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L’Assemblée s’oppose à l’ouverture du « code source » de chaque loi de finances

Des hauts débats

L’Assemblée s'oppose à l’ouverture du « code source » de chaque loi de finances

Le 18 décembre 2017 à 09h35

Introduite au Sénat le 8 décembre, l’obligation de publier le « code source » de tout projet de loi de finances aura tenu une semaine. Suivant le gouvernement, les députés ont fait disparaître ces dispositions censées permettre une meilleure visualisation des réformes fiscales proposées par l’exécutif.

Il était près de 23 heures, vendredi 15 décembre, lorsque l’article 44 bis B du projet de loi de finances pour 2018 fut soumis au vote de l’Assemblée. Éludés en commission, les débats se sont révélés tout aussi expéditifs en séance publique. À peine une trentaine de secondes.

Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des comptes publics, s’est contenté d’affirmer que l’amendement de suppression déposé par le gouvernement était « défendu ».

« Sur le plan technique, je m’en remets à l’analyse du gouvernement » a de son côté déclaré le rapporteur Joël Giraud (LREM), après avoir donné un avis de sagesse « car cet article est issu d’un amendement du président de la commission des finances du Sénat ».

Aucun autre député n’est intervenu. Pas même parmi ceux qui avaient déposé, chez les centristes et La France Insoumise, des amendements visant à élargir ou réécrire le dispositif imaginé par le Sénat (voir notre article sur ces propositions de compromis qui avaient été imaginées durant la navette parlementaire).

Une réforme « irréaliste », selon le gouvernement

L’Assemblée nationale a donc supprimé les dispositions introduites vendredi 8 décembre par le Sénat, dans l’objectif de contraindre l’exécutif à joindre à chaque projet de loi de finances et projet de loi de finances rectificative une « annexe explicative contenant le code source traduisant, en langage informatique, chacune des dispositions proposées relatives à l’assiette ou au taux des impositions de toutes natures ».

La majorité sénatoriale espérait qu’avec cette réforme, l’exécutif publie, dès le dépôt du nouveau budget, les lignes de codes décrivant les réformes fiscales soumises à l’approbation du Parlement. L’objectif affiché : permettre aux citoyens, chercheurs, journalistes – mais aussi parlementaires – « de faire leurs propres simulations » et ainsi « mesurer l'incidence de la modification de tel ou tel paramètre d'une réforme fiscale ».

Le gouvernement jugeait toutefois la mesure « irréaliste, tant du point de vue du calendrier que du volume des données concernées ». « Une proposition de mesure fiscale, déposée sur le bureau des assemblées en octobre, ne peut être accompagnée du code source qui la mettrait en œuvre » expliquait notamment l’exécutif lors du dépôt de son amendement, au motif que le « basculement » de ces règles de droit en langage informatique « peut prendre six à neuf mois ».

Commentaires (64)

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l’exécutif publie, dès le dépôt du nouveau budget, les lignes de codes

décrivant les réformes fiscales soumises à l’approbation du Parlement.

 

Les métiers sont vraiment les mêmes partout: le code doit être fini dès que les spécifications sont données…

 

Il y a quand même des amendements particulièrement stupides… quel timbré a eu cette idée délirante ?

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Le gouvernement jugeait toutefois la mesure « irréaliste, tant du point de vue du calendrier que du volume des données concernées ».





On n’a pas entendu cet argument pour le prélèvement de l’impôt à la source ? C’est donc plus facile à gérer que l’ouverture du code source ?

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Jarodd a écrit :



C’est donc plus facile à gérer que l’ouverture du code source ?



L’amendement ne demandait pas l’ouverture du code source mais l’ouverture du code finalisé au lendemain du vote du budget.


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Jarodd a écrit :



On n’a pas entendu cet argument pour le prélèvement de l’impôt à la source ? 





Les Belges y arrivent, ça doit pas être si compliqué que ça. (pour le code source, je suppose que ça va être plus rock-n-roll faudra les commentaires et les noms de variables dans les trois langues)



C’est quand-même marrant que tout ce qui est “simple” en Belgique est compliqué en France et vice-versa:  le mariage pour tous n’a soulevé aucun tollé (alors qu’en France…) par contre la possibilité pour les enfants d’opter pour le nom de famille de la mère plutôt que du père est passée comme une lettre à la poste en France et suscite l’indignation chez nous…


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Je suppose qu’en interne à Bercy ils font des simulations (à la demande du gouvernement ou du ministre) lorsque des modifications de la fiscalité sont envisagées, dans leurs outils maison, mais qui ne sont pas pensés pour être diffusés ; ou peut-être aussi bien dans un tableur pour les évaluations rapides, mais c’est sans doute jugé pas suffisamment “propre” pour être diffusable comme ça (et puis ce ne serait pas tout à fait du code source, même si ça réalise un algorithme).

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Suivant le gouvernement, les députés ont fait disparaître ces dispositions censées permettre

une meilleure visualisation des réformes fiscales proposées par l’exécutif



voilà, qui NE va pas arranger les choses !

(confiance envers les Politiques) ? <img data-src=" /><img data-src=" />

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effectivement on peut penser que les auteurs de l’amendement adopté au sénat n’avaient pas forcément compris la finalité de ce qu’ils demandaient…

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vizir67 a écrit :



voilà, qui NE va pas arranger les choses !

(confiance envers les Politiques) ? <img data-src=" /><img data-src=" />





Il n’y a pas de secret concernant les réformes fiscales, les impacts sont connus dès avant le vote, parfois même avant la proposition de loi officiellement déposée. Étant donné que c’est un sujet sensible, c’est scruté dès le début par la presse et l’opposition.







hellmut a écrit :



effectivement on peut penser que les auteurs de l’amendement adopté au sénat n’avaient pas forcément compris la finalité de ce qu’ils demandaient…





Perso ça me paraît chaud d’avoir le code en même temps que la proposition de loi. Ceux qui ont participé à des projets de développement ici doivent le savoir.


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Autant l’amendement du Sénat semble en effet assez irréaliste dans ses délais.

Autant le fond est légitime et la majorité le balaie en utilisant justement lesdits délatis comme prétexte.



Il serait justement peut-être temps de forcer la main à Bercy de revoir la “machinerie” interne, pour pouvoir la diffuser ouvertement et entre dans “l’économie numérique” dont on nous bave tant les atouts démcoratiques.

C’est, il me semble, normal que ceux qui en font la demande puissent y avoir accès à des fins de recherche, statistiques, contrôles, etc.

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nos Politiques devraient rester plus terre–à-terre

et pas, tjrs. , chercher le coup de Billard à 3 bandes, hein ! <img data-src=" />

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OlivierJ a écrit :



Perso ça me paraît chaud d’avoir le code en même temps que la proposition de loi. Ceux qui ont participé à des projets de développement ici doivent le savoir.





que les mecs demandent une idée d’algo montrant qu’il y a eu une réflexion préalable au projet de loi, pourquoi pas; mais le code source, à moins que Bercy travaille pour rien, c’est effectivement mettre la charrue avant les bœufs. ^^


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OlivierJ a écrit :



Je suppose qu’en interne à Bercy ils font des simulations (à la demande du gouvernement ou du ministre) lorsque des modifications de la fiscalité sont envisagées, dans leurs outils maison, mais qui ne sont pas pensés pour être diffusés ; ou peut-être aussi bien dans un tableur pour les évaluations rapides, mais c’est sans doute jugé pas suffisamment “propre” pour être diffusable comme ça (et puis ce ne serait pas tout à fait du code source, même si ça réalise un algorithme).





Vu la masse salariale de Bercy (plus de 142 000 personnes selon wikipedia), je ne pense pas que mobiliser quelques personnes pour faire quelque chose de propre ou présentable sous excel soit irréalisable ou irréaliste. (surtout que si ce n’est qu’une histoire de délai, ils n’avaient qu’à rajouter 1 mois pour publier et c’eut été ok)



&nbsp;J’ai surtout l’impression qu’on est toujours dans cette posture de l’obscurantisme&nbsp;&nbsp;du secret pour lequel l’administration n’a de compte à rendre à personne.

&nbsp;

Avec quelques efforts, les mentalités vont finir par changer et on aura enfin un réel accès à ces données.



La transparence, ce n’est pas un droit, c’est un devoir de l’administration.


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le souci c’est qu’au niveau législation la forme est tout aussi importante que le fond. <img data-src=" />

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Faith a écrit :



&nbsp;

Les métiers sont vraiment les mêmes partout: le code doit être fini dès que les spécifications sont données…

&nbsp;

Il y a quand même des amendements particulièrement stupides… quel timbré a eu cette idée délirante ?





Les modifications envisagées de l’amendement n’exigent plus cela. Le Gouvernement met sciemment en avant la mauvaise rédaction de l’amendement pour éluder que la question n’est plus celle-ci, obtenant au passage son enterrement sans combat.



C’est précisément là que c’est inquiétant, certains députés annonçaient à la sortie de la commission des finances des modifications intéressantes (cf. article précédent sur le sujet). In fine, ils n’ont pas bougé le petit doigt.



De part et d’autre, majorité comme opposition me donnent l’impression de faire de la com. en mettant “numérique” à la fin de la phrase, comme on le faisait avec “développement durable” il y a quelques années.


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Ok, le code ne peut pas être publié avant d’être écrit.

Mais du coup, il est publié plus tard ou pas du tout?

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bon..que ce soit “impossible” à faire le JOUR-MÊME, soit !

mais, “une semaine a, quand-même 5 jours ouvrés, non ?




  • “tjrs pas faisable” ?

  • allez, un petit-effort !!! <img data-src=" />

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Zerdligham a écrit :



Ok, le code ne peut pas être publié avant d’être écrit.

Mais du coup, il est publié plus tard ou pas du tout?





Le gros problème reste de diffuser un code final.&nbsp;&nbsp;

Le calcul des impôts est en évolution permanente, quelle version est-on sensé diffuser ? Une rolling-release, jamais à jour, que n’importe qui prendra pour argent comptant et viendra râler parce que l’optimisation qu’il a faite ne marche plus le jour du calcul ?

&nbsp; &nbsp;

Il n’y a qu’une référence pour le calcul des impôts: les textes de loi.


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Furanku a écrit :



Autant l’amendement du Sénat semble en effet assez irréaliste dans ses délais.

Autant le fond est légitime et la majorité le balaie en utilisant justement lesdits délatis comme prétexte.



Il serait justement peut-être temps de forcer la main à Bercy de revoir la “machinerie” interne, pour pouvoir la diffuser ouvertement et entre dans “l’économie numérique” dont on nous bave tant les atouts démcoratiques.

C’est, il me semble, normal que ceux qui en font la demande puissent y avoir accès à des fins de recherche, statistiques, contrôles, etc.





Bercy est un état dans l’Etat; de base, les ministres craignent cette administration nécessitant l’intervention des Présidents successifs pour imposer des arbitrages contre Bercy qui bloquait tout.



L’actuel Président a débuté dans cette administration en 2004 (pour y revenir régulièrement), de sorte que je doute que sa façon de penser soit en opposition avec celle de Bercy… La volonté de repousser le prélèvement à la source en est une illustration, là où ne peut pas prétendre que la mesure était impopulaire, moins encore infaisable pour être la norme (et notre système l’exception).


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Même deux mois après s’il faut. On ne connait justement pas la complexité de la chose pour juger.

Par contre, oui, tout devrait être publié le plus rapidement possible. Au moins quelques mois avant la mise en application des modifications apportées par chaque loi finance, etc.



Actuellement c’est une grosse boite noire, je ne nie pas cela. Mais concernant les délais il faut voir s’ils étaient réalisables.

Reste que le revers de main catégorique du gouvernement et de la majorité est plus que critiquable, et montre bien l’opacité de la chose.

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C’est ce que je pense aussi de plus en plus, surtout en voyant de tels revers :)

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Faith a écrit :



&nbsp; &nbsp;



Il n'y a qu'une référence pour le calcul des impôts: les textes de loi.








Euh la Loi en cette matière ne fait que définir les grandes lignes et les principes, assiettes, taux général etc...     





Pour les modalités de calcul, il faut se référer aux décrets (qui bien souvent empiètent sur le domaine de la Loi) et aux circulaires, étant précisé qu’en matière fiscale elles ont valeurs normatives (là où jamais une circulaire ne doit en avoir).



C’était là la principale limite de l’amendement d’origine, c’est que simuler les effets de la Loi, implique d’intégrer la batterie de décrets et de calculs définis par circulaireS.



Pour revenir au sujet de fond, celui-ci est parfaitement pertinent; le processus d’élaboration des LOF n’est pas bon et doit être repensé.


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Faith a écrit :



Le gros problème reste de diffuser un code final.&nbsp;&nbsp;

Le calcul des impôts est en évolution permanente, quelle version est-on sensé diffuser ? Une rolling-release, jamais à jour, que n’importe qui prendra pour argent comptant et viendra râler parce que l’optimisation qu’il a faite ne marche plus le jour du calcul ?

&nbsp; &nbsp;

Il n’y a qu’une référence pour le calcul des impôts: les textes de loi.





Mouais, la base de travail, à savoir les simulations à partir desquelles sont faits les calculs me parait un minimum à diffuser non ? Et je doute franchement que le code change tous les jours, ou alors c’est assez inquiétant.


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numerid a écrit :



Mouais, la base de travail, à savoir les simulations à partir desquelles sont faits les calculs me parait un minimum à diffuser non ?





Pourquoi ? Quelle est l’utilité de les diffuser ?&nbsp;

Toute l’année, le simulateur de l’année précédente est en libre utilisation. Qu’apporteraient els sources de ce simulateur ?


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Faith a écrit :



Pourquoi ? Quelle est l’utilité de les diffuser ?&nbsp;

Toute l’année, le simulateur de l’année précédente est en libre utilisation. Qu’apporteraient els sources de ce simulateur ?





Parce qu’un algo (j’imagine ici plusieurs et pas qu’un peu) n’est jamais neutre et la retranscription fidèle des textes ?


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Faith a écrit :



Le calcul des impôts est en évolution permanente, quelle version est-on sensé diffuser ?





La version arrêtée au premier janvier qui devrait s’appliquer sur l’année fiscale à venir ne suffirait pas ?


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Le code source de l’impôt est dans le BOFIP et le CGI. Merci. Cordialement.

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js2082 a écrit :



J’ai surtout l’impression qu’on est toujours dans cette posture de l’obscurantisme du secret pour lequel l’administration n’a de compte à rendre à personne.





Il n’y a ni secret ni obscurantisme dans le code des impôts, il y a même un simulateur en ligne depuis des années, et je ne crois pas que quiconque se soit plaint d’une erreur par rapport à l’imposition finale.







js2082 a écrit :



La transparence, ce n’est pas un droit, c’est un devoir de l’administration.





Je ne crois pas.







Faith a écrit :



Le gros problème reste de diffuser un code final.

Le calcul des impôts est en évolution permanente, quelle version est-on sensé diffuser ? Une rolling-release, jamais à jour, que n’importe qui prendra pour argent comptant et viendra râler parce que l’optimisation qu’il a faite ne marche plus le jour du calcul ?





Je ne crois pas ; le code des impôts est figé à l’avance pour chaque année au moins, il n’y a pas de rolling-release à l’échelle de l’année (je sais qu’on a une instabilité fiscale en France, mais pas au mois par mois quand même :-) ).







crocodudule a écrit :



La volonté de repousser le prélèvement à la source en est une illustration, là où ne peut pas prétendre que la mesure était impopulaire, moins encore infaisable pour être la norme (et notre système l’exception).





Le prélèvement à la source ne me semble pas très populaire, et je ne crois pas que grand monde se plaigne du délai supplémentaire (hormis ceux qui avaient bossé comme il faut pour que ce soit prêt à temps dans l’administration).







Furanku a écrit :



Actuellement c’est une grosse boite noire, je ne nie pas cela. Mais concernant les délais il faut voir s’ils étaient réalisables.

Reste que le revers de main catégorique du gouvernement et de la majorité est plus que critiquable, et montre bien l’opacité de la chose.





En quoi c’est une boîte noire ? Je ne vois pas l’opacité, cf ce que j’ai écrit plus haut.







Faith a écrit :



Pourquoi ? Quelle est l’utilité de les diffuser ? 

Toute l’année, le simulateur de l’année précédente est en libre utilisation. Qu’apporteraient les sources de ce simulateur ?





Pour beaucoup de gens, rien du tout en effet.

Faudrait demander l’ajout d’une interface REST au simulateur, avec interrogation en JSON ;-) .







Z-os a écrit :



La version arrêtée au premier janvier qui devrait s’appliquer sur l’année fiscale à venir ne suffirait pas ?





Il me semble aussi.


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C’est en quel langage ? gcc n’arrive pas à le compiler.

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OlivierJ a écrit :



Le prélèvement à la source ne me semble pas très populaire, et je ne crois pas que grand monde se plaigne du délai supplémentaire (hormis ceux qui avaient bossé comme il faut pour que ce soit prêt à temps dans l’administration).





Ce ne sont que des sondages, mais à l’époque où l’annonce a été faire (2015 Odoxa 06/2015) ils étaient plutôt favorables (64%). Actuellement, l’adhésion est moins nette (57% Ifop 03/2017), mais ça reste le cas.



Entre temps il y a eu la découverte que cela donnerait du boulot en plus pour les employeurs et qu’il faudra que l’imposé adresse des rectificatifs s’il ne veut pas dévoiler certaines informations personnelles à son employeur (et dans une très moindre mesure que Bercy est pas chaud, alors que cela devrait permettre de faire des économies, même si Bercy s’est empressé de dire l’inverse à la presse… en rappelant qu’il y aurait un poste important, celui de la maj des postes informatique, information qui je pense concerne toutes les administrations et démontre que derrière les déclarations solennelles sur l’informatique et l’opendata&nbsp; le nœud du problème est là).


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Le budget est souvent voté dans les derniers jours de décembre. Il est impossible d’avoir un code correspondant au premier janvier et ce d’autant plus que cela “peut prendre six à neuf mois”

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Je ne parle pas du simulateur de calculs de nos impôts mais des simulations effectuées par Bercy pour établir le budget !

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fred42 a écrit :



Le budget est souvent voté dans les derniers jours de décembre. Il est impossible d’avoir un code correspondant au premier janvier et ce d’autant plus que cela “peut prendre six à neuf mois”





Pris sous cet angle , le problème est insoluble car outre la LOF de fin d’année tu as toutes les rectificatives (au moins 2) dans l’année.



Par contre, avoir des outils de simulations macroéconomiques des effets des impôts existant si on fait varier certains tels ou tels paramètres (taux, tranches etc…), serait un outil précieux (qui existe chez Bercy, mais encore auprès de grands groupes qui travaillant notamment dans le conseil fiscal).



S’assurer que la représentation nationale et plus largement le citoyen y accèdent serait une bonne chose.


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OlivierJ a écrit :



Il n’y a ni secret ni obscurantisme dans le code des impôts, il y a même un simulateur en ligne depuis des années, et je ne crois pas que quiconque se soit plaint d’une erreur par rapport à l’imposition finale.





Ha bon? Tu es sur?

Je me demande bien alors à quoi servent les petites astérisques et les procédures de réclamation des impôtsdu coup.





OlivierJ a écrit :



Je ne crois pas.





Ben si.

Plusieurs textes de loi ont été votés pour ça, notamment la loi Numérique dont on arrête pas de parler ici même.



Amnésie??<img data-src=" />


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Je veux bien sûr dire la version arrêtée au premier janvier, après de là à prévoir quand elle sera disponible sur une plateforme… Peut-être quand nous recevons nos déclarations d’impôts ? Une bonne partie doit être finalisée à ce moment là.

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Faith a écrit :



Le gros problème reste de diffuser un code final.  

Le calcul des impôts est en évolution permanente, quelle version est-on sensé diffuser ? Une rolling-release, jamais à jour, que n’importe qui prendra pour argent comptant et viendra râler parce que l’optimisation qu’il a faite ne marche plus le jour du calcul ?

   

Il n’y a qu’une référence pour le calcul des impôts: les textes de loi.





Un dépôt GIT avec le versement des “addons” dès qu’ils passent en prod. <img data-src=" />

Je ne suis pas développeur mais l’approche me semble correcte. <img data-src=" />


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crocodudule a écrit :



Parce qu’un algo (j’imagine ici plusieurs et pas qu’un peu) n’est jamais neutre et la retranscription fidèle des textes ?





L’algo est sous le contrôle de tous ceux qui comparent leur calcul avec le résultat proposé par l’algo.

Si tu ne le fais pas à l’heure actuelle, ne me fait pas croire que tu vas te plonger dans le code.

&nbsp;



Z-os a écrit :



La version arrêtée au premier janvier qui devrait s’appliquer sur l’année fiscale à venir ne suffirait pas ?





Le calculateur n’est pas terminé au premier janvier et peut évoluer jusqu’à ce que le calcul soit réellement effectué.

Tu ne t’es jamais demandé pourquoi ton avis d’impôt n’est pas immédiatement disponible après déclaration ?





OlivierJ a écrit :



Je ne crois pas ; le code des impôts est figé à l’avance pour chaque année au moins, il n’y a pas de rolling-release à l’échelle de l’année (je sais qu’on a une instabilité fiscale en France, mais pas au mois par mois quand même :-) ).



Le Code des Impôts, oui. Mais pas le code de l’algo calculant les impôts ;)





numerid a écrit :



Je ne parle pas du simulateur de calculs de nos impôts mais des simulations effectuées par Bercy pour établir le budget !





Qu’est-ce qui te fait penser qu’ils utilisent un programme pour faire ça ?

Les budgets reposent sur des hypothèses plus ou moins vagues (hypothèses de consommation, de création d’emploi, etc), pas sur un calcul précis et 100% algorithmique.

&nbsp;


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“Aucun autre député n’est intervenu. Pas même parmi ceux qui avaient

déposé, chez les centristes et La France Insoumise, des amendements”

Parce que c’est ça, la république participative.

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Faith a écrit :



Le gros problème reste de diffuser un code final.  

Le calcul des impôts est en évolution permanente, quelle version est-on sensé diffuser ? Une rolling-release, jamais à jour, que n’importe qui prendra pour argent comptant et viendra râler parce que l’optimisation qu’il a faite ne marche plus le jour du calcul ?



Il n’y a qu’une référence pour le calcul des impôts: les textes de loi.





Je ne vois pas pourquoi s’imposer les contraintes que tu indiques ou sous-entends. Le code peut être publié avant d’être final. Le code peut être publié sans que ça lui donne force de loi, ou que ça n’engage qui que ce soit à quoi que ce soit. Il suffit de le faire avec les avertissements et clauses de rigueur.

Mettre en place un système opérationnel sur la base de ce code restera à mon avis assez complexe pour que ceux qui s’y attelleront ne soient pas là par accident, et comprennent bien les limitations de l’exercice.



On pourrait par exemple de publier une version ‘stable mais non garantie respect-de-la-nouvelle-loi” par semaine, avec la doc de ce qui est implémenté ou pas. Je suis sûr qu’ils les ont déjà en interne.

Les gens qui veulent optimiser quelque chose en particulier feront les patches en avance de phase dans leur coin s’ils en voient l’intérêt, avec les risques de se tromper pour eux.



Je suis sûr que des tas de gens intéressés, ou simplement taquins, essaieront des cas ubuesques pour vérifier comment le système se comporte, et seront en mesure de remonter des dysfonctionnements. Ça nécessite une organisation pour les prendre en compte qui n’existe peut-être pas aujourd’hui, mais une armée de beta-testeurs bénévoles, ça semble intéressant.







Faith a écrit :



Pourquoi ? Quelle est l’utilité de les diffuser ?

Toute l’année, le simulateur de l’année précédente est en libre utilisation. Qu’apporteraient els sources de ce simulateur ?





Même réponse qu’à ceux qui doute de l’intérêt du logiciel libre de façon générale. Que chacun puisse regarder le code, le commenter, l’adapter à sa sauce si ça l’amuse… même si très peu vont réellement le faire.

Avec en plus un côté politique de montrer de la bonne volonté par rapport à la demande de transparence de plus en plus forte de la population.


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Zerdligham a écrit :



Ça nécessite une organisation

pour les prendre en compte qui n’existe peut-être pas aujourd’hui, mais

une armée de beta-testeurs bénévoles, ça semble intéressant.



&nbsp;

&nbsp;Les beta-testeurs , ça coute de l’argent, au cas où tu ne serais pas familiarisé avec le concept.

Les bugs remontent en multi-multi-plons. Un part énormes des bugs remontés ne sont pas des bugs mais des incompréhensions ou des demandes d’évolutions (ou de la malveillance)



Et même sans beta-testing, diffuser un code en cours de développement nécessite de changer les process, adapter le fonctionnement des équipes, etc. Tout ça pour ? rien.

&nbsp;

En tant que contribuable, je n’y vois aucun intérêt, aucune raison de me faire payer encore plus…





Même réponse qu’à ceux qui doute de l’intérêt du logiciel libre de

façon générale.



La philosophie du logiciel libre est de diffuser du code réutilisable dans d’autres situations.

Pas de diffuser un algo hyper spécifique ne pouvant être appliqué à rien d’autre.

&nbsp;



Avec en plus un côté politique de montrer de la bonne

volonté par rapport à la demande de transparence de plus en plus forte

de la population.



C’est sur qu’un code informatique est transparent pour la population.

Soyons sérieux, la population non-informaticienne n’en a vraiment rien à faire que l’algo soit ou non disponible.



&nbsp;&nbsp;


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Fail (peut être supprimé)

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Zerdligham a écrit :



Du coup, tu penches pour la troisième hypothèse?





Je penche pour l’hypothèse qui dit que quand on a 1 an pour faire un projet, on prend 1 an.&nbsp;


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Faith a écrit :



Je penche pour l’hypothèse qui dit que quand on a 1 an pour faire un projet, on prend 1 an.





Donc on justifie le fait de ne pas publier rapidement par le fait qu’il faut un an pour produire le code, et on justifie le fait qu’il faut un an par le fait que comme on a un an pour le faire on peut bien étaler ce travail simple sur un an.

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Zerdligham a écrit :



Donc on justifie le fait de ne pas publier rapidement par le fait qu’il faut un an pour produire le code, et on justifie le fait qu’il faut un an par le fait que comme on a un an pour le faire on peut bien étaler ce travail simple sur un an.

<img data-src=" />





Tu ne sembles pas très au courant des cycles de développement dans une grande entreprise. &nbsp;

Si tu as 8 mois.homme de travail à faire en 1 an, embauches-tu 5 personnes ?


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Je te rappelle qu’il y a deux postes tu expliquais que le travail est d’une simplicité absolue, au point que ça n’avait aucun intérêt de ne pas le reprendre de zéro à chaque fois. On parle donc de quelques jh maximum, faut rester cohérent.

Si j’ai un développement de 5jh, je ne met pas forcément mon (unique, effectivement) dev à plein temps dessus pour que ce soit torché en une semaine, mais je veille à ne pas l’étaler trop non plus, parce que sinon on perd en efficacité.

Et même dans l’hypothèse où tu as 8mh (ou 80) de travail, tu ne peux pas justifier le fait que ça te prenne un an par le fait que tu as un an pour le faire. Tu le justifies par le fait qu’il y ait des opération non parallélisables, des phases de recettes, etc… On va pas me faire croire que la DGFIP ne serait pas capable d’aligner 5 développeurs sur ce sujet si c’était ça la seule contrainte.



Bon, sur le fond on tombera pas d’accord. Tu estimes que ça n’en vaut pas la peine, je ne suis pas d’accord mais je peut comprendre ce point de vue. Ce que je ne comprends pas, c’est que tu t’obstines à le justifier par le fait que publier ce code ne servirait à rien parce qu’il est trivial.

D’une part il me semble évident que c’est faux, vu la complexité de la réglementation qui régit les impôts, et le temps qu’y passe la DGFIP. Le fait que ça ne soit pas algorithmiquement complexe (je veux bien croire que ce soit des tas de if et d’opérations simples) n’empêche pas le code d’être globalement complexe de part la multitude de cas à traiter.

D’autre part, je ne vois pas en quoi le fait qu’un code soit simple impliquerait forcément que personne n’aurait intérêt à le réutiliser. Tous les développements non triviaux que j’ai pu voir utilisaient des librairies tierces, dont certaines plutôt simples, mais dont on n’a pas vu l’intérêt de les réinventer à chaque fois.



Encore une fois, je ne m’oppose pas forcément à l’idée que l’on refuse d’ouvrir ce code, par contre j’aimerais en comprendre les vraies raisons. Le délai n’est pas une vraie raison, car on peut publier un code en cours de développement. La réutilisabilité n’est pas une vraie raison, cf plus haut. La charge de travail supplémentaire pourrait être une vraie raison, mais en l’état des informations diffusées, je ne vois pas en quoi celle-ci serait significative…

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Zerdligham a écrit :



On parle donc de quelques jh maximum, faut rester cohérent.&nbsp;&nbsp;



&nbsp;Je confirme mon post précédent:&nbsp;

“Tu ne sembles pas très au courant des cycles de développement dans une grande entreprise.&nbsp; “&nbsp;



Ecriture des spécifications&nbsp;&nbsp;

Développement&nbsp;

Phase de recette: au moins deux environnements

Tests de performance

Mise en production

&nbsp;

Pour une application destinée à être utilisée par 30 millions de foyers, il est inenvisageable qu’une quelconque de ces phases fasse moins d’1 mois.

Ne serait-ce que les phases de tests qui sont en général synchroniséees sur différents projets, avec montée globale.

&nbsp;

Bref, même pour de petites évolutions:&nbsp;

Ecriture des spécifications&nbsp; =&gt; 1 mois

Développement + attente pour se caler sur un cycle&nbsp; =&gt; 1 mois

Phase de recette: au moins deux environnements =&gt; 2*1.5 mois

Tests de performance =&gt; 1 mois



Voilà déjà 6 mois pour une petite évolution.

Ne pas oublier les périodes de freeze, les phases repoussées ou agrandies à cause d’un autre projet qui a besoin de plus de temps, etc.&nbsp;


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Faith a écrit :



&nbsp;Voilà déjà 6 mois pour une petite évolution.



&nbsp;

Et j’insiste à nouveau: on ne parle pas ici du site de NXI qui peut se permettre d’avoir une journée d’indispo, ou un éditeur de texte qui pête les plombs. &nbsp;

On parle d’un site utilisé de manière extrêmement dense qui doit être particulièrement robuste et ne laisse pas la place à la moindre erreur.

&nbsp;

Dans ce genre de projets, la simplicité du code joue peu sur le temps global de développement.


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Exactement. Je n’ai jamais douté que le cycle de développement du système de calcul des impôts était complexe, parce que je n’ai jamais douté que ce système soit complexe, et les exigences sont comme tu l’indiques très élevées.

Ce n’est pas moi qui ait dit que la publication du code était sans intérêt parce qu’il était trivial à reproduire. Je n’ai fait que ‘jouer à l’idiot’ sur la base de cette hypothèse.



Le soin apporté au développement de ce système est d’ailleurs un des arguments que j’ai donné plus haut (#53) pour appuyer l’intérêt de la publication de leur code : il est testé très minutieusement (probablement par des gens très pointus dans le domaine), et validé par un usage à grande échelle, bien plus et bien mieux que tout ce que n’importe-qui d’autre pourrait faire à partir des spécifications.



Je comprends pas comment on peut à quelques posts d’écart écrire que le code n’a pas de valeur, et qu’il faut des mois de travail pour le produire (en fait des années, parce qu’ils sont plusieurs à bosser dessus).

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Ils ont surtout peur que qqun trouve une erreur d’implémentation et s’engouffre dans la faille.

ex stupide :

Si A3 est un multiple de A5 et que tu as coché B72 mais pas B37

Alors X42=Y3-Z25 au lieu de Y3+Z25

ou =Y3-Z52

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Faith a écrit :



L’algo est sous le contrôle de tous ceux qui comparent leur calcul avec le résultat proposé par l’algo.

Si tu ne le fais pas à l’heure actuelle, ne me fait pas croire que tu vas te plonger dans le code. &nbsp;&nbsp;





Moi ? Non , mais un expert désigné par une Juridiction à la demande d’une association de contribuable, sans l’ombre d’un doute.


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numerid a écrit :



Je ne parle pas du simulateur de calculs de nos impôts mais des simulations effectuées par Bercy pour établir le budget !





Là il s’agit de leurs outils internes, je ne pense pas que ça soit pertinent.







js2082 a écrit :



Ha bon? Tu es sur?

Je me demande bien alors à quoi servent les petites astérisques et les procédures de réclamation des impôtsdu coup.





Oui je suis sûr (j’en suis sûr). Si tu connais un exemple de personne dont l’imposition n’a pas correspondu au simulateur (rempli correctement), donne les détails.

Les réclamations sont là en général au cas où le fisc n’a pas pris en compte certains frais, ou pas autant que ce que pensait le déclarant (comment ça je ne peux pas déclarer 150 000 km de frais automobile ?).







js2082 a écrit :



Ben si.

Plusieurs textes de loi ont été votés pour ça, notamment la loi Numérique dont on arrête pas de parler ici même.

Amnésie??<img data-src=" />





L’administration se doit de publier plus de choses qu’avant, ça ne veut pas dire qu’elle DOIT une transparence sur tout ce qu’elle fait. Ici le code source du simulateur ne fait pas vraiment partie de la transparence.







Faith a écrit :



L’algo est sous le contrôle de tous ceux qui comparent leur calcul avec le résultat proposé par l’algo.

Si tu ne le fais pas à l’heure actuelle, ne me fait pas croire que tu vas te plonger dans le code.





C’est clair.

D’ailleurs je me demande à quoi sert le code pour 95 % des gens, les calculs sont simples de toutes façons. Je suis salarié et le calcul a toujours été publié (il suffit des abattements à appliquer, suivi du pourcentage de la tranche et du fixe à retirer, éléments disponibles).

(màj : je suis d’accord avec ton commentaire ultérieur sur les coûts et inconvénients du beta-test)







Faith a écrit :



Tu ne t’es jamais demandé pourquoi ton avis d’impôt n’est pas immédiatement disponible après déclaration ?





A mon avis historiquement c’est parce que les éléments entrant dans le calcul devaient être vérifiés, même sommairement, et étaient ensuite envoyé quand l’agent avait fini son boulot (un paquet de dossier à valider pour chaque agent).

A présent quand tu télédéclares, on t’indique le montant des impôts, en tous cas pour moi avec juste quelques rubriques c’est bien le montant définitif, et ça doit être le cas de 95 % des gens.







Faith a écrit :



Qu’est-ce qui te fait penser qu’ils utilisent un programme pour faire ça ?

Les budgets reposent sur des hypothèses plus ou moins vagues (hypothèses de consommation, de création d’emploi, etc), pas sur un calcul précis et 100% algorithmique.





Je pense que si quand même :-) .

Normalement quand au gouvernement ils font des projets de loi du genre, ils font vérifier leurs hypothèses. Quand j’étais étudiant (au siècle dernier), il existait déjà des modèles macroéconomiques plus ou moins complexes à l’INSEE ou Bercy pour faire des simulations des impacts de changement de législation de toutes sortes.

Après, quand on veut met en place un “bouclier fiscal” ou une mesure d’exonération d’impôt pour les plus modestes, le calcul est assez facile pour Bercy puisqu’ils ont tous les chiffres des assujettis.







Zerdligham a écrit :



Même réponse qu’à ceux qui doute de l’intérêt du logiciel libre de façon générale. Que chacun puisse regarder le code, le commenter, l’adapter à sa sauce si ça l’amuse… même si très peu vont réellement le faire.

Avec en plus un côté politique de montrer de la bonne volonté par rapport à la demande de transparence de plus en plus forte de la population.





C’est pour moi différent du cas du logiciel libre, même si je comprends le parallèle que tu y vois. En effet très peu vont utiliser le logiciel, parce que le simulateur des impôts est déjà bien pratique. Il me semble par ailleurs qu’il y a déjà 15 ans on pouvait disposer (je ne sais plus comment, des sites tiers de mémoire) d’un tableau Excel pour la plupart des cas (et de catégories à remplir sur le Cerfa), ça pouvait servir à simuler.

Mais il ne s’agit pas de transparence à proprement parler, parce qu’il n’y a pas d’opacité au départ.


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Faith a écrit :



Les beta-testeurs , ça coute de l’argent, au cas où tu ne serais pas familiarisé avec le concept.

Les bugs remontent en multi-multi-plons. Un part énormes des bugs remontés ne sont pas des bugs mais des incompréhensions ou des demandes d’évolutions (ou de la malveillance)





C’est pour ça que j’ai écrit ‘ça semble intéressant’, et non ‘ça ne se refuse pas’. Note que même si le code est publié, l’administration n’est pas tenue de gérer ces retours, c’est juste une option potentiellement intéressante.

D’ailleurs, le ‘guide de l’open-source’ en cours de rédaction par la DINSIC dit explicitement qu’il ne faut pas s’y sentir obligé :https://disic.github.io/politique-de-contribution-open-source/ouverture/







Faith a écrit :



Et même sans beta-testing, diffuser un code en cours de développement nécessite de changer les process, adapter le fonctionnement des équipes, etc. Tout ça pour ? rien.





J’en doute fort. Dès qu’un projet est un peu gros, il est organisé autour d’un master stable, avec diverses branches de développement autour. Il suffirait de publier ce master.

Le cycle de développement DGFIP n’est pas comme ça, et tous les devs sont réintégrés au master à la fin? Qu’à cela ne tienne, il suffit de publier le dépôt. Zero effort à faire au-delà de la mise en place, un robot peut s’occuper de copier le dépôt sur github s’il le faut.







Faith a écrit :



En tant que contribuable, je n’y vois aucun intérêt, aucune raison de me faire payer encore plus…

La philosophie du logiciel libre est de diffuser du code réutilisable dans d’autres situations.

Pas de diffuser un algo hyper spécifique ne pouvant être appliqué à rien d’autre.





C’est pas parce que tu manques d’imagination dans les réutilisations possibles qu’elles n’existent pas. Des exemples ont été donnés plus haut.

 







Faith a écrit :



C’est sur qu’un code informatique est transparent pour la population.

Soyons sérieux, la population non-informaticienne n’en a vraiment rien à faire que l’algo soit ou non disponible.





Comme le logiciel libre dans son ensemble.

Ça sert directement à quasi personne, mais ça rassure de se dire que d’autres ont regardé et on constaté que le bousin faisait bien ce qu’il prétend. (encore qu’avec le code des impôts, aucune garantie que le code de prod soit celui affiché).

Ça peut aussi être utile via des forks que pourraient faire la ‘communauté’, à destination d’un public moins averti.







Enfin au cas où ça t’aurait échappé, c’est un symbole. Le symbole d’un administration vue comme particulièrement technocratique et opaque, qui touche de plus à quelque chose de sensible pour tous, et qui ferait un effort pour montrer que non, elle ne magouille pas dans son coin, et qu’elle non plus n’a rien à cacher. Ça vaut bien un ou deux ETP sur 140000.


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Zerdligham a écrit :



Ça peut aussi être utile via des forks que pourraient faire la ‘communauté’, à destination d’un public moins averti.





“forker” le calcul des impôts, comme Balkany ou Cahuzac, par exemple ? <img data-src=" />

(blague à part, je ne pense pas que quiconque va “forker” le calcul de l’impôt, je ne vois pas l’intérêt :-) )







Zerdligham a écrit :



Enfin au cas où ça t’aurait échappé, c’est un symbole. Le symbole d’un administration vue comme particulièrement technocratique et opaque, qui touche de plus à quelque chose de sensible pour tous, et qui ferait un effort pour montrer que non, elle ne magouille pas dans son coin, et qu’elle non plus n’a rien à cacher. Ça vaut bien un ou deux ETP sur 140000.





Je ne pige pas le choix des mots “opaque” et “magouille dans son coin” : où est l’opacité, concrètement ? Tu trouves que le calcul de ton impôt est opaque, vraiment ?

Quant à l’aspect “magouille dans son coin”, elle ne peut pas magouiller dans son coin puisque son travail est publié (envers chacun de façon un peu confidentielle), basé sur les lois et décrets.

Je pourrais reprocher des choses à Bercy, mais pas d’être opaque (et je n’ai encore jamais entendu personne - à part toi à présent - parler d’opacité concernant l’impôt sur le revenu ou sur les sociétés).


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OlivierJ a écrit :



Normalement quand au gouvernement ils font des projets de loi du genre, ils font vérifier leurs hypothèses. Quand j’étais étudiant (au siècle dernier), il existait déjà des modèles macroéconomiques plus ou moins complexes à l’INSEE ou Bercy pour faire des simulations des impacts de changement de législation de toutes sortes.

Après, quand on veut met en place un “bouclier fiscal” ou une mesure d’exonération d’impôt pour les plus modestes, le calcul est assez facile pour Bercy puisqu’ils ont tous les chiffres des assujettis.





Il existe effectivement des programmes en libre accès (et même en logiciel libre, il me semble) pour faire ça.

BFM Business l’évoquait lorsqu’ils chiffraient les programmes de chaque candidat à la présidentielle.



Je ne me rappelle hélas plus du nom du programme.

&nbsp;





Zerdligham a écrit :



Des exemples ont été donnés plus haut.





Je n’en vois aucun, tu peux préciser ?

&nbsp;


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crocodudule a écrit :



Par contre, avoir des outils de simulations macroéconomiques des effets des impôts existant si on fait varier certains tels ou tels paramètres (taux, tranches etc…), serait un outil précieux (qui existe chez Bercy, mais encore auprès de grands groupes qui travaillant notamment dans le conseil fiscal).




S'assurer que la représentation nationale et plus largement le citoyen y accèdent serait une bonne chose.





Ca existe, et c’est disponible (cf ci-dessous).

Mais ça n’a rien à voir avec cet amendement.







Faith a écrit :



Je ne me rappelle hélas plus du nom du programme.



&nbsp;







Voilà, c’est retrouvé: MACSIM II

http://www.besoft.fr/macsim/

&nbsp;


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OlivierJ a écrit :



“forker” le calcul des impôts, comme Balkany ou Cahuzac, par exemple ? <img data-src=" />

(blague à part, je ne pense pas que quiconque va “forker” le calcul de l’impôt, je ne vois pas l’intérêt :-) )





Forker le coeur, probablement pas.

Ajouter les évolutions législatives en avance de phase de Bercy sur des points précis, ça intéressera des tas de fiscalistes. Brancher une interface pour une simulation bis, avec un présentation / des options différentes du simulateur de Bercy pourrait aussi intéresser des gens.





OlivierJ a écrit :



Je ne pige pas le choix des mots “opaque” et “magouille dans son coin” : où est l’opacité, concrètement ? Tu trouves que le calcul de ton impôt est opaque, vraiment ?

Quant à l’aspect “magouille dans son coin”, elle ne peut pas magouiller dans son coin puisque son travail est publié (envers chacun de façon un peu confidentielle), basé sur les lois et décrets.

Je pourrais reprocher des choses à Bercy, mais pas d’être opaque (et je n’ai encore jamais entendu personne - à part toi à présent - parler d’opacité concernant l’impôt sur le revenu ou sur les sociétés).





Je ne pense pas ceci. Je dit que ça démontrerait à ceux qui le croient que c’est faux. Au contraire, toute résistance à la publication d’un truc dont l’algo devrait être connu alimente les théories du complot.

Encore une fois, c’est une question de symbole, c’est pas forcément 100% rationnel.







Faith a écrit :



Je n’en vois aucun, tu peux préciser ?





J’en ai cité deux juste au-dessus. Quelqu’un plus haut a cité la possibilité de tester des variantes de loi en patchant ce code, etc…

Et moi aussi je manque certainement d’imagination!


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OlivierJ a écrit :



“forker” le calcul des impôts, comme Balkany ou Cahuzac, par exemple ? <img data-src=" />



 (blague à part, je ne pense pas que quiconque va "forker" le calcul de l'impôt, je ne vois pas l'intérêt :-) )       








 Je ne pige pas le choix des mots "opaque" et "magouille dans son coin" : où est l'opacité, concrètement ? Tu trouves que le calcul de ton impôt est opaque, vraiment ?       

Quant à l'aspect "magouille dans son coin", elle ne peut pas magouiller dans son coin puisque son travail est publié (envers chacun de façon un peu confidentielle), basé sur les lois et décrets.

Je pourrais reprocher des choses à Bercy, mais pas d'être opaque (et je n'ai encore jamais entendu personne - à part toi à présent - parler d'opacité concernant l'impôt sur le revenu ou sur les sociétés).








 Pour les lobbyistes c'est un outil intéressant, tu as des grands groupes de conseil en fiscalité qui attaquent en frontal les députés en venant avec des simus qui sont internes (donc outils internes nécessairement).      

Donc un outil à disposition des députés pourraient une bonne contremesure.

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OlivierJ a écrit :



Là il s’agit de leurs outils internes, je ne pense pas que ça soit pertinent.





Ben, vu que c’est là-dessus qu’ils se basent pour faire des propositions budgétaires sur lesquelles se basera le Parlement à son tour au cours du processus législatif, je ne vois pas ce&nbsp; qu’il pourrait y avoir de plus pertinent puisque c’est la source même du travail. Et c’est bien ce qui doit être contrôlé !


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Faith a écrit :



Ca existe, et c’est disponible (cf ci-dessous).

Mais ça n’a rien à voir avec cet amendement.





Très intéressant, si tu as le lien je veux bien parce que je ne trouve que des softs sur l’impôt sur le revenu en libre.


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Step 1: merge the pull request.

Step 2: publish the release.

Step 3: review the pull request.



Ca parait bien.

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Peut être qu’ils ne veulent rien publier parce que c’est une usine à gaz ? Parce qu’en l’état un code source sans commentaires ou documentation sur comment l’utiliser ça sert pas à grand chose. Si ça ce trouve une partie du code tourne sur un windows 95, qui communique avec un debian 3 et qu’ensuite les résultat sont triés sur un windows 7… :)

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Zerdligham a écrit :



J’en ai cité deux juste au-dessus. Quelqu’un plus haut a cité la

possibilité de tester des variantes de loi en patchant ce code, etc…

&nbsp;





&nbsp;Les spécifications étant 100% libres, tu parles ici d’applications déjà réalisables.

Par ailleurs, qui, à part un informaticien, trouverait ça plus partiquer de modifier un code pour “tester une variante de loi” que de simplement faire le calcul sur n’importe quelle feuille.

Le calcul des impôts n’utilise pas de deep-learning, de reconnaissance de caractère ou d’algorithme Alpha-Beta: des +, des -, des x, et c’est à peu près tout. La difficulté d’une feuille d’impôt n’est pas le calcul, mais savoir quel revenu va dans quelle case.

&nbsp;

&nbsp;



crocodudule a écrit :



Très intéressant, si tu as le lien je veux bien parce que je ne trouve que des softs sur l’impôt sur le revenu en libre.





Il me semble avoir mis le lien.

Mais étant un exe, je ne peux pas vérifier.

&nbsp;


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Faith a écrit :



Les spécifications étant 100% libres, tu parles ici d’applications déjà réalisables. (…) Le calcul des impôts n’utilise pas de deep-learning, de reconnaissance de caractère ou d’algorithme Alpha-Beta: des +, des -, des x, et c’est à peu près tout. La difficulté d’une feuille d’impôt n’est pas le calcul, mais savoir quel revenu va dans quelle case.





C’est pas parce que quelque chose est faisable que c’est efficace. Il y a des tas de logiciels libres dont les specs sont publiques, et tout le monde est bien content de reprendre le code existant plutôt que de reprendre à zéros à chaque fois.

En plus si tu te bases sur le code le la DGFIP, tu peut être à peu près certain qu’à part les trucs nouveaux de l’année, c’est béton, alors que si tu réimplémente toi-même, tu n’es pas à l’abri de faire une erreur (de programmation ou d’interprétation des specs).



D’ailleurs tu te contredis toi-même. Soit le code est très simple, et il n’y a aucune raison que la DGFIP prenne six mois à l’implémenter (et le publier), soit il est compliqué au-delà du remplissage des cases, et ça a un vrai intérêt que ceux qui en aient besoin n’aient pas à tout refaire de zéro. Troisième hypothèse, il n’y a que des boulets à la DGFIP, et ils mettent six mois à faire un truc trivial.

A la lecture de l’article, je penche pour la seconde hypothèse.







Faith a écrit :



Par ailleurs, qui, à part un informaticien, trouverait ça plus partiquer de modifier un code pour “tester une variante de loi” que de simplement faire le calcul sur n’importe quelle feuille.





Ceux qui qui veulent aller au-delà d’une simple estimation. Ceux qui veulent s’appuyer sur une base éprouvée plutôt que de réinventer la poudre.

Qui, à par quelques super-geeks, a un intérêt concret à ce que le code du noyau linux soit libre? Tout le monde, parce que c’est pas parce que je ne le fait directement pas moi-même que je ne bénéficie pas du travail de ceux qui le font.


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Zerdligham a écrit :



Ceux qui qui veulent aller au-delà d’une simple estimation. Ceux qui veulent s’appuyer sur une base éprouvée plutôt que de réinventer la poudre.

Qui, à par quelques super-geeks, a un intérêt concret à ce que le code du noyau linux soit libre? Tout le monde, parce que c’est pas parce que je ne le fait directement pas moi-même que je ne bénéficie pas du travail de ceux qui le font.





Comparaison moisie. Un noyau est une technologie d’une complexité incroyable. Le calcul des impôts est d’une simplicité absolue.&nbsp;



La seule complexité des impôts est de savoir quels chiffres mettre dans quelle case. Et pour ça, l’algo des impôts n’aide pas.&nbsp;

Obtenir ce code ne servirait concrètement à rien, c’est une position idéologique bidon qui gâche des forces qu’on pourrait utiliser plus intelligemment.


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Du coup, tu penches pour la troisième hypothèse?

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