de la scène.



Mais ça doit être une vision trop marxiste pour notre époque <img data-src=" />

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Furanku a écrit :



Quand on voit ce que donnent les PPP en général dans d’autres secteurs…

Encore des fonds publics qui seront utilisés par le privé, pour réduire leurs coûts en R&D, et finalement proposer des solutions fermées et propriétaires par la suite. Le publique récupérant alors les miettes.





Faudrait que tu lise le rapport ^^ Il propose une autre forme de partenariat. En somme c’est une bonne solution pour que la recherche mené en France soit financée en partie par le privé puis soit concrétisé en produit. Car le gros problème de la recherche française c’est qu’ils n’ont quasi aucun lien avec les industriels du secteur.

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Furanku a écrit :



AMHA, s’ils veulent vraiment faire quelque chose sur le sujet, il faut y aller franco : lancer un grand programme national de recherche, 100% publique, et dont les résultats seront libres (librement exploitables, par tous, etc).

Là on verrait un vrai élan sur la Recherche et sur l’entreprenariat autour de ce sujet, en plus de mettre potentiellement la France sur le devant de la scène.



Mais ça doit être une vision trop marxiste pour notre époque <img data-src=" />





&nbsp;Je doute que le Marxisme soit si bien pour la recherche ^^ comparer logiciel libre et marxisme c’est se voiler sur le marxisme…

Mais bon, ce que tu propose se fait déjà, tu peux exploiter les recherches du CNRS, CEA, …. il te suffit de demander, ou de récupérer les data sur Arxiv.



L’élan n’a jamais existé ! Tout ce qui t’entoure vient de quelques recherches d’états, le GPS et Gallileo ? Militaire, les panneaux solaires ? Aérospatiale, le turbo dans ta voiture qui lui fait passer les normes écologiques ? Réacteurs de fusée, Militaire puis recherche scientifique spatiale.



Si tu imagine que dans le meilleur des monde les gens seront libre de faire la recherche qu’ils veulent et de la concretiser en acte tu peux le tenter, rien ne t’en empêche ^^ mais tu verra vite que ce n’est qu’une Utopie, et une utopie n’existe que dans tes rêves. La science n’est pas une utopie.


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secouss a écrit :



Faudrait que tu lise le rapport ^^





J’y ai songé.

Mais 250 pages à lire sur un écran (parce que je ne vais pas l’imprimer)… Mais je suis assez curieux pour y jeter un œil plus en détails :)







secouss a écrit :



Je doute que le Marxisme soit si bien pour la recherche ^^ comparer logiciel libre et marxisme c’est se voiler sur le marxisme…





C’était ironique ;)



J’ai l’impression de m’être mal exprimé.

J’ai personnellement du mal avec les partenariats privés-publiques. Ce pour diverses raisons.



Je considère que soit le Recherche est purement publique. Soit c’est de la R&D privée.

Le mix des deux est simplement, à mes yeux, un moyen pour que le privé ponctionne un peu plus les fonds publiques (sous couvert d’un partenariat), et tire ensuite toute la couverture pour ses propres intérêts.



Je rebondissais seulement sur la conception des PPP en général. Dans le cas présent, en effet, je ne sais pas précisément ce que Villani préconise puisque je n’ai pas lu le rapport.

Mais je reste persuadé que la Recherche doit être publique si l’on souhaite faire avancer et la société et l’humanité. Privée si c’est pour faire avancer une entreprise et ses intérêts propres. L’entre deux, en l’état actuel des choses, j’y crois moyennement.

C’est aussi à l’Etat de se donner les moyens à la hauteur de ses ambitions :)


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Je comprend ce que tu veux dire maintenant et au final on est d’accord :)



Je pense tout de même qu’on peut faire des “partenariats” de recherche, on l’a fait avec le Rafale (et maintenant le Neuron), le nucléaire, les satellites, Ariane, … y à un modèle à créer je te l’accorde, mais ça peut apporter beaucoup je pense.

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bah vu ce que coute le crédit impot recherche, on peut considérer chaque partenariat public-privé comme étant public ;) (enfin pour la partie dépense, faudrait pas exagérer non plus)

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secouss a écrit :



Je pense tout de même qu’on peut faire des “partenariats” de recherche, on l’a fait avec le Rafale (et maintenant le Neuron), le nucléaire, les satellites, Ariane, … y à un modèle à créer je te l’accorde, mais ça peut apporter beaucoup je pense.





Je reconnais aussi l’apport qu’ont pu avoir certaines entreprises dans la sphère publique, de par leurs investissements (même si c’est souvent suite à la fin d’un brevet ou grâce à des contreparties). Mais en l’état actuel des choses, un PPP me semble bien trop souvent plus bénéfique pour le privé (brevets, économies réalisées, etc) que pour le publique.

Disons que rien n’est impossible :)







odoc a écrit :



bah vu ce que coute le crédit impot recherche, on peut considérer chaque partenariat public-privé comme étant public ;) (enfin pour la partie dépense, faudrait pas exagérer non plus)





Ahah ! Si on le voit de cet œil, en effet <img data-src=" />


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secouss a écrit :



une […] solution pour que la recherche mené en France soit financée en partie par le privé puis soit concrétisé en produit.&nbsp;





Oui, donc c’est plus ou moins ce qu’à dit Furanku : injecter des fonds publiques pour générer des revenus privés (non garantis d’être imposés en France). Il y a d’autres concrétisation à l’IA que des produits de merde inutiles (thermostat ultra intelligent qui t’indique quel cardigan H&M acheter pour la journée, recherche de téléphone optimisée ciblage publicitaire, etc).



Puis bon… Quelqu’un a un exemple de PPP bénéfique pour la Nation ? J’en cherche… Entre les stades sur-facturés, les crédits d’impôts, les routes pavées d’or, les salles philharmoniques en platine et les contrat-d’exploitation déséquilibrés (tu prends les tunes, je paye la maintenance) je peine à voire une tendance positive se dégager de ces “partenariats”.

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secouss a écrit :



Car le gros problème de la recherche française c’est qu’ils n’ont quasi aucun lien avec les industriels du secteur.





C’est pas faux. Un autre problème c’est qu’il n’y a peut-être pas d’industriels de taille permettant d’apporter aux chercheurs des problématiques réelles permettant de faire avancer leur recherche. Un autre problème c’est aussi que les ambitions des industriels sont bien pauvres…



J’ai été à un atelier y’a quelques semaines sur l’IA (ce n’est pas du tout mon métier, j’étais là par hasard) et le webmarketing . Bon… oui… “web … marketing” soupir. Il y avait des spécialistes IA du bord professionnel et du bord académique, justement là pour amorcer un rapprochement entre les deux mondes.



Le pro avait des contraintes graves l’empêchant d’avancer dans le développement de ses IA, parmi lesquelles : le manque de temps pour la recherche, et les désirs du client antagonistes à la recherche sur l’IA. Pour être un peu plus précis sur ce deuxième point, en gros, les clients de l’IA veulent profiter d’un effet de mode, sans comprendre ce que cela peut leur apporter, et utilise une échelle de réussite de l’IA qu’ils utilisent pour des outils “traditionnels” (non IA). Donc ça coince… Les pros qui souhaitent garder leur clientèle doivent se brider pour répondre à des besoins “archaïques”.



L’académicien avait deux contraintes majeurs : le manque de données (moissonnées par le pro), et la distance avec le monde professionnel et industriel en ce qui concerne la micro-économie (enjeux de survie/croissance d’une TPE/PME) et la macro-économie (CAC40 et multinationales). Les jeux de données de la recherche ont l’air d’être cantonnés à l’open data. Tandis que les pros présents ce jours là bossaient sur des données nominatives sensibles, pas toujours vouées à servir le bien commun (marketing oblige)…&nbsp;



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